Edward & Bella

Edward & Bella

vendredi 2 septembre 2011

48 - ... et on s'assemble

Un violent CRAC ! retentit alors que je la réceptionne. Son corps se plaque brutalement contre le mien, cherchant à fusionner avec moi. Je l’enlace étroitement alors que ses jambes s’enroulent fermement autour de ma taille. Le visage enfoui dans son cou, j’inspire sa délicieuse fragrance jusqu’à saturation, le corps tremblant, en manque de ma dose. Je n’aspire plus qu’à une chose, me fondre en elle pour l’éternité et ne plus jamais la relâcher, ne plus jamais en être séparé. Maintenant que j’ai retrouvé mon cœur, je suis enfin entier.
J’oublie tout ce qu’il se passe autour de moi. J’oublie où je suis et avec qui je suis. Il n’y a plus qu’elle qui compte. Elle et moi.
Un bras toujours enroulé autour de sa taille, j’agrippais brusquement sa chevelure et relevais son visage, ancrant mon regard au sien.
Ses yeux miroitaient de mille feux et je pouvais y lire clairement le soulagement qui l’habitait, tout comme l’amour passionnel qu’elle ressentait à mon égard. Puis, sans plus attendre, je me jetais voracement sur sa bouche.
Bon sang ! Comment avais-je fait pour me passer du goût de ses lèvres pendant tout ce temps ?
Un langoureux gémissement s’échappa de sa gorge lorsque ma langue caressa timidement sa lèvre inférieure, quémandant l’entrée de sa délicieuse bouche.
Alors que nous nous embrassions avec ferveur, un raclement de gorge et quelques rires tout sauf discrets nous ramenèrent à la réalité.

- Eh ! Z’allez pas copuler ici, non ? Prenez une chambre ! Ricana Emmett, goguenard.

S’apercevant de notre position plus qu’équivoque, Bella se laissa glisser doucement au sol, frottant au passage le feu qu’elle avait crée dans mon futal. Je grognais tandis qu’elle m’observait, un sourcil haussé et une expression amusée gravée sur le visage. Elle eut au moins la décence de cacher mon gros problème en me tournant le dos et en se collant contre moi. J’enroulais mes bras autour de sa taille et elle en profita pour se frotter contre moi, n’arrangeant en rien mon souci érectile.

- Allumeuse… Lui susurrais-je d’une voix sourde et emplie de désir au creux de l’oreille.

Bella gloussa doucement et un second raclement de gorge nous ramena au moment présent.
Je relevais la tête pour croiser le visage du Chef Swan.
Oups !
Je ne sais pas pourquoi, mais il avait une tête de constipé qui s’acharne à pousser le baobab coincé dans son anus en nous observant, sa fille et moi. Il grogna et m’assassina du regard avant de blêmir subitement et de reculer d’un pas, son regard fou sautant de l’un à l’autre, faisant le tour de l’assemblée présente au salon.
C’est sûr que de débarquer dans un nid de vampires avait de quoi largement le mettre mal à l’aise!
Sans réfléchir, j’allais jusqu’à lui et l’étouffais dans une étreinte à lui briser les os, soulagé de le revoir en vie, parmi nous.

- Ça fait plaisir de vous revoir entier, Chef ! Vous nous avez manqué.
- Euh… Oui… euh… toi aussi ça fait du bien de te revoir, gamin !

Je le relâchais puis il m’observa attentivement avant de reprendre.

- Euh… enfin… je dis gamin mais… je… t’as quel age ? Me demanda-t-il d’une petite voix.
- Dix-sept ans ! Claironnais-je.
- Euh… je veux dire… pas physiquement, hein ? T’as quel age ?
- Un siècle. Marmonnais-je entre mes dents.

Il me détailla de haut en bas, choqué, puis se reprit en riant.

- Bah ! T’es plutôt bien conservé pour un centenaire ! Euh… je veux dire… vous avez…

Bella lui donna un coup de coude en riant.

- Voyons papa ! Tu l’as toujours tutoyé, tu ne vas pas te mettre à le vouvoyer quand même !
- Eeeeh ! Je n’y peux rien, on m’a toujours appris à respecter mes aînés ! Tu te rends compte, il pourrait être mon grand-père !

Emmett explosa de rire, s’imaginant déjà m’acheter un déambulateur et un dentier. Je grognais à son attention puis le Chef Swan s’approcha de moi, pointa son index sur mon torse avant de le marteler en appuyant chacun de ses mots.

- Dis-donc toi, on ne t’a jamais appris que la pédophilie c’est immonde ? Ma petite fille a tout juste, dix-huit ans et toi…
- Et moi dix-sept ! Alors si attentat à la pudeur il doit y avoir, c’est de la faute de Bella ! C’est elle qui fait du détournement de mineur, pas moi !
- ARGH ! Vous me donnez la migraine avec toutes ces histoires de fous et…

Le Chef Swan se figea, regardant quelque chose au-dessus de mon épaule et ses yeux s’envahirent peu à peu par la terreur. Je me retournais vivement et compris qu’il avait peur en voyant Aro, Marcus et Amun qui s’approchaient de nous. Il se mit à trembler légèrement avant de se ressaisir. Son regard se durcit également lorsqu’il se posa sur les trois vampires.
Aro, un sourire radieux aux lèvres, prit doucement le poignet de Bella et lui fit un baise-main.

- Très chère Isabella, je suis enchanté de te voir enfin ! Humm… Toujours aussi impénétrable, comme lors de notre précédente rencontre…

Bella le regarda, les yeux écarquillés par la surprise, et je vis dans son regard qu’elle se demandait s’il était possible qu’un vampire soit atteint de démence sénile.

- Euh… Je… je suis également enchantée de faire votre connaissance, monsieur, mais vous faites erreur, nous ne nous sommes jamais rencontrés, je suis désolée de vous contredire.

Eléazar s’approcha également, se présenta auprès de Charlie, puis fit une brève accolade à mon ange. Marcus, lui, s’extasiait sur l’intensité du lien qui nous unissait, ma douce et moi, puis il s’avança d’un pas et se présenta également à ma Bella.

- Je ne voudrais pas paraître impolie mais… vous êtes qui ?
- Voici Aro et Marcus Volturi. Expliqua mon père qui s’était rapproché de nous. Je suis ravi et surtout soulagé de vous revoir en un morceau, Charlie. Et toi aussi, Bella. Vous n’imaginez pas à quel point vous nous avez manqués !

Le Chef Swan hocha brièvement la tête en souriant à mon père.

- Volturi ? Comme vos rois vampiriques ? Demanda-t-il, un soupçon de curiosité dans la voix.
- Effectivement. Répondit Aro d’une voix étonnée. Et comment le savez-vous ?
- Bah… vous savez… pendant notre captivité, j’ai eu le temps d’en apprendre un peu sur votre… espèce ?
- Excusez-moi, on se connaît ? Demanda Bella en fixant intensément Marcus.
- Oui jeune Isabella. Nous nous sommes déjà rencontrés. Une fois.

Le regard de mon ange se perdit rapidement dans les songes avant de faire la navette entre Aro, Marcus et Eléazar à plusieurs reprises, puis sa bouche s’ouvrit, formant un O absolument parfait.

Oouuuhoooo… si tu savais à quel point j’aimerai sentir ton O se refermer autour de ma queue avant de m’attaquer à ton Q !

Je me secouais la tête pour chasser tous les fantasmes qui envahissaient mes pensées et me focalisais à nouveau sur la discussion.
Bella enroula ses doigts autour de ma main et se mit à les serrer avec une poigne d’acier.

- Oh ! Ce… C’était vous ? Ce soir-là… C’était vous ?

Marcus lui répondit d’un bref hochement de tête et lui sourit tristement.

- De quoi parles-tu, Bells ? Demanda le Chef Swan.
- Le… la soirée feu de camp… avec maman… la dernière fois… ce… c’est grâce à ces trois personnes si je ne suis pas morte ce soir-là…

Les yeux de Charlie s’emplirent de larmes qu’il essuya discrètement du revers de la main ; son regard n’était plus que reconnaissance infinie à l’égard des trois personnes. De ses mains tremblantes, il attrapa celles d’Aro et de Marcus et les serra fermement, avant de répéter son action auprès d’Eléazar.

- Merci. Merci pour ce que vous avez fait. Merci d’avoir eu la bonté d’épargner mon bébé. Elle est tout ce que j’ai de plus cher au monde et je ne vous serai jamais assez reconnaissant pour votre geste.

Aro et Marcus échangèrent un regard stupéfait. Ils n’en revenaient qu’un « humain » leur témoigne de la gratitude à ce point.
Un rire enfantin s’éleva dans les airs et je me tournais pour apercevoir la fillette, agrippée sur le dos d’Emmett qui imitait le cheval.

- Allez hue ! Plus vite ! Hue baudet !

Un rire collectif retentit lorsque nous vîmes mon frère courir dans tous les sens, essayant de hennir et tapant sur ses cuisses pour imiter le bruit d’un cheval au galop. Ouais. Décidément, il s’était trouvé une petite copine du même âge !

- Emmett ! Repose-moi cette petite par terre, tu vas la rendre malade ! Et c’est qu’elle doit avoir faim cette enfant ! S’exclama Esmée qui venait de dresser la table pour la gosse, Charlie, Sue et les clebs.

La gamine se mit à rougir lorsque son ventre gargouilla, et elle s’approcha timidement d’Esmée qui lui tendait la main en souriant.
Je n’avais pas fait attention à la gosse, trop focalisé sur mon ange, et si je trouvais notre ressemblance incroyable à travers les visions d’Alice, je fus tout de même choqué de voir à quel point Bella et moi étions présents en elle physiquement. Traits… cheveux… rougissements… Si nous avions pu avoir un enfant, c’était bien cette gosse.

- Mais dis-moi, comment t’appelles-tu ma chérie ? Lui demanda doucement ma mère en caressant la tête de la petite.
- Carlie.
- C’est un bien joli prénom pour une bien jolie petite fille, Carlie. Moi, je m’appelle Esmée, et lui c’est…
- C’est Caraïlle ! Je sais ! Lui c’est Mémette… et lui c’est Jassèr… et là c’est Lalice… et elle c’est Rojalie ! Et puis là c’est Ewar !
- Tu nous connais déjà ? S’étonna ma mère, au même titre que nous.
- Ben oui ! Bella elle parle tout le temps de vous. Elle m’a dit c’est quoi que vous ressemblez. Comme ça, je m’ai pas trompé ! Bella elle vous aime trop beaucoup alors moi aussi !
- Tu aimes Bella tant que ça ?
- Bah oui ! Elle a empêché les méchants de me faire du mal alors elle est gentille. Ma maman elle m’a dit que il faut toujours être gentil avec les gens qui sont gentils. Et même si des fois Bella elle m’a fait un petit peu peur ou un peu beaucoup, et ben c’était pas de sa faute, c’est parce que le méchant pas beau il ne lui donnait pas à manger.
- Le méchant pas beau ? Mais c’est qui ? Lui demanda ma mère tout en connaissant déjà la réponse.
- Il s’appelle Phallique je crois…

Nous étouffions un rire en entendant le lapsus de la petite, mais Emmett fut beaucoup moins discret, comme nous en témoigna le « AÏE ! Mais ça fait mal bébé ! » résultant de son fou rire.

-… Il est pas beau et il est méchant et puis il a des yeux tout rouges, comme eux là-bas ! Chuchota l’enfant au creux de l’oreille d’Esmée, en pointant du doigt Aro, Marcus et le clan Égyptien.
- Oh. Et tu n’as pas peur de nous ?
- Bah non hein ! Bella elle m’aura jamais emmené chez des méchants alors j’ai confiance !

Aaaah… vive la logique d’un gosse de cinq ans !
Aro était très étonné de la façon de penser de la petite. Il s’approcha donc d’elle en douceur puis leva les mains en signe de paix lorsqu’il vit Carlie reculer d’un bond et se cacher sous la table, ses grands yeux chocolat effrayés.

- Ssssh… ne t’inquiète pas petite fille. Je ne te ferai aucun mal.

Il l’aida à se sortir de sa cachette puis lui tapota doucement la tête. Le visage d’Aro était marqué par l’affliction et un profond dégoût.

- Je suis désolé, enfant… je ne peux rien faire pour mes yeux. Tu sais que tu ne risques rien ici, non ?

Carlie hocha doucement la tête.

- Bien. Est-ce que tu sais ce que nous sommes, petite Carlie ?
- J’suis pas petite ! J’ai cinq ans ! et demi !

Je masquais un sourire en voyant la petite, butée, croiser ses bras sur sa poitrine tout en jaugeant Aro du regard. Je revoyais Bella lorsque j’avais tendance à la contredire !

- Oh ! Très bien, grande fille, il est vrai qu’à cinq ans et demi, on n’est plus un bébé. Alors dis-moi, sais-tu ce que nous sommes ? reprit Aro, essayant de conserver un visage impassible, mais agréablement surpris par le caractère effronté de Carlie.
- Bah oui ! T’es un vampire !
- Est-ce que tu sais ce que c’est ?
- J’suis peut-être petite mais j’suis pas bête, hein ! Je connais Dracula, je l’a vu à la télé !

Carlie secoua la tête tout en roulant des yeux, affligée par la soi-disant stupidité d’Aro qui n’y connaissait rien à Dracula, puis ses sourcils se froncèrent et son visage se referma.

- Mais dans Dracula, ils disent que les vampires ils aiment pas les croix et l’obélite. Et puis ils disent aussi que le soleil ça les tue, mais c’est pas vrai, Bella elle brille au soleil, je l’ai vu! Dis, tu dors dans un cercueil ? Je pourrais le voir ?

Aro s’étouffa de rire en entendant les propos de la petite et entreprit de lui expliquer la différence entre les « vrais » vampires et ceux des mythes pendant qu’elle mangeait en compagnie de Charlie, Sue et des Quileute.
Carlie me regardait fixement, puis elle détailla chaque vampire présent dans la pièce avant de reporter son attention sur Aro.

- Dis monsieur, pourquoi ils ont des yeux dorés et pas toi ?
- Oh ! C’est parce que… nous n’avons pas le même… régime alimentaire.
- Bah, ça boit pas du sang, un vampire ? Lui demanda Carlie en fronçant des sourcils.
- Oui, bien sûr ! Nous nous nourrissons de sang. Mais… si les Cullen et Dénali ont les yeux… dorés comme tu le dis si bien, c’est parce qu’ils boivent… du sang animal.
- Ah bon ? Et toi alors, tu bois du sang de quoi ?
- Euh… et bien j’ai… un régime plus… traditionnel dirons-nous… Expliqua Aro, gêné de devoir se justifier face à une petite humaine de cinq ans.
- Et quoi ça veut dire tradichonel ?
- Ça veut dire que je bois le sang des humains.
- Ohoh. Ça veut dire que tu vas me manger alors ? Lui demanda-t-elle d’une petite voix timide et craintive en se recroquevillant contre Charlie.

Aro rit puis lui caressa tendrement le visage.

- Rassures-toi, belle enfant, je ne te mangerais pas ! Et Charlie non plus ! Bien que normalement, je devrais le faire…
- Pourquoi ça ?
- Vois-tu, jolie petite fille, en temps normal les humains ne doivent surtout pas être au courant de notre existence. C’est un secret. Lorsqu’un humain découvre la vérité, soit nous le transformons, soit nous le tuons. Dans votre cas, cependant, c’est la folie de l’un des nôtres qui vous a fait basculer dans un monde dont vous ne devriez pas avoir connaissance. Il ne serait donc pas juste de mettre un terme à votre vie, tu ne crois pas ?
- Si. Alors tu vas me transformer si tu ne me manges pas ?
- Bien sûr que non, ce serait un crime ! Les enfants immortels ne doivent pas exister. Tu t’imagines vivre cinq cents ans dans le corps d’une petite fille, sans jamais grandir ? Tu dois juste garder le Secret. Ne jamais parler de nous. D’accord ?
- D’aaaaccoooord… Lui répondit Carlie en baillant à s’en décrocher les mâchoires.

Alors qu’elle commençait à s’endormir au-dessus de son assiette sous les regards à la fois attendris et protecteurs de toutes les personnes présentes, Rosalie la prit tendrement dans ses bras et l’emmena à l’étage, dans mon ancienne chambre. Le Chef Swan était inquiet à l’idée de laisser Carlie seule ici, au beau milieu de « personnages de cauchemars » et alors qu’il se levait pour aller la rechercher et l’emmener chez lui, je m’approchais de mon futur beau-papa afin de le rassurer.

- Ne vous inquiétez pas, Charlie. Carlie ne risque rien, elle est en sécurité ici, tout comme vous.

Son regard s’adoucit légèrement et son corps se détendit, puis l’inquiétude revint au galop lorsque Peter et Charlotte revinrent de leur « repas » et qu’il tomba sur leurs yeux d’un vermillon pétant.

- Nous ne risquons rien ? En es-tu bien sûr ? Me demanda-t-il d’une voix cinglante, sur ses gardes.

Alors que j’allais lui répondre, Amun s’approcha de nous puis s’assit face à Charlie. Le regard de ce dernier s’écarquilla de terreur lorsqu’il croisa les prunelles pourpres de l’Egyptien, mais il resta stoïque, rassuré quelque peu par la présence de sa fille, des loups et de ma famille.

- Monsieur Swan, je comprends parfaitement que vous ne soyez pas rassuré en notre présence mais…

Charlie se leva, furibond, et se posta face à Amun, droit comme un I, en tapant du poing sur la table.

- Vous comprenez ? Alors ça, ça m’étonnerait ! J’ai passé trois semaines dans une cellule à me demander ce que l’on pouvait bien me vouloir avant d’être balancé de but en blanc au beau milieu d’une réalité complètement surréaliste ! Je me suis torturé psychologiquement ensuite, croyant que chaque jour serait mon dernier, persuadé que j’allais mourir des mains même de ma fille ! Je n’ai rien demandé, moi ! Ma petite vie était bien tranquille et il a fallu qu’un… qu’un vampire fou furieux s’en prenne à moi et à ma fille ! Et cette pauvre gosse n’a rien demandé non plus ! Et pourtant, ça n’a pas empêché ce psychopathe de tuer sa mère devant elle ! Alors ne me dites pas que vous comprenez parce que…
- Détrompez-vous, Monsieur Swan, je sais très bien ce que vous pouvez ressentir. Je connais personnellement ce psychopathe, comme vous le dites si bien. Ses méthodes barbares également. Si nous sommes réunis en ce lieu, c’est parce que nous avons le même but : détruire notre ennemi commun. Une majorité des personnes présentes ici ont eu à souffrir de la barbarie de ce monstre. Les autres sont là uniquement pour nous appuyer dans notre quête. Aussi Monsieur Swan, je vous assure que vous ne craignez rien ici. Il ne pourra plus vous atteindre, nous veillons. Maintenant, vous avez eu une dure journée, riche en émotions fortes, surtout après votre éprouvante captivité. Vous devriez vous reposer, nous aurons tout le temps de répondre à vos questions dès demain. Allez dormir, Monsieur Swan, vous en avez grand besoin.

Puis Amun se releva et rejoignit les membres de son clan sous le regard éberlué de Charlie qui ne savait plus que croire ou penser. Hormis Alec qu’il voyait comme un enfant abusé, il s’était forgé une opinion sur les « vampires aux yeux rouges », faussée par sa captivité, et voilà qu’Amun brisait toutes ses croyances !
Il se frotta les tempes, subitement écrasé par le poids de sa fatigue, mais bien trop angoissé pour avoir un sommeil réparateur. Carlisle s’en aperçut et lui apporta un léger calmant qui lui permettrait d’avoir un sommeil sans rêves, puis Esmée les mena, Sue et lui, dans la chambre d’amis.
Les Quileute formèrent deux groupes, l’un retournant à La Push, l’autre patrouillant dans les environs en compagnie des Égyptiens et des Irlandais, des fois que Félix ou l’un de ses sbires se décide à faire une apparition.
Alors que ma Bella revenait vers moi après avoir accompagné son père pour s’assurer qu’il fasse une bonne nuit, le téléphone d’Aro sonna, indiquant le rapport quotidien de Démétri.

- Oui Démétri ?
- Bonjour à vous, Maître. Je vous appelle pour vous faire part d’un nouveau déplacement de Maître Caïus.
- Ah oui ? Il est parti du Panama ? Il retourne à Volterra ?
- Non Maître. Maître Caïus a bien quitté le Panama avec Madame Athénadora, mais ils ne retournent pas au château, ils se rendent dans un ashram au Népal, sur les hauteurs de Katmandou.
- Comment ? Un ashram ? Mais qu’est-ce qui lui passe par la tête à celui-là ? Bon. Merci Démétri. Mais dis-moi, es-tu vraiment sûr de ce que tu avances ?
- Oui Maître. J’ai piraté le téléphone cellulaire de Maître Caïus et je peux ainsi entendre ses communications et lire ses messages. J’ai bien entendu Maître Caïus faire les réservations nécessaires pour son voyage. Ils sont présentement dans l’avion pour Londres.
- Bien, bien. Je te remercie pour ta fidélité et ta loyauté mon jeune ami. Nous nous reverrons dans quelques jours. Transmets mes salutations à Renata et Chelsea ainsi que mon amour à Sulpicia, je te prie. A bientôt mon cher Démétri.
- A bientôt, Maître.

Aro raccrocha le téléphone, dépité par sa conversation, puis il se tourna vers Marcus.

- Mon frère, notre cher Caïus perd complètement la boule… Voilà qu’il se décide à se rendre dans un ashram au Népal ! Au milieu des hippies à Katmandou ! Dis-moi, mon cher Carlisle, est-il possible qu’un vampire perde la boule et devienne sénile ?
- Humm… peut-être que Caïus a décidé de… d’adoucir son caractère belligérant par un peu de méditation ? Rétorqua mon père en riant.

Je ne m’intéressais pas plus à leur conversation et me tournais vers mon ange, qui riait avec Alice, Rosalie, Tanya et Irina. Elle croisa mon regard et subitement, j’eus l’impression d’étouffer ici.
J’avais besoin d’intimité, besoin d’elle, de son corps.
J’en avais vraiment besoin. Et vite.
Bella devait certainement penser la même chose que moi puisqu’elle s’éloigna des filles et m’attrapa férocement la main, criant un « à plus tard ! » tonitruant qui fit rire tout le monde.

- Essayez de laisser le cottage debout pour une fois ! Rigola Emmett.

Je ne pris même pas la peine de répondre et filais avec mon ange chez nous.
Je plaquais violemment Bella contre la porte à peine refermée et écrasais mes lèvres sur les siennes. Elle gémit bruyamment lorsque ma langue attaqua goulûment sa bouche puis elle emmêla ses doigts dans mes cheveux, s’agrippant désespérément à ma tignasse alors que je pressais mon corps contre le sien.
Mes mains n’étaient pas en reste, pétrissant son adorable petit cul et ses seins voluptueux. Je me mis subitement à haïr ses vêtements et arrachais son jeans sans plus attendre avant de déchirer son tee-shirt sur toute la longueur. Bon Dieu, qu’est-ce que j’ai envie d’elle !
Bella suçota ma lèvre inférieure pendant quelques instants avant de remonter jusqu’à mon oreille et de mordiller doucement mon lobe.

- Huuungh… Edward ! Tu m’as tellement manqué… j’ai tellement envie de toi !

Je ne pus contenir mon gémissement lorsqu’elle empoigna mon érection à travers le tissu, la pressant juste ce qu’il fallait pour que mes yeux roulent dans leurs orbites. Je glissais une main avide entre ses cuisses et grognais de plaisir lorsque je sentis mes doigts humides de son excitation.

- Bella… J’ai besoin de te sentir… besoin d’être en toi… maintenant !

Un gémissement étranglé me répondit et elle déboutonna mon jeans en un clin d’œil avant de me l’ôter tout aussi rapidement. Une fois débarrassé de ce bout d’étoffe plus qu’encombrant, Bella empoigna à nouveau ma bite et me branla doucement tout en badigeonnant mon gland du liquide séminal qui en perlait. Je grognais lorsque mon pouce débusqua son clitoris et enfonçais deux doigts qui glissèrent aisément au fin fond de son antre.

- Aaaah… Ab-à bas les préliminaires ! Prends-moi bordel ! Roucoula-t-elle d’une voix de gorge.

Elle n’eut pas besoin de me le dire deux fois !
J’agrippais ses jambes pour les enrouler autour de ma taille avant d’empoigner son délicieux fessier. Ma queue frémissait d’impatience aux portes de sa féminité et les yeux dans les yeux, je m’enfonçais en elle d’un ample coup de rein.
Bonheur… Félicité… Ivresse… Euphorie… Nirvana…
J’étais enfin à ma place.
Le visage enfoui dans son cou, m’imprégnant de son envoûtante fragrance, je savourais cet instant de communion parfaite, immobile au fond de son ventre, m’enivrant de la sentir si serrée autour de ma queue et de mon corps.
Bella m’incita à bouger en roulant du bassin et je m’y pliais bien volontiers. Je sortis de sa fente en lenteur pour m’y enfoncer à nouveau vigoureusement, la faisant presque glapir de plaisir.
Elle rejeta sa tête en arrière, cognant brutalement la porte, lorsque ma bouche explora son buste avant de se refermer sur un appétissant téton rose et tendu, puis elle se mit à jurer en me sentant aller et venir en elle, toujours aussi lentement et puissamment.

- Oooh… Bella ! C’est si bon… si serré… je te sens si bien ! Marmonnais-je contre son sein entre deux baisers.

Bella se cramponna fermement à mes épaules, m’étreignant désespérément comme si elle craignait que je m’évapore à tout moment ; son souffle court et heurté se répercutait dans mon cou et ses gémissements plaintifs m’enivraient.
Elle commençait à devenir folle, ne supportant plus le rythme langoureux que je lui imposais et je me mis à pétrir son adorable petit cul d’enfer pour l’immobiliser.

- Pl-plus fort ! Edward… prends-moi… plus fort !

Je claquais ma langue contre mon palais pour lui signifier que je menais la danse, puis mordis délicatement son téton gorgé de plaisir alors que je butais fortement en elle.
Ses gémissements gutturaux et son souffle vif se fanaient au creux de mon cou et je souris contre son sein, satisfait de son état.
Bella agrippa brusquement mes cheveux et me força à croiser ses yeux d’un noir d’encre et soudain, elle souleva son bouclier, me donnant accès à ses pensées et ses envies.
Je devins fou… Et me mis à délirer lorsqu’un « baise-moi fort ! » résonna dans mon esprit.
Je grognais et fis passer sa cuisse sur mon bras, écartant ma Bella afin qu’elle m’offre un meilleur accès ; elle était tellement plus profonde ainsi !
Elle couina lorsque je touchais un point sensible en elle et hurla de surprise lorsque je me mis à la pilonner…

- Tu veux que je te baise, mon ange ?
- Ou-oui ! Ouiii !
- Cramponnes-toi, tu vas être servie…

Je remerciais intérieurement Esmée pour avoir eu l’idée de génie de poser des portes renforcées et la bénie carrément lorsque Bella m’offrit ses pensées les plus secrètes et ses fantasmes débridés.

- Putain Bella ! Tu vas me tuer…

Elle se mit à pleurnicher lorsque d’un brusque coup de rein je la fis décoller. Je passais mon second bras sous son autre cuisse, satisfait de la voir ainsi grande ouverte, offerte à mon bon plaisir, et me mis à la marteler tel un chien en rut, évacuant ma hargne, ma colère et ma peur ressentie pendant son éloignement forcé au rythme d’un va-et-vient enragé.
J’avais la folle impression que ma bite punissait sa chatte de son absence et la pilonnait d’autant plus vite et vigoureusement.

- Oui ! Oooh ! Aaah ! Enc-encore ! Edwaaaard ! Plus fort ! Ouiii là ! Ahan ! Ouiii!
- Putain ! putain ! putain ! bordel ! bordel ! bordel ! merde ! merde ! Ouiii !

Nos souffles heurtés n’arrivaient plus à suivre le rythme infernal et saccadé de mes coups de butoir et les “ah! Ah ! ah ! " qui peinaient à sortir de la bouche de ma Bella me galvanisaient presqu’autant que les cris humides de sa chatte.
La voyant se battre pour contenir son orgasme, j’insérais doucement le bout d’un doigt dans son anus, et voyant la facilité avec laquelle il y glissait et le visage extatique de mon ange, je l’enfonçais entièrement, lui imprimant un mouvement de va-et-vient.

- Edwaaard ! Je… Haaan !

Marteler. Pilonner. Défoncer. Ravager.
Aucun mot ne pouvait rivaliser avec la frénésie qui nous possédait.
J’étais certain de me payer un foutu échauffement de la queue à force de la buriner ainsi, mais je m’en foutais royalement, n’écoutant que le plaisir qui nous envahissait.
Le silence était entrecoupé de nos grognements sauvages, des BANG sonores, résultant de son corps cognant contre la porte, des claquements de sa peau contre la mienne et des bruits humides qui trahissaient son plaisir.
Nous n’étions plus que deux bêtes guidées par leurs hormones et par le sexe.
Deux animaux en rut.
Bientôt, je la sentis se contracter, les jambes tendues et son intimité incroyablement resserrée sur mon chibre. Ses doigts s’enfoncèrent dans mon dos, griffant, pinçant, creusant… et elle explosa sur mon membre frémissant en elle et ruisselant de son jus.

- Ooooh… Edward ! Edaaaargh !

Les lèvres serrées et les mâchoires tendues, je continuais à la marteler, mes coups de butoir étaient bien plus vifs et brutaux. Ses cuisses, mes mains et mon pelvis ruisselaient de son foutre et je criais comme une bête, agrippant son bassin à deux mains pour m’enfoncer une dernière fois en elle. J’éjaculais puissamment au fond de son ventre au moment où un deuxième orgasme s’empara d’elle.

- Bordel ! Bordel ! Bordel ! Bellaaaa !

Ma queue pulsa encore quelques instants en elle, crachant ses dernières gouttes de foutre et pendant un moment, je crus voir des étoiles avant d’être aveuglé par un voile noir.
L’orgasme… la petite mort… le pied total, ouais !
J’entendis subitement un grand « BAM ! » qui me fit redescendre de ma petite planète plaisir et m’aperçus que je m’étais écroulé à genoux, ma Bella enroulée autour de moi.
Nous peinions à reprendre notre souffle, nos têtes enfouies dans le cou l’un de l’autre, puis au bout de quelques secondes…minutes…heures…ma douce soupira longuement.

- Wow ! C’était juste… waouh… Haleta-t-elle contre mon cou.
- Hein… hein. Wow. Comme tu dis.

Bella releva la tête et je croisais son beau visage barré d’un immense sourire radieux empreint d’une extrême béatitude, puis ses yeux s’emplirent d’une infinie tendresse.

- Ça, c’est ce que j’appelle des retrouvailles en or !
- Tu l’as dit, ma belle. Tu sais que tu m’as tué en levant ton bouclier ? J’ai cru devenir fou !

Bella me frappa doucement l’épaule en riant.

- Eeeeh ! C’est plutôt toi qui m’as tuée ! J’en ai le frifri qui palpite encore !
- Le frifri ?
- Rhaaa… j’ai la fouf’ en feu si tu préfères !

Elle roula des yeux puis posa tendrement ses lèvres sur les miennes.

- Je t’aime Edward.
- Je t’aime aussi, ma Bella.
- Si tu savais à quel point tu m’as manqué(e) !

Nous explosâmes de rire en nous apercevant que nous avions prononcé les mêmes mots au même moment. Puis subitement, un élan de culpabilité m’envahit en me rendant compte que je l’avais baisée comme une chienne. Je m’étais comporté comme un sauvage, comme un animal uniquement contrôlé par son propre plaisir.

- Je suis désolé mon ange… Lui dis-je doucement en lui caressant la joue.
- Désolé de quoi ? Mais enfin… de quoi tu parles, Edward ?
- De… (je la désignais) et… (puis montrais la porte)… je…
- Attends, tu plaisantes j’espère !

Bella explosa de rire sous mon regard peiné de l’avoir traitée comme un vulgaire objet. Une fois calmée, elle attrapa doucement mon visage.

- Tu t’excuses de quoi, Edward ? De m’avoir fait vivre la meilleure baise de ma vie ? J’ai vu les étoiles, je les ai touchées du bout des doigts. J’ai décollé au septième ciel et fait un aller-retour Terre/Paradis, et toi tu t’excuses ?
- Mais je…
- Ssssh… Me musela-t-elle d’un doigt. Nous en avions besoin Edward. Il y avait trop de tension à évacuer, d’un côté comme de l’autre. Oui, tu m’as baisée comme une bête. Oui, j’avais l’impression d’être une chienne en chaleur. Mais j’ai aimé ça. Adoré, même !

Bella m’embrassa à nouveau et ses lèvres semblaient aussi légères qu’une bulle de savon. D’un mouvement souple, je nous redressais tous les deux et gardais les jambes de mon ange autour de la taille avant de nous mener à la salle de bains.
Je n’avais eu aucune considération pour ma Bella, je l’avais utilisée, prise pour ma chose, alors qu’après sa captivité et leur évasion, elle avait besoin que je m’occupe d’elle !
Je la posais délicatement sur le meuble du lavabo et j’ouvris le robinet d’eau chaude sous la douche avant de retourner à ma douce.
Je lui enlevais ses chaussures qui ne l’avaient toujours pas quitté puis lui ôtais les lambeaux de jeans et de tee-shirt qui tenaient encore debout.
Puis je vis les marques sur son corps…
De profondes zébrures lacérant son ventre, ses cuisses, et en la retournant brutalement, je m’aperçus que son dos et ses fesses étaient marqués également.
Une colère monstrueuse s’empara de moi et je vis rouge.
Puis un profond dégoût. Envers Félix et surtout moi-même qui avais passé mon temps à pleurnicher sur mon sort.
Sans m’en apercevoir, je m’étais mis à gronder violemment en m’écartant lentement de ma douce.

- Vas-t-en !

Bella avait prononcé ces mots d’une voix suintante de tristesse et de désespoir et elle tentait tant bien que mal de recouvrir son corps avec les maigres lambeaux de vêtements qui restaient près d’elle.

- Mais que…
- Vas-t-en ! Sors ! Vas-t-en d’ici Edward !

Il était hors de question que je sorte de la salle de bains sans en avoir une raison valable. Merde ! Tout allait bien dix minutes avant !
J’agrippais fermement ses épaules, elle se débattait comme un beau diable.

- Mais qu’est-ce qu’il te prend Bella ?
- Ce qu’il me prend ?

Ses yeux s’écarquillèrent sous la surprise puis son regard se durcit.

- Tu oses demander ce qu’il me prend ? Ne te fous pas de moi !
- Mais de quoi tu parles ?
- Du dégoût que je t’inspire ! De ta colère à mon encontre ! De ton dégoût pour ces cicatrices qui m’enlaidissent ! Je vois bien que mon corps te répugne, c’est pour ça que je te facilite les choses ! Vas-t-en ! Maintenant !

Elle n’a rien compris !
Bella devenait complètement hystérique, me repoussant violemment avant de se rouler en boule sous la douche et de se balancer d’avant en arrière, puis elle attrapa une éponge et commença à se frictionner rageusement.
Je restais face à elle, les bras ballants, ne sachant pas comment réagir et je finis par me mettre en rogne contre son caractère de cochon et son côté je sais tout même si je ne sais rien du tout.
Après m’être débarrassé du peu de vêtements que j’avais encore sur moi, je me glissais sous la douche et me mis contre Bella. Ses petites mains se posèrent sur mon torse et elle me poussa brutalement, mais je restais bien ancré sur mes pieds.
Je lui arrachais ensuite l’éponge des mains et l’attrapais doucement mais fermement par les épaules.

- Vas-t-en ! S’il te plait vas-t-en… M’implora-t-elle, ses grands yeux tristes osant à peine croiser les miens.
- Ssssh… Non Bella, je n’irai nulle part…
- Mais je te dégoûte !
- Non Bella !
- Ne me mens pas ! Tout mais pas ça !

Je dégageais son visage des mèches folles qui l’encombraient puis caressais sa joue avec délicatesse, comme si elle était faite du plus fragile des cristal.

- Je ne te mens pas mon ange ! Jamais !
- Mais je…

Je posais mon doigt sur sa bouche et vrillais mon regard au sien avant de l’embrasser tendrement sur le front.

- Oui j’ai la haine, Bella. Oui je suis dégoûté. Mais pas contre toi ! J’ai la haine pour ce que ce boucher t’a fait subir ! Je suis dégoûté de voir ce qu’il a osé te faire, mais ce que je ressens surtout, c’est un profond dégoût envers moi-même !
- Mais… pourquoi ?
- Bella, tu… tu as eu à subir tout cela et tu n’as pas bronché. Alors que moi j’étais là à pleurnicher sur mon sort ! Tu comprends ?

Elle recommença à frotter ses lacérations, tentant de les décaper à mains nues.

- Mais elles sont hideuses ces cicatrices ! Un horrible rappel ! C’est ce que je suis désormais, horrible !
- Non mon ange. Tu es belle. Magnifique. Forte. Ces marques sont la preuve de ton courage, bébé. Sois-en fière !

Son regard perdu croisa le mien et elle enfouit son visage dans mon cou, le corps secoué par de violents sanglots.
Je la berçais quelques instants puis l’aider à se remettre debout. Je lui lavais ensuite les cheveux avec un soin tout particulier et pris son éponge pour la savonner doucement, mon regard ancré au sien, vénérant son corps du bout des doigts.
Une fois sa toilette terminée, je coupais l’eau d’une main, attrapant une épaisse serviette éponge et entrepris de la sécher délicatement, puis je l’entraînais dans notre chambre.
Depuis nos fiançailles gâchées par Félix, je n’avais pas pu mettre un pied dans cette pièce, mais je comptais bien y remédier grâce à ma Bella.
Je l’allongeais précautionneusement au centre du lit sans jamais rompre notre échange visuel, puis entrepris de caresser chaque parcelle de son corps du bout des doigts, du plat de la main, de mes lèvres.
Bella se tendit subitement lorsque je frôlais une longue lacération barrant son bas-ventre du bout de l’index. Je retraçais alors chacune de ces ignobles marques d’un léger effleurement de la main avant de les redessiner du bout de la langue.
Je voulais lui faire comprendre que bien que ces marques soient un rappel du prix à payer pour avoir croisé la route de ce boucher, elles étaient avant tout une preuve de son courage et de sa force de caractère.
Je voulais que Bella comprenne qu’elle était une déesse – ma déesse – et qu’elle se devait d’être adorée… idolâtrée… vénérée.
Son petit corps tremblait sous mes mains, mais ce n’était ni à cause de la peur, ni du dégoût. Elle commençait enfin à s’abandonner librement à mon adoration.
Ses grands yeux caramel rivés aux miens, j’empaumais doucement ses seins, taquinant ses pointes tendues de mes pouces, puis elle gémit lorsque je me mis à suçoter un téton, d’abord doucement, mais bien vite goulûment. Un vrai délice !
Je m’aperçus que je m’étais agenouillé entre ses cuisses lorsque je sentis quelque chose de chaud et humide frotter sur mon genou et entendis Bella gémir.
Je mordillais doucement son téton puis m’attaquais à l’autre avant de laisser une main glisser entre ses cuisses et de grogner contre son sein.

- Merde Bella ! Tu es complètement trempée…

Elle haleta lorsque je glissais deux doigts en elle et râla, lorsqu’après quelques va-et-vient, je les ressortis. Bella gémit à nouveau lorsqu’elle me vit sucer mes doigts dégoulinant de son nectar puis elle se mit à grogner.
Bon sang, comme je trouvais cela sexy chez elle ! Animal… Bestial… Sauvage… Sexe…

- Tu aimes me voir lécher mes doigts remplis de ton foutre, Bella ? ……… Réponds !
- Ou-oui !

J’enfonçais à nouveau mes doigts en elle et les ressortis pour les sucer, encore.

- Rrrrrrrrrr…
- Bien que je trouve tes grognements super sexy et surtout bandants, il y a autre chose que je préfère entendre…
- Ah oui ?
- Oh oui… J’adore t’entendre hurler de plaisir, mon ange…

Je ne lui laissais pas le temps de me répondre et glissais mes lèvres de sa poitrine à son ventre avant de poser fermement mes mains sur ses cuisses, les écartant suffisamment pour y prendre place.
Sans lui laisser le temps de dire « ouf ! », je léchais langoureusement sa fente et m’attardais quelques instants sur son délicieux bouton, le suçotant, le mordillant, l’aspirant…

- Ooooh… Edwa… aaah !

… puis recommençais mon manège.
D’une légère pression de la main, son sexe s’ouvrit tel un fruit bien mûr et je récoltais chaque goutte de ce précieux sirop du bout de la langue.
Et dire que j’en avais presque oublié son goût… quel crime !

- Humm… Bella tu es… exquise…

J’aspirais son clitoris avec gourmandise…

- … Délicieuse…

… puis la baisais avec ma langue, encore et encore, enorgueilli de la voir se trémousser contre mon visage en poussant des petits cris étranglés.
Je lui fessais les cuisses lorsqu’elle essaya de me caresser avec son pied. C’était mon tour de m’amuser… Et je m’y appliquais avec un soin tout particulier.
Lorsque je vis son corps parcouru de frémissements et soubresauts, je pinçais son clitoris entre mon pouce et mon index, le branlant doucement et baisais son antre de ma langue.
Si elle aimait ça, comme en témoignaient ses cris démentiels, moi j’adorais !
Elle agrippa violemment mes cheveux et pressa mon visage contre son centre lorsque son corps s’arc-boutât, soumis à des centaines de frissons puis se laissa submerger par son orgasme tandis que je lapais chaque gouttelette de ce divin breuvage craché par sa délicieuse petite chatte jusqu’à la lie.

- Ah ! Ah ! Edwa… Edwa… Ed… aaah !

J’embrassais doucement son bouton à plusieurs reprises et lui caressais tendrement ses plis le temps qu’elle émerge de son état orgasmique, et alors que mes lèvres remontaient lentement jusqu’à ses merveilleux seins, Bella empoigna furieusement ma tignasse, releva brutalement mon visage et plaqua brusquement ses lèvres sur les miennes.
J’eus à peine le temps de réagir que sa langue pénétrait ma bouche sans ménagement, mais je n’allais pas m’en plaindre, loin de moi cette idée !
Elle grogna lorsqu’elle se goûta dans ma bouche et mes couilles me firent un mal de chien lorsqu’elle se mit à gémir voluptueusement tout en me suçant la langue, aspirant son jus qui y était resté.
Oh que c’est bon ! Sexe à souhait.
Nous nous écartâmes l’un de l’autre à bout de souffle, le regard noirci par le désir, et nous écroulâmes sur le lit dans les bras l’un de l’autre.

- Waw… Tu m’as tuée !
- Mais non, mon ange ! Regarde, tu parles !
- Tu fais de ces choses avec ta langue, c’est… c’est… Y’a pas de mots pour le décrire tellement c’est bon… Ô mon Dieu c’est…
- Edward, ma chérie. Moi c’est Edward.
- Prétentieux ! Rigola-t-elle en me frappant l’épaule.
- Même pas vrai !

Je caressais doucement la courbe de sa hanche du bout de l’index et elle se mit à frissonner.

- Tu vois ? La preuve ! Regarde dans quel état tu te trouves avec seulement un doigt ! Lui dis-je malicieusement.
- Ce que tu peux être con !
- Méfies-toi, mon amour, parce que la langue et les doigts dudit con pourraient se mettre en grève…

Ses grands yeux s’écarquillèrent face à mes fausses menaces et sa bouche s’ouvrit en grand sous la surprise. Elle la referma alors que j’allais y mettre mon index puis me regarda en haussant un sourcil.

- C’est pas grave ! A ce que je sache, ta bite n’est pas en grève, elle !

Je n’eus pas le temps de répondre que je me retrouvais le dos cloué au matelas, ma Bella assise sur mes cuisses et les mains plaquées au-dessus de la tête.
Je grondais doucement lorsqu’elle commença à frotter lascivement son intimité chaude et humide sur mon chibre, un sourire satisfait aux lèvres et les yeux pétillants de malice.
Puis elle se pencha, écartant un peu plus les jambes, et pressa ses seins contre mon torse. Je n’avais plus qu’une idée en tête, ruer du bassin et plonger en elle d’un vif coup de rein. Un instant, je crus que ma Bella lisait mes pensées puisqu’elle décolla légèrement son bassin du mien et fit glisser ma queue sur toute la longueur de sa fente, encore et encore, sans jamais me laisser la pénétrer, quoique je fasse.

- Bellaaaa !
- Qu’est-ce qu’il t’arrive mon cœur ? J’ai l’impression que tu es… tendu !

Bella me fit un petit sourire narquois, fière de voir l’état dans lequel elle me mettait.
Je tentais d’échapper à sa poigne, mais sa foutue force de nouveau-né était toujours présente, malheureusement.
Je me laissais donc aller à subir sa délicieuse torture, en espérant qu’elle ait bientôt pitié de ma pauvre érection et de mes malheureuses couilles presque bleues…
J’échappais un râle de plaisir alors que mon gland glissait contre son entrée et ris, satisfait, lorsqu’elle souffla quand son clitoris frôla mon bout palpitant.
Brusquement, il n’y eut plus ni poigne sur les mains, ni chaleur et humidité contre ma queue, mais juste un vide enrageant.
Alors que je levais la tête pour voir de quoi il en retournait, mon chibre fut vivement englouti dans l’étroit fourreau de son appétissant petit minou.

- Humm…. Putain Bella ! Haaa…

Les yeux fermés, je guidais mes mains jusqu’à l’endroit où se trouvaient ses hanches et fus surpris d’y découvrir son adorable petit cul. J’ouvris un œil et vis que ma Bella s’était empalée sur moi en sens inverse. Aaaah… j’adorais lorsqu’elle prenait de telles initiatives !
Elle se cramponnait à mes mollets et ondulait sur moi, coulissant de bas en haut, de haut en bas, ses seins frottant sur mes genoux.
J’agrippais les deux globes laiteux avidement et les écartais doucement, juste ce qu’il fallait pour me voir aller et venir en elle. Je grognais sauvagement en voyant ma queue luisante de son jus et m’aperçus que mes grognements provoquaient instantanément une réponse chez ma Bella. Surtout de la part de son vagin…
Elle se redressa et se cambra, ses longs cheveux bruns chatouillaient mon estomac, puis elle tourna la tête et me fit un clin d’œil coquin tout en se mordillant la lèvre inférieure.
Mes mains se resserrèrent brutalement sur son petit cul lorsque je devinais plus que je ne le voyais, qu’elle se caressait les seins.

- Bella… je ne te savais pas aussi… vicieuse…

En réponse, j’eus droit à un langoureux gémissement, une merveilleuse image de son téton roulé entre son pouce et son index, une délicieuse vue de sa langue léchant voluptueusement ses lèvres et de son bassin qui ruait sur le mien.
Elle râla puis grogna lorsque je lui mis une fessée, puis une autre… et une autre encore.

- Ooooh Edward ! Encooore !

N’y tenant plus, je l’attrapais par la taille, la virais de ma queue en sifflant d’inconfort, la jetais à plat ventre sur le lit, l’obligeais à se cambrer et pointer son cul vers le haut puis m’enfonçais d’un violent coup de rein au plus profond d’elle-même tout en la fessant.
Elle voulait du sport ? Elle en aurait !
Eeeeh ! Ce que femme veut, Dieu le veut !
Bella glapissait à chaque coup de butoir et couinait dès que ma bite quittait son antre du plaisir.
Je m’acharnais en elle, la martelant, la fessant, mais ce ne fut bientôt plus suffisant…
J’enroulais sa longue chevelure autour de mon poignet et la tirais fermement jusqu’à moi, la cambrant au maximum, et me réjouissais d’entendre ses hurlements et mes couilles claquer contre sa fente.
Putain que c’est bon !
Bella était tellement déchaînée et ruait tellement sous mes coups de rein effrénés que j’avais l’impression d’être en plein rodéo.
Plaquant une main contre son ventre, je la redressais, collant son dos à mon torse et la fis asseoir sur mes cuisses ruisselantes et collantes de ses jus.
Je dégageais son cou de ses mèches et me mis à l’embrasser, le lécher, le mordiller. Une main glissa jusqu’à son bouton engorgé de plaisir et l’autre s’empara avidement d’un sein tandis que je continuais à la marteler et qu’elle se déhanchait sur mon chibre.
Bella était proche de son apogée, je le sentais. Moi aussi d’ailleurs…
Subitement, mes lèvres trouvèrent quelque chose, à la base de son cou, qui ne devait pas y être.
Je me tendis, elle également.
J’ouvris les yeux et à l’endroit où étaient posées mes lèvres, je vis deux marques argentées sur sa peau, en forme de croissants de lune. Une morsure.
Et pas la mienne.
J’agrippais Bella par la taille et l’abaissais rageusement sur ma bite.

- Bella, c’est quoi ça ?
- Une… une mors… morsure.

Je la fis à nouveau coulisser rapidement sur ma queue.

- Oui, je sais… C’est lui ?
- Ou… Oui. Ouiii !

J’accélérais la cadence de mes coups de butoir, la faisant glisser frénétiquement sur mon chibre, en proie à la colère.

- Tu. Es. A. Moi, Bella… Mienne.
- Oui ! Oui ! Oh putain ouiii !
- MIENNE ! DIS-LE !
- OUI ! JE SUIS A TOI ! TOI ! TOI ! TOUAAAAAAAAH !

Je la mordis violemment pour recouvrir cette ignoble marque au moment où ses parois se resserrèrent furieusement sur ma queue et pompais en elle à quelques reprises avant de jouir profondément ancré en elle, submergé par un orgasme dévastateur.
Bella frissonnait violemment entre mes bras, à la fois de plaisir mais aussi de douleur à cause du venin.
Instantanément, je m’en voulais d’avoir été aussi brutal et même… violent. Mais je devais la marquer comme étant MIENNE aux yeux de tous.
Il était hors de question qu’elle porte la marque de Félix ailleurs qu’à son poignet. Et si je n’avais pas recouvert cette marque, c’est parce qu’aux yeux de Bella, elle était un rappel du prix à payer et de la vengeance.
Une fois remis de mon orgasme et de mon accès de rage, mes entrailles gelées se tordirent sous le poids de la culpabilité, de la honte et des remords.
Non seulement j’avais baisé ma Bella comme une chienne, usant et abusant de son corps pour assouvir mes besoins, mais en plus, là, je l’avais carrément brutalisée. Mais qu’est-ce qu’il m’arrivait ? Ce n’était pas moi, ça !
Décidément, je ne valais vraiment pas mieux que ce boucher sadique de Félix…

- Non Edward, je t’interdis de penser ça de toi !

Je regardais mon ange, les yeux écarquillés. Lisait-elle dans les pensées maintenant ?

- Mais non gros bêta ! Tu as juste pensé à voix haute !

Je baissais les yeux, honteux, et sentis rapidement ses bras minces se resserrer autour de mon cou.

- Je suis désolé, Bella…
- Pas moi ! Mais quand comprendras-tu que j’aime quand tu te lâches et que tu laisses ton côté bestial s’exprimer ?

Je caressais doucement la morsure sur sa nuque que je lui avais infligée du bout des doigts. Sa peau se refermait tout juste et du venin suintait encore de la plaie.

- Je ne sais pas ce qu’il m’a pris, je ne…
- Sssssh… ça aussi j’ai aimé. Ça m’a peut-être sacrément brûlé, je ne vais pas te mentir, mais tu m’as mordue au moment adéquat. Et puis… je t’ai déjà marqué comme mien, ça rééquilibre la balance, non ?

Elle me fit un clin d’œil et je souris en repensant à cette nuit-là et à ma « punition » puis caressais machinalement l’intérieur de ma cuisse.

- Et puis tu sais Edward, je préfère souffrir et avoir ta marque sur mon corps plutôt que de subir la sienne. Une seule suffit amplement !

J’effleurais son poignet puis sa nuque.

- Pourquoi t’a-t-il mordue ?
- Oh ! Il n’a pas… apprécié que je mette en doute sa virilité. Je l’ai fait une fois de trop, devant ses sous-fifres… et il a voulu montrer qui était le maître. Mais tu sais quoi mon amour ? On parlera plus tard, on a le temps. Là je veux juste me repaître de ton corps… en user… et en abuser…

Lorsque je vis son regard noirci de désir et la sentis user de sa force sur moi, je sus instantanément que ça allait être ma fête…
Et honnêtement, entre nous, qui suis-je pour m’en plaindre !