Edward & Bella

Edward & Bella

lundi 22 mars 2010

37 - Apprentissage

POV Edward :

Si les vampires pouvaient pleurer, je serais en larmes à l’heure qu’il est.
La joie, le soulagement, le bonheur, l’amour et la plénitude se mêlaient à toute la pression qui m’avait envahie jusqu’à maintenant pour exploser en une boule d’allégresse. Ma Bella était sauvée, elle resterait avec moi à tout jamais… waouh une éternité avec ma douce.
Son petit cœur en mutation galopait au rythme fou de sa respiration haletante. Je la serrais contre moi à l’en briser, j’avais tellement besoin de la sentir, de la toucher, de la palper sous toutes les coutures ! Elle restera éternellement avec moi et rien ni personne ne pourra nous séparer, je m’en faisais le serment. Jake me ramena à la réalité en me secouant brutalement.

- Eh ! Oh ! C’est pas que j’suis pas content, mais on ferait bien de décoller pour ramener Bella au bercail, tu ne crois pas ?

Sa voix de basse qui se voulait forte et autoritaire était vibrante d’émotion, trahie par les sanglots et ses yeux étaient envahis par des larmes qu’il tentait tant bien que mal de refouler, la joie de savoir que Bella ne risque plus rien désormais le submergeait totalement. Sa meilleure amie sera bientôt de retour parmi nous.
Jacob remonta en voiture et je m’y engouffrai également, reprenant place à l’arrière, mon ange dans les bras.
Au bout de quelques minutes cependant, l’inquiétude finit par m’envahir. Bella était figée dans mes bras, les lèvres pincées, le corps totalement raide, tel un cadavre. Seules ses paupières frémissaient. Je ne comprenais pas pourquoi…
La mutation est la pire expérience qui soit à vivre et c’est le seul véritable premier souvenir de la vie vampirique – et le dernier de la vie humaine - tellement la brûlure du venin est atroce et insupportable à subir. Bella n’avait pas l’air de ressentir la douleur de la transformation, d’un côté, c’était une bonne chose car je ne supportais pas l’idée qu’elle souffre, mais je ne pouvais m’empêcher de me dire que j’avais fait une erreur. Oui, j’avais dû faire quelque chose de mal et la transformation ne se déroulerait pas comme il faut. De son côté, Jacob y pensait également, se demandant pourquoi Bella ne se tordait pas de douleur ni ne hurlait sa souffrance et il finit par accélérer pour l’amener au plus vite à Carlisle. De temps à autre, je lui indiquais de ralentir lorsque j’entendais les pensées des policiers effectuant des contrôles routiers ou celles des automobilistes qui s’étaient fait surprendre par des radars. Un quart d’heure plus tard, nous arrivions à la villa. Jacob s’arrêta devant les marches du perron en effectuant un splendide dérapage contrôlé et je dus maintenir mon ange fermement pour qu’elle n’aille pas valdinguer partout dans la voiture. J’eus à peine le temps de bouger qu’Emmett était déjà dehors, ouvrant ma portière en grand et saisissant Bella dans ses bras pour que je sorte plus facilement ; à peine sorti de l’habitacle, je reprenais d’autorité ma douce dans mes bras, plus personne ne nous séparera désormais…
J’avais besoin de la sentir contre moi, de sentir sa chaleur une dernière fois, de sentir son petit cœur cogner précipitamment contre mon torse le temps qu’il achève sa dernière course. Bon sang, comme tout cela allait me manquer ! Ses délicieuses rougeurs lorsqu’elle était gênée ou en proie aux plaisirs, l’accélération de ses battements cardiaques lorsque je la touchais ou quand nous faisions l’amour, même son estomac grondant impatiemment tenaillé par la faim allait me manquer ! Et ses croissants… en y repensant, même ces foutues viennoiseries qui m’avaient tant torturé allaient me faire affreusement défaut. Ma Bella abandonnait son humanité à laquelle, je m’étais tant habitué…
Nous entrâmes dans la villa et j’allongeais mon ange sur l’un des canapés du salon ; ma famille nous encercla immédiatement, ainsi que les Dénali et quelques Quileutes prévenus par Alice.

- Edward… Je suis désolée, je n’ai rien vu, ce n’était pas prémédité je…
- T’en fais pas, Alice. Tu ne peux pas tout voir, ni tout savoir !
- Mais j’aurai dû…

Ma sœur s’effondra à côté du sofa où était étendue Bella, la tête posée sur son bras et sanglotant désespérément. Ce fut en cet instant que je compris à quel point Bella pouvait compter pour ma famille. Tous les visages reflétaient le même soulagement que le mien. Je caressais doucement les cheveux de ma sœur puis Jake s’approcha d’elle et lui frotta le dos.

- Eh la naine, t’y peux rien ! C’est la faute à pas d’bol ! J’étais juste à côté, Tanya aussi et on a rien vu, rien entendu avant que ça n’arrive… cela fait partie de la fatalité.
- Mais… Mais… Mais je vois l’avenir ! Et là, j’ai rien vu !
- Tu l’as dit la naine, y’avait rien de prémédité, ce type a agi sur un coup de tête ! Et puis p’t’être que t’aurais vu quelque chose si j’avais pas été dans les parages ! C’est fait, c’est fait, maintenant, on peut pas revenir dessus !
- J’ai eu tellement peur ! Je ne la voyais plus ! Je ne voyais que la mort ! Ooooh si tu savais à quel point j’ai eu peur ! On a tous eu peur ici, on n’avait aucune nouvelle !

Je pris ma sœur dans mes bras et la berçais lentement, attendant qu’elle se calme d’elle-même. Je ne comprenais pas pourquoi Jasper ne faisait rien pour la détendre puis finis par m’apercevoir qu’Alice avait besoin d’évacuer sa tension, de cette façon. D’ailleurs, en y regardant de plus près, je vis que chaque membre de ma famille et des Dénali exorcisait sa tension d’une façon ou d’une autre. Emmett, Jasper, Laurent et Garrett se lançaient dans des combats dignes des bagarres de catcheurs, Rosalie était descendue au garage massacrer sa précieuse M3 à coups de poings et de pieds, Esmée et Carmen cuisinaient pour les loups qui venaient de débarquer, Irina et Kate dansaient comme des folles et Carlisle était au téléphone afin de prévenir Eléazar de la transformation de Bella. Il finit par raccrocher et se tourna vers moi, le regard envahi par la compassion, l’amour qu’il ressentait pour sa nouvelle « fille » et la fierté qu’il avait à … mon égard ?

Tu as réussi, Edward… Tu ne t’en croyais pas capable, mais tu as réussi. Ta chanteuse… Te rends-tu compte du défi ? Et pourtant, tu l’as relevé avec brio ! Je suis fier de toi, mon fils.

Je posais une main sur la joue de mon ange, l’observant avec amour, puis l’inquiétude m’assaillit à nouveau. Elle était toujours figée, comme murée dans son propre corps, et aucun son ne franchissait ses lèvres délicates.

- Carlisle… Tu-tu veux bien examiner Bella ?
- Pourquoi cela, Edward ?
- Elle ne réagit pas… depuis que son cœur s’est remis en route, elle n’a pas émit un seul son ni fait le moindre geste ! À part quelques mouvements oculaires, Bella est totalement figée ! C’est pas norm…
- ça ne veut rien dire, Edward… Je t’ai raconté ma transform…
- Mais c’était différent ! L’époque était différente, Carlisle! C’était la période de la « chasse aux sorcières » ! Tu n’avais pas le choix, on t’aurait tué si tu avais crié ! S’il te plait Carlisle… papa… Bella…

Mon père souffla et finit par s’approcher de mon ange afin de la palper. Il souleva délicatement ses paupières, les yeux de Bella étaient révulsés dans leurs orbites.

- C’est pas normal Carlisle ! J’ai sûrement fait une erreur !
- Non fils, regarde. Tu vois, elle se transforme. Le venin agit bien. Écoute son cœur ! Jamais je n’ai entendu un cœur en mutation battre aussi vite, ça ne durera pas longtemps, peut-être deux jours, deux jours et demi en tout et pour tout.
- Alors pourquoi elle ne se tord pas de douleur ? Pourquoi elle ne hurle pas ? J’ai dû faire une erreur… je l’ai tué… ouais c’est ca, ma condition l’a réellement détruite…
- Cesses de dire des idioties, nous réagissons tous différemment à la transformation, Edward… Rassures-toi…

Jasper s’approcha silencieusement de nous puis je sentis soudainement des vagues de calme, d’apaisement et de douceur affluer en direction de Bella.

- Si ça peut te rassurer, Edward, Bella souffre le martyr…
- Parce que tu crois que ça me rassure d’entendre que mon ange souffre ? Mais t’es con ou quoi, Jasper !

Mais il est complètement malade celui-là ! Me dire que mon ange subit une véritable torture devrait me rassurer ? Qu’il se fasse soigner, bon sang ! Mon pauvre amour, si seulement je pouvais lui prendre sa douleur et la subir à sa place… Bella en a déjà suffisamment bavé comme cela pendant sa courte vie…

- Désolé Bella, j’y arrive plus, ça ne marche pas, je ne sais pas pourquoi…
- Quoi Jazz ! Qu’est-ce qu’elle a Bella ?
- Rien, enfin si… elle souffre mais je n’arrive plus à l’apaiser… je ne sais pas pourquoi!

Elle me bloque. Son bouclier qui s’active, peut-être ? J’en sais rien, je ne peux que supposer. Elle est vraiment étrange cette fille… Un vrai casse-tête ! Si je sens que je peux l’apaiser pendant sa transformation, ne t’inquiète pas frangin, je le ferais !

- Oh, c’est étrange ! Regardez les balles, elles ressortent d’elles-mêmes !

Effectivement, je vis les cinq petits bouts de métal ressortir l’un après l’autre, corps étrangers refoulés par l’organisme de Bella, avant que la peau ne se ressoude d’elle-même. Le phénomène était impressionnant à observer. Du coin de l’œil, je vis Alice apporter une pince à Carlisle qui lui chuchota un bref « merci », puis il récupéra les balles les unes après les autres à l’aide de la pince, sans les toucher.

- J’aurai pensé que le venin les dissoudrait… Je vais les gard…
- POURQUOI ? POUR EN FAIRE UN COLLIER SOUVENIR ? MAIS ÇA VA PAS LA TÊTE ?
- Calmes-toi Edward ! Je ne les garde pas pour ça… c’est juste une preuve dont on se servira pour maquiller sa mort auprès des autorités. Tu comprends ?

Ah oui, c’est vrai… Nous allions devoir trouver un corps pour simuler la mort de Bella. C’est vrai que les balles pourront nous aider… Bon sang, Charlie… Qu’est-ce que nous allons bien pouvoir lui dire ? Bon, Charlie, c’est une chose… mais mon tendre amour qui subit la mutation en est une autre… Ma Bella… Je dois me focaliser sur ma Bella… Elle… Il n’y a qu’elle d’important, principalement en ce moment… Je dois trouver quelque chose pour l’empêcher de souffrir le martyr ou au moins l’atténuer… Elle est ma priorité !

- Qu’est-ce que je peux faire pour l’apaiser, Carlisle ?
- Malheureusement, il n’y a rien à faire à part attendre que la mutation s’achève, je suis désolé, Edward… Pourquoi ne l’emmènerais-tu pas là-haut, dans ta chambre ? Bella y sera sûrement mieux qu’ici, entourée de constants va et vient. Emmène-la et câline-la, entoure-la de ton amour, il n’y a rien d’autre à faire pour le moment à part attendre… Je ne peux pas lui donner de morphine, ses veines sont déjà scellées depuis longtemps…

Je pris mon ange tendrement dans mes bras puis l’emmenais vers la chambre en un clin d’œil. Elle ne bougeait pas, toujours figée dans sa douleur et j’ouvris la porte d’un léger coup de pied avant d’entrer dans la pièce avec mon ange que j’installais en douceur sur le lit. Je me sentais totalement impuissant en ce moment et ne savais pas quoi faire pour amoindrir sa douleur… En caressant son doux visage, je sentis sa peau brûlante sous mes doigts. Du froid peut-être ? Oui, il fallait essayer, tout essayer pour la soulager. Je la déshabillais en faisant le moins de gestes possible puis repensais à certaines paroles de Jacob lorsqu’il m’expliquait une technique de survie.

Lorsqu’une personne est en hypothermie en pleine montagne et qu’il faut la réchauffer, le moyen le plus simple est de la dévêtir et de se déshabiller à son tour avant de s’allonger contre elle. La chaleur corporelle dégagée réchauffe cette personne petit à petit, tu comprends ?

Si un corps chaud pouvait en réchauffer un autre, froid, est-ce que mon enveloppe charnelle glacée pouvait apporter un peu de réconfort à Bella ? J’osais y croire. Je me déshabillais en un tour de main puis allais m’allonger auprès de mon ange, maintenant fermement son petit corps contre le mien, mes bras enlaçant étroitement sa taille.
Bon sang, rien que de la sentir ainsi, nue contre moi, réveillait instantanément mon désir pour elle.

Obsédé ! Tu peux pas t’en empêcher, hein ?
Quoi, qu’est-ce que j’ai encore fait ?
Non mais tu te fous de ma gueule, Cullen ? Tu peux pas penser avec autre chose que ta bite ?
C’est pas vrai, j’y pense pas !
Alors comment ça se fait que tu bandes rien que de l’avoir près de toi ?
J’y peux rien ! C’est une réaction purement physiologique !
Physiologique ? Mon cul ! Fous-lui la paix, merde ! Tu vois pas qu’elle souffre ?
Bien sûr que je le sais ! Je ne suis pas complètement à la ramasse non plus ! Et je lui fous la paix, ducon !
Ouais, y’a intérêt… Par pure précaution, tu ferais bien de ranger ta bite, un accident est vite arrivé.
Oh c’est bon ! Boucle-la merde ! Et lâche-moi les baskets !

Je la plaquais étroitement contre moi, et si les prochains jours allaient être un vrai calvaire pour Bella, ils seraient également une pure torture pour moi, tout d’abord de savoir qu’elle endurait un martyr pas possible, mais aussi le fait de l’avoir si proche, si tentante dans mes bras et de ne pas pouvoir la faire vibrer sous mes caresses… Je faisais courir mes mains sur son corps, cherchant à calmer le feu qui brûlait dans ses veines, caressant son ventre, ses cheveux, ses cuisses tandis que je la pressais étroitement contre mon torse, soudant presque nos deux formes, afin que le maximum de sa peau soit en contact avec la température glaciale que dégageait la mienne, puis plongeais mon visage dans son cou, inspirant sa délicieuse fragrance, mes lèvres explorant l’arche délicate de son cou, ma langue s’attardant sur les pulsations précipitées de sa jugulaire tant qu’elle le pouvait encore. Comme cela me serait étrange de ne plus sentir son cœur battre contre mon torse ! Et sa chaleur… Qu’est-ce qu’elle allait me manquer cette douce chaleur !
Ma Bella, mon pauvre amour… tu dois souffrir un véritable martyr et tout cela par ma faute… à cause de mon venin qui incendie tes veines… Je devais lui dire à quel point je m’en voulais d’être la cause de son martyr, elle avait le droit de le savoir…

- Je suis désolé, ma Bella… si tu savais à quel point je m’en veux de te faire souffrir ainsi… si seulement il y avait une solution pour que je prenne ta douleur ! Je suis désolé, mon amour… je t’aime mon ange…

Je la sentis brièvement se raidir dans mes bras, comme si elle acquiesçait à mes paroles, comme si elle était d’accord avec moi…
Ne sachant pas quoi faire d’autre pour la soulager de la brûlure, je me contentais de l’enlacer étroitement, laissant mes mains et mes lèvres errer librement sur son visage, ses courbes harmonieuses, ses cheveux soyeux, tout en imaginant ce qu’il se passerait à son réveil. Bien qu’elle vive un véritable calvaire, j’étais heureux, pleinement heureux que Bella me rejoigne dans ce que j’avais toujours cru être un semblant de vie. Bella sera bientôt comme moi, un être éternel. Mais alors que j’étais une créature des Ténèbres, elle resterait à tout jamais mon ange de lumière, mon étoile, mon âme, mon soleil, ma vie, tout simplement, m’offrant ainsi un accès à un Paradis tant espéré. Alors que je pensais à tout ce que nous pourrions faire de cette éternité, la vision d’Alice et les menaces de Félix vinrent obscurcir mon idéal…
Nous allions tous devoir nous montrer extrêmement vigilants afin qu’une telle chose ne se produise pas. Jamais je ne laisserai ces horreurs s’accomplir, jamais ! Il fallait absolument que nous trouvions un moyen d’empêcher cette abomination de voir le jour. Mon ange avait suffisamment traversé de souffrances comme ça pour ne pas rajouter ce fardeau supplémentaire sur ses frêles épaules…
Les minutes s’écoulaient les unes après les autres, immuables, puis les heures et Bella continuait à endurer sa souffrance silencieusement. Cinquante-trois heures et vingt-neuf minutes étaient passées depuis que je l’avais mordue lorsque je sentis Alice approcher de la chambre. Ses pensées surexcitées s’amoncelaient devant la porte et je compris qu’elle ne nous lâcherait pas tant que je ne lui aurai pas parlé. Ses pensées étaient totalement décousues, emmêlées et son crâne était un vrai capharnaüm, au point que je risquais la migraine si je m’y penchais !
En soufflant, je me levais et enfilais rapidement un jeans et un teeshirt, puis j’allais voir dans l’armoire s’il restait des vêtements pour que je puisse couvrir le corps de ma douce. Après avoir pris quelques bouts de tissus, je retournais vers ma Bella et la redressais délicatement. J’avais tellement peur d’amplifier ses souffrances à cause de tous ces mouvements superflus ! Avec d’infinies précautions, je lui enfilais l’un de mes teeshirts – putain qu’elle était sexy dans mes fringues…- puis la rallongeais tout aussi doucement pour lui enfiler un boxer. Je ne pus empêcher mes lèvres de se poser timidement sur son ventre plat et ferme et presque tiède. Maudissant intérieurement Alice, je me levais pour lui ouvrir.

- Quoi, Alice ?
- Oh ça va ! Arrête de jouer les rabat-joie ! Je venais juste te dire que c’est bientôt terminé !

Hallelujah ! Mon cœur aurait explosé de joie, si cela avait été possible… Youhou !

- C’est vrai ? Elle va bientôt émerger ? Quand ? Comment ?
- Pff… Mais quel impatient tu fais ! Attends, je me concentre…

Hmmmm… Il reste… 38 minutes et 12 secondes avant que son cœur ne cesse de battre !

- Tu vois, elle reviendra bientôt à elle…
- Merci Seigneur !
- En tous cas, elle va être magnifique pour un vampire…
- Elle l’a toujours été, Alice… Il n’y a jamais eu plus belle créature que Bella dans l’univers… surtout dans le mien.

Je posais mon regard sur l’ange étendu dans mon lit, dans mes vêtements – toi tu te calmes, c’est pas le moment d’avoir la trique – la contemplant avec amour. Ma Bella était magnifique, qu’elle soit humaine ou ne le soit plus. Il n’y avait pas plus belle femme au monde, c’était tout bonnement impossible, irréaliste, inconcevable.

- Je sais très bien que tu l’as toujours trouvée belle, mais regarde-la, elle sera absolument époustouflante !

Alice sautilla jusqu’au lit, complètement surexcitée et observa ma douce sous toutes les coutures. Il est vrai que le « vampirisme » sublime les traits humains, mais dans le cas de Bella, il l’avait magnifiée. Ses cheveux étaient légèrement plus épais et plus bouclés, ses traits délicats étaient encore mieux dessinés, ses lèvres légèrement plus charnues, colorées et ourlées, étaient une pure invitation aux baisers, ses pommettes étaient un peu plus hautes, sa taille un peu plus creusée et ses formes – oh putain ses formes…- plus voluptueuses. La perfection absolue. Et cette splendide créature était toute à moi, rien qu’à moi, jusqu’à la fin des temps… Je n’en croyais pas ma chance.
J’étais tellement perdu dans la contemplation de ma déesse que je sursautais violemment lorsque j’entendis son cœur vrombir comme les pales d’un hélicoptère, livrant sa dernière minute de course.

C’est l’heure ! Bon ben… j’y vais ! Je vais prévenir les autres et… Bah, on vous attend, ok ? N’oublie pas de l’emmener chasser avant, Edward ! Ciao !

Alice sortit de la chambre en sautillant et en ricanant, bien que je n’en sache pas la raison. Je m’approchais lentement du lit puis entendis un dernier bruit sourd retentir dans sa poitrine ; son cœur que je chérissais tant venait de livrer son dernier battement, elle était comme moi maintenant…
Je m’allongeai à nouveau tout contre elle et alors que je posais doucement ma main sur sa joue, son corps tout entier se raidit et elle se mit à feuler… Quel son étrange venant d’elle !
Bien malgré moi, il fallait que je reste sur mes gardes, surtout après un premier contact plus que déroutant. Bella était un nouveau-né désormais et ses réactions pouvaient être très changeantes, voir agressives ou violentes… Suis-je bête, bien sûr que mon contact a dû la surprendre ! Je ne suis plus glacé pour elle, tout comme elle n’est plus chaude pour moi.

- Sssssh Bella mon amour, ce n’est que moi.

Elle restait figée, les paupières étroitement closes, comme si elle se refusait à les ouvrir.

- Bella… Tu veux bien ouvrir les yeux ? S’il te plait… Fais-moi un signe… Dis quelque chose… Bella…

Et si quelque chose n’allait pas ? Et si elle ne reconnaissait pas ma voix ? Si elle ne savait plus qui j’étais ? Si elle ne se rappelait plus de nous ? S’il Vous plait, faites que tout aille bien…

- Allez Bella... S’il te plait… Tu peux le faire !

Elle inspira profondément, laissant l’air et les différentes effluves embaumant la pièce l’envahir petit à petit, puis elle inspira lentement à nouveau alors qu’un sourire se dessinait sur ses lèvres, se délectant de… mon odeur ?! Bella tourna son splendide visage vers le mien et ouvrit – enfin – les yeux.
Bien que ses prunelles soient cramoisies, d’un profond et vif rouge sang, son regard restait exactement le même qu’au temps de son humanité, et alors que je m’attendais à y lire la surprise, du fait de sa nouvelle et parfaite acuité visuelle, j’y découvris le choc pur et simple. Bella était profondément déstabilisée et je n’en comprenais pas la cause…
Avant même d’avoir le temps d’ouvrir la bouche pour lui en demander la raison, une mélodieuse voix de soprane s’éleva dans l’air…

- Edwaaaard !

… et je me retrouvais instantanément basculé sur le lit, cloué sur le matelas par ma Bella qui me chevauchait fougueusement. Elle s’empara vivement, presque brutalement, de mes lèvres et maintenait fermement mon visage entre ses mains. Ses lèvres implacables dansaient contre les miennes et sous la force de la pression, mais surtout l’envie, j’entrouvris ma bouche en gémissant, extatique de sentir enfin sa langue s’emmêler à la mienne aussi sensuellement. Je savourais son souffle tiède, son goût sublimé par sa nouvelle condition me rendait complètement dingue et c’est en grognant férocement que j’empoignais sa taille d’une main et son cou délicat de l’autre, la pressant encore plus étroitement contre moi pour approfondir ce « premier » baiser béatement. Elle s’arracha brusquement de mes lèvres et avant que je n’aie le temps de dire « ouf », nos vêtements étaient déchirés et éparpillés au sol.
Je vrillais mon regard au sien, luisant de désir et épouvantablement affamé. Un petit sourire satisfait étira ses lèvres tentatrices et elle se jeta à nouveau sur ma bouche en grognant, et laissez-moi vous dire que ce côté bestial que je découvrais chez Bella la rendait incroyablement sexy. Ses lèvres voletaient contre les miennes et je redécouvrais avec un plaisir indicible leur nouvelle texture. Bien que l’air nous soit parfaitement inutile à tous deux désormais, nous nous séparâmes l’un de l’autre en haletant désespérément, et alors que Bella frottait son bassin contre le mien, créant une délicieuse friction qui me faisait frissonner de tout mon être, ma raison me rappela à l’ordre ; elle devait mourir de soif…

-Be… Bellaaaa… Calmes-toi deux secondes, bébé !

Elle attaquait mon cou de milliers de baisers et mordillait doucement ma peau, derrière mon oreille tandis que ses mains voyageaient sur mon torse, mon estomac, mes abdooooos…

- Bellaaaa… je… tu dois… chasser… soif…
- On a toute l’éternité pour ça, Edward… mais ma priorité pour le moment, c’est… toi !
- Bellaaa… sois rais…

Elle me musela de ses lèvres gourmandes et acheva toutes mes résolutions. Elle me voulait ? Très bien, elle m’aura alors…
J’agrippais fermement ses hanches et d’un mouvement du bassin, je tentais de nous faire rouler sur le lit, mais Bella ne l’entendait pas de cette oreille et ne se laissa pas faire. J’avais beau y mettre beaucoup de force, pour ne pas dire presque toute, j’avais l’impression d’être un humain s’efforçant bêtement de déplacer une montagne… Fais chier, la force des nouveau-nés…
Elle gloussa contre mes lèvres lorsqu’elle se rendit compte que mes tentatives restaient vaines ; elle s’amusait beaucoup de son petit jeu et continuait à me taquiner en frottant sa délicieuse fente humide sans vergogne contre mon érection qui se faisait terriblement douloureuse… et impatiente. Mes mains caressaient ses fesses tandis que les siennes jouaient avec mes cheveux lorsqu’elle ne s’amusait pas à effleurer mon torse ou mon ventre du bout des ongles. Plus j’essayais de la plaquer contre moi, plus elle prenait son pied à me narguer, me rendant complètement dingue d’elle. Nos lèvres bataillaient pour la domination, ni l’un, ni l’autre ne voulant céder du terrain à l’autre protagoniste. La chambre était envahie par des grognements, des soupirs, des sifflements, des gémissements… tout sauf discrets et j’espérais sincèrement que ma famille avait eu une subite envie de shopping, emmenant nos amis dans l’entreprise…

- Putain Bellaaaa ! Arrête de jouer…
- Non, non, non… T’as rien à dire, Cullen ! Je suis plus forte que toi ! j’fais c’que j’veux ! Et si tu savais à quel point j’ai envie de t’entendre me supplier… hmmm… j’en frémis d’avance…
- Bellaaaa… s’il te plait !
- Non, non, non…

Bon sang, elle commençait sérieusement à m’énerver à me narguer comme ça ; son petit sourire narquois et son regard moqueur n’arrangeaient rien à la situation, bien au contraire…

- Ah ouais. Tu le prends comme ça ?
- Et oui ! Je fais ce que je ve… AaaAAAAhooOOOOooOOUUUUiIIIIII !

Me cramponnant fermement à ses hanches pour l’empêcher tant bien que mal de bouger, je m’enfonçais en elle d’un puissant coup de rein, savourant le bonheur de pouvoir fondre en elle à nouveau. C’était à la fois si semblable et si différent ! Tout en elle était différent désormais et honnêtement, c’était loin, très loin même, de me déplaire. Bella avait toujours eu un petit côté sauvage pendant nos ébats, mais là, c’était plus… animal. Fauve. Carnassier. Elle était une prédatrice à part entière et cela se ressentait dans tous les aspects de sa… personnalité.
Surprise par la force de mes coups de butoir, elle se cramponna à la tête de lit et j’entendis de loin le métal se tordre – note à moi-même, penser à remplacer la tête de lit avant qu’Esmée ne le voit – puis elle agrippa fermement mes épaules et m’incita à me redresser pour me presser contre elle, haletante de désir. Je plongeais mon regard dans ses abysses pourpres et frémis face à l’intensité de son regard ; un grondement rauque et foutrement sexy ronfla dans sa gorge puis elle se jeta à nouveau sur mes lèvres en nous faisant rouler sur le lit qui se brisa sous la violence de notre chute – note à moi-même, remplacer complètement le lit… Mon ange lubrique enserra fermement ma taille dans l’étau de ses cuisses, me maintenant fermement collé à elle tandis que je plongeais bestialement en son centre, mes lèvres encerclant l’un de ses délicieux tétons que je suçais avidement. Son dos s’arquait sous l’avalanche de plaisir qu’elle ressentait, et je n’espérais plus qu’une chose, qu’elle ressente ne serait-ce qu’un dixième des délices que je vivais en elle, avec elle, pour elle. Bella roulait des hanches, son bassin claquant furieusement contre le mien tandis que je la martelais encore et encore, puis elle enfonça violemment ses ongles dans mon dos alors qu’une première vague de plaisir la submergeait et je feulais sous la douleur.

- AÏE ! Fais gaffe, Bella, je ne suis pas en sucre mais putain ! Ça fait mal, bébé !

Ses yeux s’écarquillèrent sous la surprise puis elle se mordit la lèvre tandis que son regard brûlait de mille excuses silencieuses.

- Dé-désolée… Ahan putain ouiiii !

J’agrippai fermement ses hanches en me redressant à genoux et la fis coulisser sur ma queue en grognant ; les sensations étaient décuplées, le plaisir exacerbé par sa nouvelle condition et en cet instant, je mentirai en disant que son humanité me manquait… Bella se cambra à nouveau en hurlant d’extase puis se cramponna à mon cou tandis que j’empalmais son petit cul si serré en nous redressant d’un geste fluide ; les débris du lit n’étaient pas des plus agréables, surtout pour elle… Elle enroula fiévreusement ses jambes autour de ma taille alors que je la plaquais contre le mur séparant la chambre de la salle de bains, l’enfonçant sur mon chibre turgescent et affamé. Son intimité détrempée et palpitante m’enserrait étroitement, m’engloutissant profondément à chaque va et vient, à moins que ce ne soit moi qui plongeais violemment en elle, la pilonnant comme une bête enragée. Voilà ce que la transformation de Bella avait provoqué en moi : elle avait réveillé le monstre, la bête sauvage. Mis à part que ce n’était plus de son sang que j’avais soif et que ce n’était plus son cou que je souhaitais déchiqueter… Nous n’avions plus rien d’humain en cet instant, nous ressemblions plus à deux animaux en rut. Bella mordillait mon cou délicatement tout en se cramponnant fermement à mes biceps tandis que j’allais et venais en elle furieusement alors…

- Rhaaa putain ouiiii Bellaaaa ! Hmmm c’est trop bon…


… qu’elle jouait de ses muscles internes comme d’un instrument de musique, sa délicieuse petite chatte se resserrait sporadiquement autour de ma bite, m’aspirant en elle encore et encore…

- Ahan ouiiii! Edwaaaaaaaard!

… et je la ravageais consciencieusement, son dos claquant contre le mur au rythme soutenu de mes coups de butoir. Je sentais l’imminence de la vague de plaisir monter en moi et glissais une main à la jonction de nos deux corps, massant son clitoris surgonflé, me délectant de chaque gémissement, chaque cri qui résonnait mélodieusement à mes oreilles, et m’envoyait directement dans les arcanes du plaisir.
Elle rejeta sa tête en arrière en criant et m’implorant de la prendre toujours plus vite, toujours plus fort, et je me pliais sans broncher à sa volonté. Ses doigts s’étaient enroulés dans mes cheveux et ses cuisses m’enserraient violemment tandis que l’écho des claquements de peau, roc contre roc, et de nos cris se répercutait dans la chambre, galvanisant notre rythme effréné. J’allais et venais en elle à la limite de la folie… Non, c’était carrément de la pure folie. Quelques jours auparavant, je l’aurai brisée, réduite en poussière, si je m’étais laissé aller de la sorte et putain ! C’était vraiment trop bon…car désormais, je pouvais perdre le contrôle avec elle. Bella hurlait son plaisir tandis que je la martelais, encore et encore, puis je la sentis frémir dans mes bras…

- Rhaaaa putain ouiiiii ! Edwaaaaaard ! ! !

… et ses parois se resserrèrent violemment – et ô combien délicieusement – autour de ma bite, submergée par son orgasme, le fruit de son plaisir aspergeant voluptueusement ma queue.
Elle me mordit soudainement pour s’empêcher de hurler à nouveau et…

- Putain ça fait mal ! Rhaaaa ouiiii bordel! Putain! Bellaaaaaa!

… incroyablement, la morsure combinée à la brûlure de son venin déclencha instantanément ma propre jouissance, et je me libérais d’un violent coup de rein, me répandant en elle en de longs jets saccadés tout en la plaquant une dernière fois contre le mur qui s’effondra sous la pression de nos deux corps combinés. Bordel ! Je n’avais jamais pris mon pied à ce point-là…
Sans même nous en apercevoir, nous atterrîmes tous deux au sol, à moitié dans la chambre, à moitié dans la salle de bains. Un nuage de particules grises, blanches et rouges emplissait la pièce et je ris en voyant ma Bella recouverte de débris de plâtre, brique, béton et ciment des pieds à la tête. Malheureusement, elle le prit comme une insulte et un grondement furieux explosa dans l’air tandis que ses lèvres se retroussaient en un rictus menaçant. J’agrippais fermement son visage, le coinçant entre mes mains, et vrillais mon regard au sien ; il fallait absolument qu’elle se calme avant que ses émotions tumultueuses prennent le contrôle de sa raison.

- Ssssssh bébé… zen Bella… je ne me moquais pas de toi ! C’est juste que tu es recouverte de poussières et autres débris, c’est marrant, c’est tout !

Ma voix avait dû lui paraître paniquée, moi-même je l’avais sentie inquiète alors que je la voulais sûre et ferme, car Bella se reprit instantanément. Son visage se figea dans une expression choquée, puis ses yeux se baladèrent sur mon visage, puis mon corps, et elle haussa les sourcils dans une expression sceptique avant d’exploser d’un rire retentissant.

- Tu ferais bien de te regarder dans une glace avant de te foutre de moi ! Franchement, c’est l’hôpital qui se fout de la charité : on ne voit même plus la couleur de tes cheveux ou de tes lèvres !
- Hmmmm… tu as peut-être raison…

J’embrassais tendrement ses délicieuses lèvres avant de me relever d’un geste souple, l’entraînant dans le mouvement, puis commençais à l’épousseter pour la débarrasser de toutes ces saletés en rigolant. Bella en fit de même avec moi, et alors qu’elle m’embrassait légèrement sur mon épaule, à l’endroit même où elle m’avait marqué, je la sentis se figer dans mes bras.

- Oh bon sang… Oh la merde… c’est pas possible…
- Quoi bébé ? Qu’est-ce qu’il y a ? Tu te sens mal ? Bella ! Qu’est-ce qu’il se passe ? Dis-moi ! Tu m’inquiètes mon amour !

Elle ne me répondit pas, se contentant de me montrer la pièce d’un geste évasif. Je me retournais vivement et me trouvais frappé de mutisme à mon tour, cloué par la stupeur face à la désolation absolue et au chaos qui régnaient dans la chambre…
Le lit, évidemment, était totalement détruit à force d’avoir subi nos assauts répétés, le matelas complètement crevé vomissait ses ressorts, dont certains morceaux brisés jonchaient le sol. Bien sûr, le mur séparant la chambre de la salle de bains était on ne peut plus éventré – pour ne pas dire complètement détruit – par nos deux corps, le plancher était complètement défoncé à l’endroit où nous étions tombés, mais ce dont nous ne nous étions pas aperçus, c’est que nous avions « voyagé » pendant nos ébats.
Résultat, tous les murs étaient partiellement démolis et les meubles ruinés. La bibliothèque qui, à l’origine contenait ma précieuse collection de CD était… pulvérisée, il n’y a pas d’autre mot pour décrire cela… Heureusement que mes CD ont tous émigrés au cottage !
Bref, tout était anéanti, la chambre était devenue une vraie zone sinistrée...

- Oh putain ! Esmée va nous tuer…

Sans nous en rendre compte, Bella et moi avions prononcé les mêmes mots, au même moment.

- Mouais… et bien… ce qui est fait est fait, non ? Et ne t’inquiète pas, mon ange, tu ne peux plus mourir. Esmée nous démembrera peut-être sous la colère, mais de là à nous faire flamber ensuite, non, quand même pas !
- Hein, hein… Il n’empêche que nous allons nous faire incendier par ta mère, Edward…
- M’en parle pas, je sais. Bon… et si on allait se doucher avant la chasse ? C’est pas que tu pues, ma belle, mais il faudrait songer à se débarrasser de toute cette poussière et des bouts de bois…
- Hmmm… Ok ! Mais… séparément, mon cœur ! Esmée sera peut-être plus clémente envers nous si nous ne détruisons que la chambre, tu ne crois pas ?

Je soufflais de dépit mais acquiesçais, Bella avait raison. Elle s’empara une dernière fois de mes lèvres puis s’empressa de filer sous la douche pendant que je partais à la conquête de vêtements susceptibles de lui convenir, dans ma défunte armoire.

J’ai laissé des fringues pour Bella devant la porte de ta chambre ! Enfin… ce qu’il en reste ! Allez chasser tant que la famille n’est pas là, et assures-toi que Bella soit pleine ! De sang, pas de foutre, hein ? Je dis ça parce que je vous connais ! À tout’ petit frère !

J’attendis que l’odeur d’Alice s’éloigne avant de sortir récupérer les vêtements pour ma Bella incognito. La villa semblait vide de toute présence, hormis les pensées hilares de ma sœur. J’eus à peine le temps de refermer la porte que Bella sortit de la salle de bains. Je lui donnais de quoi se vêtir et pris sa place sous la douche. Une minute plus tard, je retournais dans la chambre, une serviette enroulée autour de la taille, faisant gémir Bella d’envie. Lorsque je vis son regard affamé et suintant la luxure, ma libido se réveilla instantanément mais… nous avions fait suffisamment de dégâts comme cela…
Elle s’approcha de moi d’une démarche féline et lorsqu’elle tendit le bras pour m’ôter la serviette, je la saisis par le poignet d’un geste vif.

- Bellaaaa… s’il te plait ! Tu dois chasser, mon cœur.
- Mais j’ai encore envie de…
- Moi aussi, ma belle ! Mais on a fait assez de casse pour aujourd’hui, tu ne crois pas ? Attends qu’on soit ailleurs… Ajoutais-je rapidement en voyant son air boudeur.
- Pff… C’est pas juste !
- Je sais, Caliméro ! Et puis… ta gorge doit brûler atrocement, non ? Tu dois mourir de soif ! Autant y aller maintenant avant que cela ne devienne insupportable…

Son regard se fit incendiaire et brûlant de fureur, puis un petit sourire timide étira ses merveilleuses lèvres à l’instant même où ses yeux se remplirent de mille excuses silencieuses. C’est à croire qu’elle n’avait pas soif avant que je ne la mentionne, car Bella commença à gratter sa gorge seulement lorsque j’abordais le sujet de la chasse.
Nous nous habillâmes prestement et pour une fois, Alice n’avait pas eu la folie des grandeurs quant au choix vestimentaire pour Bella. Elle lui avait apporté un jeans noir et moulant qui soulignait délicieusement ses formes, ainsi qu’un top noir, moulant également parfaitement ses courbes généreuses. Pour ma part, et afin de chasser les idées lubriques qui commençaient à m’envahir, j’enfilais un simple teeshirt blanc ainsi qu’un jeans délavé, bataillant une fois de plus pour discipliner mes cheveux rétifs ; peine perdue…
Je saisis la douce main de mon ange, m’extasiant sur la température idéale de sa peau, et l’entraînais à ma suite jusqu’à la baie vitrée. Je l’ouvris et…

- Mais qu’est-ce que tu fais ?

Je me tournais vers ma belle en riant de son visage frappé par l’épouvante.

- Autant prendre le chemin le plus court, non ? Nous sommes près des arbres, c’est plus rapide de sauter par la fenêtre que de passer par la porte, mon amour !
- Mais ça va pas la tête ? Tu connais ma poisse ! Je risque surtout de me briser le cou ou de me prendre un arbre en pleine tronche !
- Ah ! Ah ! Mais bien sûr que non, Bella ! Tu verras, c’est facile, très même ! Une seconde nature, je dirais. Viens, fais comme moi !

Je m’accroupis légèrement et donnais une brève impulsion avant de m’élancer dans les airs et de me rattraper à une branche puis après un petit salto, je retombais sur mes deux pieds, sur la même branche.

- Frimeur…

Je riais en entendant son air bougonnant et me tournais pour l’inciter à me suivre en lui faisant un petit signe de la main et un sourire en coin, ceux dont elle raffolait tant et auxquels, elle ne résistait toujours pas. Elle n’était pas très rassurée mais finit tout de même par sauter à son tour. Un sourire éblouissant illumina son beau visage lorsqu’elle fut dans les airs, puis elle plongea carrément de branches en branches, s’élançant avec agilité à travers les arbres en riant. Elle fit quelques pirouettes puis vint atterrir à mes côtés, agrippant ma main dès sa réception particulièrement gracieuse. Pour un premier saut, elle avait été absolument fabuleuse… à croire qu’elle était née pour être vampire ! Née pour mourir…
Elle crocheta ses mains dans mon cou et se jeta sur mes lèvres en hurlant de joie puis m’embrassa avec force.

- C’est génial ! On recommence ? Encore !

Bella sautillait sur la branche en frappant dans ses mains, telle une enfant découvrant son nouveau jouet. Étrangement, elle me rappelait Alice en faisant ça…

- Plus tard, Bella. Il faut étancher ta soif en premier, mon ange.

Elle grimaça légèrement puis recommença à se frotter la gorge ; son geste était tellement répétitif que je lui saisis la main, je ne voulais pas qu’elle se blesse. Je posais tendrement mes lèvres sur son front puis sautais au sol et attendis que Bella me rejoigne. Elle décolla de sa branche en s’élançant, les bras écartés, effectuant un saut de l’ange absolument magnifique à voir puis fit un salto avant de se réceptionner avec légèreté sur le tapis de fougères. Son sourire ne l’avait toujours pas quitté, elle s’extasiait de tout, que ce soit les minuscules insectes ou bien les sons, qu’humaine, elle ne pouvait percevoir. Puis subitement, elle se tourna vers moi, complètement paniquée.

- Chasser ? Mais je ne sais pas comment faire ! Je ne vais jamais y arriver ! Je…

Je posais mon index sur ses lèvres souples et charnues pour la faire taire.

- Ne t’inquiète pas mon amour, tu verras, c’est instinctif, comme de sauter ou de courir ! On y va ?

Elle déglutit bruyamment puis finit par acquiescer. Je me plaçais derrière elle et posais doucement mes mains sur ses épaules.

- Maintenant, ferme les yeux et laisse tes sens s’épanouir. Que flaires-tu ?
- Ton parfum absolument délicieux et tentateur…

Elle avait chuchoté ces paroles d’une voix très rauque, me faisant frissonner et instantanément bander… Bon sang ! Si elle continuait comme ça, on n’allait jamais y arriver…

- Bella ! Concentres-toi.
- Pff… t’es pas drôle, tu sais ? Je sens… je sens… l’herbe fraîche… la résine des pins… l’odeur de la terre… une odeur boisée… et une autre, musquée…

Inconsciemment, elle avait flairé un troupeau de cerfs et son odorat sur-développé lui avait fait tourner la tête en direction des bêtes qui broutaient paisiblement près d’un ruisseau au nord.

- Parfait ! Qu’entends-tu maintenant ?
- Ton souffle se faner sur ma peau…
- Bellaaaa !
- Pardon… désolée… le vrombissement des voitures sur la route… l’eau ruisselant sur les pierres… la sève s’écouler dans les arbres… le vent sifflant entre les feuilles… de légers clapotis… un bruit d’écoulement… le battement de cœur d’un animal…

Sa voix s’était tendue à l’évocation des animaux, sa soif commençait à prendre le dessus.

- Tu en entends combien, Bella ?
- Il y en a… six.
- Presque mon amour, il y en a sept, mais l’un d’entre eux se trouve en aval.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Des cerfs, mon cœur.
- Cette odeur musquée, c’est la leur ? C’est bizarre, presque… écœurant.
- Hein, hein ! C’est normal, ce sont des herbivores, leur fumet n’est pas spécialement appétissant. L’odeur des carnivores est bien plus agréable, c’est ce qui se rapproche le plus du sang humain. On y va ?

Elle hocha frénétiquement la tête puis fila comme une comète à travers la forêt en direction du troupeau. Elle était rapide, vraiment très rapide… et je dus pousser ma vitesse à son maximum pour rester à son niveau. Je ne devais absolument pas la perdre de vue, on ne sait jamais ce qu’il pouvait arriver. Bella courrait, riant aux éclats tout en tournoyant sur elle-même et alors que nous arrivions à proximité des cerfs, son instinct de prédatrice prit le dessus et elle se tût afin que les bêtes ne détectent pas notre présence. Elle s’accroupit puis continua sa course, quasiment ventre à terre avant de faire un bond gracieux de six mètres, ses mains agrippant l’encolure d’un gros mâle et ses mâchoires se refermant spontanément sur la jugulaire de l’animal et elle bût à grands traits, les yeux fermés, de petits soupirs d’extase s’échappant d’entre ses lèvres tandis qu’elle dégustait son cerf et savourait la douceur du sang chaud couler dans sa gorge. Le spectacle était incroyable à observer. Elle n’était en aucun cas cruelle avec la bête, la tuant le plus rapidement possible afin d’abréger ses souffrances au plus vite, mais surtout, elle était splendide, mon magnifique ange de la Mort.
Une fois la bête drainée de son sang, Bella s’attaqua à deux autres cerfs et une fois sa soif partiellement étanchée, elle rouvrit les yeux et essuya un mince filet de sang qui coulait au coin de sa bouche en y passant sa langue. Je me cramponnais à un arbre en serrant les dents pour ne pas me jeter sauvagement sur elle, tant elle dégageait une aura de sensualité bestiale. Ses prunelles cramoisies se vrillèrent aux miennes et un sourire sexy étira ses lèvres lorsqu’elle me vit dans cet état, mais brusquement, sa soif reprit le dessus lorsqu’elle flaira la trace d’un puma et d’un ours, qui se battaient à mort pour une biche blessée. Nous filâmes comme le vent, main dans la main, en direction du combat et Bella se jeta instantanément sur le grand fauve tandis que je m’attaquai à l’ours. Une fois la bête vidée, j’observais à nouveau ma douce qui se débattait avec le félin. Il se démenait pour sa survie, la pauvre bête sentait sa fin proche, sachant qu’elle avait affaire à un prédateur bien plus dangereux qu’elle. Il griffait Bella, se battant à corps perdu, complètement ahuri de voir que ses crocs ou ses griffes n’entaillaient pas la peau de mon ange. La bête gigotait dans tous les sens, se débattant désespérément, puis Bella lui asséna le coup de grâce en mordant férocement son encolure. Quelques minutes plus tard, elle se redressa en piteux état… Ses vêtements étaient lacérés par les coups de griffes et les morsures de l’animal, ses cheveux étaient complètement défaits, envahis de terre, de feuilles, de brindilles, de sang et de poils de la bête. Elle tenta tant bien que mal de frotter ses habits pour les débarrasser de toutes ces saletés puis m’observa d’un air malheureux.

- Pff… Mais regarde un peu cette allure de souillon que je me traîne ! C’est dingue, tu n’as pas une seule goutte de sang ou ne serait-ce qu’un peu de terre sur tes vêtements ! Comment fais-tu pour te nourrir aussi proprement ?
- L’habitude, mon ange, l’habitude… Crois-moi, mes premières chasses étaient une mort assurée pour mes fringues !

Elle rit de mon commentaire puis son rire se fana alors qu’elle m’observait. Elle s’approcha de moi lentement, d’une démarche souple et féline, son regard tout à coup luisant de désir vrillé au mien, se léchant les lèvres du bout de la langue, et un grondement rauque roula dans sa gorge tandis qu’elle se jetait sur moi, me plaquant contre un arbre.

- Putain Bella ! Mais tu…

Elle me fit taire d’un baiser, ses lèvres gourmandes se fusionnèrent aux miennes tout aussi affamées tandis que nos mains partaient à l’aventure du corps de l’autre, les miennes empalmant son splendide petit cul et les siennes glissant sur mon torse. Nous entendîmes un violent et bruyant CRAC BADABOUM et nous nous retrouvâmes au sol, l’arbre n’ayant pas supporté notre ardeur… Et dire que ce pauvre chêne tricentenaire avait résisté à une multitude d’ouragans et à la guerre de Sécession…
Histoire de préserver mes vêtements, les seuls restant de potables après la chasse, je me déshabillais moi-même en un clin d’œil, le regard avide de Bella balayant mon corps pendant l’entreprise. Je fus beaucoup moins prévenant envers les maigres lambeaux de tissu qui subsistaient sur le corps de Bella et m’emparais à nouveau de ses lèvres si douces et si brutales à la fois, enfonçant ma langue sans ménagement dans sa bouche pour l’emmêler goulûment à la sienne. Elle s’arracha de mes lèvres à bout de souffle et gémit lourdement lorsque je pris ses voluptueux seins en coupe dans mes mains et que je me mis à les taquiner de mes lèvres, l’un après l’autre, redessinant l’aréole divinement rosée du bout de la langue avant de suçoter ses pointes durcies, gorgées de plaisir. Ses mains voyageaient sur mon corps, tantôt grattouillant, tantôt griffant et je sifflais fiévreusement lorsque je sentis une main s’enrouler fermement autour de mon érection proéminente. Elle me branlait délicieusement lentement, caressant mon gland du bout du pouce, y étalant la goutte de liquide qui s’en écoulait tandis que sa bouche s’aventurait dans mon cou, suçotant, mordillant, grignotant sensuellement ma peau…

- Putain Bella… Hmmmm… Tu veux ma mort ou quoi ?
- Edwaaaard !

Ma main droite glissa entre ses seins puis sur son ventre, dessinant le contour de son nombril du bout du pouce, avant de s’insinuer entre ses cuisses qui s’écartèrent d’elles-mêmes tandis que son dos se cambrait sous mes caresses. Elle arriva finalement à destination et j’effleurais doucement son intimité humide du bout des doigts, faisant frémir et gémir ma Bella avide de caresses. Un délicieux soupir s’échappa de sa gorge lorsque mon pouce se posa sur son clitoris, y traçant de doux petits cercles, tandis que son bassin se ruait à la rencontre de mon majeur qui frôlait délicatement son entrée…

- Edwaaaard… s’il te plait!

Sa voix résonnait désespérément à mes oreilles et sa main s’activa vigoureusement sur mon membre et je grondais face à cette exquise sensation.

- S’il te plait quoi, ma Bella ?

J’introduisis légèrement mon doigt dans son antre détrempé ; elle rejeta sa tête en arrière, un faible cri proche du miaulement s’échappa de sa gorge lorsque j’ajoutai mon index au doigt déjà présent…

- S’il te plééééééééé…

Mes lèvres remontèrent lentement l’arche de son cou délicat, y déposant des baisers humides, avant d’atteindre leur destination en se saisissant du lobe de son oreille si parfaitement ourlée.

- S’il te plait quoi ? Dis-moi Bella !

La main qui grattouillait mon dos atterrit brutalement dans ma chevelure. Les doigts s’enroulèrent fermement dans mes mèches et Bella tira brutalement dessus, me forçant à la regarder. Son regard brûlait de mille feux, me consumant littéralement sur place. Une lueur à la fois assassine et bestiale l’enflammait et un éclat décisif s’y ancra, puis, sans que je n’aie le temps de m’en rendre compte, Bella s’empala d’elle-même sur mes doigts d’un vif mouvement du bassin en criant de plaisir.

- Aaahooo putain ouiiii ! Edwaaaard !
- Merde Bellaaaa! Qu’est-ce que tu me fais ?

La pression de sa main sur ma queue et la caresse se firent plus appuyées et rythmées, augmentant la cadence au fur et à mesure que mes doigts la travaillaient et je sentais ses parois et son bouton de plaisir palpiter sous mes caresses ; savoir que j’étais l’instigateur de son euphorie m’envoyait littéralement dans les sphères orgasmiques, à moins que ce ne soit l’œuvre de sa talentueuse main…
Sentant les prémices de la jouissance m’envahir, je m’arrachais à sa main tout en continuant à la torturer. C’est en elle que je voulais venir, seulement en elle…Ses prunelles cramoisies se firent indécises et implorantes à la fois, alors je chuchotais d’une voix rauque à ses oreilles.

- Toi… Seulement toi ma belle…

Il ne lui en fallut pas plus pour exploser violemment sur ma main…

- Aaahan Edwaaaard… Ouiiiiiii !

… à croire qu’elle entendait en mes paroles l’élément déclencheur de son plaisir dégoulinant en masse sur mes doigts et je dus me retenir en me mordant brutalement la joue pour ne pas venir à mon tour…
Je ne lui laissai pas le temps de se remettre de son orgasme et d’une main ferme, j’écartais ses cuisses avant de la recouvrir de mon corps, m’enfonçant profondément en elle d’un brusque coup de rein…

- Aaaah... Edwaaaard !
- Hmmmm… c’est trop bon…

Je dus me faire violence pour ne pas la ravager sur place et afin de calmer l’être primitif qui était en moi, je restais bien sagement en elle quelques instants, savourant l’extrême bonheur de sentir son humidité m’enserrer aussi étroitement ; elle était si douce… si chaude… si trempée… et terriblement sexy la tête rejetée en arrière, sa bouche ouverte en un cri silencieux, le souffle haletant, ses cheveux éparpillés au sol s’épanouissant telle une corolle autour de son visage respirant le plaisir et ses yeux à peine entrouverts scintillaient de mille feux. Mon ange était tout simplement magnifique, un vrai chef d’œuvre.
Posant mon front tendrement contre le sien, je me mouvais lentement en elle, appréciant centimètre après centimètre la douceur de son intimité.

- Ooooh hmmmmm… Ouiii… Edwaaaard… Ta-ta-t’arrête paaaas… si boooon…

Bella se cramponnait désespérément à mes biceps, le visage enfoui dans mon cou et ses petits gémissements plaintifs, ses soupirs d’extase et ses faibles cris étranglés m’irradiaient de bonheur. J’allais et venais en elle tendrement, doucement, mes bras enroulés fermement autour de sa taille et mon visage collé au sien, savourant pleinement ce moment de pur délice. Il n’y avait plus toute cette frénésie bestiale qui nous habitait plus tôt, nous étions seulement deux amants se délectant de leur amour, enfermés dans leur bulle de plaisir et isolés du monde extérieur.
Ses cuisses encerclèrent ma taille et je pouvais me perdre en elle…

- Bellaaaa… J’te sens si bien… comme ça…
- Ooooh… Edwaaaard… j-je t’aime…

J’embrassais tendrement sa paupière close et resserrais mon étreinte autour de sa taille.

- Moi aussi ma Bella… Je t’aime… à jamais…

Son bassin remuait harmonieusement au rythme du mien, en parfaite synchronisation, et quelques instants plus tard, une intense vague de plaisir nous submergea simultanément et nous nous écroulâmes, à la fois épuisés et repus l’un de l’autre…
Nous étions dans les bras l’un de l’autre depuis quelques minutes ou peut-être quelques heures, je n’en sais rien, lorsque les premiers rayons de soleil de l’aube naissante vinrent caresser nos corps, nous baignant de lumière. Sa peau scintillante de millions d’éclats, comme si elle avait été taillée à même un diamant, mon ange était magnifique… Je ne trouvais pas d’autre mot pour décrire la beauté suprême qui était à mes côtés et je ne me lassais pas de l’observer. Un sourire angélique illuminait son doux visage tandis qu’elle appréciait le soleil réchauffant doucement son corps d’albâtre.
Bien que je préfère à mille lieues rester ici avec elle, nous devions reprendre la route vers la villa et rejoindre les nôtres. C’est en soufflant que nous nous levâmes et…

- Euh… C’est bien gentil tout ça, mais je ne vais pas me pavaner jusque là-bas toute nue, non ?

Si elle avait pu, elle en aurait rougi comme en témoignaient ses yeux rivés au sol, ses mains s’entortillant entre elles et sa lèvre inférieure martyrisée par ses dents. Je lui tendis mon teeshirt qu’elle s’empressa d’enfiler.

- On fait un bref détour jusqu’à chez nous que tu puisses te changer, ok ? Ce n’est pas que ta tenue me déplaise, loin de là même, mais je crois que j’aurai bien du mal à contenir toutes mes envies de meurtre une fois que tous les hommes de la famille poseront les yeux sur toi…

Elle était déjà, en temps normal, incroyablement sexy dans mes fringues, mais là, dans mon teeshirt qui couvrait à peine le haut de ses cuisses délicieusement fines et musclées, qui laissait plus de place à la suggestion de multiples fantasmes qu’à autre chose, elle était scandaleusement indécente, la Tentation incarnée… Mon unique tentation à laquelle, je cède bien trop facilement.
Une fois devant le cottage, elle préféra y entrer seule. Sur le coup, j’étais frustré qu’elle souhaite s’éloigner volontairement de ma personne, mais d’un autre côté il valait mieux qu’elle y aille sans moi si nous voulions éviter de nouveaux débordements… Elle en ressortit en à peine deux minutes, vêtue d’un jeans, d’un simple teeshirt et d’une chemise à carreaux et même comme ça, elle était à tomber…
Nous prîmes la direction de la villa et nous avancions tranquillement dans les bois, main dans la main, lorsque je perçus certaines pensées et nous stoppais instantanément.

- Retiens ton souffle, Bella !
- Pourquoi ?
- Fais-le. Maintenant !

Elle s’exécuta et moins d’une minute plus tard, Jake arriva, entouré de Tanya puis de Sam, Quil, Embry et Seth qui s’approchaient sous leur apparence lupine, les babines retroussées sur leurs crocs et grondant doucement.

- Mais qu’est-ce que tu fous ici, Jake ?
- Eh ! Y’a des humains chez toi et ils veulent voir Bel…
- Non ! C’est trop tôt ! Pas maintenant, c’est trop dange…
- Je sais, c’est ce que je leur ai dit mais Alice nous a dit de faire confiance à Bella, que tout se passerait bien, alors je viens la tester ! Ben alors Bells, tu ne dis pas bonjour à ton vieux pote ?

Je me tournais vers Bella et la vis rivée contre un arbre, les yeux écarquillés par la frayeur, les ongles plantés tels des griffes dans l’écorce, les narines pincées et la bouche réduite en une fine ligne. Elle tourna son visage vers le mien et après un bref signe de tête de ma part, elle s’approcha de son ami tout en déglutissant.

- Salut Jake…
- Salut Bells !

Il lui fit un sourire franc puis fit quelques pas vers elle avant de l’enlacer dans une étreinte de fer. Si Bella était encore humaine à l’heure qu’il est, elle serait brisée en deux.
Je la vis inspirer l’odeur de Jacob par de brefs à-coups, puis reculer violemment, une expression d’intense dégoût déformant ses traits.

- Erk ! T’aurais pu prendre un bain avant de venir, c’est pas possible de puer autant ! Bon sang, quelle infection ! T’as vraiment du mérite, Tanya, il faudrait te canoniser ! Je ne comprends pas comment tu fais pour supporter une telle horreur !
- Ben merci ! On voit bien que tu ne t’es pas sentie ! Si je pue pour toi, dis-toi bien que c’est réciproque ! Sortez les masques à gaz, les mecs ! Bells arrive !

Elle lui mit un coup joueur dans l’épaule, malheureusement, elle n’arriva pas à doser sa force et envoya son ami s’écraser sur un hêtre, vingt mètres plus loin, qui se fendit en deux sous le choc. Bella se précipita vers Jacob pour l’aider à se relever tout en se confondant en excuses tandis que lui riait aux éclats et que Tanya grondait doucement.

- Bah ! Au moins, t’as pas perdu ça !
- De quoi tu parles, Jake ?
- De ton côté Miss Catastrophe, tiens ! T’es peut-être un peu plus stable sur tes deux jambes, mais t’es toujours la reine des gaffes !
- Ah… Ah… très drôle, hilarant même… ça va au moins, tu n’as pas mal ?
- Non mais tu me prends pour qui ? Je ne suis pas en sucre ! Bon, c’est pas tout ça… T’as eu soif en me reniflant ?

Bella se tendit légèrement à la mention de la soif puis haussa les épaules en faisant une petite grimace.

- Euh… Oui et non. Entendre ton cœur battre et le sang couler dans tes veines m’attirait énormément, mais… ton odeur est si pestilentielle que ça me dégoûte. Rassures-toi, je ne risquerai pas de te croquer, tu sens vraiment trop mauvais, c’est un excellent répulsif ! Et tes potes qui sont métamorphosés empestent cent fois plus que toi, c’est vraiment immonde !

Elle plissait le nez, écœurée par les différents fumets qui embaumaient l’air, puis se tourna vers moi et inspira lentement, à pleins poumons, son regard s’obscurcissant instantanément face à la montée de son désir et franchem…

- Eh ! Oh ! Du calme vous deux ! Y’a tout le monde qui vous attend à la villa ! Râla Jake.

Bella souffla fortement, exaspérée par son ami, tandis que Tanya riait aux éclats et que les loups émettaient des bruits étranges, entre la toux caverneuse et le bruit de la craie raclant sur un tableau noir. Nous reprîmes notre route puis mon ange s’arrêta brutalement, me stoppant par la même occasion.

- Edward, quel jour sommes-nous ?
- Le 26 décembre… ah non ! Maintenant nous sommes le 27, pourquoi ?
- Charlie ! Noël ! Vous lui avez dit quoi ?

Jacob s’approcha d’elle et posa une main sur son épaule, l’obligeant à se tourner vers lui.

- Te bile pas, Bells ! Ton père est coincé à Chicago, il y a eu de violentes tempêtes de neige et les vols étaient suspendus. D’après Miss Météo Alice, cela durera encore trois jours, donc Charlie ne reviendra que pour le Nouvel An. Et on a assuré, à chaque fois qu’il a appelé, on a trouvé une excuse pour justifier ton absence : on lui a dit que Carlisle te faisait passer des radios parce que tu t’étais encore cassé la figure, on lui a sorti la banale excuse de la pause-pipi, la panne de voiture... Et Sue lui donnait des nouvelles tous les jours ! Maintenant, tu n’as plus qu’à t’entraîner pour parler d’une voix grave si tu veux lui passer un coup de fil !

Bella souffla, comme si elle était soulagée, puis brusquement, elle se mit à paniquer.

- Mais il sera là pour la nouvelle année ! Il.. Il ne peut pas me voir comme ça, il…
- Panique pas pour ça, Bells ! On aura une toute nouvelle excuse à lui servir : un petit voyage en tête-à-tête avec ton cher et tendre ! Charlie gobera l’histoire sans problème. D’ici là, on verra, ok ?

Jacob lui pressa l’épaule pour la réconforter et reprit la direction de la villa, ses pensées se bousculant sans cesse dans son esprit.

Faudra expliquer tout à Charlie… On lui racontera nos légendes et on mutera devant lui… Il a trop besoin de Bella, elle est tout ce qui lui reste… Il doit savoir la vérité… Billy, Sue, le vieux Quil et la meute, nous sommes tous de cet avis…

- Je ne sais pas si c’est une bonne idée, Jake… D’une part à cause des Volturi, mais aussi à cause des habitants de Forks… C’est une petite ville, ils se poseront trop de questions si Bella disparaît et que Charlie n’est pas malheureux…

Mon ange nous observa à tour de rôle, les sourcils froncés, une petite moue agacée aux lèvres.

- Mais de quoi parlez-vous, bon sang ?
- Les Quileute veulent mettre ton père au courant… pour ta transformation… C’est dangereux, Bella. Les humains ne doivent pas savoir et…
- T’inquiète pas de ça, Eddy ! On trouvera une solution, à la fois pour tes voltotruc et pour les commères de Forks, ok ? Pour le moment, sa seigneurie Isabella est attendue…

Jacob se pencha fortement, faisant une révérence ridicule et de grands moulinets avec les bras totalement grotesques. Un vrai bouffon celui-là ! Bella passa à côté de lui en marmonnant et en secouant la tête, à la fois énervée et désabusée par le comportement de son ami. Elle était apparemment habituée aux idioties de ce genre… Je comprends mieux ses réactions avec Emmett !
Nous continuions notre route tranquillement, sans nous presser, et par sécurité pour les humains présents à la villa, Bella étancha sa soif une fois de plus.

- Eh ! Eléazar est revenu ! T’aurais pu nous prévenir, Tanya…
- Oups, désolée ! J’ai oublié ! S’exclama l’intéressée.
- Dites… Vous êtes sûrs que ça se passera bien ? Il y a quand même des humains, c’est trop risqué… Et si j’en tuais un ? Je ne me supporterais plus si…

Bella s’était arrêtée et tournait sur place comme un fauve en cage, paniquée à l’idée de faire du mal à ses amis.

- N’importe quoi, Bells ! Tu crois vraiment que t’aurais la moindre chance face à quatorze sangsues et six loups grands comme des chevaux ? Ne t’inquiète pas, tu ne leur feras rien et au pire, nous t’en empêcherons avant qu’il n’y ait une seule goutte de sang de versée… plutôt prélevée, dans ton cas.

Bella vrilla son regard à celui de Jacob, y cherchant la sincérité de ses paroles, puis elle inspira profondément et se remit en route. Nous arrivâmes finalement à la villa et alors que…

- EDWARD ANTHONY MASEN CULLEN ! ISABELLA MARIE SWAN ! MAIS QU’EST-CE QUE VOUS AVEZ FOUTU ? MA MAISON… DANS QUEL ÉTAT VOUS AVEZ MIS MA MAISON !

Je n’avais jamais vu ma « mère » dans cet état quasi-hystérique. Esmée, toujours douce et gentille, était encore plus remontée qu’une horloge et si ses yeux pouvaient tuer, nous serions morts à l’heure qu’il est. Bella et moi étions figés sur place, ne sachant pas trop quoi dire, et le reste de l’assemblée était partagé entre le rire et l’énervement. Qui était énervé ? Alice, car le dressing de mon ancienne chambre était détruit, et Emmett, car en l’espace d’une soirée, nous avions « explosé » son record…

- Euh… Coucou maman ! T’as vu…
- Pas de ça avec moi, Edward ! Non mais qu’est-ce que vous avez fait ? On se croirait sur le site d’un bombardement ! Et regarde le salon !
- Eh ! La chambre, je veux bien, nous sommes fautifs, mais le sal…
- REGARDE !

Je tournais mon regard vers le salon ou plutôt ce qu’il en restait, car le plafond entre cette pièce et ma chambre était détruit et tous les débris de meubles, matelas, murs et vêtements jonchaient le sol du salon.

- C’est pas nous maman, c’était pas…

Esmée s’approcha de moi à petits pas rapides et planta son doigt accusateur dans mon torse, ponctuant ses paroles de petits coups d’index. Elle irradiait la colère par tous les pores de sa peau…

- C’est de ta faute ! Si vous n’aviez pas mis ta chambre à sac, Carlisle n’aurait pas ri en la voyant et il n’aurait pas fait vibrer le plancher qui ne se serait pas effondré ! Mais ce n’est pas possible ! Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? D’abord Rosalie et Emmett, et maintenant vous deux ! Même Em et Rose n’ont jamais commis autant de dégâts en une seule nuit ! Il n’y a plus de chambre, la salle de bains, ce n’est même pas la peine d’en parler, et le salon pfff… à partir de maintenant, vous vous attaquerez au cottage, il est hors de question que vous veniez faire vos galipettes dans ma maison tant que vous ne serez pas capable de contrôler vos ardeurs et que vous vous prendrez pour des animaux en rut ! Et tu vas me faire le plaisir de me réparer tous ces dégâts, Edward ! Parce que…
- Esmée… Edward n’est pas responsable, c’est ma faute, je…
- Mais non, tu n’y es pour rien ma chérie ! Bella… Tu es nouvelle née, tu ne peux pas contrôler tes émotions, ce n’est pas ta faute ! C’est celle de cet espèce de satyre qui n’est pas foutu de contrôler ses pensées libidineuses et qui ne réfléchit qu’avec son phallus !
- Maman je…
- TAIS-TOI ! Maintenant, je me calme, mais dès que les retrouvailles seront terminées, tu me feras le plaisir de nettoyer tout ce foutoir et de te coller aux travaux ! Emmett te donnera un coup de main…
- Eh ! J’ai rien fait, moi ! Pourquoi je devrai payer pour leurs bêtises ? Demanda mon frère, un air à la fois choqué et peiné sur le visage.
- C’est pour toutes les fois où j’ai réparé vos bêtises à Rose et toi. Tu veux que je te rappelle le nombre de maisons, de voitures et de meubles que vous avez bousillés ?

La tête d’Emmett retomba mollement et il se mit à marmonner entre ses dents. Esmée étant toujours dans un état hystérico-colérique, Jasper lui envoya une dose de calme pour l’apaiser et au bout de quelques instants, un sourire franc étira son doux visage et elle s’approcha de Bella les bras grands ouverts pour les refermer autour de ma douce.

- Aaaah… ma chérie, comme je suis heureuse et soulagée que tu ailles bien ! Bienvenue dans la famille, Bella.
- Merci Esmée…

Carlisle, Jasper, Rosalie et Emmett la prirent tour à tour dans leurs bras, tandis qu’Alice la snobait royalement. Bella, vexée de la réaction de ma sœur, commençait à ne plus savoir gérer ses émotions, jusqu’à ce que le coin des lèvres d’Alice remonte pour former un sourire railleur.

- Tu me dois au moins un week-end de shopping, ma vieille ! Non mais franchement, t’as pas honte d’avoir fait subir ça à ces pauvres vêtements ? Ils ne t’ont rien fait, les pauvres !

Puis elle enroula ses bras autour de ma douce, la pressant fermement contre elle tout en sautillant.

- Bienvenue dans la famille, petite sœur !
- Merci Alice…

Les Dénali firent plus bref au niveau des effusions de joie, mais tous étaient soulagés que la transformation se soit bien passée. Eléazar observait Bella avec un mélange de curiosité et de fierté assez bizarre et alors qu’il allait ouvrir la bouche pour lui parler, je vis Bella se raidir et cesser de respirer ; elle avait perçu des parfums humains…
Angéla, Emily, Sue et Ben s’approchaient précautionneusement, trop lentement même pour des humains. Ils l’observaient tous avec la même expression clairement affichée sur leurs visages, un mélange de joie, choc, fascination, soulagement et peur. En m’attardant sur leurs pensées, je m’aperçus qu’ils n’avaient pas peur de Bella, mais peur pour elle ; peur qu’elle ait un geste malheureux et en souffre éternellement, peur qu’en voulant défendre les humains d’une éventuelle attaque, nous fassions souffrir Bella… Incroyable, c’était comme s’ils n’avaient aucun instinct de survie !
Alice poussa mon ange au milieu de la pièce puis recula et Ben s’avança franchement vers elle et la serra dans ses bras, enfouissant son visage dans les cheveux soyeux de mon ange. Je grognais lourdement en voyant cela.

Du calme Eddy, c’est juste pour la pousser ! Tu sais très bien que j’ai ma petite femme, andouille !

- Bella ! Ça fait vraiment du bien de te revoir en un seul morceau. Allez ma grande, fais de ton pire !

Bella déglutit puis enroula délicatement ses bras autour de la taille de Ben puis enfouit son visage dans le cou appétissant de l’humain. Elle inspira par à coup son odeur puis rigola doucement.

- C’est marrant Ben, tu sens un mélange de vodka-tonic et de caramel !

Elle continuait à serrer l’humain dans ses bras puis tout se passa très vite, comme un film au ralenti ; Bella posa sa bouche sur le cou de Ben et ses lèvres s’entrouvrirent, Jasper hurla « attention ! » et alors que nous bifurquions tous vers eux pour les séparer avant que l’inévitable ne se produise, Bella s’arracha elle-même des bras de Ben en le poussant et fit un bond en arrière, se retrouvant agrippée en haut du mur, le visage marqué par la frayeur et la honte, le regard noirci par la soif qui la consumait, les lèvres tremblotantes et les narines pincées, retenant son souffle.
Leah se jeta sur son imprégné afin de s’assurer qu’il allait bien ; Mis à part une belle bosse à l’arrière du crâne le lendemain, Ben n’avait rien. Je m’approchais lentement de Bella, les mains levées, en lui chuchotant des paroles apaisantes tandis que Jasper essayait tant bien que mal de la calmer, en vain. De faibles cris étranglés retentirent dans la pièce et je m’aperçus qu’ils venaient de mon ange, profondément catastrophée par l’acte qu’elle avait failli commettre. J’arrivais finalement à la faire descendre de son perchoir et la pris dans mes bras.

- Bella, calmes-toi, tout va bien…
- Mais j’ai… j’ai… j’ai… j’aurai pu le tuer si…
- Oui, mais tu n’as rien fait, tu as su réagir à temps !
- C’est grâce à Jasper qui m’a…

Jasper s’approcha de nous et posa une main sur l’épaule de mon ange avant de lui parler d’une voix douce.

- Non Bella, je n’ai rien fait à part prévenir tout le monde. J’ai essayé de te raisonner à l’aide de mon don, mais tu y étais totalement imperméable…
- Alors pourquoi je me suis reculée comme ça si tu n’y es pour rien ?

Elle sanglotait. C’était étrange de ne plus voir les larmes cristallines couler et rouler sur ses joues… Carlisle s’approcha de Bella en souriant, très fier de la réaction de sa nouvelle fille.

- Ne te fustige pas pour ce qui aurait pu arriver, Bella, tu as très bien agi. Je pense que tu as un contrôle incroyable sur tes réactions et émotions pour avoir réussi à éviter que ta soif ne prenne le dessus.
- Mais je ne veux pas qu…
- Bella, tu n’as que quelques heures ! C’est normal que tu aies songé à mordre Ben, son sang est très attirant pour toi ! Nous sommes peut-être végétariens depuis des décennies, mais nous devons constamment nous contrôler, le sang humain est une terrible tentation…

Ben s’approcha, flanqué de Leah, Seth et Embry, puis il s’adressa à elle, en restant à une distance à peu près raisonnable tandis que Bella retenait sa respiration et avait le regard rivé au sol, mortifiée par sa réaction instinctive.

- Bella, je ne t’en veux pas, tu n’as rien fait. Tout le monde nous avait prévenu qu’il était beaucoup trop tôt, mais nous n’avons pas voulu les écouter, nous nous inquiétions pour toi. Je n’aurai jamais dû m’arranger pour que tes dents s’approchent de mon cou, mais je voulais te tenter, voir jusqu’où on pouvait pousser les choses. Tu te rends compte que grâce à tes réactions, tu pourras bientôt reprendre une vie normale ? Enfin… normale pour un vampire végétarien, ce qui en soit n’est pas banal…

Mon ange leva les yeux vers lui et lui fit un pâle sourire avant de rire, soulagée par les paroles de Ben. Sue s’approcha d’elle à son tour et la prit dans ses bras tandis que Bella retenait son souffle en lui rendant son étreinte, puis Angéla et Emily vinrent à leur tour.
Bella était à la fois soulagée et épuisée moralement ; la journée avait été longue et riche en émotions particulièrement tumultueuses. Tandis que les Quileutes retournaient à la Push avec leurs imprégnés et Sue et que les membres de ma famille partaient vaquer à leurs occupations diverses, je ne pensais plus qu’à une chose, avoir un moment tranquille avec ma belle. Alors que nous tentions de nous esquiver discrètement de la foule présente à la ville, la voix d’Esmée retentit dans la pièce.

- Dis-moi, Edward, tu n’as pas oublié quelque chose ?

Elle me regardait d’un œil noir en pointant le chantier qui régnait au salon du doigt, son pied martelant rythmiquement le sol.
Mouais… pour l’intimité et la tranquillité, il faudra repasser…

16 commentaires:

  1. J'adore ce chapitre ... C'est cool, tu as garder une Bella raisonnable :) et différente :D Comme dans Revelation :D Bises.

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  2. yeeeeaaaaahhhh!!!!
    encore une fois, je nous aime beaucoup.
    nos plumes s'accordent parfaitement pour cet apprentissage même si la tienne a tout fait.
    bon maintenant Edward, tu files tout ranger car sinon... pas d'intimité et de gateries.
    bisous, bisous ma chérie!!!

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  3. J'adore j'adore j'adore!
    C'est comme ça que j'imaginais la première fois entre Bella et Edward après la transformation de Bella, quelque chose de complètement explosif! Il faut dire que là ils y ont été fort quand même, mais connaissant leur fougue déjà avant la transformation, il fallait s'y attendre. A moins avis ça réserve des moments chaud bouillant en perspective!!!

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  4. une merveille,j'adore surtout la destruction des pieces de la maison et la colere d'esmee,un morceau d'antologie et d'humour c'est trop genial cathy

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  5. Mrs Esmée Cullen23 mars 2010 à 14:04

    Pour être explosif, leur 1ère fois en tant que vampire, ça a été explosif!!!!! Il leur reste plus qu'à démolir le cottage maitenant!

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  6. Super ce chapitre!!!
    J'ai adoré la transformation de Bella et surtout toutes les petites intentions d'Edward! Et j'ai beaucoup aimer le réveil de Bella, c'etait vraiment super!!!;)
    J'ai hâte de lire la suite!!!
    Bisous :)

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  7. Génial ce chapitre !!!!!
    quel réveil de fou !! j'ai adorer et à la place de bella j'en aurais fait tout autant ;)^^ la pauvre esmée lool faut la comprendre aussi , voir sa maison réduite à l'état de ruine c'est dur... emmett et rosalie se sont trouver des concurrents je crois MDR xD
    je me languis de lire la suite!!!!
    kiss ma belle :)
    cynthia

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  8. J'adore, encore et toujours. Et moi aussi, je veux me transformer pour vivre cette fausse première fois d'un torride à en crever sur place. J'aime beaucoup. Bonne chance,

    Clémence F.

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  9. génial cet apprentissage. Bella a vraiment un don pour résister et s'adapter.
    Vivement la suite

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  10. super chapitre deja c 2 la etaient fou l un de l autre mais là c a la puissance 1000.
    Le don de Bella est extra son controle est impressionnant.
    Bonne inspiration
    a plus
    Samystere

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  11. si SM avait osé...ça aurait donné un chapitre comme celui-ci!excellent!vivement la suite!

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  12. Mrs Esmée Cullen26 avril 2010 à 19:20

    A quand la suite??? Je viens tous les jours, voir si il y a un nouveau chapitre.... J'adore ta fiction.

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  13. Ah je suis contente Bella va bien, Edwuard est content ce petit coquinou il va pouvoir profiter de sa chérie à 100% - donc j'estime que tout va bien pour le moment, ah oui il ne manque plus que Charlie !
    Bon à plus quand tu seras "opérationnel".
    Bisous

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  14. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  15. Wahouuuuuuuuuuuuuuuuuu c'était explosif, le réveille, leurs retrouvailles, la première chasse, surtout leurs retrouvailles, leurs première fois après la transformation wahouuuuuu, pauvre Esmée dans quel état elle a retrouver sa maison, pire qu'avec Emmett et Rosalie.
    Bella est vraiment douer pour maitriser sa soif et ses sentiment, c'est vrai il n'y a qu'elle pour réussir à résister en t'en que nouveau née à l'appel du sang humain, j'espère qu'ils diront la vérité à Charlie, le pauvre il ne lui reste plus que sa fille et si il la crois morte ça va le dévaster, il ne mérite pas une chose pareille, si Angela, Ben, Emily et Sue sont au courant pourquoi pas Charlie et puis ils peuvent très bien faire croire à la population de Forks que Bella est partie étudier ailleurs avec Edward comme ça ils n'auront même pas besoin de faire croire à sa mort et Charlie n'aura pas besoin de faire semblant d'être malheureux.
    Edward voulais faire ça demande à Noël, mais Noël est passé et maintenant Bella est un vampire et pour l'instant hors de danger alors qu'en es ce que Edward va lui faire sa demande, j'espère que ce sera dans le prochain chapitre.
    Tout ça pour te dire que j'ai adorer et que j'attends la suite avec une grande impatience.
    A très vite j'espère
    Bisous bisous

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  16. MDR !!!
    J'adore trop le péttage de plomb d'Esmée.

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