Edward & Bella

Edward & Bella

mardi 2 mars 2010

9 - Aveux 1ère partie

Nous marchions main dans la main, Bella et moi, en direction du cottage.
Il faisait encore jour, mais la fraîcheur du soir commençait à se faire sentir.
Bella grelottait et claquait des dents, alors je lui frictionnais le dos tant bien que mal, espérant que mes mouvements pouvaient la réchauffer, là où ma main ne le pouvait pas… Comme je regrettais, en cet instant, de n’être qu’un tas de glace !
Une fois à l’intérieur, je me ruai sur le placard dans ma chambre, et en sortis une épaisse couverture en patchwork que j’enroulais autour de ma belle, à un tel point qu’on aurait dit un nem : la pauvre ne savait plus bouger !

- Edward ! Je fais comment maintenant pour m’asseoir ou marcher? Rigola t’elle.
- Ben alors ! Je sers à quoi sinon t’aider ? Lui répondis-je en déposant un léger baiser sur le bout de son nez.

Je la balançais sans ménagements sur mon épaule et la jetais sur le sofa, devant la cheminée, elle riait aux éclats.
Je froissais quelques morceaux de vieux journaux, les jetais dans le foyer, y ajoutais du petit bois sec et l’allumais à l’aide d’un briquet. Le feu partit instantanément et au bout de quelques secondes, je mis à flamber quelques branches de bois flotté.
Bella s’émerveilla devant la couleur bleutée des flammes, à cause du sil sur le bois.
Au bout de quelques minutes, un feu d’enfer ronflait dans la cheminée et ma douce se mit à transpirer comme une dingue sous sa grosse couverture.

- Edward, s’il te plait, aide-moi à me dépêtrer de se machin, sinon je vais finir par cuire comme une écrevisse !
- Tu avais froid ma douce, il fallait bien que je trouve un moyen pour te réchauffer ! Lui dis-je, tout en déroulant l’édredon.
- Hmmm… Il y a plusieurs façons bien plus agréables de me réchauffer, tu ne crois pas ? Me susurra t’elle d’une voix foutrement sensuelle.

Bon sang ! Je n’arriverai jamais à me tenir correctement si elle continuait à me parler comme ça !
Je m’installais à côté d’elle, sur le canapé, et la pris dans mes bras.
Je me sentais tellement bien avec ce petit bout de femme contre moi à contempler les flammes !
Au bout de quelques minutes, je vis que quelque chose contrariait Bella ; Ses sourcils étaient froncés et elle avait ce petit pli entre ses yeux, indiquant qu’elle était perdue dans ses pensées.

- Qu’y a t il, Bella ? Ça ne va pas ? Lui demandais-je, inquiet.
- Non, ça va. En fait… je repensais à la discussion avec Jacob… M’avoua t’elle.
- Ah… Mouais, j’aurai préféré t’épargner ça, crois-moi !
- Non ! Tu n’as rien à y voir, ce n’est pas ta faute ! Jake a toujours été trop possessif à mon égard, il pense qu’il peut disposer de moi comme de sa voiture. Il pense que je lui appartiens, mais je n’appartiens à personne. PERSONNE ! La colère déformait son visage lorsqu’elle prononça ses derniers mots.
- Je sais, Bella… Mais je n’ai pas vraiment assuré avec Jacob…
- Comment ça ?
- Ben… J’étais vaguement au courant des sentiments que Jacob éprouve pour toi, Sam et Seth m’en avaient touché un mot à la soirée… Et s’il y a bien une chose que je voulais éviter, c’était de froisser Jake, c’est mon ami, tu comprends ? Mais… Quand je t’ai vue, je… Je n’ai pas pu m’empêcher de te vouloir, c’était plus fort que moi…
- Ne t’inquiète pas, je comprends ! Moi aussi j’ai ressenti cette attraction ce soir-là… On y peut rien, c’est comme ça ! Mais je veux que tu saches qu’il n’y a jamais rien eu et il n’y aura jamais rien entre Jacob et moi ! Je l’aime, oui. Mais je l’aime comme un frère ! Franchement, tu pourrais sortir ou coucher avec Alice et Rosalie ?
- Bon dieu, non ! Quelle horreur ! M’exclamais-je.
- Et bien voilà ! Pour Jake et moi, c’est pareil ! Enfin… Surtout pour moi. Jacob ne veut toujours pas admettre que je ne l’aime pas d’amour. Il est persuadé que si je lui laisse sa chance, je finirais par tomber éperdument amoureuse de lui… Depuis quatre ans, il n’arrête pas de me prendre la tête avec « amour », « mariage », « enfants » et j’en passe… Beurk ! Oui, j’aime Jake, mais ce n’est pas avec lui que je veux faire ma vie, ce n’est pas lui mon âme sœur ! Et j’en ai marre qu’il ne veuille pas faire l’effort de m’écouter ! J’en ai…

Bella n’eut pas le temps de finir sa phrase, interrompue par la sonnerie de mon téléphone.
Je m’excusai et pris mon cellulaire. Numéro inconnu…
Prudent, je décrochais.

- Oui, allo ?
Edward Cullen ? Ici le Chef Swann. Passe moi ma fille tout de suite !

Je me tournais vers ma douce, dont le visage avait prit une horrible teinte verdâtre…

- Tiens Bella, c’est pour toi. Ton père. Je suis désolé…

Elle inspira profondément et se saisit du téléphone.

- Oui papa ?
Qu’est-ce que tu fais avec le fils Cullen ?
- Ben… Je t’ai dit que je passais la nuit chez les Cullen, non ?
Arrête de me prendre pour un con jeune fille ! Entre passer la nuit « chez » et passer la nuit « avec », il y a une différence de taille !
- Je sais ! Mais si je t’avais dit que je voulais passer la nuit avec mon petit ami, tu aurais dit quoi ?
NON ! Et tu le sais ! Ramène-toi tout de suite à la Push, Bella !
- NON PAPA ! Je reste ici.
Ce n’est pas un garçon pour toi Bella !
-Écoute papa, je ne sais pas ce que Jacob t’a raconté, mais je me sens bien avec Edward. Tu comprends papa ? Je me sens bien, enfin !
Sssshhh… Bella, pourquoi tu ne m’en as pas parlé dans ce cas ?
- Parce que jusqu’à aujourd’hui, je ne le savais pas. Enfin… Pas à ce point.
Pfff… Bon. Du moment que vous faites chambre à part…
- Franchement papa, je suis sincèrement désolée de te l’apprendre comme ça, mais premièrement, je suis majeure et mon corps m’appartient, et deuxièmement ça fait belle lurette que j’ai perdu ma virginité…
QUOI ??? QUI ??? COMMENT ???
- Oh papa, c’est bon, pas l’interrogatoire gestapo s’il te plait ! De toute façon, maman le savait.
De mieux en mieux. Et ta mère qui ne m’a rien dit !
- Honnêtement papa, si tu l’avais su à l’époque, tu aurais très mal réagi !
Hmpf ! Bon. Demain midi, pétante, à la maison, avec Edward. Il faudra qu’on discute un peu.
- OK papa ! Bon c’est pas que tu me déranges, mais j’avais l’intention de passer ma soirée autrement…
Pas la peine d’entrer dans les détails, je préfère ne pas savoir ! Bonne soirée Bella. Et n’oublie pas, demain midi pile ! Tous les deux !
- Pas de soucis ! Bonne soirée papa et embrasse Sue pour moi !
Oui, je n’y manquerai pas. Je t’embrasse ma fille.
- Bisou papa !

Bella raccrocha rageusement le téléphone, tout en marmonnant des « Jacob Black je te déteste ! » et se jeta dans mes bras.
En tous cas, sous ses airs de petite chose fragile, Bella avait pas mal de cran !

- Je suis désolée, Edward, mais demain midi il faudra que tu viennes avec moi. Mon père veut te rencontrer et crois-moi, tu te croiras revenu au temps de l’Inquisition ! Rigola t’elle.
- Pas de soucis mon Cœur, c’est normal ! Et puis… Il était temps que ton père entende parler de moi si nous voulons continuer à nous voir.
- Je sais ! Mais… Tu vas en baver… Il va tellement te cuisiner que tu pleureras ta mère dans toutes les langues ! Premièrement, mon père est plus que sur-protecteur envers moi, encore plus depuis le décès de maman… Et surtout… Il rêverait que je fasse ma vie avec Jacob ! C’est le fils de son meilleur ami. Alors pour lui, il serait normal que Jake et moi finissions nos jours ensembles ! Mais, comme Jacob, mon père n’a toujours pas compris la différence entre rêve et réalité ! J’aime Jake, beaucoup même, mais on a rien en commun ! Je me vois mal passer ma vie à rester à la maison pour m’occuper d’une ribambelle de gosses, faire la bouffe, la lessive et le ménage pendant que lui sera coincé sous une voiture, dégoulinant d’huile de vidange de la tête aux pieds ! Mon père et Jake en rêveraient, mais moi, j’aspire à d’autres choses ! Faire des études, sortir, flâner dans les expositions, les concerts et les musées… Tu comprends ?
- Parfaitement, Bella. Et je t’imagine très mal t’épanouir à faire du ménage ! Rigolais-je.

Bella me sourit et me chevaucha pour s’asseoir sur mes genoux. Ses petites mains crochetèrent mon cou et elle enfouit son visage dans mon torse en inspirant profondément.

- Hmmm… J’aime ton odeur, elle me rend folle… M’avoua t’elle d’une toute petite voix.

Je ne sus pourquoi, mais son aveu me fis frissonner de la tête aux pieds. J’enfouis mon visage dans ses cheveux et m’imprégnai fortement de son parfum.

- Ton odeur me rend dingue aussi, depuis le premier jour… Lui dis-je d’une voix rauque. Et ta voix, ton regard, tes expressions, cette façon que tu as de rougir pour un rien, même ta maladresse me transportent ! Je suis fou de toi, Bella, depuis le premier regard...

Elle me sourit tendrement, ses yeux brillaient d’un quelque chose que je n’arrivais pas à définir.

- Moi aussi ! Me chuchota t’elle timidement dans le creux de l’oreille.

Nous restâmes un long moment dans les bras l’un de l’autre, savourant pleinement ce moment de tendresse. Ce fut à cet instant que je compris que cette fragile petite chose était devenue l’élément le plus important de toute mon existence.
Bella venait de poser ses lèvres pleines et bouillantes sur mon cou, suçotant, mordillant et léchant l’endroit où aurait dû se trouver ma jugulaire… Elle savait s’y prendre pour me faire tressaillir de plaisir…
Je caressais doucement ses cheveux, les remontant pour embrasser sa nuque à un endroit particulier qui la faisait toujours frémir. C’est là que je vis ce fameux tatouage, juste à la naissance de ses cheveux. Un tout petit symbole, de trois centimètres de diamètre, signifiant, selon Emmett « vengeance »…
Je décidais d’en savoir plus à son sujet… Je fis tout le tour de son tatouage du bout des doigts, elle frissonna. Lorsque je le léchais, elle poussa un petit cri de plaisir.

- Hmm… Très joli ton tatouage… Et il rend cette partie de ta peau encore plus sensible… Euh… C’est un kanji, non ? Lui demandais-je d’un ton neutre.
- Oui, c’est bien ça. Sa voix avait beau être égale, je sentis qu’elle se tendait légèrement dans mes bras.
- Hmmm… Magnifique en tous cas… Et… Il signifie quoi, sans indiscrétion ?

Le corps de ma douce se contracta durement. Elle était tendue comme une corde de piano, prête à lâcher à tout moment. Ses yeux étaient fermés et je vis son visage ravagé par une espèce de conflit intérieur.

- Tu… Tu n’es pas obligée de me le dire si tu ne le veux pas, Bella. Ça ne me regarde pas de toute façon… Lui dis-je pour la rassurer.
- Non ! Si ! C’est juste que… Tu vas me prendre pour une dingue… Il signifie… «Fukushuu » ce qui se traduit par « vengeance »… M’avoua t’elle. Au moins, elle disait la vérité !
- Euh… Excuse-moi de te demander ça, mais ça m’intrigue… Est-ce que ton tatouage a un rapport avec ton bracelet ?

Elle souffla un grand coup, se leva brusquement et commença à faire les cents pas dans le salon.

- Pfff…. Il fallait bien que ça arrive un jour, mais je ne m’y attendais pas si tôt ! Me dit-elle, un sourire amer affiché sur ses lèvres. Le… bracelet… Lâcha t’elle sur un ton sarcastique, m’a été offert par quelqu’un pour qui je comptais énormément à l’époque et que j’aimais… Enfin, c’est ce que je croyais… J’étais beaucoup trop naïve et confiante… Si j’avais pu prévoir !

Elle se laissa tomber au sol, aux pieds du sofa et se prit la tête entre ses bras. Elle passa à plusieurs reprises la main dans sa chevelure, essayant de se remettre les idées en place.

- Bella, il faut que je te dise quelque chose…Je… Je crois connaître la signification du bracelet…. Lui avouais-je timidement.

Bella se figea et son regard ruisselait d’une tonne d’émotions différentes : peur, colère, gêne, trahison, honte, haine…

- C’est… C’est une erreur de jeunesse. Me dit-elle d’une voix dure. Je ne savais pas, je…
- Bella, réponds-moi franchement : est-ce que tu as quelqu’un dans ta vie ?

Elle se leva, furibonde, son regard irradiant la colère.

- NON ! Mais tu me prends pour quoi, Edward ? Tu crois que je me donnerais à toi si j’avais quelqu’un d’autre ? Je ne suis pas comme ça !
- Je sais ! Mais le br…
- Je t’ai déjà dit que c’était une erreur. UNE PUTAIN D’ERREUR ! Hurla t’elle. Je ne savais même pas ce que ça signifiait avant que mam…

Je me ruai sur elle et la serrai dans mes bras.

- Chuut Bella, calmes-toi mon ange…
- Je n’appartiens à personne, tu comprends ? À PERSONNE ! ! Elle éclata en sanglots dans mes bras.

Je la berçais tendrement, espérant que les pleurs et les spasmes qui secouaient son petit corps frêle se calment au plus vite. Je ne supportais pas de la voir dans un tel état de souffrance.

- Tu dois me détester, pas vrai ? Me dit-elle en se dégageant de mon étreinte au bout de très longues minutes.
- NON Bella ! J’en suis incapable. Écoute, le passé, c’est le passé. Même si tu le voulais, tu ne pourrais pas revenir en arrière… Ce qui est fait, est fait. Maintenant, il faut que tu arrives à tourner la page… Et si tu le souhaites, je t’y aiderais !

Elle leva un visage incrédule vers moi.

- Q… Quoi ? Tu m’acceptes réellement telle que je suis sans poser de question ? Tu m’acceptes en sachant… ça ? Pourquoi ?
- Parce que je t’aime, tout simplement… Je suis fou de toi depuis notre premier regard, et quoi qu’il te soit arrivé par le passé, ou quoiqu’il arrive par la suite, je serai toujours là, pour toi.

Bon sang ! Comme je me sentais libre de lui dire ça !
Bella était presque en état de choc suite à mes paroles. Ses yeux étaient grands ouverts, affichant une stupeur sans égale et ses lèvres formaient un « O » totalement incrédule…

- Q… Quoi ? Arriva t’elle à articuler au bout de très longues minutes.
- Je t’aime, Bella ! Lui dis-je en la serrant fort contre moi. Et je voudrais que tu saches que tu peux avoir confiance en moi.

J’effleurais tendrement les lèvres de ma douce du bout des doigts, puis posais mes lèvres sur les siennes, tremblantes. Ses grands yeux chocolats étaient noyés par les larmes et j’y lisais encore clairement ce conflit intérieur que j’avais eu l’occasion de voir à maintes reprises… Elle ferma les yeux et se cacha le visage dans les mains.

- Qu’y a-t-il, Bella ? J’ai fait quelque chose de mal ? Je t’en prie, dis-moi ! La suppliais-je.
- Je… Je ne peux pas, Edward… Je le veux, mais je ne peux pas, je n’ai pas le droit… M’avoua t’elle à mi-voix.
- Quoi Bella ? Je ne comprends pas… Qu’est-ce…
- Ce n’est pas toi le problème, c’est moi ! Je… J’aimerais te faire confiance, crois-moi ! Mais… Je n’y arrive pas… Si tu savais à quel point j’en ai envie, et ça me bouffe, tu ne peux même pas l’imaginer ! Je… Je… Je…

Ses pleurs la rendaient à moitié hystérique.
Elle se dégagea brusquement de mon étreinte et recommença à tourner en rond dans le salon comme un fauve en cage, à tel point que j’en avais le tournis…

- Tu ne comprends pas… Je salis, je détruis tous ceux que je touche, Edward ! Je suis un monstre !

Une rage pure l’avait envahie…
Je me jetais sur elle pour l’enlacer, mais elle me repoussa violemment. J’en avais le cœur brisé…

- Bella ! Arrête de dire n’importe quoi ! Tu n’as rien d’un monstre, mon Cœur…
- SI ! C’est de ma faute si ma mère est morte ! C’est de ma faute… Je l’ai tuée ! TUÉE !!

Elle fondit en larmes et se laissa tomber au sol, convulsant à moitié au sol. Je m’approchais lentement pour ne pas l’effrayer et m’allongeais contre elle, la serrant fermement dans mes bras, pressant mon corps contre le sien en attendant que les convulsions cessent.
Mais quelle mouche l’avait piquée pour qu’elle se mette des idées aussi tordues dans le crâne ! Elles avaient été agressées par un taré, toutes les deux… Comment pouvait-elle se sentir responsable du meurtre de sa mère ?
Au bout d’une heure, ou peut-être deux, Bella commença enfin à se calmer.
Elle se tenait en position fœtale au sol et se tenait dos à moi, enfermée dans mon étreinte protectrice… Elle inspira profondément à plusieurs reprises et se décida enfin à ouvrir la bouche.

- Ma mère est morte à cause de moi, parce que je suis un aimant à problèmes… Elle… Nous avons été agressées un…
- Chuuut Bella… Je sais… Je suis au courant… Lui avouais-je d’une petite voix. Ce n’est pas ta faute, mon amour…
- Qu… Comment tu sais ça ? Elle était complètement paniquée…
- Carlisle s’inquiétait… Il… Il a contacté l’hôpital de Chicago et… Il m’a tout raconté…

Je lui rapportais donc les paroles de Carlisle, comment il nous avait appris ce qu’il leur était arrivé ce soir-là, le rapport médico-légal, l’hospitalisation de Bella, la crainte des médecins à son sujet, son amnésie, la douleur que j’avais ressentie, mes envies de meurtre… Elle m’écoutait calmement, étrangement perdue entre ses souvenirs et le moment présent, un vague sourire s’affichant sur ses lèvres charnues.
Bella souffla bruyamment, puis se dégagea de mon étreinte pour me faire face. Elle planta un regard grave dans le mien.

- Non. Il ne t’a pas tout raconté… Personne ne sait… C’est… Très simple de simuler une amnésie… Franchement, je suis tellement mauvaise menteuse que je ne pensais pas pouvoir les leurrer aussi facilement ! Ah ! … C’est pour ma mère que je me suis faite tatouer… « Vengeance » ! C’est de ma faute, Edward.

Sa voix ruisselait d’une haine inégalable.

- Arrête de débiter toutes ces conneries, Bella ! Ce n’est pas de ta faute ! C’est ce… Ce malade ! Pas toi !

Ma voix était plus dure que je ne l’aurais voulu, mais je voulais absolument lui enfoncer ça dans le crâne une bonne fois pour toutes.
À mon plus grand étonnement, Bella éclata d’un rire sardonique…

- Ah ! Ah ! Ah ! … Ah ! Ah !

Elle semblait ne plus pouvoir s’arrêter de rire, je n’y comprenais plus rien…
Elle sécha des larmes qui s’étaient échappées de ses yeux, planta un regard froid dans le mien, puis fit tourner son poignet, entouré de ce foutu bracelet, devant mon visage.

- C’est de ma faute, Edward… Si je… Si je ne l’avais pas aimé, maman serait toujours là… C’est lui qui nous a agressées… Et même si je dois y passer ma vie entière, je le trouverai un jour, et je la vengerai…

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