Edward & Bella

Edward & Bella

mardi 2 mars 2010

26 - Surprises

Lorsqu’elle s’était éveillée, le lendemain matin, ses yeux étaient rougis et bouffis par les larmes, mais cela n’altérait en rien sa beauté.
Bella avait l’air détendu, mais je voyais bien que ce n’était qu’une façade destinée à me rassurer… Après m’avoir embrassé, elle s’était éclipsée dans la salle de bains et lorsqu’elle en ressortit, c’est à peine si j’arrivais à la distinguer au travers de toute la vapeur qui l’accompagnait. On se serait cru dans un sauna. Il était à peine sept heures trente lorsqu’elle me dit qu’elle voulait aller au lycée, en passant faire un grand détour par la quatre-voies. Je compris qu’elle avait besoin d’évacuer son stress avec la vitesse et après bien des tergiversations, je pus l’accompagner ; mes sens aiguisés et mes réflexes la protégeraient de tout genre de problème. Elle roulait à une vitesse hallucinante pour une humaine, poussant parfois sa bécane à son maximum pendant quelques secondes lorsque la route était déserte. Il faut dire aussi qu’à 270km/h, elle ne devait plus voir autre chose que des traits de couleur, alors un véhicule…
C’était surtout pour ça que je voulais être avec elle : l’empêcher de s’encastrer dans un arbre ou un camion à pleine puissance…
Quoique…
La sensation de son corps brûlant tendu par la concentration, étroitement serré contre le mien, les vibrations de la machine, l’ivresse de la vitesse, la voir rayonner de puissance, magnifiquement libérée, désinhibée, étaient également des facteurs essentiels…
Bella roula comme une dingue, s’en donnant à cœur joie, jusqu’à ce qu’il soit temps d’aller au lycée où, lorsque nous rejoignîmes ma famille, Emmett et Jasper la défièrent pour une course le soir même. Quand ils lui demandèrent comment elle avait appris à piloter une moto de cette façon, digne des courses, Bella nous révéla que sa mère et son beau-père étaient des passionnés de moto et que depuis toute petite, elle avait été habituée aux concentrations de toutes sortes, avait passé des heures sur des circuits à s’entraîner avec eux et fait ses premiers enduros dès qu’elle en avait eu l’âge. En gros, elle était née avec une bécane entre les cuisses, malgré sa maladresse, ce qui lui avait valu, au départ, de nombreux séjours aux urgences. Miraculeusement, elle n’avait aucune cicatrice, même si elle avait eu une collection de plâtres…
Comme la veille, elle dut supporter les regards assassins des filles pendant que je subissais les pensées perverses des mecs. Jazz dut m’envoyer à plusieurs reprises des ondes de calme pour éviter un carnage au lycée…
Nous n’avions pas beaucoup de cours en commun dans nos emplois du temps, mais j’étais rassuré de la savoir avec Jasper, Alice, Angéla, Ben et les Quileutes dans les autres matières, qui pouvaient ainsi veiller au grain. Jaloux et possessif, moi ? Non, juste protecteur envers la femme de ma vie…
Le réfectoire était devenu notre calvaire à ma famille et moi. En effet, pour ne pas rendre ma douce soupçonneuse à notre égard, nous avions pris l’habitude de manger le midi… Ce qui faisait énormément rire les Quileutes et les deux humains de notre petit groupe… Léah et Angéla avaient failli mouiller leur culotte à plus d’une reprise, pliées de rire. Pour Bella, les Indiens et leurs imprégnés étaient seulement un groupe de plaisantins.
À cause de notre petite altercation avec le proviseur la veille, nous ne pouvions plus visiter la chaufferie… Mais cela nous a permis de découvrir plusieurs petits coins bien cachés dans et à l’extérieur du lycée et obligé d’être créatifs pour ne pas être surpris par des intrus…
J’appris par les pensées d’Angéla et Léah, qui partageaient leur cours de sport avec ma douce, que Bella était à la limite du handicap moteur dans cette matière, tellement maladroite qu’elle en arrivait à se blesser toute seule… Pire encore, elle trouvait le moyen de blesser les autres à tel point que lors d’une partie de badminton, elle cassa le nez de Mike Newton avec sa raquette en frappant le volant ! Je le plaindrais presque s’il ne s’était pas placé derrière ma douce exprès pour la peloter « innocemment » pendant la partie…
La journée terminée, nous étions tous passés à la villa déposer ma Volvo que mes frères et sœurs utilisaient à ma place pour aller au lycée, afin que Jasper prenne sa moto et Rosalie sa M3. Alice grimpa derrière son homme et ne tenait pas en place, sautillant sur la moto, tandis qu’Emmett boudait car Rosalie ne voulait pas lui laisser le volant de son bébé. Décidément, avec eux, on aura tout vu !
Comme la veille, Bella était partie sur les chapeaux de roues mais vite rattrapée par Jazz cette fois. Il faut dire aussi que lui voyait bien la route à 250km/h… J’ai paniqué lorsqu’elle a amorcé un virage à 140, la moto tellement couchée que nos genoux touchaient le sol et on se serait planté si je n’avais pas entendu un « Bordel Edward ! Redresses-toi ! » venant de mon ange…
En revenant à la villa, la maladresse légendaire de mon ange avait repris le dessus ; elle s’était cassée la figure en descendant de sa moto en trébuchant sur des cailloux et son bras avait frôlé le pot d’échappement, une belle brûlure en perspective…
Mon ange n’a pas desserré les dents le temps que Carlisle la soigne et c’était d’autant plus impressionnant car il a dû gratter les chairs qui avaient noirci, des particules du pot d’échappement collées à l’intérieur… Une piqûre antitétanique plus tard et une bonne dose d’antibiotiques et ma belle était sur pied !
Esmée avait préparé le repas de mon ange et une fois celui-ci terminé, nous étions rentrés passer aux choses sérieuses, avant qu’elle ne s’endorme comme une masse.
Le reste de la semaine défila de la même manière, entre éclats de rire, défis en tous genres et moments câlins, bien qu’après chaque appel de Charlie, le caractère enjoué de ma douce s’assombrissait de plus en plus et ses cauchemars se faisaient plus violents…
Lorsque j’essayais de la faire parler, Bella m’envoyait me faire foutre, et encore, je suis poli en disant cela… Quoique depuis deux jours, elle avait trouvé une autre technique pour m’empêcher de la faire parler par tous les moyens, en me séduisant et en m’agressant sexuellement ! Enfin presque car avec elle, je suis du genre consentant…

Vendredi matin arriva plus vite que je ne l’aurais voulu et pour cause, nous devions nous rendre à la Push le soir même… J’avais passé la semaine entière à me demander ce que Jacob mijotait car s’il y avait bien une chose de sûre, c’est que nous n’y allions pas pour de soi-disant réconciliations… J’étais tellement plongé dans mes spéculations ce matin-là que je me rendis compte que mon ange s’était réveillé lorsque ses lèvres douces et brûlantes encerclèrent mon gland.

- Oh putain, Bellaaaaaaaa !

Un gémissement sourd me répondit, me plongeant avec délice dans un océan de volupté. Sa main se posa à la base de mon membre, accompagnant savamment sa bouche dans ses va-et-vient. Elle enroula avidement sa langue autour de mon bout avant de me lécher consciencieusement sur toute ma longueur, puis elle m’avala en gémissant, une main enroulée sur ma queue, l’autre passée sous ma cuisse et posée sur le creux de mes reins, me pressant contre sa bouche.
Je m’abandonnais totalement dans les sensations qu’elle me procurait, complètement extatique. Sa langue glissa sur toute ma longueur puis ses dents prirent le relais me faisant siffler sous la surprise Ses caresses étaient à la fois douces et légères mais aussi fougueuses et avides. La main qui s’occupait de mon chibre remonta lentement vers mon ventre et je me sentis cogner au fond de sa gorge, un gémissement rauque s’échappant de mes lèvres. J’enroulais mes doigts dans sa chevelure et me perdais entre ses lèvres, sa main empoignant mes bourses au moment où je cognais au fond de sa gorge ; ses gémissements vibrant contre ma queue m’envoyaient des frissons totalement incontrôlables et inconsciemment, j’accompagnais ses va-et-vient de quelques coups de rein. Lorsque je sentis que je n’allais plus être long, je tirai légèrement sur ses cheveux pour la redresser, mais ma Bella n’était pas de cet avis…
Elle agrippa fermement mes hanches de ses petits doigts brûlants et me dévorait littéralement, ses lèvres, ses dents, sa langue se succédaient sans relâche pour me noyer dans le plaisir. Lorsqu’elle ne suçotait pas mon gland, elle m’avalait entièrement. Mon corps ne m’obéissait plus, s’arquant de plus en plus sous la pression de ses caresses, mes yeux roulaient dans leurs orbites et malgré sa prise sur mes hanches, mes coups de rein se faisaient plus vifs. Sa bouche eut raison de moi et je me répandis violemment dans sa gorge avec un cri bestial.

- Rhaaaaaaaa… BellaaaAAAAAAAAAA !

Je haletais, cherchant désespérément de l’air, et si j’avais encore été humain, mon rythme cardiaque aurait atteint des sommets…
J’étais complètement groggy et devais avoir la force d’un cornichon en ce moment… Bella m’avait complètement vidé, sans mauvais jeu de mots.
Elle rampa le long de mon corps tout en m’embrassant le ventre, le torse, léchant mon sternum, sa langue traçant une traînée brûlante jusqu’à mon cou où elle nicha son visage. Alors qu’elle embrassait ma jugulaire, je sentis ses lèvres s’étirer contre ma peau, puis elle se redressa pour plonger un regard empli d’amour dans le mien, un sourire satisfait aux lèvres.

- Bonjour mon amour, tu as bien dormi ?
- Hmmm… J’ai surtout eu un réveil de rêve…

Mon ange croyait que j’avais dormi, la bonne blague ! Mais dans un sens, elle m’avait bien réveillé en me tirant de mes pensées d’une manière… Foutrement agréable !
Je me jetais sur ses lèvres, avide de goûter leur douceur. Ma langue caressa sa lèvre inférieure puis elle m’autorisa à la savourer en entrouvrant ses lèvres. Je pouvais me goûter dans sa bouche, sur sa langue, son palais et nos arômes mélangés m’excitaient considérablement.
Bella gémit dans ma bouche lorsque mes mains prirent possession de sa délicieuse poitrine, torturant délicatement ses tétons durcis de désir ; son bassin ondulait en rythme contre le mien, s’y collant fiévreusement. Je nous fis rouler sur le lit, prenant place entre ses cuisses et m’emparais d’un tétons, le suçotant goulûment tout en passant un doigt contre sa fente. Son corps s’arqua sous la caresse, quémandant plus, et elle poussa une espèce de miaulement rauque lorsque j’enfonçais deux doigts en elle qui glissèrent avec une facilité déconcertante. Au bout de quelques délicieuses minutes passées à savourer ses seins et son intimité, elle se cramponna violemment à mes cheveux et arracha ma tête de sa poitrine, me forçant à plonger mon regard dans le sien.

- Bordel Edward ! Arrête de me taquiner ! Viens !

Je posais tendrement mes lèvres sur les siennes, jouant avec sensuellement, tout en continuant à enfoncer mes doigts en elle tandis qu’elle ondulait du bassin contre mon corps. Un gémissement déchirant s’échappa de ses lèvres puis elle agrippa de nouveau mes cheveux pour me repousser.

- Edwa-ard… Arrête de jouer ! Prends-moi….

Elle se tortillait sous mon corps, son bassin se relevant au rythme des allées et venues de mes doigts, gémissant de plus en plus fort. Lorsque enfin elle me supplia de la prendre, je remplaçais vivement mes doigts par mon chibre, m’enfonçant violemment en elle. Elle hoqueta sous la surprise et ses yeux se retournèrent. J’avais plongé dans de la lave en fusion et me délectais de la sensation avant de commencer à aller et venir lentement en elle, savourant chaque délicieux centimètre de son exquis fruit. Elle était si serrée, si douce, si chaude… Du bonheur à l’état pur.

- Edward… C’est si booooon…
- Hmmm… C’est toi… Qui es… trop bonne…. Tu es si chaude… Si serrée-ééééééé…

Je m’enfonçais en elle avec une lenteur contrôlée, me faisant violence pour ne pas la prendre sauvagement.

- Ooooooh Ouiiiii ! Putain Edward… Plus fooooort ! Je t’en supplie ! Plus viiiiiiiiite !

Ses suppliques eurent raison de moi et j’accélérais mes va-et-vient, encore et encore, étouffant ses cris stridents en la bâillonnant de ma bouche. Relevant ses hanches et la maintenant fermement en place, je me mis à genoux et l’empalais à nouveau sur moi. Bella agrippa mes bras et se redressa, pressant son corps brûlant contre le mien, ses jambes fermement croisées derrière moi. Ses petites mains chaudes fourrageaient dans mes cheveux tandis que je caressais sa carotide du bout des doigts, m’extasiant de l’accélération de son pouls contre la pulpe de mes doigts et léchais sa jugulaire, l’excitation et l’adrénaline contenue dans son sang ne le rendaient que plus appétissant encore…
Bella ondulait sur ma queue, ses hanches remuant au rythme de mes coups de reins ; nous n’étions plus très loin de la jouissance et lorsque je glissais ma main jusqu’à son centre, caressant son clitoris gonflé de plaisir, elle rejeta sa tête en arrière, me donnant un meilleur accès à sa délicieuse jugulaire. Non, je n’avais pas soif, mais sentir son sang si tentateur couler dans ses veines, son cœur battre frénétiquement pour moi, m’envoyaient vraiment loin…
Au moment où ma douce hurla, envahie par son orgasme et que je me libérais puissamment en elle, la porte de la chambre s’ouvrit à la volée…

Edward ! NOOOOON !

Nous nous retrouvâmes face à un Emmett échevelé et le voir nous regarder alternativement, Bella et moi, aurait pu être comique s’il n’avait pas détruit ce moment si parfait…
Mon ange hurla lorsqu’elle se rendit compte de ce qu’il se passait et de sa nudité. Je remontais vivement un drap sur nous, pour nous protéger, et Emmett était toujours à la porte comme pétrifié, une main toujours sur la poignée...
Une tête blonde passa vite fait, une main se saisit du bras de mon frère et le tira hors de la chambre et la voix de Rosalie nous ramena à la réalité.

- Désolée ! Excusez-le ! Voulait pas vous déranger ! Vous pouvez reprendre où vous en étiez !

Puis elle referma la porte.
Mon ange était rouge de la tête aux pieds et si j’avais encore pu rougir, je lui aurai fait concurrence…

- Mais qu’est-ce qui ne va pas chez tes frères et sœurs ? Le jour de la distribution des cerveaux, ils se sont trompés de file, c’est ça ? Et on fait quoi maintenant ! Comment je vais pouvoir regarder ton frère dans les yeux après avoir été surprise comme ça !
- Eh mon amour, il n’y a pas de honte à avoir ! On s’aime, c’est tout ! Et ignore Emmett, je…
- Facile à dire ! Il va y aller avec ses commentaires graveleux !
- Huuum… Là, ça ne risque pas, Rose était furieuse…
- Mais qu’est-ce qu’il lui a pris d’entrer comme ça ?
- J’en sais rien, on saura ça tout à l’heure…

Emmett, tu es un homme mort…

Ma douce se leva et trébucha lorsqu’elle descendit du lit, se prenant les pieds dans les draps, et s’étala lamentablement de tout son long sur le plancher. Décidément, sa maladresse se rappelait souvent à son bon souvenir !
Je ne pus m’empêcher de sourire en la voyant ainsi, face contre le sol, jurant et grognant, et étouffais un rire en l’aidant à se relever.

- Moques-toi de moi, Cullen, c’est ça ! Marres-toi !
- Mais je n’ai rien dit mon ange !
- Y’a intérêt, sinon je te punis…
- Hmmm… Ah oui ? Et quoi comme punition ? Attaché ? Bâillonné ? Une fessée ?

Elle me regarda, une lueur malicieuse éclairant le chocolat de ses yeux, puis elle me fit un sourire enjôleur…

- Non, non, j’ai bien mieux comme punition… Pas de sexe pendant une semaine !

Quoi ? Non, elle peut pas faire ça !
Si, si, elle le peut…

Mais elle veut ma mort ou quoi ?

Tu l’es déjà abruti…

Ouais, façon de parler… Une semaine !

Bah ! ça va encore, c’est pas dramatique…

Une putain de semaine ! Sept putains de jours ! 168 foutues heures ! 10080 saletés de minutes ! 604800 saloperies de secondes ! C’est pas dramatique ? C’est abominable ! Impensable ! Inimaginable ! La mort assurée ! Arg !

WOW ! Fais-toi soigner, Cullen ! T’es devenu un vrai sex-addict !

Non ! Bella addict, nuance !

C’est la même chose !

Non, Bella n’est pas qu’un cul…

Ouais, c’est aussi une fouf’ !

Oh la ferme !

Je regardais ma douce, qui n’avait vraiment pas l’air de plaisanter. Quant à moi, j’étais catastrophé… Une semaine sans sexe ? Erk ! J’en étais malade rien que d’y penser…

- Ben alors Edward, On a perdu sa langue? Me taquina t’elle.
- Euh… Non… Je ne me moque pas ! J’ai rien dit ! J’te jure ! Pfff…. Une semaine, t’es dure, Bella!
- Ah ! Ah ! Alors bad boy, on ne peut plus se passer de cul ?
- Non, c’est de toi que je ne peux plus me passer… Le cul, je m’en fous. Le sexe, je m’en branle. La baise, je m’en tape. Mais ne pas pouvoir te faire l’amour pendant une semaine, là, c’est vraiment poussé comme punition !

Je devais sûrement avoir l’air d’un petit garçon pleurnichard à me plaindre de cette manière, mais c’était vrai. Ne pas pouvoir toucher mon ange pendant une semaine était au-dessus de mes forces…
Bella plaqua son petit corps souple et chaud contre le mien et enroula ses bras autour de mon cou.

- C’est seulement si tu n’es vraiment pas sage, Edward, rassures-toi. Mais oui, je n’hésiterai pas à te laisser en plan si tu te moques de ma maladresse ! Euh… Par contre… Ben… J’ai… Euh… Peut-être… En fait…
- Oui, mon ange ? Sans bafouiller, ça donne quoi ? Riais-je.
- EH ! Te moque pas, attention, une semaine ! Me menaça t’elle en pointant un doigt sur mon torse.
- NON ! Tu m’as dit que c’était uniquement si je me moquais de ta maladresse ! J’ai rien fait de mal !

Là, je boudais carrément comme un gamin de cinq ans, mais c’était plus fort que moi…

- Pfff… Je disais que… Euh… En fait… Unesemaineçafaitvraimentbeaucoup… Peut-êtreun jourmaximumdeuxmaisunesemainejenepourraisjamaistenir…

Je me retins d’exploser de rire. Un humain n’aurait pas compris ses paroles prononcées à toute vitesse, mais mon ouïe vampirique faisait des miracles… Comme je n’étais pas sensé avoir compris, je demandais à mon ange de répéter, lentement cette fois…

- Ouh… Tu veux vraiment me faire mourir de honte, Edward ! Pfff… Disons que… Une semaine c’est peut-être un peu poussé… Un jour ou deux, d’accord… Mais une semaine….

Je ne pus m’empêcher d’exploser de rire lorsque je vis le visage de ma Bella se décomposer ; il reflétait l’épouvante au fur et à mesure qu’elle s’imaginait mettre sa semaine de « punition » au point. Apparemment, elle était devenue aussi sex-addict que moi…

- EEEEEH ! Te moque pas !
- Je ne me moque pas, mon cœur, je suis simplement… Soulagé ?
- Soulagé de quoi ?
- Que tu sois une aussi vilaine et dépravée petite fille, horrifiée à l’idée de ne pas grimper aux rideaux pendant quelques jours…

Bella rougit furieusement à mes paroles puis enfouit son visage dans mon cou.

- Mouais… Pfff… T’as gagné ! Bon, on va se doucher ? C’est pas que je sois pressée d’aller en cours, mais je n’ai pas envie qu’Alice débarque alors qu’on est encore à poil… Il ne manquerait plus que ça après Emmett… Grrr… Je vais tuer ton frère, Edward !
- Non, je le tuerais avant toi, mon ange !

Elle rit à mes paroles et j’imaginais facilement toutes les idées de tortures et de vengeances qui pouvaient défiler dans son esprit. Bella poussa un petit cri et rigolait de bon cœur lorsque je la jetais sur mon épaule pour l’emmener à la douche ; elle en profita pour me fesser…
Nous prîmes une longue et agréable douche, l’eau chaude ruisselant sur nos corps et la mousse nous couvrant comme une seconde peau. Un gémissement rauque s’échappa de ses lèvres tandis que je faisais courir mes mains à l’intérieur de ses cuisses. Ses yeux étaient mi-clos et elle se mordilla la lèvre inférieure lorsque mes doigts remontèrent lentement jusqu’à son mont de vénus, effleurant à peine son fruit défendu qui s’ouvrait sous mes caresses. Alors que mes doigts glissaient en elle en de langoureux va-et-vient, des coups brutaux furent frappés à la porte, nous faisant sursauter.

- IL EST SEPT HEURES ET DEMIE ! MAGNEZ-VOUS TOUS LES DEUX ! ! Hurla notre chère Alice.
- On se rattrapera plus tard mon ange… Susurrais-je à l’oreille de ma douce en léchant goulûment mes doigts recouverts de son délicieux nectar.

Elle gémit de frustration puis sortit de la douche en soufflant lourdement, enfila un peignoir et s’attaqua à démêler ses cheveux. Je me séchais rapidement et enroulais une serviette autour de ma taille avant d’aller dans notre chambre pour m’habiller.
Alice était dans le salon et d’après l’odeur, elle avait pensé à l’estomac de ma douce.
Bella me rejoignit cinq minutes plus tard et grogna lorsqu’elle vit qu’Alice avait préparé sa tenue.

- Pfff… Y’en a marre de Barbie-Bella… Elle va voir ! Je vais trouver les vêtements les plus laids et la forcer à les mettre qu’elle ait l’air d’un clown ! Non mais, j’suis pas un jouet !
- Hmmm si… Le mien… Lui soufflais-je à l’oreille en l’enlaçant fermement et en ouvrant son peignoir.

Bella se dégagea de mon étreinte, une lueur joueuse dans les yeux, puis fit glisser lentement son peignoir de ses épaules, dévoilant son corps splendide petit à petit…

- DÉPÊCHEZ-VOUS !

Bella ferma les yeux pour s’exhorter au calme puis ôta son peignoir, le remit dans la salle de bains et se dirigea avec un œil noir vers les affaires qu’Alice lui avait préparées. Elle rougit lorsque je remarquais son regard posé sur moi tandis que je m’habillais, puis se vêtit à son tour tandis je rejoignais Alice dans le salon une fois prêt.

- Dis-moi Alice, c’était quoi le délire d’Emmett ce matin ?
- Je n’en sais rien Edward, je l’ai simplement vu trop tard, le mal était déjà fait. Je ne sais vraiment pas ce qui lui est passé par la tête, mais bon… C’est Emmett !

Elle haussa les épaules en disant cela, comme si c’était une évidence. Mais dans un sens, elle n’avait pas tord, c’était du Emmett tout craché !
Bella sortit de la chambre quelques minutes plus tard, vêtue d’un slim taille basse noir et d’une tunique bleue nuit, des boots à talons aux pieds, ses cheveux bouclés et légèrement humides retombant en cascade sur ses épaules et maquillée légèrement.
Son visage s’illumina lorsqu’Alice lui tendit son petit déjeuner et elle dévora ses croissants tout en s’avalant un café avant de se ruer sur sa brosse à dent.
Nous allâmes jusqu’à la villa pour récupérer ma Volvo et retrouvâmes Jasper, Emmett et Rosalie qui nous attendaient patiemment.
Emmett avait la décence de paraître mal à l’aise et Rosalie fulminait.
Mon ours de frère ouvrit la bouche lorsqu’il vit mon ange, un sourire diabolique aux lèvres.

- Alors Bells, agréable ce réveil ?

Bella ouvrit grand les yeux, son visage rouge de colère et avant qu’elle ne puisse réagir, Rosalie frappa son compagnon à l’arrière de la tête.

- Deux semaines, Emmett. DEUX !
- Mais bébé…
- Ouvre-la encore une fois et c’est trois semaines ! Le menaça t’elle.

Bella étouffa un rire sous le regard mauvais de mon frère.

- Pfff ! J’aimerai bien t’y voir, toi ! Trois semaines d’abstinence, c’est la mort assurée ! Vous êtes toujours collés l’un à l’autre avec Eddy alors te moque pas parce que je suis sûr que vous ne tiendriez même pas deux jours sans sexe ! Râla t’il tandis que le visage de ma belle se décomposait.
- TROIS EMMETT !
- Je peux au moins savoir ce qu’il t’a pris, Emmett ? Lui demanda mon ange d’une voix tendue.
- Euh… Cris… Des cris… J’ai cru que… Qu’on vous attaquait… Désolé, Bells !
- Hmpf…

Désolé Eddy ! Vraiment ! Sincèrement ! Je te jure que c’était pas pour vous emmerder !

Emmett avait plongé son regard empli de regrets dans le mien et je haussais un sourcil pour qu’il continue à me « raconter » sa version…

Je… Je revenais de la chasse et lorsque j’ai entendu Bella hurler, la tête rejetée en arrière et toi collé à son cou, j’ai cru que tu la mordais… Je voulais seulement t’en empêcher, c’est tout. Je suis vraiment désolé…

Je n’en croyais pas mes oreilles ! Enfin façon de parler…
Ainsi donc, mon frère nous avait dérangé au meilleur moment parce qu’il avait cru que je mordais mon ange et voulait m’en empêcher ? J’ai vraiment de la chance d’avoir un frère pareil, même si parfois il était plus que lourd… Et puis… Il pourrait au moins mieux choisir les moments pour débarquer à l’improviste ! Franchement, est-ce que je le dérange lorsqu’il s’envoie en l’air avec Rose ? Non ! Alors il n’a pas à nous faire ça à Bella et moi..
Cependant, il fallait bien que je reconnaisse le « bien fondé » de son action, il voulait nous protéger mon ange et moi…
Rien que pour ça, ma vengeance sera moins terrible que prévue… Mais il y aura tout de même vengeance…

Comme le temps tournait à la pluie, Bella décida de ne pas prendre sa moto et de monter en voiture avec moi. Comme il fallait s’y attendre, Jasper et Alice préférèrent monter avec Rosalie et Emmett. Enfin… Surtout Jazz !
Nous arrivâmes quelques instants plus tard pour une nouvelle journée dans mon enfer personnel : le lycée…
Encore une journée à devoir subir pensées et fantasmes tous plus pervers les uns que les autres. Si seulement je pouvais mettre ma télépathie en veilleuse parfois ! Mais non…
Je devais subir en silence les idées salaces de la majorité des lycéens, en particulier celles de Newton et de Crowley, qui venaient tout juste d’apercevoir ma belle…
Et le fait que nous nous baladions main dans la main ne les rebutait pas, bien au contraire ! Ils s’étaient mis en tête de me ravir ma fiancée sous le nez…

T’as dit quoi, là ?
Hein ? Rien !

Si ! Répète !

À quel sujet ?
Des plans des deux tordus !

Ah oui ! Ils veulent me piquer ma petite-amie…

Non, c’est pas ce que t’as dit !

Et j’ai dit quoi, Monsieur je sais tout ?

Ta fiancée… Erk !

Fiancée ? Vraiment ?

Ouais ! ERK ! ERK !

Fiancée… Huuum… J’aime beaucoup l’idée…

Mais t’es vraiment pitoyable avec tes idées de gonzesse, Cullen !

Quoi ? Ça me plait assez cette idée… J’ai le droit, non ?

Et après ça sera quoi ? Les robes à frou-frou et à crinoline ? Les traînes ? Les dragées ?
Huuum… Je ne pense pas que Bella aimerait porter une robe comme ça à notre mariage…
NON MAIS TU VEUX MA MORT OU QUOI ? ? ?
Qu’est-ce que j’ai encore fait ?

Va pas me dire que tu penses « mariage » ? Rassure-moi !


Pitié non !


Mais récupère tes couilles, bordel !

Laisse mes couilles tranquilles, elles sont bien à leur place !

Mais merde Cullen ! Mariage ! T’es malade ou quoi ? Faut que tu te fasses soigner !

La ferme !

Mais…

TA GUEULE !

WOW ! Mais qu’est-ce qu’il m’arrive ? Cela fait à peine deux semaines que j’ai rencontré mon ange et je pense déjà mariage ? MOI ! Bon sang, qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? Je l’aime, ça c’est un fait avéré et jusqu’à la fin des temps il en sera ainsi. Bella est mon âme sœur, aucun doute là-dessus. Officialiser notre couple par des fiançailles, pourquoi pas ? L’idée me plaît en tous cas… Mais un mariage, c’est pas un peu précipité ? Ce n’est pas un engagement à prendre à la légère… Ouhla Cullen, ça va plus ! T’es prêt à passer l’éternité avec la femme de ta vie et penser « mariage » te donne des sueurs froides ?

- Edward, tu vas bien ? Me demanda mon ange d’une voix inquiète en passant un bras autour de ma taille.
- Hum ?
- Edward, qu’est-ce qu’il t’arrive ? On dirait que tu as vu un fantôme ! Tu es sûr que ça va ?
- Oui, oui, ne t’inquiète pas. Euh… Viens, on va être en retard.

J’attrapais sa main et l’emmenais vers notre cours de littérature, le seul, hormis la biologie, que nous ayons en commun.
Je pouvais sentir le regard de mes frères et sœurs se vriller dans mon dos et entendre toutes leurs interrogations à mon sujet. Jasper, quant à lui, ne savait pas s’il devait rire ou pleurer en captant mes émotions…
Je passai nos deux heures de cours à me repasser mes pensées aux sujets « fiançailles » et « mariage », les détaillant une à une, sous l’œil inquisiteur de ma belle. J’étais tellement focalisé sur mes tergiversations mentales que je ne m’aperçus pas à temps qu’il y avait un léger séisme. Notre table sursautait sporadiquement, accompagnée par le bruit de nos affaires traînant dessus. Ce ne fut qu’en regardant les autres tables que je vis qu’il n’y avait aucun tremblement de terre ; Bella était si énervée que ses genoux tressautaient inlassablement, frappant régulièrement notre table et la faisant trembler. Je posais une main sur la cuisse de mon ange pour essayer de l’apaiser.

- Bella, calmes-toi ! Lui chuchotais-je au creux de l’oreille.

Elle me regarda d’un œil noir avant de reporter son attention sur notre professeur. Elle ne m’adressa pas la parole pendant tout le reste du cours et évita de croiser mon regard.
La cloche sonna et mon ange bondit de sa chaise, sans même me prêter attention. Je la rattrapais dans le couloir menant à son cours de maths et dus la retenir par le poignet pour qu’elle ne me fuit pas à nouveau.

- Bella, qu’est-ce qu’il te prend ?
- Ce qu’il me prend, Edward ? Franchement là, tu ne manques pas de culot !

Le ton de sa voix était amer, empli d’une fureur contrôlée, et ses yeux lançaient des éclairs. On pouvait presque voir les arcs électriques sortir de ses yeux…

- Mais qu’est-ce…
- J’ai cours, je ne veux pas être en retard.

Sa voix claqua dans les airs, sèche, et Bella me tourna le dos, sans même me jeter un seul regard, puis se faufila jusqu’à sa table, tête basse. Je n’en étais pas sûr, mais j’avais cru voir une larme rouler sur sa joue…
Mais qu’est-ce qu’il pouvait bien lui prendre maintenant ?
Je me rendis à mon cours d’espagnol à pas lourds, l’esprit envahi de mille questions silencieuses, toutes focalisées sur ma Bella et le cœur gros… Jamais un cours n’avait été aussi long. Je ne pourrais pas dire s’il avait intéressant ou ennuyeux, je n’en avais pas saisi une goutte. Pour mon grand malheur, le prof nous retint quelques instants supplémentaires pour nous donner une montagne de devoirs que j’expédierai vite fait pendant le week-end.
Une fois sorti, je me rendis immédiatement à la salle de mon ange ; elle était déjà partie… Humant l’air, je détectais facilement sa douce fragrance et la suivis jusqu’à ce que je vois ma douce.

Contrairement à son habitude, elle n’était pas à notre table, mais s’était installée dehors, à l’une des rares tables servant les jours de soleil, son plateau intact devant elle et jouait avec une pomme de façon totalement absente. Sa lèvre inférieure tremblotait et ses yeux brillaient de larmes qu’elle tentait de refouler par tous les moyens.
Avant que je n’aie le temps de la rejoindre, Alice se rua sur moi.

- Pas maintenant Alice…
- Si Edward, maintenant ! Mais qu’est-ce que t’as fait ?
- Quoi ? Mais je n’ai rien fait ! De quoi tu parles ?
- Bella… Qu’est-ce que tu as fait Edward ?
- Quoi Bella ? Je n’ai rien fait, Alice, je le jure ! Tu sais quelque chose ? Depuis ce matin elle est bizarre… Qu’est-ce qu’il se passe, Alice ?

J’avais attrapé ma sœur par les épaules et la secouais comme un prunier. On ne sait jamais, peut-être que les réponses à mes questions vont tomber d’elles-mêmes…

- Je… Je ne sais pas, Edward… Elle va partir… Bella te quitte.

Partir ? Me quitter ? Impossible…
Je me figeais, sidéré par les paroles de ma sœur, le cœur brisé… Pourquoi ? À quoi – ou à qui – pensait-elle pour me quitter ? Qu’est-ce qu’il…

- Bordel Edward, réagis !
- Pourquoi Alice ?
- J’en sais rien ! Va la voir ! Viiiite !

Les yeux de ma sœur reflétaient une intense peine. Comparé à ce que je ressentais à l’instant, ce n’était rien qu’une goutte d’eau dans l’océan… À quoi bon aller voir ma douce si elle avait déjà pris sa décision ? Elle était trop têtue pour changer d’avis… Je venais de perdre la seule femme que j’aime et rien de…

- Arrête ça tout de suite, Edward ! Ne commence pas à te morfondre dans ton coin ! Va la voir.
- Ça ne changera rien, Alice… Si Bella a pris sa décision, rien ne lui fera changer d’avis…
- Tu n’en sais rien ! Va lui parler ! Ça tombe, c’est juste un malentendu ! Ne baisse pas les bras, Edward. Tu es vraiment prêt à laisser l’amour de ta vie te filer sous le nez ?
- Si c’est ce qu’elle…

Alice me colla un beigne impressionnante. Malgré sa taille modèle réduit, elle avait de la force, la naine !

- Bouge ton cul, Cullen ! Va la voir ! TOUT DE SUITE !

Elle était tellement remontée que j’avais peur qu’elle m’arrache la tête si je ne lui obéissais pas…
Je traversais le réfectoire pour rejoindre ma Bella, sous les regards inquiets de ma famille et mes amis, et ceux réjouis des filles et des garçons, qui recommençaient à nourrir tout un tas de fantasmes épouvantables. Ils avaient bien vu que Bella n’était pas avec moi et qu’elle m’évitait et cela les enchantait tout particulièrement…
Bella était assise sur un banc, sous un arbre, assez loin de l’entrée du réfectoire. Au moins, nous pourrions discuter à l’abri des oreilles et des regards indiscrets ..
Elle ne m’entendit pas arriver ou alors si elle le fit, elle n’en montra aucun signe…
Je me mis derrière elle et enroulai mes bras autour de ses épaules ; son corps se raidit à mon contact… J’embrassais le sommet de sa tête et enfouis mon visage dans ses cheveux, m’imprégnant de leur divine odeur, surtout si c’était la dernière fois…
NON ! J’étais prêt à tout accepter venant de Bella, mais ça, jamais…

- Bella, qu’est-ce qu’il y a ? Lui chuchotais-je au creux de l’oreille.
-Ar… Arrête de faire semblant, c’est encore pire… Sa voix n’était que murmures, brisée par les sanglots refoulés…
- Faire semblant de quoi ? Mais de quoi tu parles, mon ange ?
- Ne m’appelle pas comme ça, s’il te plait ! C’est encore plus douloureux…

Je m’assis à côté d’elle, tout en raffermissant mon étreinte, tandis que Bella tentait de s’en dégager par tous les moyens…

- Bon sang, Bella ! Tu me rends dingue ! De quoi tu parles ?

Elle avait la tête basse, les yeux fixés sur ses pieds et je tentais de relever son visage, qu’elle me regarde, mais elle refusait…

- C’est pas la peine de faire semblant… J’ai compris, tu sais… J’aurai préféré que tu me le dises… Je pensais que tu m’avais aimée suffisamment pour être honnête avec moi… Apparemment, je me suis trompée en beauté…

Je me mis à paniquer encore plus et j’étais sûr d’avoir blêmi, si telle chose était possible. Elle savait… Elle avait découvert ce que j’étais et voulais partir à cause de ça… Je ne pouvais pas lui en vouloir, comment un si bel ange pouvait aimer un monstre tel que moi ? Je décidais de jouer les imbéciles, je voulais l’entendre me dire pourquoi elle me quittait, même si cela devait me briser à tout jamais…

- Mais de quoi tu parles, Bella ?

Elle releva la tête et plongea son regard blessé, perdu et larmoyant dans le mien.

- J’au… J’aurai dû m’en douter… C’était tro-trop beau pour être vrai… Mais je pensais que tu-tu aurais le courage de me l’avouer en face que-que tu me quittais… Que tu ne m’aimais plus…

Bella fondit en larmes tandis que je repassais ses paroles en boucle dans mon esprit. Elle croyait que je la laissais tomber ? Que je ne l’aimais plus ? Mais qu’est-ce que c’était que cette idée débile ?
Je ne pus m’empêcher d’exploser de rire tout en la serrant contre moi.

- Ah ! Ah ! Ah ! Mais c’est vraiment n’importe quoi, Bella ! Comment peux-tu croire un chose pareille ? Bien sûr que je t’aime ! Et je t’aimerai toujours ! Qu’est-ce qu’il t’est passé par la tête pour croire que j’allais te quitter ?

Le regard de mon ange était confus, elle ne savait plus que croire…

- Mais… Tu m’as ignorée toute la matinée… Je te parlais mais tu ne m’entendais même pas… C’est comme si je n’étais pas là ! Et cette semaine, j’ai entendu certaines de tes ex-copines parler entre elles, que tu les avais ignorées royalement jusqu’à ce qu’elles partent d’elles-mêmes… Un et un, chez moi ça fait deux. Tu as agis de la même façon avec moi qu’avec ces filles alors je…

Je la coupais d’un baiser chaste mais qui se transforma assez vite en échange fougueux, ses lèvres douces répondant timidement à l’avidité des miennes, avant que Bella ne se laisse finalement aller. Je me séparais d’elle à bout de souffle et posais mon front contre le sien.

- Bella… Je ne veux pas te quitter… Je serais incapable d’une telle chose, je t’aime trop pour ça ! Pour Katie et Sonia, oui, je les ai ignorées jusqu’à ce qu’elles se tirent, après leur avoir dit à plusieurs reprises que je ne voulais plus être avec elles. Je n’ai pas l’intention de te quitter mon ange, plutôt mourir que de vivre un jour sans toi…
- Mais… Tu m’as ignorée ce matin, tu…
- Je suis désolé, amour, j’étais plongé dans mes pensées, je…
- Apparemment, ces pensées n’étaient pas si agréables, parfois tu avais l’air paniqué… Tu… Pensais à quoi ? Me demanda t’elle d’une toute petite voix.

Je posais tendrement mes mains sur ses joues, essuyant ses larmes avec mes pouces, et plongeais mon regard dans le sien. Ses beaux yeux chocolat étaient emplis d’incertitude, même si une légère lueur d’espoir tentait d’y percer. Je soufflais lourdement avant de me lancer.

- Je pensais à toi, à nous. Je pensais à notre amour, à notre histoire. Je pensais à tout ce que je ressens pour toi et je me suis emballé, j’ai dérivé sur les fiançailles… Le mariage… Et j’ai paniqué parce que j’en ai peur, je n’ai jamais pensé à ça avant, je n’aurai jamais cru rencontrer la femme avec laquelle je voulais passer toute mon existence. Je t’aime, Bella, je t’aime plus que tout au monde, plus que ma propre vie. N’en doute jamais et surtout, ne doute jamais de nous, amour. C’est à cause de toutes ces pensées que je t’ai ignorée, je ne m’en suis pas rendu compte, j’étais perché sur ma petite planète « Bella », à nous imaginer mariés, même si j’en ai une trouille bleue. Je sais que c’est un peu précipité… Beaucoup même… Je sais que nous deux c’est récent, mais je ne conçois plus la vie sans toi, c’est impensable… Inimaginable… Impossible. Ce n’est pas de cette façon là que je pensais t’en parler… Je n’avais même pas prévu d’aborder le sujet si tôt et encore moins comme ça, mais je n’ai pas le choix, je refuse de te perdre à cause d’un malentendu. Les circonstances sont loin d’être idéales et l’atmosphère n’est pas des plus romantiques, mais sache qu’un de ces jours, quand je ne sais pas mais ça sera une occasion particulière, je poserai un genou à terre devant toi et te demanderai de m’épouser, Bella. Je ne m’attends pas à ce que tu me donnes ta réponse maintenant, mon amour, et je ne le veux pas car ce n’est pas le bon moment, mais penses-y, d’accord ? Je t’aime ma Bella…

Tout au long de mon monologue, j’examinais attentivement ma douce. Son visage et son regard reflétèrent d’abord l’incrédulité puis la surprise, avant de virer à l’amour et à la dévotion totale. Ses si jolies prunelles brillaient de mille feux, enjolivées par de magnifiques rougeurs qui s’étalaient sur ses pommettes et des larmes, de joie cette fois ci, roulèrent sur ses joues.
Je m’emparais tendrement de ses lèvres, insufflant dans ce baiser tous les sentiments que je nourrissais envers elle. Bella y répondit avec ferveur et adoration, ses lèvres glissant sensuellement contre les miennes, nos langues, affamées l’une de l’autre, menaient un combat acharné. Si je fus l’instigateur de ce baiser, je dus aussi y mettre fin car mon ange avait cessé de respirer.

- Oh Edward… Je suis désolée ! Je n’aurai jamais dû douter comme cela… Je…
- Chut… N’y pense plus, amour. Je t’aime, ma Bella, il n’y a que ça qui c…

Ses lèvres se plaquèrent violemment sur les miennes tandis que ses petites mains fragiles se cramponnaient à mes cheveux, collant encore plus fermement son visage au mien. Lorsqu’elle commença à suçoter ma lèvre inférieure en gémissant, je ne pus me retenir davantage et agrippais ses hanches avant de la soulever et de l’asseoir sur mes genoux, position qui ne devait pas lui convenir puisqu’elle me chevaucha. Sa langue dessina délicatement le contour de mes lèvres, quémandant la mienne farouchement. Ses gémissements et son souffle heurté me rendaient fous ; son bassin pressé contre le mien se mit à onduler sensuellement, je pouvais sentir à travers nos vêtements à quel point elle était excitée. Je plaquais une main sur ses fesses, cherchant à la souder à mon corps, pendant que l’autre s’était faufilée sous sa tunique pour malaxer ses seins l’un après l’autre, tandis que nos langues bataillaient pour le pouvoir. Je ne pus retenir le grognement bestial qui s’échappa de mes lèvres lorsqu’elle se mit à sucer goulûment ma langue, son regard brûlant de désir rivé au mien. Je commençais à être sérieusement à l’étroit dans mon jeans et Bella n’arrangea rien lorsqu’elle plaqua fermement sa main contre le renflement de mon pantalon et me caressa tout en gémissant inlassablement.

- Ooooh Putain ! Bellaaaa…
- HEM ! HEM !

Ce bruit de fausse toux nous fit sursauter et nous découvrîmes, abasourdis, que nous étions entourés par ma famille, les Quileutes et leurs imprégnés qui nous regardaient, hilares, mis à part Angélà qui était passablement gênée.
Bella enfouit son visage dans mon cou et vu la chaleur qu’elle dégageait, elle devait sûrement être rouge comme une pivoine ! Dans un sens, heureusement que je n’étais plus humain car je lui aurai certainement fait concurrence…
Emmett prit la parole, d’une voix faussement sévère.

- Eh ! C’est un lycée ici, il y a des enfants ! Prenez-vous une chambre à l’hôtel pour faire vos cochonneries !
- Dit celui qui ne pense qu’au sexe… Marmonna ma douce.
- Comment mademoiselle la dépravée ? Je n’ai pas bien compris…
- DIT CELUI QUI NE PENSE QU’AU SEXE ! Hurla mon ange.
- Faut que tu arrêtes la branlette, Em, ça devient critique, tu deviens sourd ! Rigolais-je.
- Dit celui qui était en train de se faire pignoler à la vue de tous… Chantonna t’il, déclenchant de nouveaux éclats de rire dans notre public.
- La ferme Emmett ! C’est pas que vous nous dérangez, enfin si un peu quand même, mais qu’est-ce que vous faites là ?
- Ben… On avait seulement envie de vous embêter ! Plastronna mon frangin, fier de sa connerie.
- Arrête de dire n’importe quoi, Emmett ! On est simplement venu vous empêcher de vous envoyer en l’air devant les élèves ! Rigola Léah.
- EH ! Mais on sait se tenir ! On n’aurait jamais fait ça, t’es malade ! Râlais-je.
- Tu en es si sûr ? Me demanda Alice.

Parce que c’est pas ce que j’ai vu…

Ma sœur me laissa entrapercevoir une vision qu’elle venait d’avoir, vision à la fois foutrement excitante, mais aussi très gênante… S’ils n’étaient pas venus nous interrompre, Bella et moi n’en aurions jamais été capable, complètement perdus dans notre bulle d’amour et de plaisirs plus que charnels, et nous aurions fini par nous donner en spectacle sur la table, devant tout le lycée, pris en flagrant délit d’exhibitionnisme par le proviseur… OUCH !
Alice me fit un petit clin d’œil lorsqu’elle se rendit compte que j’avais lu sa vision et me murmura « merci qui ? Merci Alice ma sœur que j’aime, vénère et adore ! Je t’en serais éternellement reconnaissant ! ». Je ne pus m’empêcher d’enfoncer deux doigts dans ma bouche et faire semblant de vomir suite à ses paroles, un vrai gosse…

- OH MON DIEU ! Bella, t’as vu tes cheveux ? Mais c’est pas possible ! Tu ne peux pas aller en cours comme ça ! Oh… Et quelle horreur ! Mais regarde dans quel état sont tes vêtements… Se lamenta ma naine de sœur.

Mouais… C’est vrai que je l’avais vue en meilleur état… Les cheveux emmêlés, les lèvres gonflées, les vêtements froissés…
Alice se jeta sur Bella, lui saisit la main fermement et l’entraîna à sa suite ainsi que Rosalie pour faire à mon ange ce que le lutin diabolique qualifiait de « ravalement de façade express ».
Quant à moi, j’étais resté sagement assis sur le banc et tentais de me calmer et de cacher tant bien que mal mon érection , ce qui était plutôt difficile puisque ma belle m’avait mis le feu au boxer… Bien entendu, Jasper, Emmett, Embry et Ben avaient capté mon état et leurs pensées s’en donnaient à cœur joie… AH ! Elle est bien belle la solidarité masculine…
Le téléphone de Léah sonna, signifiant l’arrivée d’un message. Elle le lut rapidement en fronçant des sourcils.

- Euh… Embry, il faut qu’on s’absente quelques instants, Sam veut nous parler…

À la façon dont elle s’adressait à l’Indien, il devait y avoir un souci puisque d’après les pensées de la jeune femme il fallait qu’ils mutent. Ils filèrent en direction de la forêt puis j’entendis deux souffles quasiment imperceptibles, leur transformation…
Ils revinrent quelques instants plus tard, la tête basse et étrangement mal à l’aise.
Angéla se rua sur Embry, inquiète.

- Qu’est-ce qu’il se passe ? Il y a une attaque en vue ?
- Non, rien de tout ça…

En essayant de sonder leurs esprits, je m’aperçus que leurs pensées étaient focalisées sur des génériques de dessins animés…

- Léah, Embry, vous cachez quoi ?

Ma voix était beaucoup plus sèche que je ne l’aurais voulu et elle leur fit l’effet d’une gifle.

- Léah ! Tu me caches quoi !
- Je… Je…
- On n’a pas le droit d’en parler, Ed ! Ordre de l’alpha… Se lamenta Embry.
- Qu’est-ce que Sam vous a interdit ? Demanda Jasper, étonné par la réaction de leur chef de meute.

Bizarrement, au nom de Sam, les Indiens tressaillirent et leurs pensées se relâchèrent, me donnant un léger aperçu…

- Comment ça se fait que l’ordre ne vienne pas de Sam ? Demandais-je, suspicieux d’un seul coup.

Léah et Embry échangèrent un regard triste puis ils se ressaisirent avant qu’Embry ne prenne la parole.

- Pfff… Parce que Sam n’est plus notre Alpha, du moins temporairement.
- Quoi ? S’exclamèrent mes frères.
- Jacob est notre Alpha de droit, il l’est de naissance, parce qu’il est l’arrière-petit-fils d’Ephraïm Black. Jake a toujours refusé d’endosser ce rôle, préférant le laisser à Sam. Jacob a décidé d’assumer sa charge d’Alpha aujourd’hui, jusqu’à demain à l’aube, pour voir ce que ça fait. On ne sait pas pourquoi il a décidé de faire ça aujourd’hui, on ne comprend pas… Informa Léah.

Mes frères la regardèrent, abasourdis par sa révélation, puis Jasper se tourna vers moi, un étrange éclat dans le regard.

- Ce n’est pas ce soir que tu dois aller à la Push, Ed ?

Je hochais la tête tandis que mes compagnons échangeaient des regards paniqués.
Emmett agrippa mes épaules et commença à me secouer, complètement affolé par ce qu’il venait d’entendre.

- Eddy ! Tu dois surtout pas y aller ce soir ! C’est pas innocent s’il décide d’endosser son rôle aujourd’hui ! S’il donne l’ordre à la meute de t’attaquer…
- NON ! Même s’il est difficile, voire impossible, de désobéir à la Voix de l’Alpha, nous ne pourrons jamais attaquer Edward ! En plus, Ed a le Conseil dans la poche, tout comme la Meute. Jacob n’osera jamais faire quelque chose d’aussi atroce au risque de se mettre toute la Réserve à dos. Ok, ce n’est pas innocent s’il a choisit ce jour-là pour revendiquer ses droits d’Alpha, mais il doit avoir autre chose en tête qu’un lynchage pur et simple de vampire… Affirma Embry d’une voix calme.
- Je suis tout à fait d’accord, il ne fera pas ça. Mais sa soudaine prise de pouvoir cache quelque chose, ça c’est sûr ! Confirma Léah.
- Vous ne savez rien de plus ? Leur demanda Jazz.
- Non, tout ce que l’on sait, c’est que Jake est notre Alpha jusqu’à demain matin.

Je savais que je pouvais faire confiance aux Quileutes ; même s’ils en recevaient l’ordre de la part de Jake, ils ne m’attaqueraient jamais. Et je connaissais suffisamment Jacob pour savoir qu’il ne s’abaisserait pas à quelque chose comme ça. Mais… Cette histoire ne présageait rien de bon, j’en étais sûr.
Nous ne pûmes continuer à nous interroger plus longtemps car Alice, Rosalie et ma Bella revenaient vers nous. Mes frères informèrent leurs compagnes du brusque changement d’Alpha chez les Quileutes, d’une voix si basse et si rapide que les trois humains ne pouvaient rien entendre, puis Alice alla s’asseoir, cachant son visage dans ses mains et se frottant le front pour simuler une migraine afin que personne ne la voit traquer ses visions. Elle s’inquiétait…

Non. Non, je ne vois rien. Enfin des bribes de futur où Bella et toi êtes toujours ensembles, mais je ne peux rien voir de ce qu’il va se passer ce soir, les loups font barrage…

Dans un sens, j’étais rassuré de savoir que j’avais toujours un futur, mais je ne pouvais m’empêcher de m’interroger sur ce qu’il m’attendait ce soir…
La sonnerie marquant la reprise des cours retentit et mon ange entrelaça ses doigts aux miens pour me traîner à sa suite.
Avant d’arriver à notre cours de biologie, elle bifurqua dans un petit couloir et me plaqua contre le mur.

- Je suis désolée pour tout à l’heure, Edward. Désolée d’avoir douté, désolée d’avoir vou…

Je l’embrassais pour la faire taire avant de prendre son visage en coupe dans mes mains. Bella ferma les paupières et appuya sa joue sur ma main, appréciant tout comme moi ce contact.

- Ne panique plus si je me perds à nouveau dans mes pensées, mon ange, parce que ça risque fort de m’arriver à nouveau… Mais ça ne signifie pas pour autant que je vais te quit…
- Je le sais… Enfin maintenant.

Son regard plein d’amour et de tendresse me fit fondre et je fus vraiment tenté de sécher les cours pour m’occuper sérieusement de ma douce…

- Hmmm… Non mon cœur, on ne sèchera pas les cours… Me susurra ma belle.
- Eh ! Tu lis dans mes pensées ou quoi ?
- Non, j’en suis incapable même si je le voulais ! Mais je sais déchiffrer tes expressions, tes sourires, tes regards… Et je peux t’affirmer que tes pensées sont loin d’être catholiques ! Ria t’elle.

Décidément, elle m’étonnera toujours ! Et moi qui me croyais bon acteur…
Bon gré, mal gré, elle me traîna en cours où je ne mis pas long feu à errer dans mes pensées. Pensées beaucoup moins agréables que celles du matin puisque je ne pouvais m’empêcher de me demander ce que pouvait bien mijoter Jacob… Deux choses étaient sûres. Il me préparait un mauvais coup, mais je savais aussi qu’il ne me tuerait pas. Comment pouvais-je en être certain ? Simplement parce que cela ne lui ressemblait pas.
Je fus agréablement tiré de mes pensées en entendant ma douce fredonner tout doucement pour elle-même la « Marche Nuptiale » de Wagner…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire