Edward & Bella

Edward & Bella

mardi 2 mars 2010

24 - Une journée chez beau-papa

Bella avait eu une nuit très agitée, des cauchemars l’avaient assaillie pendant tout son sommeil. Elle marmonnait des paroles, souvent incompréhensibles, passant des envies de meurtres aux pleurs, en allant par des excuses envers Charlie et moi. Pourquoi ? Je n’en avais aucune idée, toutes les raisons à ceci étaient bien à l’abri à l’intérieur de sa jolie petite tête impénétrable…
J’avais essayé de la réconforter du mieux que je le pouvais, caressant ses cheveux soyeux, son dos, son visage.

Le Chef Swann partit tôt ce matin-là, les pensées envahies par sa partie de pêche avec Billy Black. Il devait normalement rentrer vers midi.
Vers les dix heures, ma douce commença à se réveiller, s’étirant précautionneusement comme un petit chat. Elle était si belle, même au réveil, ses cheveux en bataille et les marques des oreillers gravées sur son doux visage.
Bella se frotta les yeux en grommelant de manière inintelligible, ce qui me fit sourire. Elle était si attendrissante, elle seule savait me faire fondre, d’un regard ou d’un geste. Je déposai un baiser sur le bout de son nez, elle soupira.

- Bonjour, Bella au bois dormant !
- Hmmm… Bonjour mon amour ! Me répondit-elle avec un sourire timide, les yeux encore emplis de sommeil.

Je m’emparais tendrement de ses lèvres en un chaste baiser avant de me lever et d’enfiler mon boxer de la veille. Comme un con, j’avais laissé le sac dans le salon. Il faut dire aussi que j’avais d’autres préoccupations en tête à ce moment-là…

- EEEH ! Mais qu’est-ce que tu fais ? Me demanda mon ange d’un ton outré.
- Ben je me lève, ça ne se voit pas ? La taquinais-je.
- Et tu crois aller où comme ça ?
- À la cuisine mon cœur, je vais te préparer le petit déjeuner !

En entendant cela, Bella me sourit affectueusement.

- Tu es vraiment adorable, Edward. Je ne pouvais pas rêver meilleur petit ami !
- Allez, file à la douche le temps que j’aille chercher des croissants !

Bella se leva trop brusquement et vacilla. Je la rattrapais avant qu’elle n’aille se trépaner sur son armoire. Bella avait dû se tromper de file le jour de la répartition de l’équilibre ! Mais… je devais admettre que j’adorais sa maladresse, c’était vraiment touchant chez elle…
J’enfilais mon jeans, ma chemise et mes godasses pour aller à la boulangerie. Je mettrai des vêtements propres lorsque j’aurai pris ma douche.
Elle m’embrassa rapidement et descendit au salon nue, moi à la suite pour profiter de cette splendide vue, afin de récupérer ses affaires, puis remonta s’enfermer dans la salle de bains tandis que je prenais la voiture pour acheter ses croissants.

Je revins une dizaine de minutes plus tard, Bella était toujours sous la douche, j’en profitais pour fouiner dans les placards de la cuisine à la recherche du café.
Mon ange descendit un quart d’heure plus tard et me rejoignit. Elle s’attabla devant une tasse de café fumant, un jus d’orange frais et les croissants. L’éclat dans son regard et le sourire qu’elle affichait valaient toutes les récompenses au monde.

- Je n’y crois pas ! Tu es vraiment un amour, Edward.
- Oui ! Et le moule est cassé ! Je suis le seul et l’unique, des comme moi, on en fait plus !
- Hmmm… Ça va les chevilles ? Pas trop gonflées ? Rigola t’elle.
- Eh ! Mais que veux-tu ! En plus d’être un amour, je suis beau, intelligent, drôle, et surtout très modeste… Parfait quoi !
- Ouais, ouais, ouais ! Continue comme ça, tu m’intéresses !

Elle riait encore lorsqu’elle but son café et faillit s’étouffer à moitié. Je l’embrassais sur le front et montais prendre ma douche.
Je redescendis dix minutes plus tard pour trouver ma Bella se gaver de croissant, un air de pure extase sur le visage tandis qu’elle se régalait.

Putain ! J’te lui filerai bien autre chose à se mettre sous la dent, moi !

Rien que de l’observer manger me mettait la gaule… Il me fallait bien avouer qu’elle était d’une extrême sensualité dans tous ses gestes, même si elle ne s’en apercevait pas.
C’était d’ailleurs un gros problème chez Bella, cette incapacité à voir le désir qu’elle suscitait chez les hommes. Elle ne se rendait même pas compte que chaque attitude, chaque mouvement, chaque tic étaient un appel à la luxure et aux pensées les plus salaces. J’avais énormément de mouron à me faire pour le lendemain, une fois que nous serions au lycée, avec tous ces pervers qui ne penseraient qu’avec leur bite en la voyant. Dans de telles conditions, il me sera vraiment difficile de garder mon self-control…
Je ne m’étais même pas aperçu que Bella m’observait, les yeux pétillant de malice et un sourire moqueur aux lèvres, tandis que j’étais perdu dans mes pensées.

- Troisième édition ! La Terre appelle la Lune ! La Terre appelle la Lune ! Eho Edward ! Ouhou ! Tu m’entends ?
- Euh… Ouais ! Excuse-moi mon ange, je pensais à quelque chose…
- Hmmm… Ben tiens ! Pensées lubriques ? Venant de toi, ça ne m’étonnerait pas !
- Oh ! Tout de suite les grands mots ! Je ne pense pas qu’à ça tu sais !
- Peut-être, mais vu l’air béat que tu affichais il y a trente secondes, ça ne pouvait être qu’en rapport avec le sexe ! Rigola t’elle.
- Mouais. Ben c’est pas de ma faute ! Non mais franchement, tu t’es déjà vue manger ? J’avais l’impression que t’avais un orgasme rien que de bouffer ce foutu croissant ! J’y peux rien si j’attrape la gaule en te regardant !

En entendant mes paroles, Bella rougit furieusement, d’un rouge si intense que les tomates pouvaient aller se rhabiller, mâchouilla nerveusement sa lèvre inférieure et baissa les yeux, profondément gênée. Quel contraste par rapport à cette nuit !
Je ne pus m’empêcher de rire, ce qui la contraria encore plus ; maintenant, elle boudait carrément, comme un enfant à qui l’on refuserait un jouet ou un bonbon.

- Dis donc ma belle, je t’ai connue beaucoup moins prude ! Qu’est-il arrivé à la dominatrice qui me tenait en laisse cette nuit ?

Bella écarquilla des yeux avant de rougir encore plus que précédemment, puis elle se mit à bafouiller, marmonnant un flot de paroles incompréhensibles.
Elle finit par se lever, la bouche pleine de viennoiseries, et mit sa tasse dans le lave-vaisselle avant de le mettre en route, puis elle se rendit dans la buanderie afin de faire la lessive.

Bella m’avait expliqué que Charlie était incapable de s’occuper de lui-même, surtout en ce qui concernait l’alimentation et la lessive, et comme il devait s’absenter pendant quelques temps, elle préférait lui laver son linge plutôt que de le laisser faire, au risque que ses vêtements ne rétrécissent sérieusement ou changent de couleur.
Lorsque je vis Bella dans sa petite robe bleue nuit, la tête dans le panier de linge sale pour le trier, je ne pus me retenir de tripoter son splendide petit cul rebondi. Elle sursauta sur le coup puis gémit, se cambrant d’une manière plus qu’explicite sous mes caresses. Étant dans un état plus que second depuis que je l’avais vue déjeuner, je me plaquais contre elle afin de lui faire sentir l’intensité de mon érection, la tenant fermement par les hanches, mes lèvres posées sur sa jugulaire, lui grignotant consciencieusement le cou. Bella se crispa et hoqueta sous la surprise, se cramponnant au lave-linge.

- Edward ! Arrête, Charlie va bientôt arriver… Gémit-elle, tout en collant fiévreusement son magnifique petit cul contre mon chibre.
- Hmmm.. On a le temps, bébé… Et puis… Tu m’as suffisamment cherché, tu ne crois pas ?
- Huuum… Mais j…

Je ne lui laissais pas le temps de répliquer, la retournais vivement et la plaquais contre mon corps en la tenant sous les fesses ; elle enroula ses jambes autour de ma taille tandis que je l’emmenais dans la cuisine et la posais sur le comptoir. Elle poussa un petit cri plaintif lorsque je me mis à attaquer le lobe de son oreille en le suçotant, avant de lécher langoureusement son cou délicat.

- Hmmm… Edward ! On n’a p… On n’a p… On ne p…
- Bella ?
- Oui Edward ?
- Ferme-la.

Je plaquais brusquement ma bouche sur la sienne, mes lèvres emportant les siennes dans une danse effrénée et caressais du bout de la langue sa lèvre inférieure, quémandant l’accès à sa délicieuse et talentueuse bouche. Bella gémit et rendit les armes, sa langue se mêlant sensuellement et gloutonnement à la mienne, puis glissa ses mains sous mon Tshirt, traçant mes abdos du bout des doigts avant de s’attaquer à ma ceinture, de faire sauter le bouton de mon jeans et de me le baisser, emportant mon boxer dans le mouvement, et libéra mon érection, me prodiguant de merveilleuses caresses. J’emprisonnais son sein dans une main, mordillant l’autre à travers le tissu, avant de glisser mon autre main sous sa robe, effleurant l’intérieur de ses cuisses. Mes doigts remontaient lentement vers l’objet de ma convoitise, faisant frémir de désir ma douce, et là, surprise...

- Bellaaaa ! T’as pas de culotte !
- Je me suis dit que ce n’était pas la peine d’en salir une vu que je ne la garderai certainement pas longtemps… Comme quoi, j’avais raison, non ? M’avoua t’elle d’une voix suave en rougissant et en mordillant sa lèvre inférieure.
- Hmmm… Ma vicieuse petite Bella qui me connaît si bien… Tu sais que je t’aime, toi ?

Elle m’embrassa fougueusement tandis que je remontais sa robe jusqu’à sa taille, avant de la saisir par les hanches et de tirer ses fesses jusqu’au bord du comptoir. Comprenant mes intentions comme si elle pouvait lire mes pensées, Bella se cambra et posa ses mains derrière elle, se cramponnant à l’autre bord du comptoir, alors que je me frottais contre son intimité brûlante et si humide.

- Bordel Bella ! T’es si mouillée…

Elle gémissait sensuellement et poussa un faible cri aigu lorsque j’enfonçais deux doigts dans sa petite chatte détrempée et elle se mordilla furieusement la lèvre inférieure, une lueur avide dans le regard lorsque je léchais goulûment mes doigts recouverts de son précieux nectar.
J’agrippais férocement ses hanches et la pénétrais d’un puissant coup de rein, m’empalant entièrement en elle et me délectant de la sentir si serrée autour de ma bite. Bella gémit de frustration lorsque je sortis d’elle et la taquinais en frottant mon gland contre sa fente.

- Dis-moi ce que tu veux, Bella. Dis-moi ce que tu veux que je fasse… Lui susurrais-je au coin des lèvres.

Je m’enfonçais en elle violemment, la faisant hurler sous la surprise, avant de recommencer mon petit manège à nouveau.

- Alors Bella ? J’attends !
- Je veux… Je veux…
- Oui, tu veux quoi ?

Elle agrippa ma tignasse d’une main, redressant mon visage pour plonger son regard dans le mien.

- Baise-moi, Edward ! Vite et fort. Pas de tendresse, que du sexe… Me dit-elle d’une voix rauque.

Mes yeux rivés aux siens, je relevais ses jambes et les mis sur mes épaules, mon gland palpitant impatiemment à son entrée frémissante, je la pénétrais sauvagement et elle brailla mon prénom de plaisir.

- Putain Bella… J’te sens tellement bien comme ça !

Je posais ma tête sur sa jambe droite, caressant sa peau douce de ma joue et enroulais mes mains autour de ses cuisses si soyeuses puis m’enfonçais en elle à nouveau, allant et venant selon un rythme soutenu, butant au plus profond d’elle-même, ses cris ponctuant chacune de mes poussées.

- Oh putain ouiii ! Là Edward ! Comme ça ! Bordel ! Continuuuue !

Ses cris, ses mots braillés par le plaisir me survoltaient et je la martelais, percutant son point G à chaque fois que je m’engouffrais en elle ; ses yeux roulaient dans leurs orbites sous mes coups de butoir et je sentais ses parois se resserrer sporadiquement autour de mon chibre alors que je la pilonnais, encore et encore, toujours plus profondément, toujours plus fort, toujours plus vite.

- Putain ! Merde ! T’es si bonne comme ça Bellaaaa !
- Bordel ouiii Edward ! Continue comme ça-aaarg ! C’est trop bon putain !

J’adorais l’entendre jurer et m’exhorter à la prendre, j’allais et venais en elle furieusement, mon bassin claquant férocement contre le sien, son petit corps fragile tremblant de plaisir sous le mien. Perdu dans la frénésie du moment, je n’allais pas tarder à venir. Je glissais une main jusqu’à son intimité et délogeai son clitoris, le frottant fermement, de plus en plus vite.

- Oh putain Ed… Ed… Ward…. Je vé… Je…
- Laisses-toi aller, vas-y, jouis pour moi bébé !

Je roulais son bouton de plaisir entre deux doigts et le pinçais, m’enfonçant vivement en elle alors qu’elle explosait sur ma queue, ses parois se resserrant violemment autour de mon chibre alors que je venais en elle en de longs jets saccadés.

- Edwaaaaaard !
- Putain Bellaaaaaaaaaarg !

Je me tenais à ses jambes pour ne pas m’écrouler sur elle, Bella s’était laissée tomber sur le comptoir, nous tentions tous deux de reprendre notre souffle après des ébats qui furent peut-être brefs, mais WOW ! Foutrement intenses…
Au bout de quelques minutes, je laissais glisser tendrement ses jambes de mes épaules, enlaçant sa taille pour la redresser et posais mes mains sur ses cuisses.

- WOW ! Si jamais ça te reprend, Edward, surtout n’hésite pas ! Me dit-elle entre deux souffles.
- Je pourrais te retourner la proposition, mon ange… Quand tu veux, je suis ton humble serviteur !

Bella crocheta ses mains dans mon cou et attira mon visage contre le sien pour s’emparer de mes lèvres. Elle m’embrassa tendrement, un sacré contraste après notre petit moment de folie. À contre-cœur, je me détachais de son étreinte et remis sa robe en place. Elle haussa un sourcil d’un air sceptique.

- Charlie… Lui expliquais-je en soupirant.
- Oh ! Je… J’avais complètement oublié…

La façon dont sa bouche s’était ouverte en formant un « o » m’avait fait rire. Elle ronchonna quelques instants puis se laissa tomber du comptoir ; je la rattrapais au vol…
Pendant que Bella lissait sa robe, faisant retomber les plis comme il le fallait, je remontais mon boxer et mon jeans, refermais le bouton, et alors que je fermais ma ceinture, la voiture de patrouille se gara dans l’allée.

- OUF ! On a eu chaud… Marmonna ma belle en rougissant.
- Qu’est-ce que je t’avais dit mon cœur ! Tout est question de timing ! Lui susurrais-je à l’oreille alors que Charlie ouvrait la porte.
- Bonjour les enfants ! S’écria t’il, entrant avec un sac rempli de poisson. L’odeur qui s’en dégageait était particulièrement nauséabonde.
- Salut Charlie ! Bella et moi avions répondu en chœur, ce qui fit sourire le Chef Swann.
- Alors, la pêche a été fructueuse ? Demanda Bella.
- Oui ma fille ! De quoi remplir le congélateur pour un an !
- Ça va alors ! On ne risque pas de crever la dalle de sitôt !
- En parlant de ça, ma chérie, tu as préparé quelque chose pour le repas ? Demanda Charlie, un air affamé sur le visage.
- Euh… Non, papa, j’ai fait la lessive et j’attendais que tu rentres pour faire à manger. Je m’en occupe, ça sera prêt dans peu de temps !
- Ce n’est pas ce…
- Te bile pas, Charlie ! Je fais la cuisine. Va au salon, il doit y avoir un match ! Je te ramène une bière dans quelques minutes.

Bella poussa son père en direction du salon. C’était fascinant de voir à quel point elle pouvait être maternelle envers son père, elle était aux petits soins pour lui, s’en occupant comme d’un enfant.
J’allais suivre Bella dans la cuisine pour lui donner un coup de main, lorsqu’elle m’en bloqua l’accès.

- Tu crois aller où comme ça, Cullen ?
- Ben… Te donner un coup de main pour le repas !
- Niet ! Je ne veux personne dans ma cuisine ! Ne t’inquiète pas, je serai toute à toi d’ici vingt minutes…

Belle se dressa sur la pointe des pieds et embrassa le bout de mon nez avant de m’envoyer dans le salon avec une fessée. Décidément, ça lui plaisait beaucoup…
Je rejoignis Charlie qui s’était installé confortablement devant un match de base-ball, les jambes allongées sur la table basse.

- Ben reste pas debout comme ça, gamin ! Crois-moi, ça ne te fera pas grandir plus ! Rigola t’il en tapant sur le canapé, à côté de lui.

Je m’y assis alors que Bella arrivait avec deux bières qu’elle posa sur la table devant nous.

- Charlie, je m’en fous que tu mettes les pieds sur la table, mais tu pourrais au moins enlever tes godasses, c’est crade ! Râla mon ange.

Le Chef Swann avait l’air du petit garçon prit en faute par sa mère et baissa les yeux face aux remontrances de sa fille. C’était vraiment le monde à l’envers chez les Swann!
Il se déchaussa et reprit sa posture tandis que mon ange retournait à la cuisine.
Nous regardions le match, échangeant des banalités ou des commentaires sur les joueurs, puis ma douce nous rejoignit, une bière à la main, et s’installa directement sur mes genoux, sous l’œil pétillant de malice de son père.

- Au fait, Edward, merci !
- Euh… Pourquoi Charlie ?
- Grâce à toi, j’ai découvert que ma fille avait des jambes ! En bientôt 19 ans, je ne l’avais jamais vue avec une robe ! Tu as vraiment dû lui retourner la tête ! Rigola t’il, ce qui lui valu une tape sur le crâne de la part de mon ange.
- C’est pas vrai, papa ! Je mettais des jupes parfois !
- Oui, mais il fallait te supplier ou te menacer pour que tu le fasses ! Et tu faisais la gueule pendant une semaine ensuite. Maintenant, tu mets des robes de ta propre initiative, il y a du progrès ! Et c’est à Edward qu’on le doit, j’en suis sûr…

Bella rougit et lui tira la langue, ce qui le fit rire . Quant à moi, j’étais plus que ravi que ma belle se décide à dévoiler ses jolies jambes, surtout si j’en étais la cause…
Nous discutâmes encore quelques instants avant de passer à table.
Je subis en silence l’épreuve du poisson et des légumes, m’attendrissant sur l’air extatique du visage de Charlie. Apparemment, prendre son pied en mangeant était une particularité génétique chez les Swann !
Je débarrassais la table pendant que mon ange s’occupait de la seconde lessive de son père. Celui-ci m’arracha les assiettes des mains en râlant.

- Tu es invité, et les invités n’ont pas à faire les corvées !
- Laissez tomber Charlie, ça me fait plaisir ! Et je ne supporte pas de rester les bras croisés.

Il ronchonna cinq minutes puis remplit le lave-vaisselle. Bella nous rejoignit à ce moment-là et nous proposa de faire une balade, mais la pluie pointa le bout de son nez et nous nous rabattîmes sur les cartes.
Nous jouâmes au poker pendant une petite heure et Charlie, mauvais perdant, nous accusa sa fille et moi de tricherie.

- Oh papa ! C’est bon, t’as quel âge ?
- Vous m’avez mis à sec ! Je n’ai plus rien !
- Ne te plains pas, ce ne sont que des jetons ! Mais je ne serai pas contre si tu te décidais à les transformer en espèces sonnantes et trébuchantes ! Railla t’elle.
- Non ! Vous m’avez assez plumé comme ça !

Comme tout mauvais joueur qui se respecte, Charlie bouda et mon ange culpabilisa un peu. Elle décida de lui remonter le moral en préparant un repas chinois pour le soir et j’allais l’aider cette fois.
Elle, si maladroite à l’accoutumée, était d’une dextérité sans pareille lorsqu’il s’agissait de manier le couteau pour émincer oignons et légumes. Charlie venait de s’endormir sur le canapé et surprise par un ronflement particulièrement sonore, Bella s’entailla le doigt avec son couteau. Je retins immédiatement ma respiration et allais lui soigner sa coupure.

- Non ! Veux un bisou magique ! Pleurnicha t’elle.
- Un quoi ?
- Un bisou magique !

Elle me colla son doigt ensanglanté contre les lèvres et je l’embrassai, récoltant quelques succulentes gouttes de son précieux sang, puis elle vrilla son regard malicieux au mien et m’enfonça son doigt dans la bouche.
Bon sang ! Mais elle voulait notre mort à tous les deux ou quoi ?
Malgré toute ma volonté, je me mis à suçoter son doigt goulûment, me délectant de cet envoûtant breuvage qui me plongea dans une sorte de transe, puis dans un éclat de lucidité, je m’arrachais à cette exquise source de plaisir.

- Merci pour le bisou magique ! T’as vu, ça marche, j’ai plus mal ! Chantonna mon ange.

Je secouais la tête pour me remettre les idées en place. J’avais soif. Très soif. Il fallait que je chasse. Maintenant.

- Euh… Bella ? Je… Il faut que je passe chez moi.
- Pourquoi ?
- Je n’ai pas pris mes affaires pour demain, que ce soient des fringues ou pour les cours. Ne t’inquiète pas, je ne serai pas long, promis !
- D’accord !

Je l’embrassais vite fait avant de m’éloigner rapidement de cette infernale tentatrice. Je m’agrippais au volant, roulant à tombeaux ouverts, et en moins de cinq minutes, j’étais au cottage. J’entrais dans mon chez moi et ne fus pas surpris de découvrir mon sac de cours et mes fringues prêtes pour le lendemain, et une Alice assise tranquillement sur le sofa.

- Salut petit frère ! T’as vu, je t’ai mâché le boulot ! Tu n’as plus qu’à chasser, comme ça !
- Merci Alice, c’est sympa.
- Bon, je ne voudrais pas te saper le moral, mais tu comptes lui dire quand, à Bella ? Parce que là, ça commence à être sérieusement dangereux pour vous deux…
- Quoi ? Tu m’as vu la tuer ?
- NON ! Mais imagine que ça se reproduise et qu’elle découvre ton vrai toi comme cela, elle réagirait comment d’après toi ?
- Mal, je me doute…
- C’est si dur pour toi de résister à son sang ?
- Dur ? Tu rigoles ! Dur c’est si tu dis à un humain de gravir l’Everest à main nues. Là c’est… Différent… C’est comme si tu mettais une dose d’héroïne devant un toxico en manque et lui disais de ne pas la prendre. C’est une vraie addiction…
Alice se fit pensive puis me sourit.
- Carlisle a donc raison !
- À quel sujet ?
- Bella est la tua cantata !
- Hein ? Tu peux récapépètes ?
- Elle est la tua cantata ! S’écria ma sœur, exaspérée.
- Euh… Et en langage courant, ça donne quoi ?
- Bella est ta chanteuse, son sang chante pour toi ! S’exclama t’elle comme si elle avait affaire à un demeuré.
- Et… C’est grave, docteur ?
- Ben… D’après Carlisle, à chaque fois qu’un vampire a croisé sa chanteuse ou son chanteur, l’humain n’a pas survécu. C’est la première fois qu’il voit un vampire résister à l’appel du sang de sa chanteuse. Peut-être à cause de l’attraction que vous avez l’un pour l’autre, de votre amour ou alors ton contrôle ? Enfin bref, il vaudrait mieux pour toi que tu parles à Bella au plus vite avant qu’elle ne se retrouve devant toi, complètement assoiffé !
- Mouais, tu as raison… Je vais lui en parler cette semaine…

Alice se figea brusquement, les yeux dans le vague, perdue dans l’une de ses visions.

- Edward, ne lui en parle surtout pas maintenant ! Elle réagira très mal sinon !
- Comment ça ?
- Disons que… Si tu lui en parles cette semaine, ou même la semaine prochaine, elle prendra la fuite… Je suis désolée, Ed…

Comment pouvait-elle réagir autrement à cette monstrueuse réalité ! Je n’étais qu’un être digne des pires cauchemars, je ne méritais pas un tel ange… Alice me prit dans ses bras et se figea à nouveau.

- Tu lui en parleras bientôt, après une fête. C’est assez flou, très même, mais tu lui dis et elle réagira bien cette fois-ci car je vous vois dans une clairière, au soleil et… Bon, tu connais la suite… Éluda t’elle.

Effectivement, j’observais clairement la scène, Bella et moi, enlacés dans ma clairière, nus comme un ver, nos corps baignés de soleil et le mien miroitant de mille feux sous son regard amoureux. Elle allait donc savoir et ne me repousserait pas pour autant, mais je devais donc encore patienter pour le lui apprendre.

- Au fait Eddy, c’était bien d’être ligoté au plumard ? Me demanda ma sœur d’une voix coquine.
- ALICE ! C’est ma vie privée, merde !
- Privée, privée, pas tant que ça ! Rigola t’elle.
- Je n’y peux rien si tu n’es qu’une foutue voyeuse ! Raillais-je.
- Edward Anthony Masen Cullen, je ne vous savais pas aussi ingrat ! Après tout ce que je fais pour vous deux, tu n’es même pas fichu de répondre à une simple question ! Ça me troue l’cul !
- Pfff… C’était le pied, ça te va comme réponse ? Par contre, si tu essayes d’attacher Jazz, ne paniques pas s’il se démembre quelque chose, ça a failli m’arriver plus d’une fois hier soir, heureusement que j’ai su me contrôler…
- Mouais, sûr que ça aurait fait tâche devant Bella ! Ria t’elle. Bon, c’est pas que je m’ennuie petit frère, mais je sais que tu es pressé de rejoindre ta dulcinée ! Va chasser et surtout dis-lui bonjour de notre part à tous !
- Ok Alice, pas de soucis ! S’il te plait, boucle-là devant Emmett au sujet de ce que tu sais ! Je te fais confiance.
- Hum… Dommage, je suis certaine que l’idée aurait énormément plu à Rose… Allez, j’y vais ! On se retrouve demain au lycée ! Alice me sauta dessus pour m’embrasser la joue et quitta le cottage, rapide comme l’éclair.

Je pris les sacs et les mis dans le coffre avant de partir étancher ma soif.
La chasse fut fructueuse, je tombais sur deux pumas, un ours et complétais avec un petit troupeau de cerfs, préférant boire plus que de raison et éviter tout appel du sang de mon ange. Je repassais vite fait par le cottage pour vérifier si mes vêtements n’étaient pas pleins de sang, mais non, j’avais bu proprement. Je repris la route de suite, impatient de revoir ma belle. J’étais parti une petite heure, mais c’était déjà trop, elle me manquait atrocement…
J’eus à peine le temps de sortir de la voiture qu’une petite masse brûlante se jeta sur moi ; j’attrapais ma Bella au vol sous les rires de Charlie.

- Calmes-toi, Bella ! Tu ne vas tout de même pas le violer dans la rue ce pauvre garçon !

Mon ange rougit aux paroles de son père et lui tira la langue.

- Et tu vas faire quoi si je viole mon petit ami, papa ? Me mettre sous les verrous ?
- Ah ! Ah ! Je ne pense pas que ça sera nécessaire, car ton cher Edward m’a l’air très consentant ! Et si je te boucle, tu rendrais dingues tous mes collègues ! Plaisanta le Chef Swann.
- Pfff… N’importa quoi !
- Tu rigoles, ma chérie ! Ça faisait à peine cinq minutes qu’Edward était parti que tu me réveillais à tourner en rond comme un lion en cage !

Le Chef Swann rentra dans la maison en riant tandis que mon ange le suivait, gênée par les commentaires de son père. J’enroulais un bras autour de ses frêles épaules et embrassais ses cheveux.

- Ne l’écoute pas, mon amour. Toi aussi tu m’as manquée pendant cette heure, c’était un calvaire. Avouais-je.

Bella me fit un sourire éblouissant et embrassa ma joue avant de me rappeler de prendre mon sac, puis nous allâmes rejoindre Charlie, qui rigolait tout seul dans le salon. Ma douce alla chercher les vêtements de son père dans le sèche-linge et nous prévint qu’elle allait faire les valises pour le voyage de Charlie.

- Tu comptes rester là-bas longtemps ? Lui demanda Bella.
- Une semaine, peut-être plus. Je ne sais pas encore. Pourquoi ?
- Pour savoir quelle quantité de fringues je dois mettre dans ta valise !
- Ne t’occupe pas de ça, Bella, je la ferai ce soir après le repas !
- Bien sûr ! Pour que tes vêtements soient tout chiffonnés parce que tu les auras roulés en boule ? Ça non ! Ou alors je ne repasserai plus ton linge ! S’indigna ma belle en montant dans la chambre de son père.

Charlie grommela, sachant pertinemment qu’il n’aurait pas le dessus puisque sa fille était encore plus butée que lui.

- Je compte sur toi pour prendre soin de ma fille pendant mon absence, ne me déçois pas, gamin !
- Ne vous en faites pas, Charlie, je m’occuperai bien d’elle et la famille sera là aussi, vous pouvez compter sur nous tous.
- Je sais que vous serez tous là pour elle, c’est pour cela que j’ai décidé d’aller à Chicago pour savoir où en est l’enquête. Bella risque fort de perdre pied après mon départ, elle aura du mal à gérer tout ça…
- Je l’aiderai à y faire face, Charlie. Bella est…

Le Chef Swann me coupa la parole en levant une main puis reprit la parole avec des airs de conspirateur.

- Tu sais, quand j’ai su que ma fille et toi aviez une relation, je l’ai très mal pris… Je n’ai rien contre toi, t’es un bon gars, c’est juste qu’avec tout ce qui lui est arrivé cette année, j’avais peur qu’il y ait, en plus, une grosse déception amoureuse. Eh ouais, gamin ! Je connais ta réputation de coureur de jupons ! Et puis… J’avais toujours espéré qu’elle tombe amoureuse de Jacob bien qu’ils soient trop différents. Mais… J’ai vu la façon dont tu la regardes, tes gestes envers elle, ton comportement en général, et ça… Je ne pas nier que tu l’aimes plus que tout et que tu déplacerais les montagnes pour elle. Mais par-dessus tout, ma fille revient à la vie grâce à toi et je t’en serais éternellement reconnaissant. Tu as métamorphosé ma fille, Edward, et d’après ton père, Bella t’a énormément changé, elle te rend heureux. C’est tout ce qui compte pour moi, que ma fille soit sereine et heureuse.

Le petit discours du Chef Swann me toucha énormément. Le regard brillant, Charlie me fit une accolade, tapant maladroitement dans mon dos à plusieurs reprises et je lui rendis son étreinte, ému qu’il m’accepte dans la vie de sa fille et dans la sienne également.
Un toussotement ressemblant plus à un rire qu’à autre chose nous ramena à la réalité. Bella se tenait au bas des escaliers, nous observant avec tendresse et amusement.

- Ça va ? Je ne dérange pas trop ce grand moment rempli de testostérone et de virilité ? Rigola t’elle.

Charlie se sépara de moi, gêné d’avoir été vu par sa fille dans ce qu’il considérait comme un moment de faiblesse. Bella lui sourit puis tourna les yeux vers moi et me fit un clin d’œil.

- Hmpf… Bella, plutôt que te dire des bêtises, tu n’irais pas nous chercher des bières, s’il te plait ? Lui demanda son père.

Mon ange rit puis alla dans la cuisine avant de revenir s’asseoir sur mes genoux, trois bières à la main.

- Wow ! T’as soif à ce point mon amour ?

Elle me frappa l’épaule en secouant la tête.

- Ouille ! Ce que tu peux être con parfois, Edward ! Tiens, bois au lieu de dire n’importe quoi !

Charlie riait de bon cœur et avala une gorgée de bière de travers.

- Ah j’allais oublier ! Il y a une chose que j’aimerai que vous fassiez tous les deux lorsque je reviendrai de Chicago.
- Oui papa, quoi ?
- Hmmm… J’ai bien vu à quel point vous ne pouvez pas vous séparer l’un de l’autre et… Pfff ! Tu sais que je ne suis pas vraiment là la semaine, donc si tu veux passer tes nuits chez les Cullen, je n’y vois pas d’inconvénients, tant que ça ne les dérange pas. Par contre, comme je ne travaille pas en fin de semaine et que j’aimerai profiter de toi après toutes ces années d’absence, j’aimerai que vous passiez le week-end avec moi. Comme ça, non seulement vous n’êtes pas séparés, mais en plus, je pourrais profiter de vous !

Bella écarquilla les yeux et béat, ahurie par la proposition de son père. Elle le fixa longuement, son regard rivé à celui de son père.

- Mais qu’avez vous fait de mon père, monsieur ? Où est Charlie le papa ultra protecteur et possessif qui refuse de voir que sa fille chérie n’a plus quatre ans ? Lui demanda t’elle.
- Oh Bells ! Arrête un peu, je ne suis pas comme ça tout de même ! Et oui, je suis sérieux ! Je me rends compte que tu n’es plus un bébé et qu’à ton âge on est plus dominé par les hormones en ébullition qu’autre chose ! Alors si pour te voir, je dois également voir ton petit ami, je l’accepte sans soucis ! Surtout quand le dit petit ami te rend si heureuse.
- Oh papa !

Bella fondit dans les bras de son père, puis elle se tourna vers moi, en haussant un sourcil, me demandant silencieusement si la proposition de son père m’allait. Je lui répondis par un sourire et me tournais vers le Chef Swann.

- En ce qui me concerne, Charlie, il n’y a pas de problèmes ! Je veux bien passer tous mes week-end ici !

Je n’en revenais pas de tous les efforts que Charlie faisait envers moi. Il m’acceptait réellement.

- Ah oui ! Encore une chose… Billy Black vous invite à manger tous les deux vendredi soir.
- Euh… Je ne crois pas que ce soit une excellente idée, papa. Tu sais très bien que Jake…
- Jake ne fera rien du tout ! Il a bien compris que tu ne t’intéressais pas à lui. En fait, ça serait un repas de réconciliation en quelque sorte… Je sais qu’Edward et Jacob étaient très amis avant que tu ne débarques avec tes gros sabots, et qu’ils ne se parlent plus depuis. D’après Billy, Jake en est malheureux, c’est pour cela qu’il vous invite. Fais un effort, Bella, s’il te plait ! Si tu ne le fais pas pour Jake, fais le pour moi, d’accord ?

Mon ange grommela pendant quelques minutes puis souffla un « ok » passablement irrité. Nous irions donc à la Push Vendredi prochain. Super ! Manquait plus que ça…
Personnellement, je ne croyais pas du tout à cette histoire de Jacob malheureux, ça cachait quelque chose… Mais j’aimais bien Billy et par respect pour lui j’irai là-bas !

- Pas de soucis, Charlie, nous serons à la Push vendredi soir.
- Parfait ! Je préviens Billy tout de suite !

Charlie souriait comme un gosse un matin de Noël, heureux que malgré nos différents avec Jake, nous allions chez son vieil ami. Il se leva immédiatement et appela le Quileute, qui lui-même était content de nous avoir chez lui en fin de semaine.

- Je ne sais pas pourquoi, mais ce n’est pas clair tout ça… Marmonna Bella.
- Comment ça mon cœur ?
- Que Billy nous invite, c’est une chose. Que Jake souhaite faire la paix si vite, j’en doute. Dans le genre rancunier, il est le roi !
- Te prends pas la tête avec ça maintenant, Bella. On verra vendredi, ok ? Pour l’instant, profite de la soirée avec ton père.

Elle me fit un petit sourire et m’embrassa timidement, son père ayant les yeux rivés sur nous.
Nous passâmes à table peu de temps après, Charlie souhaitait se coucher tôt pour être en forme le lendemain.
D’après les gémissements de plaisir et les soupirs du Chef Swann, le repas préparé par sa fille devait être une pure merveille. Malheureusement pour moi, c’était carrément infect… Heureusement pour moi que la nourriture chinoise est assez riche car je n’eus pas besoin de me resservir comme le midi !

Amour, amour, quand tu nous tiens… Tu nous pousses vraiment à faire tout et n’importe quoi !

Après le repas, Charlie se leva pour regarder la télévision dans le salon et après avoir zappé quelques instants, il arrêta son choix sur le « Dracula » de F.F.Coppola. Je ne pus m’empêcher de sourire intérieurement face à cette bonne blague… Quelle ironie pour un vampire que de regarder un film sur les vampires !

Bella me poussa à m’installer dans le canapé malgré mes protestations pour l’aider et elle me rejoignit après avoir débarrassé la table, se réfugiant sur mes genoux et lovée contre mon torse. Elle avait la tête sur mon épaule, et régulièrement, je la sentais gigoter dans mes bras. Au bout de quelques instants, je vis qu’en fait, elle riait devant le film.

- Qu’est-ce qu’il y a de drôle ? Chuchotais-je au creux de son oreille.
- Oh rien ! C’est juste qu’on voit toujours les mêmes stéréotypes sur le mythe des vampires ! Pourquoi devraient-ils obligatoirement sortir la nuit ? Dormir dans des cercueils ? Ne pas supporter l’ail ? Bref tu vois, toujours les mêmes choses ! Je sais, c’est débile.

Pas si débile que ça je dirai ! Son raisonnement était même très proche de la réalité, les hommes s’étant crée au fil des siècles des légendes et de soit-disant moyens de protection contre les vampires ou autres loups-garou. Une chose était sûre, le jour où je révèlerai ma condition à mon ange, je n’aurai pas à me battre contre une tonne de préjugés et d’idées préconçues !

- Et ça serait quoi pour toi le vampire idéal mon ange ? Rigolais-je pour voir jusqu’où les stéréotypes concernant mon mythe la laissaient de glace.

Elle se tourna vers moi en se caressant le menton du bout de l’index, pensive.

- Euh… J’en sais rien en fait, je n’y ai jamais vraiment réfléchi. Hmmm… Déjà, pourquoi ne pourraient-ils pas se mêler aux humains, évoluant librement dans la société jour et nuit ? J’en sais rien moi, genre « Monsieur et Madame tout le monde » mis à part le régime alimentaire, ressemblant aux humains, mais avec quelques différences, genre… Tiens ! « David Vincent et les envahisseurs », on ne reconnaît les extraterrestres qu’à cause de la raideur de leur petit doigt ! Pourquoi il ne pourrait pas y avoir la même chose avec les vampires ! Me répondit-elle joyeusement.

Je fis un sourire, masquant mon ébahissement et l’embrassais sur le nez en riant doucement. Si elle savait à quel point elle était proche de la réalité !

- Bon, laisse-moi rire encore un peu, Edward !

Bella se cala confortablement dans mes bras et je l’enserrai à la taille, la tête posée sur son épaule. Au bout d’une demi-heure, nous sursautâmes, surpris par un ronflement particulièrement bruyant de Charlie. Mon ange le regarda, attendrie, puis se leva et secoua son père légèrement. Il se réveilla quelques minutes plus tard et après nous avoir marmonné un vague « bonne nuit », se dirigea en vacillant vers les escaliers et monta. Par précaution, je le suivis jusqu’à sa chambre, le rattrapant à deux reprises alors qu’il allait tomber. Je l’entendis se laisser tomber lourdement sur son lit et moins d’une minute plus tard, il ronflait à nouveau tandis que je rejoignais ma douce.
Bella m’observait un sourire timide aux lèvres et le regard brillant de tendresse.

- C’est vraiment gentil de ta part d’avoir emmené mon père jusqu’à sa chambre. Il t’apprécie beaucoup, tu sais ?
- Mais moi aussi, qu’est-ce que tu crois !
- Je voulais juste te le confirmer, c’est tout ! Bon, Charlie décolle d’ici à six heures du matin et j’aimerai bien lui dire au-revoir… On va se coucher ?

Elle s’était rapprochée de moi et jouait avec l’ourlet de mon Tshirt, passant ses doigts juste au-dessus de mon jeans ce qui me fit frémir.

Bella rigola doucement puis éteignit la télévision et les lumières avant de se saisir de ma main et de m’entraîner à sa suite dans les escaliers. Une fois dans sa chambre, elle mit son réveil en route pour qu’il sonne à cinq heures et demie puis se tourna vers moi et enlaça ma taille. Je posais mes mains dans son dos, le regard rivé au sien, et descendis la fermeture éclair avant de remonter mes mains jusqu’à ses épaules et de faire glisser les bretelles de sa robe le long de ses bras ; le tissu retomba au sol et je la libérais de son soutien-gorge assorti à sa robe, qui rejoignit son vêtement au sol.

- EH ! Mais c’est pas juste ! Râla mon ange en… Tapant du pied ?

Je gloussais de la voir agir aussi puérilement.

- Qu’est-ce qu’il y Bella, pourquoi tu râles ?
- Pourquoi suis-je déjà à poil et toi encore habillé ? C’est pas normal tout ça… Hmmm… Il va falloir y remédier…

La fin de sa phrase avait été prononcée d’une voix rauque et très sensuelle, m’envoyant des frissons dans tout le corps.
Bella attrapa l’ourlet de mon Tshirt et le remonta lentement tout en me caressant le ventre et le torse, puis elle me l’ôta, le jetant au sol où il retrouva ses vêtements, puis elle posa ses mains sur mon torse, descendant jusqu’à mon jeans du bout des doigts, son toucher aussi léger que l’air et son regard brûlant de désir vrillé au mien. Elle défit prestement ma ceinture et les boutons de mon pantalon, saisissant l’ourlet de mon jeans et de mon boxer à deux mains avant de me les enlever avec une lenteur contrôlée, caressant et léchant ma peau au fur et à mesure qu’elle la découvrait. Elle me poussa à m’asseoir sur le lit et s’agenouilla devant moi, puis attrapa ma cheville gauche avec une infinie douceur pour la libérer de mes vêtements, avant de recommencer l’opération avec la droite. Elle jeta mes fringues vers les siennes puis tourna son beau visage vers le mien, ses yeux reflétant tout l’amour, la passion, l’envie qu’elle avait de moi. Bella posa ses mains sur mes cuisses puis me les écarta d’une légère pression, se calant confortablement entre mes jambes. Son regard affamé et son sourire avide me firent comprendre que j’allais passer un très agréable moment, et bien que déjà raide avant d’entrer dans sa chambre, je me mis à bander comme un âne…

Elle passa sa langue sur toute ma longueur, s’attardant sur mon gland, les yeux rivés aux miens. Bella colla sa poitrine contre mon chibre, les sensations m’envoyaient des décharges électriques dans tout le ventre. Elle attrapa mes mains puis les posa sur ses seins, je commençais à les pétrir lorsqu’elle enfouit ma queue entre ses deux globes soyeux et si chauds et commença à bouger, de haut en bas, de bas en haut... Oh putain ! C’était la première fois de ma longue existence qu’on me caressait de cette façon et c’était tout simplement parfait. Je pétrissais ses seins et roulais ses tétons entre mes doigts en gémissant, les pressant contre ma queue et donnais de légers coups de reins, me regardant glisser entre ses seins. J’avais l’impression de baiser sa poitrine et c’était d’une douceur indescriptible. Bella s’amusait à me torturer en donnant des coups de langue sur le bout de mon gland à chaque fois qu’il ressortait d’entre ses seins. Oui, elle voulait réellement ma mort… Mais mourir de plaisir était de loin la mort la plus agréable ! J’allais et venais entre ses seins tout en les malaxant, les triturant, pinçant ses pointes durcies de plaisir, me délectant de cette divine caresse, de cette douceur, de cette chaleur, des pulsations cardiaques qui tambourinaient contre mon chibre…

Trop tôt à mon goût, elle se recula et ma bite perdit son doux foyer, et je dus claquer ma main contre ma bouche pour étouffer mon cri lorsqu’elle m’avala entièrement en gémissant. Bella me suçait goulûment, sa langue virevoltait autour de mon gland, ses dents ripaient sur ma longueur tandis qu’elle caressait mes bourses d’une main, l’autre occupée à tracer des motifs compliqués sur mon ventre. Sa bouche allait et venait sur mon sexe, m’engloutissant voracement et je sentais le plaisir m’assaillir, menaçant de me faire exploser rapidement. Sa langue eut raison de moi quelques instants plus tard et je me répandis violemment dans sa gorge, étouffant mon cri dans ma main tandis qu’elle avalait ma semence avec un gémissement d’extase. Elle me nettoya entièrement de délicieux coups de langue puis me libéra avec un « pop » particulièrement audible.
Bella m’observait, un petit sourire satisfait aux lèvres, puis se releva en me poussant à m’allonger sur le lit.
Je l’enlaçai et la tirai sur moi, et nous retombâmes ensembles sur son lit, dans un enchevêtrement de jambes et de bras. Elle rit doucement lorsque je la fis basculer, la recouvrant de mon corps et son rire s’étrangla lorsque j’insérais deux doigts dans sa fente humide.

- Bordel Bella ! T’es déjà foutrement trempée…
- Ben quoi, j’ai pas le droit de prendre mon pied à te sucer ? Tu es mille fois meilleur que tous les sucres d’orge du monde.

Elle avait pris un faux air outré, mais rougit fortement lorsqu’elle m’avoua qu’elle me trouvait succulent. Son bassin ondulait sous le mien, allant et venant en rythme à la rencontre de mes doigts, ses petites mains chaudes crispées sur mes bras. Elle se cambra et rejeta la tête en arrière alors que le plaisir l’envahissait.

- Tu es si belle quand tu prends ton pied, mon ange.
- Arrête… de me… narguer Edwaaaaaard ! Prends-moi… Maintenaaaant !

Bella plongea son regard brûlant dans le mien et se mordit la lèvre inférieure en gémissant lorsqu’elle me vit suçoter goulûment mes doigts luisant de son jus et j’étouffai son cri en couvrant sa bouche avec la mienne alors que je la pénétrais violemment.
Je restais en elle quelques instants, profitant pleinement de cette exquise chaleur avant de commencer à me mouvoir lentement en elle. Belle enserrait mes épaules de toutes les forces de ses frêles bras, me collant à elle, le visage enfoui dans mon cou, ses gémissements vibrant sur ma peau étaient le plus beau son qu’il m’eut été donné t’entendre.

- Plus fooort… Plus viiiiiiite !

J’allais et venais en elle de plus en plus fort, de plus en plus vite, avant d’arriver à la limite de la frénésie, au rythme de la chamade de son petit cœur fragile et elle enroula ses jambes autour de ma taille, me permettant de m’enfoncer encore plus profondément en elle. Son bassin venait à la rencontre du mien, les claquements de ma peau contre la sienne et nos gémissements résonnaient dans la pièce. Je m’emparais de ses lèvres, l’embrassant avec une infinie douceur ce qui contrastait avec la violence et l’intensité de nos ébats. Je la sentis brusquement frémir contre mon corps et elle fut parcourue par des spasmes intenses alors que ses parois enserraient furieusement mon chibre lorsqu’elle fut submergée par un violent orgasme. Je me libérai en elle après un dernier coup de rein vigoureux et m’écroulais sur elle à la rechercher de mon souffle, prenant appui sur un bras pour ne pas l’écraser de tout mon poids. Un sourire resplendissant étirait ses lèvres pleines et ses yeux avaient cet éclat si particulier qui me faisait fondre instantanément. Bella tenta d’étouffer un bâillement mais, malheureusement pour elle, je m’en rendis compte…
Je l’embrassais tendrement une dernière fois et lui souhaitais « bonne nuit » avant de l’envoyer se vautrer dans les bras de Morphée.

- Il est tard mon ange et une grosse journée nous attend demain… Dors !

Ma douce me fit un sourire timide puis ses lèvres happèrent les miennes dans un chaste mais passionné baiser, avant qu’elle ne s’effondre dans le sommeil…

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