Edward & Bella

Edward & Bella

mardi 2 mars 2010

8 - Jacob

Je la pressais tendrement contre moi et me laissai tomber au sol, l’entraînant dans ma chute. Je caressais son beau visage ravagé par les larmes et embrassai le bout de son nez.
Bella frémit lorsque l’une de mes mains descendit le long de sa colonne vertébrale pour se poser sur son splendide petit cul rebondi.
Un soupir s’échappa de ses lèvres et je ne pus m’empêcher de gémir lorsque je sentis sa langue me lécher derrière l’oreille. Ses petites mains trifouillèrent dans mes cheveux, s’agrippant aux mèches, tandis que sa langue continuait son office, glissant de mon oreille et retraçant le contour de ma mâchoire ; je frissonnai quand elle commença à me mordiller le cou et ma queue se réveilla instantanément lorsqu’elle commença à frotter ses hanches contre les miennes. Malgré l’épaisseur de nos deux jeans, je sentis qu’elle était déjà mouillée…
Bon sang ! Une insatiable, comme moi ! LE pied !
Je nous fis rouler dans l’herbe tendre et la plaquai au sol.
Elle était magnifique, allongée dans l’herbe, petite chose trop vulnérable, avec ses longs cheveux bruns éparpillés telle une corolle autour de son visage et son profond regard chocolat voilé par le désir. En cet instant, j’aurai rêvé d’être un artiste peintre et pouvoir immortaliser sa beauté, afin que le monde entier voit quelle divine créature était Bella Swann.
Si mon corps me le permettait, j’aurai versé des larmes devant une telle splendeur…
Je plongeais voracement sur ses lèvres, qui s’entrouvrirent instantanément à mon contact.
Ma langue se fraya un chemin à travers ses lèvres et franchit sans soucis la barrière de ses dents. Sa langue se mêla à la mienne, à la fois timide et passionnée pendant que ses mains se baladaient dans mon dos, descendant lentement, mais volontairement jusqu’à mon jeans.
Je luis saisis les poignets et détachai à regret mes lèvres des siennes..

- Non non non! Aujourd’hui, je dirige les opérations, et toi tu te laisses faire… Lui susurrais-je à l’oreille, lui rappelant ses propres mots.

Ses yeux pétillaient de malice à mes paroles.
Je m’allongeais entre ses jambes et me mis à genoux. Je déboutonnai son chemisier lentement, alternant boutons et baisers, et la redressai en position assise afin de faire glisser son maillot le long de ses bras. Je la recouchais au sol, en lui dégrafant son soutien-gorge et m’empressai de le lui retirer. Je plongeais la tête entre ses seins soyeux, m’enivrant de sa douceur et de son parfum. J’étais complètement hypnotisé par son odeur, déconnecté de la réalité. Il n’y avait plus que Bella et moi, dans la clairière, seuls au monde…
Je pris délicatement ses seins en coupe dans mes mains, et l’un de ses mamelons entre mes lèvres, et le goûtai avidement, suçotant avec ferveur sa pointe durcie Hmmm… pendant que mon autre main pressait avec bonheur son autre sein, jouant avec son téton du bout des doigts.
Au bout de quelques délicieuses minutes, je changeais de sein : je ne voulais surtout pas faire de jaloux…

Je l’entendais gémir mon prénom, encore et encore, et sa voix devenue rauque par le plaisir résonna jusqu’au bout de ma queue, la faisant tressauter dans mon boxer.
Mes lèvres reprirent possession des siennes, et mes mains glissèrent lentement de sa poitrine jusqu’à ses hanches, caressant chaque parcelle de peau à leur portée. Je fis sauter le bouton de son jeans entre deux doigts et ma main droite se faufila dans son pantalon, jusqu’à sa petite chatte toute mouillée et je la pénétrais de deux doigts, qui glissèrent en elle avec une facilité déconcertante… Bella gémit sous mes caresses, se tortillant dans tous les sens. Elle poussa un petit cri de frustration lorsque j’ôtai mes doigts de son intimité. Je suçais goulûment mes doigts, trempés par son plaisir sous le regard enfiévré de Bella, qui appréciait follement me voir la goûter.

- Tu as un goût exquis, mon cœur. Lui susurrais-je avant de poser mes lèvres sur les siennes.

Elle téta avidement ma langue, appréciant la saveur unique de son nectar combiné à ma salive.
Tandis que je lui caressais les cuisses, mes doigts replongèrent bien au chaud dans Bella, allant et venant de plus en plus profondément. Elle se cambrait frénétiquement sous les assauts de mes doigts, m’offrant un nouvel angle d’attaque. Mon pouce se posa sur son clitoris et se mit à y dessiner des petits cercles de plus en plus rapides. Je prenais mon pied d’une façon incroyable en caressant ma douce et en voyant le plaisir que je lui procurais, mon érection déjà bien douloureuse risquait d’exploser à n’importe quel moment…

Bella haletait, gémissait mon prénom ou des encouragements, ondulait furieusement du bassin en s’agrippant à mes épaules qu’elle labourait de ses ongles et sa tête roulait dans tous les sens…
Je sentis les muscles de son vagin se contracter violemment autour de mes doigts et un orgasme m’envahit au moment où je l’entendis hurler mon prénom pendant sa jouissance.
C’était la première fois de mon existence que je jouissais sans qu’on me touche… J’étais heureux d’avoir ruiné mon boxer préféré pour cette grande première !

- Mais qu’est-ce que tu m’as fait ? Qu’est-ce que tu m’as fait ? Ne cessait-elle de répéter.
- Que du bien, j’espère !
- Hmmmmmmmmmm… ouiii ! C’était… C’était…

Je la fis taire d’un baiser et l’attirai contre moi, nous redressant dans l’opération.
Elle posa sa tête sur mon épaule et s’effondra dans mes bras, tentant de reprendre son souffle.
Nous restâmes ainsi sans bouger un bon moment, dans les bras l’un de l’autre. Je lui frottais doucement le dos et dégageais quelques mèches de cheveux qui s’étaient enroulées autour de sa clavicule. Mes lèvres se posèrent sur l’arche de son cou délicat et je léchais sa peau, la suçais, me délectant de sa saveur.
Je lui maintenais la tête penchée d’une main pour avoir un accès plus facile à sa nuque. Mon autre main glissa le long de sa poitrine, s’attardant sur chacune de ses pointes durcies, jusqu’à son ventre bouillant, avant d’arriver à destination à l’intérieur de sa fente où trois de mes doigts reprirent leur va-et-vient…

- EDWARD ! Tu veux ma mort ou quoi ! S’exclama t’elle en riant.
- Je te l’ai déjà dit, ma déesse : tu mérites d’être adorée, adulée, vénérée, et je ne te lâcherai pas tant que tu ne te seras pas écroulée sous une multitude d’orgasmes… Lui murmurais-je contre ses lèvres.
- Hmmmmmmm… Ses yeux étaient envahis par une intense extase.

Je la tenais assise contre moi, la laissant me chevaucher à moitié, pendant que mes doigts la pénétraient fougueusement et que je me délectais de son cou délicat.

…ON… E…É… A…A…

Bella se cabrait sous mes caresses, gémissait la tête enfouie dans ma clavicule et je la léchais, la suçais…

NOOOOOOOOOON ! FAIS PAS ÇA EDWARD ! TU VAS LA TUER !

Je n’eus pas le temps de chercher d’où venait cette voix.

- BELLAAAAAAAAAAAAAAAAA !

J’entendis un souffle ténu et avant que je n’eus le temps de réagir, je fus projeté violemment contre un arbre.

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! Bella hurlait de terreur.

Je me retournais vivement et aperçus un loup géant roux devant Bella…
Elle était figée par l’horreur, ses traits reflétant une angoisse absolue et sa bouche était ouverte sur un cri muet d’effroi.
La grosse tête poilue de Jacob fit plusieurs fois la navette entre Bella, à moitié nue, et moi.

Quoi ? Que ? Qu’est-ce ? Ah…

Même s’il n’avait pas forme humaine à ce moment là, je vis clairement la douleur et la trahison dans son regard de loup…
Je m’avançais calmement vers Bella, toujours frappée d’horreur.

- Reste où tu es Edward ! Cette chose va t’attaquer ! Il va nous tuer ! Cria t’elle.

Je la rejoignis, ramassais son chemisier et le lui remis.

- Non, ne t’inquiète pas, il ne va pas nous attaquer…

Les pensées de Jake étaient furieuses à mon encontre.

Pourquoi elle, Ed ? T’en as pas assez qui te courent après à Forks ? Pourquoi elle ? Et elle sait pour toi… enfin ta famille ?

Je secouai légèrement ma tête de droite à gauche pour répondre à la dernière de ses pensées. Pour le reste, je ne savais pas quoi lui dire…
Bella s’accrochait à moi, se cachant dans mon dos.

- Mais c’est quoi cette chose ? C’est beaucoup trop grand pour être un loup ! C’est quoi ? Et pourquoi il ne nous attaque pas ?

Je soufflais bruyamment.

- Jake, je crois qu’il va falloir qu’on ait une petite discussion… Va à la villa, on te rejoint de suite.

Bella me regarda comme si je venais de parler en javanais, puis fixa les yeux du loup.

- Jake ? Jacob ? JACOB ? Mais que… qu’est-ce…
- On en parlera après, quand Jake aura repris son apparence. Lui dis-je en la saisissant par les épaules.

Surtout, ne crois pas que tu vas réussir à te défiler. Je veux des explications.

Et sur cette dernière pensée, Jake pris la route vers la villa.
Bella était complètement absente, figée dans l’incompréhension la plus totale. Je lui remis son chemisier, le reboutonnai, puis refermais son jeans…
Mouais, je m’étais fait prendre, la main dans la culotte, par un Jacob en rogne et amoureux de ma douce… Quelle galère !
Je pris la main de Bella et l’emmenais vers la villa. Mon chemin de croix…
Nous entrâmes dans le salon, où se trouvait un Jacob – habillé – furibond, entouré par ma famille qui tentait de le calmer…

Je suis désolée, Edward ! Tu sais que je ne vois pas les loups…

Alice se confondait en excuses…
À peine entrés, Jacob m’adressa des regards mauvais et se rua sur Bella, qui se cacha dans mon dos… Ce qui ne fit qu’accroître la colère de Jake…

- Voyons, Bells ! Je suis le même qu’avant !
- Mais comment ? Que ? Pourquoi ?

Jake se tourna vers moi avec un sourire mauvais…

Tu lui dis toi-même pourquoi je mute, Ed ? Ou je le fais ?

En voyant mon expression, Carlisle comprit le sens du regard de Jacob. Il s’adressa à lui d’une voix basse et rapide pour que les faibles oreilles humaines de Bella ne saisissent rien.

- Jacob, ne dis rien à Bella ! Tu connais nos règles, le secret. Si elle l’apprend, elle mourra et nous ne pourrons rien faire d’autre que mourir avec elle. Les Volturi ne laisseront jamais passer ça !

Jacob baissa la tête, cherchant à trouver un moyen de contourner la règle, et d’expliquer à Bella avec quel genre de monstre elle pouvait bien fricoter.
J’en étais malade… Je ne le savais pas aussi mesquin…

- Bon alors, Jake. T’accouches oui ou merde ? Qu’est-ce qu’il s’est passé tout à l’heure ? S’écria ma douce.
- Ben… En fait… Euh… Il se trouve que les Quileutes peuvent se métamorphoser en loups-garous pour protéger la race humaine. Tenta t’il d’expliquer.
- Quoi ? Comment ça protéger ? Et pourquoi tu t’es jeté sur Edward comme ça ? Tu aurais pu le tuer ! Hurla t’elle.
- Ben… J’ai cru qu’il allait te t.. Agresser ! Alors j’ai voulu te protéger ! Apparemment, c’était pas une agression ! T’avais l’air sacrément consentante ! L’accusa t’il.

Bella rougit violemment en réaction aux paroles de Jake, mais elle était aussi sacrément énervée…

- En quoi ça te concerne, Jacob ? C’est ma vie, j’en fais ce que je veux ! Et comment ça ce fait que les Cullen soient au courant de ta double vie et pas moi? Merde Jake ! Je suis quand même ta meilleure amie ! Demanda t’elle, suspicieuse.
- Ben… En fait… C’est… Euh…

Jacob cherchait une façon de lui expliquer, sans pour autant parler de l’existence des vampires, ce qui mettrait la vie de Bella en danger…
Il nous implorait du regard, cherchant un appui quelconque. Carlisle prit alors la parole.

- En fait, Bella, nous sommes au courant de l’existence des loups-garous depuis environ six mois. Nous avions été… agressés, ici, par une bande de fous furieux. Nous serions tous morts si une dizaine de bêtes monstrueuses n’étaient pas arrivées à notre rescousse ! Certains loups avaient été blessé par nos assaillants et nous sommes tombés des nues en voyant que ces bêtes blessées reprenaient forme humaine ! Les Quileutes nous ont donc mis au courant de leur secret, et de leur rôle : protéger les Hommes… Depuis ce jour, nous n’en avons parlé à personne, et je soigne les loups lorsqu’ils sont blessés. Mentit-il, plutôt habilement car Bella n’y vit que du feu.
- Wahou ! Impressionnant… T’aurais quand même pu m’en parler Jake ! Tu sais très bien que je sais tenir ma langue !
- Je n’avais pas le droit, Bella. Personne ne devrait être au courant de notre existence ! Nous ne vivons que pour protéger les humains des monstres ! Lui dit-il en me fixant droit dans les yeux.

Heureusement, ce regard avait échappé à ma douce…

- OK ! OK ! Mais ce n’était pas une raison pour te ruer sur Edward comme ça ! Tu aurais pu le blesser ou le tuer !
- Je te l’ai déjà dit ! J’ai cru qu’il allait t’agresser ! Ce n’était pas le cas… Ça fait longtemps que ça dure, votre petit manège ?
- Depuis… Je… Merde Jake ! Je n’ai pas à me justifier devant toi ! Je fais ce que je veux de ma vie et de mon cul !
- Tu fais chier, Bells ! Tu sais que je t’aime et tu te tapes mon meilleur pote !
- Quoi ? Je… Désolée, je ne savais pas qu’Edward est ton meilleur ami… Mais ce n’est pas une raison ! Et tu sais aussi que toi et moi, c’est impossible ! Tu es mon meilleur ami, tu es mon frère ! Je t’aime, mais pas comme tu le voudrais. Toi et moi, ça serait comme… Comme… De l’inceste ! Tu le sais, Jake… Tenta t’elle de lui expliquer.
- Pff ! Conneries ! Et toi, Eddy ? De toutes les filles des environs, pourquoi ma Bella ?
- Je ne t’appartiens pas, Jacob ! S’énerva t’elle.
- Ce n’est pas à toi que je parle, Bells ! Edward, j’attends toujours ta réponse : pourquoi Bella ?
- Je… J’en sais rien, Jacob. C’est plus fort que moi, je..
- Quoi c’est plus fort que toi ? Fallait que tu l’ajoutes elle aussi à ton palmarès ? Railla t’il.
- NON ! Je… Je ne peux même pas te l’expliquer, je n’y comprends rien moi-même… C’est comme si Bella possédait une quelconque force magnétique et que j’étais un aimant… Je suis irrémédiablement attiré par elle ! Je n’arrive pas à le combattre, c’est plus fort que moi !
- Quoi ? S’exclama Bella, les yeux emplis de surprise. Toi aussi tu ressens ça ?

J’acquiesçai à sa question et me tournai vers Jacob, espérant qu’il comprenne l’attraction que Bella avait sur moi…

- T’es vraiment une belle ordure… Je pensais que tu étais mon ami, et tu me piques ma nana !
- Je ne suis pas, et ne serai jamais ta « nana » Jacob Black ! Fous-toi bien ça dans le crâne une bonne fois pour toutes ! Hurla t’elle.
- Mais Bella ! Tu sais très bien qu’on est fait l’un pour l’autre ! Regarde tous les bons moments qu’on passe ensembles ! L’implora t’il.
- Oui, Jake. On passe d’excellents moments ensembles, mais ça ne veut pas dire qu’on est fait l’un pour l’autre ! Tu es comme un frère pour moi ! Je t’aime, mais d’un amour fraternel, pas passionnel !
- Pfff… Et pour te donner raison, tu baises avec le premier mec venu, c’est ça ?
- Je.Ne.Suis.Pas.Une.Pute. JACOB BLACK ! Et je n’ai pas de comptes à te rendre ! Je m’envoie en l’air avec qui je veux !

L’espoir envahit Jake au moment où il entendit les parles de Bella.

Ouf ! Si elle ne fait que s’envoyer en l’air avec lui, j’ai encore mes chances…

- Je n’ai jamais sous-entendu que tu étais une pute, Bella ! Déforme pas mes paroles s’il te plait !
- Hmpf… Et pour information, je ne baise pas avec Edward. Je l’… Je tiens énormément à lui.
- C’est pas le mec qu’il te faut! Il est pas sain pour toi, Bella !

En regardant Bella, j’eus soudain peur pour Jake. Elle était dans une colère noire, ses yeux envoyaient des éclairs et la rage pure envahissait son corps. Elle s’avança vers lui, enfonçant un doigt accusateur sur sa poitrine.

- Écoute-moi bien, Jacob Black. Je fais ce que je veux de ma vie. Je suis majeure, vaccinée depuis longtemps, et même tatouée ! Je n’ai pas à me justifier de mes actes, et encore moins envers toi !
- Toi ? Tatouée ? Ah ! Laisse moi rire ! Rigola Jacob, ce qui eut le don de faire sortir Bella de ses gonds…
- Et ça ! C’est pas un tatouage peut-être ! Lui dit-elle en relevant sa chevelure, dévoilant un tout petit dessin sur le haut de sa nuque. Encore un kanji…

Emmett, qui avait assisté, comme les autres, à toute la discussion, fixa son regard sur le tatouage.

Intéressant… Qu’est-ce que ça vient foutre là ça ? C’est « Fukushuu », Eddy. La vengeance…

- N’importe quoi ! Quelle idée de t’enlaidir comme ça, Bells ? Et depuis quand tu l’as ce truc ?
- Comment ça m’enlaidir ?! C’est mon corps Jacob ! J’en fais ce que je veux ! Et si un jour j’ai envie de me scarifier ou de me poser des implants, je le ferai ! Je n’ai pas à avoir ton accord !
- Ok ! Ok ! Je trouve juste dommage que tu abîmes ton corps comme ça…
- Tu vois, Jake, c’est aussi pour ça que toi et moi on ne pourra JAMAIS être ensembles ! Tu voudrais que je t’appartienne, que je vive et agisse comme tu le souhaites ! Tu voudrais me priver de ma liberté d’action et de penser, et ça, c’est impossible ! Tu voudrais me façonner selon l’image que tu te fais de moi. Et bien, au risque de te décevoir, la « Bells » de tes fantasmes n’a strictement rien à voir avec la « Bells » que je suis !
- Pffff… On en reparlera plus tard, ok ? Sinon, simple curiosité de ma part, depuis quand tu t’es faite tatouer ?

Bella, qui était d’une virulence sans égale jusqu’à présent, se raidit et pâlît à cette simple question…

- Tu… Tu n’es pas mon père, Jacob, je ne te dois aucune explications. Lui dit-elle dans un souffle.

Jacob ne s’aperçut même pas du changement de ton de Bella, ou alors il s’en foutait royalement…

- En parlant de ton père, Bells, il faut qu’on y aille ! Lui dit-il, joyeux d’un seul coup.
- Comment ça ? Aller où ?
- Bah ! Tu passes la soirée et la nuit à la Push ! Lui dit-il, comme si c’était une évidence.
- QUOI ?
- Ben ouais ! Charlie mange avec mon père, Sam, Emilie, les Clearwater… ce soir et passe ensuite la nuit chez Sue ! Donc, tu passes la nuit à la Push.
- Ah oui ? On décide comme ça dans mon dos ? Je n’ai pas mon mot à dire ? J’ai peut-être des projets ce soir !
- Ben… Charlie m’a dit que tu passais l’après midi avec Alice. C’était plutôt avec Ed à mon avis. Il m’a seulement dit de venir te chercher, c’est pour ça que je suis venu. Lui expliqua t’il, avec un immense sourire aux lèvres.

Et oui ! Bella va passer la soirée et la nuit avec moi ! Elle va vite t’oublier, crois-moi !

J’étouffais un feulement furieux à l’écoute de ses pensées. J’en étais malade…
Bella se rua sur moi et me demanda mon téléphone portable. Elle saisit un numéro sur le clavier et attendit patiemment que l’on décroche.

- Allo, papa ?
Bells ! Comment vas-tu ma chérie ?
- Bof, ça pourrait aller mieux.
Comment ça, qu’est-ce qu’il se passe Bella ?
- Rien de grave, papa, mais Jake me prend la tête. Comment ça se fait que je doive venir à la Push cette nuit ?
Ben, j’y passe la nuit chez Sue, et Jake m’a dit que ça faisait un bail que tu n’étais pas venue le voir ! Je me suis dit que c’était une bonne idée que tu passes la nuit là-bas, surtout que je n’aime pas te savoir seule à la maison
- Tu ne t’es pas demandé si j’avais des projets pour ce soir ?
Désolé, Bells, je ne savais pas ? Mais… Tu fais quoi ?
- Je…
- Bella passe la soirée et la nuit chez nous, Chef Swann ! S’écria Alice. Enfin… Si vous êtes d’accord, bien sûr.
Tu es encore chez les Cullen, Bella ?
- Oui, papa. Et j’y passe la nuit.
Mais ça fait longtemps que tu n’es pas allée à la Push, Bells, ce n’est pas très gentil. Et puis j’ai promis à Jacob que tu serais là !
- Papa, j’ai tout le temps pour aller à la Push. Mais ce soir, j’ai des choses de prévues.
Bella… Sois sympa ! J’ai promis !
- Et moi, papa, je ne supporte pas qu’on arrange ma vie, tu le sais. Je suis majeure papa, je te le rappèle. Il faut que je me prenne un appartement pour que tu l’acceptes enfin ?
Oh ! Ce n’est pas la peine de monter sur tes grands chevaux, Bells ! Passe la nuit chez les Cullen si ça te chante, mais je te veux à la maison demain midi au plus tard. D’accord ?
- OK papa ! Et je suis désolée de m’être énervée comme ça contre toi….
Ce n’est pas grave Bella, je n’aurai pas dû arranger cette soirée sans t’en parler, je le reconnais. Mais je n’aime pas te savoir seule, surtout depuis… Enfin tu sais, ta mère… Ça me rend insupportablement sur-protecteur envers toi, ma chérie.
- Je sais papa… Bon, passe une bonne soirée à la réserve et transmets mes amitiés à tout le monde, d’accord ? Et passe une bonne nuit avec Sue… Je t’aime papa, je t’embrasse. À demain !
Je t’aime aussi, Bells ! Amuse-toi bien et à demain !

Bella raccrocha le téléphone ; elle était tendue et pâle, certainement parce que son père avait soulevé le sujet de sa mère…
Elle me rendit mon téléphone et se tourna vers Jacob.

- Voilà ! Problème résolu, je passe la nuit ici ! Lui dit-elle d’un ton victorieux.
- Tu es sensée passer la nuit chez les Cullen, pas avec Edward. Tu crois que ton père aurait été d’accord si tu le lui avais dit ? Répliqua t’il avec un sourire mauvais.
- Jacob, je te connais suffisamment pour savoir que tu vas aller tout balancer à Charlie. Mais sache une chose, si mon père refuse que je vois Edward parce que tu auras ouvert ta grande gueule et raconté n’importe quoi à cause de ta jalousie maladive, je me prends mon appart. Ce qui signifiera plus de contact avec Charlie le temps que je me calme – ce qui risque d’être long – et plus de visites à la Push. Alors, tu fais quoi maintenant ?

Décidément, cette fille était pleine de ressources !

- Un appart ? Et tu vas faire comment pour payer ton loyer ? Rigola t’il.
- Mais je ne suis pas à la rue, Jake. La maison de Chicago a été vendue après la mort de maman, et la moitié m’est revenue. L’argent est sur un compte, à la banque, et fait des petits ! Alors, comme tu peux le comprendre, j’aurai de quoi acheter un petit appartement, si Charlie et toi continuez à vouloir régenter ma vie ! Lui dit-elle.
- Bon ! Bon ! Ça va, j’ai compris ! Je vais y aller, je ne voudrais pas déranger plus longtemps… On se voit demain, Bella ? Lui demanda t’il plein d’espoir.
- Euh… Ouais, peut-être, je ne sais pas encore ce que je ferai demain. Mais ne t’inquiète pas, je t’appellerai !

Jacob sourit largement à cette nouvelle, et serra Bella dans ses bras si fort qu’elle en manquait d’air. Puis il l’embrassa à la commissures des lèvres, tout en me fixant droit dans les yeux…

Première manche, victoire Cullen… Mais je n’ai pas dit mon dernier mot ! Bella m’aime, elle est à moi, même si elle ne le sait pas encore. À moi ! Mets toi bien ça dans le crâne !

Apparemment, s’en était fini de ma belle amitié avec Jacob… Mais quelle connerie ! Ne pouvait-il pas voir qu’on ne pouvait pas faire l’un sans l’autre, elle et moi ? Était-il vraiment prêt, par orgueil et jalousie, à perdre deux personnes qui l’aimaient énormément ?

- Bon, j’y vais ! S’écria Jake.

Il embrassa Bella une dernière fois, puis alla faire la bise à ma mère et mes sœurs, avant d’échanger des poignées de mains avec mes frères et mon père. Bien entendu, il m’avait totalement ignoré…
Il se dirigea vers la porte en criant « à la prochaine ! » et en évitant soigneusement mon regard.
J’avais mal. Je l’avais trahi, dans un sens, c’était vrai, mais… Je n’y pouvais rien, ça avait été plus fort que moi…
Bella s’approcha de moi et glissa tendrement sa main dans la mienne.

- Je suis désolée, Edward. C’est de ma faute tout ça… Me dit-elle d’une petite voix chagrine.
- Non, tu n’y es pour rien mon ange. La rassurais-je en embrassant son front.

Elle se tourna vers ma famille.

- Je suis vraiment désolée que vous ayez dû assister à cette discussion… Je…
- Ne t’inquiète pas Bella. Lui dit Rosalie. On connaît Jacob, il est très excessif dans ses réactions, c’est pour ça aussi qu’on est resté. Ça aurait pu tourner en bataille !
- Ouais ! Dommage qu’il n’y ait pas eu de baston, j’aurai bien aimé y participer ! S’écria Emmett. En tous cas, super que tu sois là, Bella ! Avec toi, on ne s’ennuie pas ! Et puis on dirait pas, à te voir comme ça, sous tes airs de chaton fragile, qu’on a affaire à une vraie tigresse enragée !

Bella rougit mais éclata de rire aux paroles d’Emmett.
Je pris ma douce dans mes bras et la regardai dans les yeux, lui faisant comprendre silencieusement que je voulais plus que tout être seul avec elle. Elle me sourit tendrement et me chuchota dans le creux de l’oreille, persuadée que je serai le seul à l’entendre :

- On va chez toi ?

Je l’enlaçai et nous sortîmes sous les commentaires d’Emmett…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire