Edward & Bella

Edward & Bella

mardi 2 mars 2010

21 - Shopping

Bella s’était endormie tard dans la nuit, enfin… Tôt dans la matinée pour être plus précis, et dormait d’un sommeil de plomb, étalée sur mon corps.
Je profitais de son sommeil pour lui effleurer tendrement ses courbes généreuses, mes mains plus légères que des plumes de peur de la réveiller.
Cela faisait quelques heures que je la contemplais, elle si belle dans les bras de Morphée.

Le silence de la chambre était entrecoupé de ses gémissements, de ses paroles, réminiscences de la nuit passée. Chaque « je t’aime » ou « je suis à toi » prononcés pendant son inconscience me faisait fantasmer sur ce que serait notre future vie, une fois que nous serions inséparables dans l’immortalité.
Je m’en voulais d’avoir de telles pensées égoïstes, encore plus de planifier, par certains côtés, sa mort prochaine, mais je n’arrivais pas à m’extirper des visions d’Alice, que quoiqu’il se passe, Bella serait bientôt des nôtres.

Et dire que je ne lui avais toujours pas révéler ma nature ! Si elle savait, elle fuirait sans se retourner…

Je voulais qu’elle le sache au plus vite, mais je me rappelais également les paroles de Sam, me demandant d’y aller doucement, de prendre le temps qu’elle oublie les malheurs qui lui étaient arrivés il y a quelques mois, ou au moins qu’elle apaise sa douleur. Mais justement, du temps, nous n’en avions pas tant que ça. Peut-être deux ou trois ans avant qu’elle ne s’aperçoive que je ne vieillis pas…

Je me foutais éperdument que sa transformation ait lieu dans six mois ou six ans, même dans soixante ans : Bella Swann serait toujours, à mes yeux, la créature la plus extraordinaire que le monde n’ait jamais portée.
J’entendis les pensées d’Alice bien avant qu’elle n’arrive.

Allez ! Debout là-dedans ! Je dépose le p’tit déj devant la porte, mais attendez-vous à ce que l’on débarque tous les quatre d’ici une petite heure ! Magnez-vous !

Connaissant Emmett, qui serait capable de débouler dans la chambre pour nous sortir du lit sans ménagements, je préférais suivre le conseil de ma sœur et réveiller mon ange.
Je lui fredonnais un air qui s’était imposé à moi depuis notre rencontre, une douce mélodie, à la fois tendre et brutale, timide et sensuelle, un écho de nos ébats et du lien étrange et si puissant qui nous unit. Je ne l’avais pas encore testée sur mon piano, chose à laquelle je voulais remédier au plus vite.
Cependant, le plus important en ce moment était de réveiller ma belle.
Je lui caressais le dos un peu plus fort que durant la nuit.

- Bella… Bébé, réveille-toi. Lui chuchotais-je au creux de l’oreille tout en lui caressant les fesses.

Rien.

- Debout mon amour, c’est l’heure ! Lui dis-je un peu plus fort avant de lui embrasser la tempe.

Aucune réaction.

Elle dormait si profondément que la troisième Guerre Mondiale aurait pu éclater dans le jardin sans qu’elle ne s’en aperçoive.

- Bébé ! Réveille-toi ! Les autres ne vont pas tarder ! J’avais beau avoir haussé le ton, elle ne réagissait toujours pas, plongée en plein sommeil.

Me revinrent à l’esprit des paroles que ma mère biologique avait souvent à la bouche lorsque j’étais enfant… « Aux grands maux, les grands remèdes » !

Alors que ma main gauche empalmait ses merveilleuses fesses, je glissais ma main droite entre nos corps et caressais sa fente encore gonflée par nos ébats de la veille, mes lèvres attaquant son cou délicat. Comme elle n’avait aucune réaction, je titillais son clitoris avec mon pouce tout en frottant mes doigts contre ses plis si doux et toujours aussi humides.

Un soupir s’échappa de ses lèvres et un frisson parcouru son échine, mais elle dormait toujours… Alors je plongeais mes doigts en elle, les faisant aller et venir dans un rythme plus soutenu que mes caresses habituelles… Il fallait que je la réveille, et vite !

Bella se mit à onduler des hanches, tout en dormant, se frottant sans retenue sur mon sexe en érection. Hmmm…. Décidément, même en plein sommeil, cette petite humaine était un aimant à problèmes…
Lui saisissant la taille avec douceur, je la fis coulisser sur mon membre, lui imprimant un mouvement de va-et-vient suivant un rythme lent.

- Huuum… Edward… Ouiiii….

Apparemment, mon ange devait rêver, car elle était toujours en plein sommeil, même si son corps réagissait immédiatement à mon intrusion.
Je la fis donc glisser avec plus de vigueur, mes coups de hanches se décuplant puis elle cria sous la surprise.
Ses yeux s’ouvrirent en grand, écarquillés par mon audace et un sourire enchanteur illumina son doux visage.

- Bon… Jooooouuuuur !
- Bonjoooouuur… Mon… AAAAAAAAAAmour…

Elle se jeta sur mes lèvres et m’embrassa avec fougue jusqu’à ce qu’elle fut envahie par son orgasme, criant sa jouissance contre mes lèvres. Je la rejoignis immédiatement dans le plaisir puis elle s’effondra sur moi à bout de souffle.

- Pfff… J’espère connaître… Des tas de réveils…Comme celui-ci… Me dit-elle en m’embrassant dans le cou.
- Hmmm… Tout ce que tu veux, mon cœur…
- Dis-moi, que me vaut une telle ardeur matinale ?
- Euh… Disons que j’ai préféré te tirer du sommeil à ma manière avant qu’Emmett ne le fasse à la sienne.
- Hmpf ! C’est vrai, j’avais oublié notre journée shopping… Il est tard ?
- Huit heures et demie, mon amour…
- QUOI ? SI TÔT !
- Tu connais Alice ! On va passer la journée à traîner les magasins et je suis sûr qu’ils seront tous là dans moins d’une heure…

Bella se dégagea de mon étreinte en roulant sur le côté et m’embrassa tendrement avant de sauter hors du lit tout en se cassant royalement la figure, ce qui me fit exploser de rire.

- Bordel ! T’aurais pas pu arrêter le mécanisme de ce foutu lit ? J’avais complètement oublié qu’il tournait ! Râla t’elle tout en se massant les genoux.
- Désolé, bébé, j’avais complètement oublié avant de te voir lamentablement affalée au sol ! Rigolais-je.
Elle me fusilla du regard et pointa un index menaçant dans ma direction.
- Méfies-toi, Edward Cullen, ma vengeance pourrait être terrible…
- Ouh ! J’ai peur !
- Mouais ! Ben tu devrais faire gaffe…
- Mais oui, bien sûr ! Allez, va sous la douche ! Les connaissant, ils ne vont pas tarder. Et je ne veux pas que quiconque autre que moi puisse avoir le privilège de contempler ton splendide petit cul !

Elle me tira la langue et me fit une grimace, puis se jeta sur le sac qu’elle avait laissé quelques jours auparavant, avant de se ruer dans la salle de bains.
Cette diablesse avait laissé la porte ouverte et entendre l’eau couler sur ses formes voluptueuses me donnait envie de la rejoindre sous la douche… Malheureusement, nous n’avions pas le temps de nous y attarder, aussi décidais-je de rester sage…
J’enfilais mon boxer qui traînait au sol avant de sortir de la chambre pour aller chercher son petit-déjeuner qui, comme Alice me l’avait si bien « dit », était posé sur le perron.

Ouvrant le sac, je vis qu’il y avait un tas de viennoiseries et deux cafés fumants. Cette charogne de voyeuse avait même glissé un mot à mon intention dans le sac.
On ne se défile pas cette fois-ci ! Bella ne le comprendrait pas…

Beurk ! Non seulement j’allais devoir jouer la comédie en buvant un café infecte, mais en plus, j’allais devoir bouffer un croissant…

Mouais… Décidément, l’Amour vous pousse à commettre des absurdités parfois !
Une vingtaine de minutes après être entrée sous la douche, ma Bella en ressortit, la peau encore humide, ses longs cheveux mouillés retombant en cascade sur ses épaules, magnifique.
Son jeans noir lui allait à merveille, moulant parfaitement ses divines fesses, son top de la même couleur dévoilait à la perfection ses courbes si sensuelles et elle avait enfilé une paire de boots à petits talons.

- Qu’y a t’il au menu de ce matin mon amour ?
- Café, viennoiseries…
- Il y a des croissants ? Me demanda t’elle en me faisant un petit clin d’œil.

Avalant avec difficulté et étant incapable de lui répondre de manière intelligible, je hochais bêtement la tête de haut en bas.
Elle explosa de rire en voyant mon expression, avant de me donner une tape sur les fesses tout en me criant « oust ! À la douche ! ». Je m’empressais de lui obéir et en ressortis un quart d’heure plus tard, lavé, séché et habillé, assorti à ma belle.
Lorsque je la rejoignis, elle s’était installée sur le sofa, devant la cheminée et sirotait son café tout en dégustant un croissant.

- Le noir te va très bien mon cœur, il fait ressortir ta beauté. M’avoua t’elle en rougissant tandis que je m’asseyais à ses côtés.
- C’est toi la plus belle, mon amour. Quelle que soit la couleur et les vêtements que tu portes ! Quoique… Je préfère nettement lorsque tu es nue, tu es tout simplement époustouflante !

Bella rougit fortement à mon compliment, puis me tendit un café en marmonnant « dépêches-toi, il va être tout froid ».
Je m’empressais d’avaler d’une seule traite cet ignoble breuvage, histoire de ne pas être dégoûté trop longtemps, grave erreur ! Il était tellement chaud que je me brûlais la bouche, la langue, l’œsophage et l’estomac, tout en gardant le sourire pour ne pas inquiéter ma belle.
Voilà que je devenais masochiste pour les beaux yeux de Bella !
Je m’emparais d’un croissant que ma douce me tendait et l’ingurgitais vite fait ; c’était tout aussi épouvantable que la pizza, les lasagnes et le café…
Mon ange me présenta le sachet de viennoiseries à nouveau, mais je le refusais.

- Tu es sûr ? Tu n’as plus faim ?
- Sûr et certain ! C’est très rare que je déjeune le matin. Mentis-je.
- Hmmm… Pourtant, tu aurais bien besoin de reprendre des forces après tout ce que tu t’es dépensé cette nuit et ce matin… Me dit-elle, rouge comme une pivoine, un petit sourire charmeur aux lèvres.
- Ne t’inquiète pas mon ange, j’ai de l’énergie à revendre… Lui répondis-je tout en lui caressant le haut des cuisses du bout des doigts, ce qui la fit frissonner.
- Je vérifierai ça tout à l’heure… Pas de regrets si je m’en mange un autre, alors ?
- Aucun ! Rigolais-je en la voyant se jeter littéralement sur le sachet pour enfourner un second croissant, immédiatement suivi d’un troisième.

Mais où pouvait-elle bien caser tout ce qu’elle s’engouffrait sur une journée ?
Avant que je ne puisse le lui demander, la porte s’ouvrit sur un Emmett rieur.

- Merde ! J’voulais vous réveiller… Ronchonna t’il.
- Oui, bonjour à toi aussi Emmett ! Ria ma douce.
- Ah ouais. Salut Bella ! Salut Eddy !
- Arrête de m’appeler comme ça Em, tu sais que j’ai ce surnom en horreur !
- Ok, Eddy ! Je ne t’appellerai plus Eddy ! Promis Eddy !

Je soupirais bruyamment, sachant très bien qu’Emmett n’abandonnerait pas si je continuais. Un vrai sale gosse !

- Salut vous deux ! S’écria Alice en nous étreignant pour nous coller un bisou sonore sur les joues.
- Salut les amoureux ! Nous saluèrent Rose et Jasper à l’unisson.

Bella se leva et alla embrasser chaleureusement mes frères et sœurs, même cette andouille d’Emmett. Lorsque vint le tour de Jasper, elle se jeta à son cou et l’embrassa sur la joue, me faisant grogner de jalousie.

- Merci Jasper ! Pour mon rocking-chair.
- Euh… C’est l’idée d’Ed, pas la mienne…
- Je sais, mais il m’a avoué qu’il n’aurait rien pu faire sans ton aide, alors encore merci, parce qu’il compte énormément pour moi !
- Qu’est-ce que j’entends ? Il est encore debout ton rocking-chair ? S’écria Emmett. Bordel, vous avez foutu quoi cette nuit ?
- Franchement Emmett, tu crois vraiment qu’on allait s’envoyer en l’air devant mon père ? Lui demanda Bella. Je n’ai pas envie qu’il meurt prématurément en voyant que sa fille n’a que des pensées libidineuses au sujet de son petit ami…

Tout le monde explosa de rire en voyant qu’une fois encore, Bella avait claqué le bec de mon frère. Pauvre Emmett !

- Mais euh ! T’as vu ma Rosie comment elle est méchante avec moi la dame ? Pleurnicha Em.

Rose lui mit une tape derrière la tête en lui disant « mérité, imbécile ! ».
Bella plongea son regard dans le mien et je me mis à rêvasser à propos de ses « idées libidineuses »… Bon sang, comme la journée allait être longue !

Pitié ! Arrête ! J’en peux plus ! Déjà avec Bella, j’ai du mal à supporter, mais si je dois en plus encaisser ton désir et tes envies, je ne vais pas pouvoir m’empêcher de me jeter sur Alice ! Calme-toi Edward, je t’en supplie !

Me tournant vers Jazz, je vis qu’il avait un sourire crispé. Évidemment, lorsqu’on a le don de ressentir et de manipuler les émotions des autres, ça ne doit pas toujours être facile de résister à la tension sexuelle ambia…

ARRÊTE DE PENSER AU SEXE ! PITIÉ !

Fichu empathe…

- Qu’est-ce qu’il t’arrive, Jazz ? T’es constipé ? Lui demanda Alice en riant, sachant très bien pourquoi une grimace déformait les traits de son mari…
- Ah ! Ah ! Très marrant, ma chérie. Je me roule par terre tellement tu es drôle ! J’aimerai bien t’y voir à ma place !
- Qu’y a t’il Jasper ? Tu ne te sens pas très bien? S’inquiéta ma douce.
- Euh… Si, tout va bien ! Enfin… Euh… Je me passerai bien de shopping en fait. Mentit-il, faisant rire ma douce.
- En parlant de SHOPPING ! Il serait peut-être temps de se mettre en route vu tout ce que l’on doit acheter ! S’écria Alice en sautant de joie et en tapant dans ses mains.

Bella souffla lourdement, marmonnant des choses comme « calvaire », « bonne à enfermer », « acharnée de la CB », avant d’attraper son sac.

- Tu as fini de déjeuner mon amour ? Tu as rempli tes réserves d’énergie au maximum ? Lui chuchotais-je dans le creux de l’oreille.

Elle me fit un clin d’œil en s’emparant du sachet de viennoiseries, sous les rires de Rose et Emmett qui, comme tout le monde, avaient bien entendu mes paroles, même si Bella ne s’en doutait pas.

- Y’en a une qui a une sacrée faim ce matin ! Nuit trop difficile ? Se moqua Emmett.
- Non, non. Juste de quoi reprendre des forces ! Rétorqua t’elle.
- Bon on s’en va ! Râla Miss Lèche-vitrines.
- On fait quoi ? On prend deux voitures ou une seule ? Demanda Rose.
- DEUX ! S’écrièrent Jasper et Bella, ce qui les fit rire.

Je comprenais bien pourquoi Jasper ne voulait pas qu’on monte ensemble, mais pourquoi ma douce était-elle si décidée à ce que l’on prenne deux véhicules ?
Ouh ! Ça va être ma fête je crois, dans la voiture…
Impatient à l’idée de découvrir ce que mon ange me réservait pendant le trajet, je m’empressais de pousser tout le monde à l’extérieur en saisissant mes clefs, avant de vriller mon regard à celui d’Alice et de sonder son esprit à la recherche d’une quelconque vision de ce qu’il m’attendait…

Hein ! Hein ! Je ne peux pas voir ce qu’il va arriver tant qu’elle n’aura pas arrêté sa décision !

Tant pis ! De toutes façons, j’adorais les surprises… J’étais déjà tout excité à l’idée de visiter une boutique de lingerie avec mon ange, mais rien que de penser à ce qu’il pourrait éventuellement arriver pendant le trajet me rendait déjà dur. Dingue… 90 piges bien tassées et toujours régis par mes hormones d’éternel adolescent !

Mes frères et sœurs filèrent en riant jusqu’à la jeep d’Emmett, qui était parquée devant la villa, tandis que j’ouvris la portière de ma douce et la refermai une fois qu’elle fut assise dans la voiture.
J’eus à peine le temps de fermer la portière derrière moi que Bella défit ma ceinture prestement avant de faire sauter les boutons de mon jeans.

- Baisse ton jeans !

J’étais complètement abasourdi par sa soudaine autorité.

- Allez ! Magne-toi ! Baisse-moi ce pantalon immédiatement ! Sa façon de parler était ferme et sans appel.

Je m’exécutais, à moitié conscient de ce que je faisais et baissais mon jeans jusqu’à mes genoux ; le ton de sa voix galvanisait mon érection…

- Et ton boxer, il va descendre tout seul peut-être ? Me demanda t’elle en arquant un sourcil d’un air menaçant, les bras croisés sur sa poitrine comme si elle tentait de contenir une quelconque rage.

Je déglutis laborieusement, totalement hypnotisé par ma Bella qui s’était métamorphosée en maîtresse femme, puis fis ce qu’elle me demandait.

- Ah ! Quand même ! C’est beaucoup mieux comme ça, tu ne crois pas ?

Tout en me parlant d’un ton impérieux, Bella s’était saisie de mon membre à deux mains, me caressant tendrement de bas en haut, de haut en bas… J’étais estomaqué par sa conduite, bien que je ne m’en plaigne pas, au contraire ! Mais surtout, j’étais stupéfié de voir que mon ange n’avait même pas rougi de son audace.

- Tu devrais mettre ta ceinture, tu sais Edward.

Je m’exécutais à nouveau, comme mu par une télécommande. Bella avait appuyé sur la touche « obéissance » de la zapette, et je n’avais d’autre moyen que de suivre ses directives.

- Eh ! T’as l’intention de passer toute ta journée ici ? On doit aller faire les boutiques, je te rappèle.

Je devais sûrement avoir la bouche grande ouverte car Bella secoua la tête en riant doucement lorsqu’elle vit mon expression.
Je mis la clef dans le contact puis lui donnai un quart de tour. Le moteur ronronna immédiatement et je démarrai tant bien que mal sous les caresses de ma Bella.

Je vis avec horreur que mes frères et sœurs nous attendaient au croisement entre notre chemin et la quatre voies… C’était déjà bien assez qu’Alice ait un aperçu de ce que Bella me faisait endurer grâce à ses visions et que Jasper en ait des doutes en sentant les émotions émaner de sa moitié, mais il ne manquerait plus que Emmett et Rosalie l’apprennent !
Ils s’étaient déjà engagés sur la grand-route et à la surprise de Bella, je laissais deux voitures s’insinuer entre la Jeep et ma Volvo.

- Bah ! Pourquoi as-tu laissé passer ces voitures devant nous ?
- Euh… J’avais pas envie que les autres se retournent pendant le trajet et nous observent… Tu veux vraiment devenir la tête de turc d’Emmett ?

Pour la première fois depuis qu’elle avait pénétré dans ma Volvo, Bella rougit en secouant la tête en signe de dénégation.
Mes mains étaient crispées sur le volant et j’essayais tant bien que mal de fixer mon attention sur la route pendant que Bella me masturbait avec un soin tout particulier… Mon corps réagissait de lui-même, mes hanches allant à la rencontre de ses mains, m’enfonçant de moi-même dans sa poigne de velours tout en grognant d’aise.
Jetant un œil de côté, je vis qu’elle avait les yeux fermés, une expression de bonheur gravée sur le visage, ses lèvres étirées en un sourire que je devinais radieux alors qu’elle se mordait furieusement la lèvre inférieure en étouffant un gémissement, tout en se frottant les cuisses nerveusement l’une contre l’autre.

Je me concentrais sur la route comme jamais je n’avais dû le faire auparavant, submergé par le plaisir que les caresses de mon amour m’apportaient.
Alors que j’arrivais à regagner un semblant de contrôle, me permettant de profiter de ses mains tout en gardant les deux yeux fixés sur la route, je sentis brusquement ses lèvres chaudes encercler mon gland et sa langue s’enrouler autour, me mettant au supplice.

Elle combinait merveilleusement les caresses de ses mains et de sa bouche, alternant coups de langue et légers mordillements, tout en m’empoignant fermement à la base et en caressant mes bourses. Je me mordis la lèvre inférieure avec force pour éviter de hurler, mais surtout essayer de garder un minimum de concentration sur la route. Ce n’était pas le moment idéal pour se prendre un arbre…
Sa bouche et ses mains se relayaient en de continus va-et-vient savamment prodigués et je ne pus retenir un cri d’extase lorsqu’elle m’avala brusquement, s’agrippant à mes cuisses.

Je me fis violence pour garder la tête droite et les yeux grands ouverts, un semblant d’attention fixé sur la route, et décélérais lentement pour rouler à une allure proche de celle d’un escargot, le compteur avoisinant les 80 km/h.
Sa langue, ses lèvres, ses dents se succédaient sans relâche et m’envoyèrent à un plaisir indicible. Ses gémissements combinés aux miens m’amenèrent à ma délivrance, m’épandant dans sa gorge d’un dernier coup de reins, hurlant d’extase. Elle ne me libéra qu’une fois qu’elle m’eut entièrement nettoyé de délicieux coups de langue.

Bella se réinstalla tranquillement dans son siège, sans même me regarder, un petit sourire satisfait aux lèvres tandis que je luttais pour retrouver mon souffle.
Au bout d’une dizaine de minutes, elle regarda le compteur.

- Dis, tu comptes arriver à Port-Angelès avant la nuit ?

Pour toute réponse, j’accélérais.

- Hmm… Tu crois qu’Emmett te laissera tranquille s’il voit que ton pantalon est défait en arrivant ?

Je vis avec horreur que nous atteignons presque le point de rendez-vous, alors que j’étais à moitié nu et me tournais complètement paniqué vers ma douce…

- Allez, je t’aide ! Lève tes fesses !

Je fis ce qu’elle me demandait, sans broncher et elle me remonta boxer et jeans en place, prenant un soin tout particulier à me replacer mon sous-vêtement ou plutôt à remettre avec beaucoup de soin mon paquet en place, avant de refermer les boutons et ma ceinture en soupirant de frustration.

Je vis Alice, quelques centaines de mètres plus loin, nous grader une place derrière la jeep de mon frère, qui retenait avec beaucoup de difficulté un éclat de rire. Pas de doutes, elle avait tout vu… Saleté de voyeuse vicieuse !
Je me garais tranquillement avant de me tourner vers ma douce.

- Au fait, c’était quoi ça ?
- Oh ! Rien… Juste un avant-goût de ce qu’il t’attend aujourd’hui… Me dit-elle en me faisant un petit clin d’œil.

Je ne savais pas encore quand, ni comment, mais j’allais me venger – gentiment, évidemment !

Seigneur… Ayez pitié de moi, je n’arriverais jamais à tenir une journée entière avec ces deux-là…

Jazz secouait la tête d’un air affligé, s’attendant au pire avec les émotions qui émanaient de nous.
Une fois sortis de la voiture, nous nous approchions tranquillement de mes frères et sœurs, main dans la main.

- Ah ! Quand même ! Ça va faire une demi-heure qu’on vous attend ! Tu t’étais perdu, Eddy ? Se moqua Emmett.
- Euh.. Non, on admirait le paysage.
- C’est ça ! Avoue que tu lui as fait le coup de la panne !
- EH ! Je suis pas comme ça !
- C’EST PAS BIENTÔT FINI ? Le shopping n’attend pas ! S’écria Alice en attrapant la main de Bella.
- Edward, tu pourrais t’occuper de mes fournitures scolaires ? Me demanda ma douce.
- Mais je…

Elle se libéra de la poigne de ma sœur avant de m’enserrer le cou de ses petites mains.

- Je dois déjà subir la frénésie acheteuse d’Alice, je ne vais pas te demander de la subir aussi ! Ne t’inquiète pas, on se retrouvera à la boutique de lingerie… Me chuchota t’elle dans le creux de l’oreille.

Ma sœur grinçait des dents, mécontente que ma douce n’appréciait pas le shopping, Emmett et Rosalie se retenaient d’exploser de rire devant mon air que je devinais niais suite aux paroles de Bella et Jasper se tapait la tête contre un mur histoire d’évacuer la tension sexuelle qui l’habitait à cause de nous.

Je me saisis de la liste de ma belle avant de l’embrasser tendrement, sachant que je ne la reverrais pas avant quelques heures.

J’eus énormément de mal à la laisser entre les griffes de mes sœurs.
Je la regardais s’éloigner, impatient à l’idée de la retrouver, et ne me tournais vers mes frères qu’une fois sa silhouette hors de ma vue.
Une grosse main s’abattit vivement sur mon épaule, me faisant vibrer de toutes parts.

- Alors, agréable ce trajet en voiture ? Demanda Emmett.
- Ben… Un trajet comme un autre. Mentis-je.
- Mon œil ! Depuis que t’es sortis de la voiture, t’as l’air con ! Je suis sûr que la petite humaine t’en a fait voir de toutes les couleurs ! C’est même pour ça que vous êtes arrivés si tard ! Rigola t’il.
- Non, c’est juste que… Je voulais passer plus de temps avec elle.
- À d’autres ! Moi j’suis certain qu’elle t’a dégorgé le poireau !
- Bordel Emmett ! C’que tu peux être vulgaire !

Il se mit à sautiller sur place en tapant dans ses mains, tandis que Jasper était secoué d’un fou rire silencieux.

- J’AI RAISON EUH ! J’AI RAISON EUH ! J’AI RAIS…
- Boucle-là Em !

Je me renfrognais face à tant de bêtise, mais malheureusement, ma réaction ne fit que confirmer ses suppositions…

- Alors, c’était comment ? Ça t’a fait quoi ? C’était bon ? Bien ? Fabuleux ?
- STOOOOOOOOOP ! M’écriais-je, en me bouchant les oreilles.

Mes frères s’approchèrent de moi, menaçant, puis Jasper planta son regard dans le mien, un doigt fiché sur mon torse.

- Nous afoooons les moyens de fous vaire paaarléééé ! S’exclama t’il, prenant un accent allemand totalement ridicule, me faisant penser aux agents de la Gestapo que l’on voyait dans les films de guerre.

Je résistais à son pouvoir de persuasion de toutes mes forces, ils n’obtiendraient rien de moi !

- Tu sais quoi Jazzou ? Si Eddy ne dit rien, c’est que ça devait être vraiment nul ! S’exclama Emmett d’un air dégoûté et désolé.

Que mes frères se moquent de moi était une chose, qu’ils s’attaquent à l’honneur de ma douce en était une autre que je ne tolérais pas…

- NON ! C’EST PAS VRAI ! C’ÉTAIT…

Je refermais ma grande gamelle avec horreur en voyant leurs sourires satisfaits, m’apercevant qu’ils avaient réussi à m’en faire dire plus que ce que je voulais…

- C’était comment ?

Voyant que je m’obstinais dans le silence, Emmett se mit à genoux devant moi.

- Allez frangin ! T’en as dit trop et pas assez là !
- C’était… C’était… Indescriptible…

Les souvenirs de notre trajet me revinrent avec force.

- STOP ! Arrête d’y penser s’il te plait ! Me supplia Jazz. Crois-moi Emmett, vu l’état dans lequel ses émotions me mettent, ça devait être quelque chose !

Mes frères explosèrent de rire et posèrent chacun une main sur mes épaules, tandis que nous nous rendions en direction de la papeterie.

- Ça fait tout drôle, quand même, de devoir dire adieu à « Eddy le quetard »... Il va me manquer celui-là ! Surtout qu’il avait toujours beaucoup de plaisir à se vanter de ses expériences. Constata Emmett.
- Ouais, ben il ne va pas me manquer en tous cas ! Riais-je.
- Bah ! Pourquoi ça ?
- Parce que… Parce que cette fois, j’ai trouvé la fille avec laquelle je veux passer l’éternité, abruti ! Tu crois que ça m’amusais de vous voir tous heureux et épanouis en amour ? Pourquoi tu crois que j’allais à droite et à gauche ?
- Mais oui, je suis content que t’aies trouvé la nana qu’il te faut, mais ça me manque que tu ne te vantes plus de tes exploits ! Pleurnicha Emmett.
- C’est ma vie privée Emmett ! J’en fais ce que je veux ! Estimes-toi heureux de nous avoir surpris et d’en savoir plus que tu ne le devrais ! Et toi aussi, Jazz.
- Mais ! J’ai rien dit moi !
- Non, mais t’en sais beaucoup trop !
- Non, je ne connais que vos ressentis, je ne sais pas ce que vous faites pour être dans des états pareils ! Enfin… Je devine ! Mais je ne suis pas Alice !
- Encore heureux ! Une voyeuse dans la famille, c’est suffisant ! Rigolais-je.
- En parlant d’Alice, merci Ed ! Je ne sais pas ce que vous faites dans ses visions, mais j’en profite sérieusement après ! Riait Jazz.
- Bah ! Si ça t’aide à te décoincer, tant mieux !
- JE NE SUIS PAS COINCÉ !

Jazz se mit à bouder sous nos éclats de rire, mais arrêta son manège lorsque nous entrâmes dans la papeterie.

Nous nous séparâmes afin de trouver au plus vite le matériel scolaire de ma belle. Ne sachant pas quoi lui prendre, et doutant sérieusement qu’elle aimerait avoir des classeurs rose bonbon ou jaune fluo, je pris des choses toutes simples.
Une fois que mon panier fut rempli de stylos, crayons, cahiers, classeurs… Je me rendis à la caisse où je trouvais Jasper et Emmett, qui s’étaient occupés de ses livres, secoués par le rire.

Mes frangins avaient tous deux une paillarde à l’esprit me signifiant qu’ils me cachaient quelque chose, et connaissant ces deux idiots, il fallait s’attendre à tout ! Surtout lorsque je vis que l’un des livres était emballé par du papier cadeau…

- Vous avez pris tous ses livres ? Les bons j’espère ? M’inquiétais-je.
- Mais tu nous prends pour qui, Eddy ? Des demeurés ? Tu crois vraiment qu’on est pas capable de lire une liste ? On a appris l’alphabet, tu sais ! S’offusqua Emmett.
- Mouais, dans votre cas, ce n’est pas allé plus loin que « Q » ou « X » !
- Rhooo ! Frère indigne ! Tiens, vérifies ! Tu verras qu’on ne s’est pas trompé. Râla Jasper.

Effectivement, après vérification du contenu de leur panier, je vis que tous les manuels scolaires de Bella y étaient.

- Rassuré ? Demanda Emmett.
- Ouais ! Te connaissant, je m’attendais à avoir des surprises.
- Comment ça ? M’interrogea t-il d’un ton innocent.
- Je sais pas moi ! Trouver des bouquins genre… « 1001 façons de rendre son homme dingue au lit » ou « Du missionnaire à la levrette : toutes les positions détaillées en images »…
- Pfff ! Nous n’avons pas les mêmes valeurs, très cher ! Jamais je ne me permettrai de faire une chose pareille à la petite Bella ! S’offensa Emmett.
- Ouais, ouais… Et c’est quoi ce paquet que tu as dans les mains ?
- Euh… Ça ? Oh ! C’est pour ma Rosie !

Jasper était secoué d’un rire silencieux face au mensonge éhonté de mon frère. Car il fallait bien l’admettre, Emmett me mentait ouvertement au sujet de ce paquet !
Mais le connaissant, je ne saurai rien tant qu’il ne sera pas décidé à m’en faire part… Ma famille trouvait toujours le moyen de mes cacher certaines pensées.

Posant nos achats sur le tapis, nous attendîmes patiemment que la caissière scanne chaque article. Elle prenait un temps fou à passer chaque objet, comme lassée de son boulot, tout en laissant échapper de lourds soupirs. À sa place, plutôt que de continuer à m’ennuyer à faire un métier qui ne me plaisait pas, je démissionnerai !
Mais un bref aller-retour dans ses pensées m’indiqua que je me trompais, et de loin ! Madame prenait tout son temps pour profiter de notre présence et se demandait comment faire pour nous donner son numéro de téléphone ou même nous inviter… Et être à trois avec elle ne la dérangerait pour rien au monde !

Et dire qu’il y a encore une semaine, de telles pensées venant d’une femme ne me dérangeaient pas ! Au contraire, j’étais prêt à m’occuper de ces demoiselles frustrées… Maintenant, ça me donnait envie de vomir. Bella m’avait complètement métamorphosé !

Je poussais un soupir exaspéré face à ses pensées et mes frères me regardèrent avec une expression perplexe. Je leur indiquais discrètement la caissière et ils comprirent assez vite apparemment.
Je fus interrompu par un message d’Alice.

On a fini d’acheter vêtements et chaussures ! Bella a été un vrai boulet, elle a passé son temps à râler ! Non mais, franchement, où va le monde ? Nous sommes au « Petit Café » sur la place, on vous attend ! Préviens mon cher mari et mon andouille de beau-frère que vous allez devoir commander quelque chose pour ne pas donner de soupçons à Bella ! Dépêchez-vous !

- Non mais vise-moi cette sonnerie ! S’écria Emmett. On retombe en enfance, Eddy ?
- Non, je trouve seulement que ça correspond tout à fait à Ali !
- Et la mienne, c’est quoi ? Demanda t’il, curieux.

J’explosais de rire tout en lui avouant que j’avais programmé « Macho man » des Village People et Jasper se tenait le ventre à deux mains en pleine hilarité.
Emmett bougonna cinq minutes tout en marmonnant « m’en fous ! me vengerai ! » avant de remplir les sacs avec nos achats.

Alors que je payais pour toutes les fournitures, la caissière nous tendit la facture avec son numéro de téléphone écrit en biais dessus, suivit d’un « j’attends vos appels avec impatience… »
Emmett lui fit un sourire angélique tout en se saisissant du ticket.

- Je suis désolé mademoiselle, mais vous n’êtes pas vraiment notre genre. Lui dit-il tout en nous caressant tendrement le bas du dos à Jasper et moi. Et, sous le regard choqué de la caissière, il nous mit à chacun une fessée.
- Bon, on y va les filles ? J’ai une de ces envies pressantes, si vous saviez !

Pourquoi, mais pourquoi faut-il toujours que les mecs les plus beaux soient homos ? Et pourquoi faut-il toujours que je craque pour des homos ?

Nous sortîmes tous les trois en tortillant des fesses et en nous tenant par la main, et une fois dans la rue, nous explosâmes de rire.

- Franchement Em, t’es pas sortable ! Et si tu oses insinuer encore une fois que j’ai des tendances gay, ça se passera mal pour toi ! Le menaçais-je.
- Et tu feras quoi ? M’attaquer à coups de sac à main ? Me demanda t’il d’une voix haut-perchée.
- Non, je te la mettrai bien profond pour te prouver ma virilité ! Riais-je.
- Bon les filles, on y va ? S’exclama Jasper.
- En parlant de filles, on doit les rejoindre au « Petit Café » et il faut que l’on consomme pour ne pas éveiller les soupçons de Bella. Les prévins-je.
- COOOOL ! J’vais pouvoir me bourrer la gueule ! Ma Rosie adore quand je suis sous l’influence du rhum, à ce qu’il paraît, ça me rend lubrique et je la t…
- Pitié Emmett ! Épargne-nous les détails ! Quant à toi Ed, tu te décideras quand à lui dire la vérité à Bella ? Pas que je me plaigne de boire de l’alcool, même si le goût est immonde, mais cela serait beaucoup plus simple pour tout le monde.
- Je sais Jazz… Et ne te plains pas, tu n’as pas eu à manger de pizza ou de lasagnes ! Mais… Bella n’est pas prête à savoir … Ça fait tout juste une semaine que l’on se connaît !
- Et alors ! De toutes façons, tu sais très bien que lorsqu’un changement survient en nous, c’est irréversible et pour l’éternité ! Et je connais les émotions de Bella à ton égard, crois-moi, tu pourrais avoir un troisième œil ou des tentacules qui te poussent sur le corps, elle s’en foutrait éperdument !
- Dis pas de conneries Jazzou ! Elle s’en moque pas du tout la p’tite humaine du gros tentacule d’Eddy ! Elle en raffole même !
- C’que tu peux être lourd avec ça, Em ! Râlais-je.

Nous discutions de choses et d’autres, principalement en rapport avec le sexe ou le football, en nous rendant à notre point de rendez-vous.
Nous trouvâmes les filles attablées à la terrasse du café, écroulées de rire sur leurs chaises. J’en compris rapidement la cause : elles empestaient l’alcool à des kilomètres.

Ah ! Ça promet !
Ooooh oui.

Non mais franchement, t’imagines traîner ces trois boulets ivres toi ?

Oh ouiiiiiiiiiiiii !

Ça va être la honte !

Surtout un pied d’enfer !

Bah pourquoi ? Tes sœurs…

M’en fous de mes sœurs, mais Bella + alcool = mélange détonnant…

Mouais, à d’autres…

Mais surtout, Bella + alcool + boutique de lingerie = cocktail explosif… Quel pied !

Obsédé !
Non, amoureux.
Obsédé !

Ta.Gueule.


Mes frères échangèrent un regard amusé avec moi en voyant dans quel état se trouvaient leurs compagnes.
Posant mes mains sur les épaules de ma Bella, je l’embrassais langoureusement. Elle empestait le rhum…

Pourvu que ça lui fasse le même effet qu’à Em !
OBSÉDÉ !

NON !

Si ! Tu penses qu’à ça !

Même pas vrai d’abord !

Tu te fous de moi ? Qu’est-ce que tu venais de penser à l’instant ?

Rien.

Si, si : pourvu que ça lui fasse le même effet qu’à Em.
Oh, arrête de jouer les rabat-joie et boucle-là !

Je me tournai vers mes sœurs, un air sévère sur le visage.

- Dites les filles, vous n’avez pas honte de saouler ma Bella ?
- Dis pas n’importe quoi Ed ! C’est ta copine qui nous a incitées à boire ! Rigola Rosalie.

Je regardais Bella, effaré.

- Ben quoi ? Y’a rien de mal à boire un verre de temps à autres, non ? Et ce n’est pas comme si tu n’avais jamais essayé de me saouler, n’est-ce-pas Edward ? Me dit-elle, un petit sourire coquin aux lèvres.
- MOI ? Essayer de te saouler ? JAMAIS !
- Eh ! Il me fallait un bon remontant après avoir supporté ces deux furies toute la matinée ! Un vrai calvaire ce shopping…

Elle explosa de rire avant de se tourner en direction d’un serveur et de commander trois autres verres.

- Tu nous a commandé quoi , Bella ? Demanda Emmett, curieux et surtout ravi de voir que sa Rosalie était plutôt déchaînée.
- Ti Punch ! C’est trop bon… Le rhum, ça me rend…
- Lubrique ? Lâcha Emmett.

Bella rougit furieusement avant de secouer la tête et rire.
Oh, j’avais donc bien raison…

- Alors, vous avez fait mes achats ? Me demanda mon ange.
- Oui et on a même dû se faire passer pour des homos afin d’échapper aux griffes de cette infâme caissière ! Ria Jasper.
- Connaissant mon cher mari, cette idée débile ne pouvait venir que de lui ! Je suis même sûre qu’il a dû prendre beaucoup de plaisir… Susurra Rosalie en jetant un regard enamouré à Emmett.
- Mari ? Vous êtes mariés ? Si jeunes ? S’exclama Bella, sidérée.

AÏE !

- Euh… Oui, on est marié, tout comme Jazz et Alice en fait et…
- Mais vous… Vous avez quel âge ?
- Emmett et Rose ont 20 ans, Jazz et moi 19. Et… en fait… Un soir, on était tous les quatre à Las Vegas, on avait un peu trop bu, beaucoup trop même et… Nous sommes tous ressortis de la chapelle mariés par Elvis Presley et Marilyn Monroe ! Une erreur de jeunesse, si tu préfères, mais qui en vaut la peine ! Mentit Alice.

Bella regarda mes frères et sœurs, totalement abasourdies, avant de s’écrouler sur la table, les larmes aux yeux tellement elle riait.

- J’aurai bien aimé voir ça ! C’est une belle erreur de jeunesse en tous cas, lorsque je vous vois si heureux !
- Et toi, tu aimerais que Elvis ou Marilyn te marient ? Demanda Rose, curieuse.
- Hmmm… Si je devais me marier à Las Vegas, je préfèrerais être mariée par Obiwan Kenobi… Ben quoi, il est super sexy Ewan Mc Gregor en Jedi !

Nous explosâmes tous de rire à ses paroles, même si une partie de moi-même rêvait de démembrer ce Ewan mes coudes…
Nous étions tous en train de siroter nos verres en riant lorsque Jasper fit un clin d’œil à Emmett. Celui-ci sortit le paquet emballé et le tendit à Bella.

- Euh… Merci ! Qu’est-ce que c’est ? Demanda mon ange.
- Oh ! Juste un petit cadeau de notre part à Jazz et moi ! J’espère que ça te plaira…

Son sourire malicieux était limite menaçant lorsqu’il répondit à ma belle.
Elle se saisit du paquet et commença à le déballer délicatement puis son visage prit une teinte rouge soutenue lorsqu’elle vit le titre sur la couverture du livre : « Le kama Sutra en images ou le sexe expliqué aux débutants ».

Je grondais furieusement à l’attention de mes frères, mais suffisamment bas pour que Bella ne m’entende pas. Cela ne fit qu’accentuer leurs sourires.
Ma belle ne se démonta pas pour autant et se leva, titubant légèrement, avant de leur faire une bise, sous les rires de Rose et Alice, qui bien entendu, avaient toutes deux vu la couverture…

- Merci Jazz ! Merci Emmett !
- De rien Bella ! Rigola Em. Comme ça, maintenant, tu sauras comment faire !
- C’est très gentil, Emmett, mais je préfère te le rendre. À mon avis, tu en as plus besoin que moi, c’est d’ailleurs pour ça que tu n’as rien de mieux à faire que nous ennuyer au saut du lit ton frère et moi… Je suis sûre qu’ainsi tu sauras comment donner du plaisir à Rosalie ! Et puis comme c’est en image, tu n’auras pas à te casser la tête pendant des heures à essayer de déchiffrer les textes ! Se moqua mon ange.

Emmett ouvrit et referma la bouche à plusieurs reprises, ne sachant pas quoi répondre.
Le pauvre était persuadé de faire une bonne farce à ma Bella.

- Je t’avais prévenu avant de l’acheter Em ! L’arroseur arrosé ! Ah ! Rigola Jasper.

Rosalie et Alice, quant à elles, étaient tordues de rire, à tel point que Rosalie tomba de sa chaise lourdement.

- Ferme ta bouche mon nounours ! Pour une fois que tu as trouvé quelqu’un capable de te rembarrer, tu ne vas pas te plaindre tout de même ! Ria Rose en embrassant son mari sur la joue.
- Ça promet quelques paris et défis si vous voulez mon avis ! Ria Alice.

Effectivement, Emmett aimait énormément faire des blagues en tous genres ou relever des défis tous plus idiots les uns que les autres, mais à force de nous faire avoir à chaque fois, nous avions fini par nous en lasser. Seule Rose avait un semblant d’autorité sur son époux ! Maintenant, on pouvait également ajouter mon amour.

- Garçon ! Six Ti Punch s’il vous plait ! Cria Bella à l’attention du serveur qui retournait à l’intérieur du bar.
- Ma parole, Bella, tu cherches à nous saouler ? M’exclamais-je.

Elle se rapprocha de moi pour me chuchoter sa réponse dans le creux de l’oreille.

- Je saoule tes frères et sœurs pour qu’ils nous fichent la paix cet après-midi et je te saoule pour profiter de toi…

Un éclat lubrique étincela dans son regard, me confirmant que le rhum la rendait bien libidineuse…

Ô joie et félicité !

Nous discutions et riions depuis un bout de temps et une fois la seconde puis la troisième tournée de verres avalées, nous nous rendîmes chacun notre tour aux toilettes, Bella pour faire ce que les humains réservaient à cet endroit et nous pour aller recracher ces infâmes mixtures. Un goût épouvantable, mais des effets fabuleux !
J’allai payer les tournées lorsque je vis que Bella m’avait précédé, ce qui me fit râler.

- Oh ! Arrête de bouder, Cullen ! Je peux quand même vous payer un verre ! Tes sœurs ont refusé que je règle quoique ce soit pour les vêtements et les godasses et te connaissant, tu vas refuser que je te rembourse pour mes fournitures scolaires. Alors je peux au moins faire ça !
- Mais Bella…
- C’est comme ça et c’est tout ! Et méfies-toi, ne me contraries pas Edward… Me menaça t’elle en plantant un index dans mon torse et en plongeant un regard sévère dans le mien, exactement le même que dans la voiture… Oh oui ! Oui ! OUI !

PITIÉ EDWARD ! CALME TES ARDEURS ! J’EN PEUX PLUS !

Jasper s’agrippait aux bras d’Emmett, complètement paniqué par les émotions exacerbées émanant de mon ange et moi et je vis clairement dans son esprit qu’il n’avait plus qu’une chose en tête : le sexe. Alice allait être ravie ! Beaucoup moins si Jazz se jetait sur elle en plein milieu de la rue…

Nous nous rendions tous en direction de la boutique de lingerie, pour notre plus grand bonheur à mes frères et moi.
Savoir que votre petite amie achète de la lingerie fine uniquement pour vos beaux yeux est déjà génial, mais pouvoir l’accompagner, choisir avec elle et lui faire essayer, c’est beaucoup mieux !
Alice se tourna vers Rosalie et Emmett, et s’adressa à eux d’une voix menaçante.

- Vous deux et surtout toi Emmett, vous avez intérêt à bien vous tenir ! Pas question qu’on se tape la honte à cause de vous ! C’est valable pour toi aussi Edward !
- Bah ! Pourquoi tu dis pas la même chose à Jazz ? M’offusquais-je.
- Parce que c’est mon mari et qu’il sait se tenir ! Répondit-elle en me tirant la langue.

Bella rit aux paroles de ma sœur et saisit fermement ma main, m’entraînant à sa suite dans la boutique.
Le paradis sur Terre !
Des soutiens-gorge de toutes les formes, matières et couleurs, des petites culottes, des strings, des shortys, des porte-jarretelles… Bref, le paradis des hommes !
Apparemment, mes frères devaient penser la même chose que moi car nos délicieuses compagnes se moquèrent ouvertement de nous !
Brusquement, ma Bella me fut arrachée des mains par une Alice survoltée.

- EH ! Mais qu’est-ce qu’il te prend Alice ? S’écria mon ange.
- Bah ! Je t’aide tiens !
- Et pourquoi ça ?
- Voyons Bella ! Tu n’es déjà pas capable de choisir les vêtements qu’il te faut, alors je n’ose même pas imaginer l’horreur que ça doit être question lingerie ! Je pense à mon frère avant tout ! Rétorqua Alice.
- Arrête de penser Alice et ne t’inquiète pas pour moi, Bella a énormément de goût pour les sous-vêtements ! Je suis gâté de ce côté là.

Alice me jeta un coup d’œil sceptique avant de se tourner vers Bella, qui était tellement rouge que j’avais peur qu’elle n’explose sous la pression.

- T’es sûre, Bella ? Tu vas savoir t’en sortir ?
- ALICE ! J’ai déjà subi tes excentricités ce matin, mais là, tu nous laisses choisir, Edward et moi ! S’écria ma belle, rageuse.
- Ok ! Ok ! Je voulais juste aider ! Bon, je vous laisse.

J’enlaçais ma belle afin de la calmer tout en regardant ma sœur s’éloigner d’une démarche sautillante vers Jasper.
Quant à Rose et Emmett, ils devaient sûrement être à l’affût d’un petit coin tranquille…

- Ta sœur est le diable en personne ! Comment fais-tu pour la supporter ?
- L’habitude mon amour, l’habitude… Mais… C’est vrai ça, ma belle ? Je peux choisir aussi ta lingerie ?
- Évidemment ! C’est aussi pour ton plaisir que j’en achète ! Me susurra t’elle d’une voix timide mais si sexy.

Nous commençâmes à déambuler dans les rayons et je vis Bella se saisir d’ensembles, les mettant devant elle et levant un sourcil me demandant mon avis. Si cela ne tenait qu’à moi, j’achèterais tout leur stock !
Après avoir rempli notre panier d’une bonne trentaine d’ensembles coordonnés ou non et de toutes les matières possibles, je vis Bella se sauver dans un rayon, y prendre diverses affaires et rougir comme une pivoine en cachant ces bricoles sous tout le fouillis contenu dans le panier. Elle m’attrapa fermement par le poignet et me traîna jusqu’aux cabines d’essayages.
J’allais entrer avec elle lorsqu’elle me referma la porte au nez.

- Attends ici, Cullen, je n’en ai pas pour longtemps !

J’attendis patiemment, incroyablement frustré que ma douce m’ait refusé l’accès à sa cabine avant que la porte ne s’ouvre dix minutes plus tard.
Bella arborait un soutien-gorge noir, dont le tissu moiré révélait des reflets bleus, verts, mauves… selon la lumière ambiante et les mouvements de ma douce. Hmmm… Et le string coordonné... Plus que sexy sur elle...
Comment allais-je donc tenir en place avec tous ces essayages?
Elle ressortit une seconde fois vêtue d’un ensemble en dentelle bordeaux, assez sage par rapport au précédent, mais sur elle, c’était foutrement chaud !

Son petit manège dura environ deux heures, pendant laquelle elle entra et ressortit de sa cabine, un ensemble différent à chaque fois, tous plus sexy les uns que les autres, me mettant dans un état proche de la combustion spontanée et me laissant sur ma faim à chaque fois... J’avais surtout un faible pour les deux soutiens-gorges de type push-up mais ouverts, qui ne servaient qu’à maintenir sa poitrine, tout en me laissant profiter de l’entière vue de ses seins… Que calor !
Elle entra encore une fois dans la cabine et je l’entendis batailler pendant un bon quart d’heure tout en râlant. Mais qu’est-ce qu’elle pouvait faire là-dedans ?

- Pfff… Quelle galère ! Je ne ferais pas ça tous les jours, même pour ses beaux yeux ! Bougonna mon ange, coincée dans sa cabine d’essayage.

Le verrou cliqueta, mais étrangement, Bella ne ressortait pas de la cabine. Elle entrebâilla la porte et y passa la tête.

- Edward, viens ! Chuchota t’elle afin que personne autre que moi ne l’entende.

À peine entré dans la cabine, Bella verrouilla la porte derrière moi avant de me faire face.
Si mon cœur mort battait encore, il se serrait arrêté devant pareille merveille.

Bella avait revêtu un corset en cuir noir, mettant délicieusement ses formes en valeur, affinant encore plus, si telle chose était possible, sa taille de guêpe, le décolleté offrant une vue splendide sur sa poitrine, ainsi qu’un string de la même matière, et une paire de bas, noirs également, gainaient ses longues jambes parfaitement ciselées…

Putain.De.Merde.

Elle était… Époustouflante. Renversante. Stupéfiante. Phénoménale. Sidérante de sensualité…

Ça lui donnait un petit côté domination qui me rendait fou ! Je deviendrai volontiers son jouet, son esclave si elle le désirait…
De charmantes rougeurs avaient envahi son visage et son buste, ses yeux pétillaient de désir, d’envie, d’amour et elle se mordillait la lèvre inférieure tout en plongeant un regard empreint de luxure dans le mien.

Un drôle de bruit, semblable à un cri étranglé, retentit dans la cabine avant que je ne m’aperçoive que ça venait de moi. La voir ainsi me rendait tellement fou que j’en grognais, à la limite du délire.
Je la voulais. Là. Ici. Tout de suite. Maintenant.

Elle s’approcha lentement de moi et me poussa gentiment à l’autre bout de la cabine d’essayage, s’attaqua à ma ceinture et à mon pantalon qu’elle défit prestement, fruit d’une certaine pratique qu’elle avait acquis dans la semaine, avant de le faire glisser le long de mes jambes en même temps que mon boxer, libérant mon membre dardant fièrement vers elle.

Après un bref coup d’œil jeté à ma virilité, elle me fit un petit sourire satisfait, tout en se léchant les lèvres avec gourmandise.
Elle me poussa sans ménagements sur une chaise qui se trouvait derrière moi tandis que je faisais rouler son string le long de ses jambes.

Elle s’en débarrassa d’un coup de pied avant de me chevaucher, posant son entrée frémissante et détrempée sur le bout de ma queue avant de commencer à onduler lascivement des hanches, s’enfonçant sur moi d’un centimètre avant de se retirer et de recommencer, encore et encore et encore... S’amusant à me taquiner, me tester…
Je me jetais voracement sur ses lèvres pulpeuses, traçant leurs contours du bout de la langue ; sa bouche s’entrouvrit et sa langue se mêla à la mienne dans une danse effrénée. Je l’embrassais passionnément et elle y répondit avec fougue, étouffant nos cris lorsqu’elle s’empala brusquement sur mon membre.

Lorsque nos lèvres se séparèrent, nous étions à bout de souffle. Bella enfouit son visage dans mon cou et elle agrippa mes cheveux à deux mains. Les miennes étaient posées sur ses hanches, la guidant dans ses mouvements et lui imposant un rythme lent car sa délicieuse torture risquait de me faire venir trop vite. Je suçotais tendrement le lobe de son oreille avant de m’attaquer à son cou alors qu’elle se déhanchait sur moi, allant et venant lentement, tendrement. Mes mains remontèrent le long de son dos, rencontrant trois paires de lacets en cuir qui fermaient son corset. Je défis les nœuds afin de libérer la poitrine de ma douce de toute entrave et poussais un feulement de bonheur lorsque son vêtement retomba sur le sol. Je pris ses seins en coupe dans mes mains, jouant avec ses pointes durcies du bout des doigts, tout en malaxant sa poitrine généreuse, avant de les téter l’une après l’autre comme un bébé, dégustant l’arôme de sa peau si merveilleux.

Nous bougions en rythme, Bella allant et venant sur moi et mon bassin allant à la rencontre du sien, tandis qu’elle étouffait ses gémissements dans ma tignasse.
Elle commençait à trembler et ses mouvements devenaient désordonnés.

- Plus fort… Je t’en prie… Plus vite… Gémit-elle dans mon cou tout en le léchant furieusement.

Je la maintenais fermement sous les fesses et brusquement je me relevai, embrochant toujours ma belle, avant de la plaquer doucement contre le mur. Elle enroula sauvagement ses jambes autour de ma taille, me permettant d’avoir un nouvel angle d’attaque tout en tirant brutalement sur mes cheveux et d’attirer mon visage contre le sien. Bella se jeta sur mes lèvres s’en servant comme d’un bâillon alors que je la martelais encore et encore, m’enfonçant en elle bestialement. Elle cria mon prénom dans ma bouche lorsque ses parois se resserrèrent violemment sur moi et je m’introduisis en elle encore à quelques reprises avant de me répandre en elle en gémissant dans ses épais cheveux tout en me mordant les lèvres pour ne pas hurler.
Nous haletions de concert, riant doucement de notre témérité. En effet, à cette heure de la journée, la boutique était pleine de clients…
Bella vrilla son regard brillant au mien et je me noyais dans ses yeux emplis de larmes de plaisir.

-Je t’aime Edward.
- Moi aussi Bella. Si tu savais à quel point je t’aime…

Elle m’embrassa tendrement la joue et reprenant difficilement mes esprits, je m’aperçus que nous n’étions pas les seuls à assouvir nos pulsions… Il semblerait que mes frères et sœurs en faisaient de même ! Plus ou moins discrètement…
Je me laissais glisser hors de ma Bella en l’embrassant avant de nous asseoir tous deux sur la chaise. Enfin, moi sur la chaise et mon ange sur les genoux.

- Alors, ça te plait ? Me demanda t’elle timidement.
- Hm… De quoi mon cœur ? Notre folle chevauchée dans cette cabine d’essayage ? C’était… Parfait !
- Mais non, andouille ! Toutes ces fanfreluches !
- Pourquoi ? T’as pas aimé toi ? Lui demandais-je en prenant un faux air vexé.
- Mais si voyons ! J’ai adoré ! Où vas-tu chercher des idées pareilles ? Mais bon, tu n’as pas répondu à ma question !
- Tu es terriblement sexy dedans mon cœur… J’avais une nette préférence pour tes push-up ouverts, mais je dois avouer que ce que tu as passé en dernier me rend fou… Tu les prends hein ? Rassure-moi !

Bella rougit comme une pivoine avant de hocher la tête de bas en haut.

- Bien sûr ! Je ne l’aurai jamais passé si je ne voulais pas le prendre ! Mais je voulais être sûre que cela te plaise..

Je me jetais avidement sur sa bouche, la dévorant, la pénétrant avec ma langue, l’aimant sauvagement afin de lui montrer à quel point je raffolais de cet ensemble en cuir…
Nous nous séparâmes en respirant difficilement.

- Ose dire que je n’aime pas… La menaçais-je.
- C’est bon tu m’as convaincue, je crois ! Ria t’elle.

Nous nous câlinions tendrement, profitant simplement de la proximité de nos corps et de l’intimité de notre étreinte lorsqu’un hurlement retentit dans la boutique.

- NON MAIS ÇA VA PAS ? VOUS VOUS CROYEZ OÙ ? C’EST PAS UN BORDEL ICI ! SORTEZ D’ICI IMMÉDIATEMENT ET QUE JE NE VOUS REVOIE PLUS JAMAIS DANS MON MAGASIN !

Bella se releva rapidement et se rhabilla prestement, mettant toutes nos trouvailles dans le panier, tandis que je remontais en deux temps trois mouvements mon boxer et mon futal et refermai ma ceinture. Nous sortîmes le plus discrètement possible de la cabine à quelques secondes de décalage.

Bella était livide, persuadée que nous nous étions fait surprendre, puis elle explosa de rire en trouvant un Emmett et une Rosalie se répandant en excuses auprès de la patronne de la boutique tout en se rhabillant.
Ces deux idiots y étaient allés un peu trop fort et avaient cassé la porte de leur cabine, se donnant en spectacle à toutes les personnes présentes à ce moment-là !
Jasper et Alice nous rejoignirent, pliés en quatre. S’ils avaient pu pleurer, ils en auraient les larmes aux yeux !

Quant à Emmett et Rose, s’ils étaient encore humains, ils seraient rouges comme des tomates. Ah, si j’avais le temps, je les plaindrais !
Alice et Bella partirent à la caisse s’acquitter de leurs achats pendant que la patronne de la boutique virait Emmett et Rose à coups de balai.
Leurs regards suppliants se posèrent sur Alice et mon ange, allant d’elles à leurs achats.

Bella secoua la tête en rigolant puis paya le panier de Rosalie tandis que cette dernière lui mimait un « merci » du bout des lèvres. Ouais, si cette lingerie avait mis Emmett sans dessus-dessous dans une boutique, qu’est-ce-que cela serait à la villa ! Heureusement que je ne vis plus avec eux !

Nous sortîmes sous les regards rieurs des autres clients et ceux furibonds de la gérante qui avait bien compris que nous étions avec les deux loustics qu’elle venait de renvoyer avec pertes et fracas.

Si jamais j’en vois encore un traîner ici, je le vire à coups de pied aux fesses ! S’ils veulent faire leurs cochonneries, ils n’ont qu’à aller à l’hôtel ! Rha ces jeunes, ils se croient tout permis ! Mais où va le monde ?

Une fois dans la rue, Bella, Alice, Jasper et moi explosions de rire devant les mines déconfites de Rosalie et Emmett.

- Mais euh ! Arrêtez de rire, c’est pas drôle ! Pleurnicha mon frère.
- Oh que si, Em ! Si vous aviez vu vos têtes à ce moment là ! Ria ma douce.
- Le mieux, c’est quand la gérante vous a foutu dehors à coups de balai ! Alors ça, ça valait vraiment le coup d’œil ! Rigola Jazz.
- Non, non, non ! Le passage le plus rigolo, c’est lorsqu’ils se sont viandés avec la porte devant tout le monde ! Ça c’était vraiment drôle ! S’écria Alice.
- Ouais, bon, ça va ! On n’y peut rien si nous avons eu une petite envie ! Rétorqua Rosalie gênée, pour une fois, d’être le centre d’attention.
- Mais nous aussi on en a eu, qu’est-ce que tu crois ! Mais c’est pas la peine de tout casser pour prendre son pied ! Riait Jazz.
- Mouais, en gros, y’a que Monsieur Prude et Mademoiselle Chasteté qui se sont conduit correctement ! Avança Emmett.
- Tu sais ce qu’il te dit Monsieur Prude ! Râlais-je.
- Et qui te dit que nous nous sommes conduit correctement, Emmett ? Nous savons seulement ce que signifie le mot « discrétion », ce qui n’est apparemment pas ton cas ! Dit ma douce.
- Mais oui, bien sûr ! Tu crois vraiment que je vais gober que vous vous êtes tripotés dans la cabine d’essayage ? On a rien entendu ! Se moqua Emmett.
- T’as rien entendu parce que tu soufflais comme un bœuf ! On était juste à côté avec Jazz, on sait ce qu’il s’est passé dans leur cabine ! Rétorqua Alice.

Bella rougit comme une pivoine et baissa les yeux, mortifiée à l’idée que ma sœur et Jazz nous aient entendus, avant de se cacher le visage dans mon torse.
Quant à Emmett, il n’en revenait pas d’apprendre que la douce, innocente, timide et fragile petite humaine ait pu se livrer à de telles pratiques dans un lieu public !

- Bon ça va ! On ne va pas en parler pendant cent ans tout de même ! Râla Rosalie avant d’attraper Emmett par le coude et de l’entraîner en direction de la voiture.
- OH QUE SI ! En plus, je vous avais demandé de vous tenir correctement et de ne pas jouer les sauvages ! Hurla Alice. Et je vais aller où maintenant pour m’acheter de la lingerie de qualité ? À cause de vos conneries, nous n’avons plus le droit d’entrer dans cette boutique !
- Non mais là, c’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Vous aussi vous vous êtes envoyés en l’air ! S’écria Emmett.
- Oui, mais nous au moins, on a fait dans la discrétion ! Répliqua mon ange avec un petit sourire satisfait.
- Oh ça va, Mademoiselle Chasteté ! Râla mon frère.
- Mademoiselle Chasteté va t’en coller une si tu continues, Emmett. Parce que Mademoiselle Chasteté aurait bien aimé retourner s’adonner à toutes sortes de pratiques dans une cabine d’essayage ! Maintenant, je suis sûre que la patronne de cette boutique va aller nous dénoncer dans tous les magasins de Port-Angelès ! S’écria Bella.
- Bellaaaaaaaaaaa ! S’exclamèrent mes frères et sœurs à l’unisson.

Bella se plaqua les deux mains sur la bouche en se rendant compte de ce qu’elle venait de dire.

- Ne t’inquiète pas mon amour, s’il le faut, on ira à Seattle pour assouvir tes envies… Lui chuchotais-je dans le creux de l’oreille.
- Oui bon. C’est pas tout ça, mais on pourrait peut-être y aller avant que Bella et Edward nous remettent le couvert, non ? S’écria Alice.

Ma douce tira la langue au lutin, dans un accès de puérilité, avant de m’entraîner vers ma voiture. Nous attendîmes que mes frères et sœurs démarrent en mettant nos achats dans le coffre.
Alors que Bella se dirigeait vers le côté passager, un désir de vengeance s’empara de moi…

- Bella ?
- Oui mon cœur ?
- Tu conduis pour le retour…

Huuum… La vengeance est un plat qui se mange froid…

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