Edward & Bella

Edward & Bella

mercredi 28 décembre 2011

51 - Mémoires de lycans

Avec un poil de retard, JOYEUX NOËL !
Et surtout... MEILLEURS VŒUX pour 2012 !
Je vous souhaite de passer un bon réveillon !
Bizzzz Mèl

*****************************************************

Action - Réaction. J'avais l'impression que chaque poil de mon corps s'était dressé instinctivement à cause de cette effroyable odeur.

En jetant un coup d'œil circulaire, je m'aperçus que je n'étais pas le seul à afficher une grimace de dégoût. Les vampires, comme les Quileute, étaient plus qu'incommodés par cette infâme puanteur.
La bête tapie au plus profond de mon être m'exhortait à attaquer... mordre... déchirer... détruire... et je devais me retenir de toutes mes forces pour ne pas me laisser submerger par mes plus bas instincts.
Bella s'était accroupie, les mains posées à même le sol, grondant doucement, les lèvres retroussées dévoilant ses dents luisantes de venin.
Les pensées des uns et des autres me parvenaient et je les trouvais des plus étranges...
Mais... C'est impossible pourtant !
Non !
Cela ne peut être vrai !
On nous avait téléporté au beau milieu de la Quatrième Dimension !
Ils ont été...
Je perçus de très loin des pensées totalement décousues dans une langue étrangère. Russe ? Bulgare ? Ukrainien ? Tchèque ? Une langue slave, ça j'en étais certain. Je ressentais par l'intermédiaire de Jasper une note d'impatience... un fort besoin de justice... de la terreur... de la folie suicidaire...
Puis les pensées se firent plus claires et je tournais immédiatement mon regard vers leur origine.
Quelques secondes plus tard, trois hautes silhouettes massives apparurent entre les arbres.
Leurs carrures impressionnantes n'avaient rien à envier aux anciens lutteurs d'ex-URSS tout comme leurs corps musculeux, à faire baver d'envie l'incroyable Hulk.
Leurs faciès burinés par la nature et le grand air montraient clairement qu'ils menaient une vie dure. Les traits de leurs visages semblaient avoir été taillés à la serpe. Droits. Durs. Tranchés.
Le plus jeune paraissait avoir 25 ans et le plus âgé moins de 40, mais leurs regards trahissaient leurs existences séculaires.
Alors qu'ils s'approchaient lentement de nous, les bras levés en signe de reddition et une attitude soumise montrant clairement qu'ils ne nous voulaient aucun mal, un effroyable rugissement explosa dans l'air et j'eus tout juste le temps de me jeter sur Marcus, aidé de Jasper, Emmett et Jacob, afin de l'empêcher de commettre une folie.
La haine suintait par tous les pores de sa peau et son besoin de vengeance n'en était que plus violent.
Du coin de l'œil, je m'aperçus qu'Eléazar, Garrett et Laurent retenaient également Aro de leur côté.
Marcus était comme fou et Jasper avait bien du mal à le maintenir sous un calme artificiel. La vue des nouveaux arrivants le rendait incroyablement féroce.
Carlisle, en bon hôte et toujours diplomate, s'avança légèrement vers nos visiteurs tandis que nous nous regroupions tous derrière lui, faisant masse au cas où.

- Bonjour, je suis Carlisle Cullen. Vous êtes sur mes terres. Puis-je connaître la raison de votre venue ici ainsi que vos intentions envers nous-mêmes ?

Les trois hommes adoptèrent une attitude servile puis l'un d'eux fit un pas en avant.

- Bonjourrr mossieurrr. Nous êtrrre ici après avoir entendu que vous avoirrr problèmes avec Fléau. Nous vouloirrr aider vous. Nous vouloirrr tuer ce chien galeux. Nous vouloirrr justice...
- MENSONGES ! Éructa Marcus, le venin aux lèvres.
- Je ne pas mentirrr ! S'indigna l'étranger, son visage peiné tourné vers Marcus.

Sentant que les choses risquaient de mal tourner, Carlisle s'adressa de nouveau aux intrus.

- Vous feriez mieux de poursuivre votre chemin, messieurs, peut-être revenir une autre...
- Tu ne vas quand même pas les laisser partir d'ici vivants, Carlisle ! S'offusqua Marcus. Pas après ce qu'ils ont fait à ma Dydime ! TUEZ-LES ! JE LES VEUX MORTS !
- Nous pas avoirrr tué Rrreine Dydime ! NOUS PAS AVOIRRR TUÉ !
- MENSONGES ! Hurlèrent Aro et Marcus d'une même voix.
- Nous pas mentirrr ! Nous êtrrre ici pour dirrre vérrrité !
- Ce n'était peut-être pas vous qui avez tué Dydime, mais ce sont les vôtres ! Et vous avez cruellement attaqué Caïus à plusieurs, comme les lâches que vous êtes ! Nous vous avions pourtant éradiqués ! Pourchassés ! Assassinés jusqu'au dernier ! Mais vous êtes pire que l'herpès, vous revenez toujours quand on ne vous attend pas ! La gangrène, voilà ce que vous êtes ! La gangrène du monde surnaturel ! Je vais vous tuer sales chiens ! Hurla Marcus en crachant aux pieds de l'étranger.

Le visage de l'étranger se contorsionna de douleur et de haine lorsque Marcus aborda l'attaque de Caïus, ses yeux injectés de sang roulaient dans leurs orbites et je vis clairement qu'il se retenait pour ne pas sauter à la gorge de Marcus, il se sentait offensé par les paroles du vénérable vampire. L'homme inspira à quelques reprises afin de se calmer puis plongea son regard dans celui de Marcus.

- Je ne pas mentirrr Seigneurrr Marrrcous. Je ne pas avoirrr tué votre compagne. Ni moi, ni autrrre des miens l'avoirrr tuée. Je avoirrr attaqué Caïus, ça êtrrre vrai. Mais moi pas lâche, Caïus l'avoirrr mérité ! Tiens Seigneurrr Arrro ! Tiens ! Et tu saurrras vérrrité ! S'exclama-t-il en tendant sa main vers le roi.

Ce que je vis dans son esprit à cet instant me plongea dans une infinie tristesse et une incroyable déception. Tant de douleur, tant de choses qui auraient pu être changées...
Aro, le visage envahi par la haine, se tourna vers moi lorsqu'il vit mon expression. Je lui fis un signe de tête, lui signifiant silencieusement qu'il devait accepter de prendre la main de l'étranger.
Malgré sa répulsion évidente à l'égard de l'homme, il s'approcha de lui et prit la main qui lui était tendue. Son visage fut marqué par une multitude de sentiments contradictoires, passant de la haine à la colère, puis de la souffrance à l'offense avant de se figer sur l'affliction et surtout la honte.

- Ô Seigneur... Mais qu'avons-nous fait ! Chuchota-t-il la voix vibrante de chagrin.
- QUOI ! Qu'est-ce qu'il y a, Aro ? S'exclama Marcus, le visage déformé par la colère et la haine qu'il ressentait à l'encontre des nouveaux-venus.
- Paix mon frère. Paix. Tu ferais mieux d'écouter ce qu'il a à te dire. Nous avons été bernés par les nôtres depuis bien trop longtemps...

Les trois étrangers, sentant que les choses se calmaient, se redressèrent légèrement, abandonnant leurs attitudes serviles, puis leur porte-parole se remit à parler.

- Je m’appelle Nicholaï. Mes compagnons êtrrre Sergueï et Youri. Les deux autres hommes hochèrent la tête à l'entente de leur prénom. Nous êtrrre les derniers lycans au monde.
- C'EST...
- Marcus tais-toi ! Écoute plutôt ce qu'il a à te dire... S'enflamma Aro.

Marcus se renfrogna mais cela ne l'empêcha pas de fusiller Aro du regard avant de lancer une œillade meurtrière à Nicholaï.

- Je t'écoute, chien ! Parle !

Nicholaï secoua la tête en soufflant afin de se calmer puis son regard croisa celui de l'ancien.

- Je avoirrr été bûcheron il y a bien longtemps maintenant. Je avoirrr petit garçon de deux ans et ma femme bientôt mettre au monde deuxième enfant lorsque je avoirrr été mordre par loup-garrrou. Je comprendrrre que je ne plus pouvoirrr êtrrre avec ma famille pour leurrr sécurité. Alors je reste dans ombrrre et les observe. Je vouloirrr que ma femme trrrouve nouveau mari. Bon pèrrre pour mes enfants. Je ne parrrtir que pendant pleine-lune. Je vouloirrr les prrrotéger... Ma femme accouche au moment nouvelle lune, je êtrrre dans la forrrêt et je l'obserrrve. Je vouloirrr êtrrre sûrrr que tout va bien pour elle et bébé. Et là, Caïus... Caïus arrive, attirrré par sang de la délivrrrance. Caïus tuer ma femme ! Mon bébé ! Mon fils ! Il les a tous tués ! Sous mes yeux ! Je...
- C'est impossible ! Caïus n'attaquerait jamais un enfant ! Ce sont des êtres purs ! S'indigna Marcus.
- Justement ! Vous savoirrr ce que sang enfant apporte à créaturrres surnaturrrelles ? Lui demanda Nicholaï d'une voix envahie par le chagrin.
- Mis à part être aussi goûteux que celui d'une jeune pucelle, rien je pense. Répondit Aro en se léchant les babines à l'idée de savourer le sang d'une vierge.
- Vous fairrre erreurrr ! Enfant, surrrtout bébé êtrrre des créaturrres purrres. Pourrr lycans, chairrr d'un enfant apporte immense puissance ! Et pour vampyr leurr sang apporrrte ivrrresse et immense puissance aussi. Quand je voirrr Caïus tuer mes enfants, je l'avoirrr attaqué. Mais je êtrrre faible car nouvelle lune. Caïus se moque. Alors je le traque et attendrrre pleine lune pourrr l'attaquer. J'aurrrai pu le tuer mais lui avoirrr attendu aube et lui avoirrr profité de ma transformation pour brrroyer mes os, lâchement. Moi toujours vivant grrrâce à humains qui passaient pas loin et Caïus vouloirrr protéger Secret ! Alorrrs je...
- Bon, c'est bien gentil tout ça ! Je comprends que vous ayez voulu vous venger de Caïus après ce qu'il vous a fait, je le comprends parfaitement. Mais ma Dydime, qu'a-t-elle à voir dans tout cela! S'énerva Marcus, haineux à l'encontre du lycan et déçu par les révélations au sujet de son frère.
- Tout ! Elle tout avoirrr affaire dans histoirrre ! Je avoirrr rencontré Dydime lorsque vous êtrrre en guerre. Je lui avoirrr raconté prrroblème avec Caïus, je vouloirrr réparation ! Je vouloirrr sa morrrt ! Rrreine Dydime très douce, gentille. Elle avoirrr prrromis de parrrler à Seigneurrr Marcous. Pleine lune bientôt arrive, je me sauve pour la prrrotéger... Mais je entendrrre Fléau et Dydime disputer...

Tandis que le lycan poursuivait son récit, je plongeais dans ses pensées d'une clarté si limpide que j'avais l'impression d'assister à l'échange virulent entre Félix et la défunte épouse de Marcus...

- Tu aurais dû être à moi, Dy ! A MOI ! MIENNE ! Tu m'étais promise dès ta naissance ! Je t'aime tellement... Je ne supporte plus de te voir dans ses bras ! Qu'a-t-il donc de plus que moi pour que lui soit dévouée à ce point ? Est-ce parce qu'il dirige la communauté vampirique ? T'es-tu donc rabaissée à ce point ?
- Félix ! Je t'interdis de dire ça. Je l'aime, tu comprends? JE L'AIME !
- Et moi alors ?
- Je t'aime aussi Félix, mais...
- ARG ! Et mes sentiments, tu en fais quoi ? Je ne suis rien pour toi, rien ! Tu m'aimes ? Mais lorsqu'il est là, tu ne me regardes même plus, c'est à croire que Marcus répand le soleil par tous ses orifices !
- Parce que je ne t'aime pas de la même manière !
- Je serais prêt à tout pour t'avoir, quitte à te partager avec lui ! Si seulement tu acceptais d'être ma maîtresse, je ne souffrirais pas à ce point !
- Félix ! Comment oses-tu proférer de telles horreurs ? Tu ne seras jamais rien d'autre qu'un frère pour moi ! Et tu ne m'aimes pas. Tu désires seulement me posséder, posséder ce qui t'était promis, ce qui te revenait soi-disant de droit ! Tu ne vois en moi qu'un jouet pour assouvir tes pulsions ! Mais je ne t'ai jamais aimé, Félix. Même lorsque nous n'étions que deux jeunes humains. Cela me répugnait de devoir t'épouser un jour et partager ta couche. Même l'idée de porter tes enfants me révulsait ! Je t'aime peut-être comme un frère, mais je connais tes travers, mon ami. Tu es déviant... pervers... vil... Tu crois que je ne sais pas ce que tu fais à ces pauvres femmes dans les cachots de Volterra ?
- Espèce de garce ! Tout ça, c'est de ta faute ! Tu n'es qu'une chienne ! Une traîtresse ! Une putain qui écarte les cuisses pour notre bon roi, tu n'es bonne qu'à ça ! ... Quoi, la vérité te dérange peut-être ? Vas-y espèce de sale putain, frappe-moi encore ! Ah ! Ah ! Je t'ai laissé plus d'une chance d'être avec moi et à chaque fois, tu m'as renié. Mais tu sais quoi, ma chère ? Si je ne peux pas t'avoir, lui non plus...

Je vis à travers les yeux du loup-garou comment Félix agrippa presque tendrement la nuque de Dydime avant de lui embrasser le cou, et alors que la pauvre femme refusait qu'il ne la touche, il lui arracha la tête en refermant puissamment ses mâchoires, broyant son cou avant de la démembrer en deux temps trois mouvements puis d'embraser ses restes. Tout cela avait été si rapide que le lycan n'avait rien pu faire, il était arrivé trop tard pour aider la reine. Il s'était alors jeté sur Félix sans aucune pitié, l'attaquant sauvagement. Félix avait osé assassiner la seule vampire pourvue d'une âme si douce et si gentille, Félix avait osé tuer l'unique personne qui avait accepté de tendre la main à un lycan, son ennemi séculaire, pour lui apporter sa vengeance sur un plateau. Tandis qu'il arrachait un bras au vampire, Sulpicia, Athénadora et Chelsea arrivèrent et le lycan s'enfuit, sachant qu'il ne s'en sortirait jamais contre quatre vampires, laissant son fumet embaumer l'air et donnant à Félix un alibi parfait pour le meurtre de Dydime... Et à Caïus une raison en or pour se débarrasser des lycans.

- NOOOOOOOOON ! Tu-tu mens ! TU MENS ! S'écria douloureusement Marcus, le corps parcouru de sanglots silencieux.
- Je ne pas mentirrr, Seigneurrr Marcous... Je êtrrre désolé... Je n'avoirrr rien pu faire... Compatit Nicholaï d'une voix douce.

Nous étions tous effarés par les révélations du lycan, vampires et Quileute confondus. Alors que ma mère sanglotait pour les tristes pertes de Nicholaï, mon père, lui souffrait pour Marcus. Aro quant à lui, était envahi par un fort sentiment de honte pour les exactions qu'il avait commis à l'encontre des Enfants de la Lune mais il se sentait surtout trahi. Trahi par son propre frère et trahi par Félix.

- Mais comment as-tu pu passer à côté de cela, Aro ? Avec ton don, une telle chose devrait être impossible ! Demanda Eléazar, ébahi par les propos du lycan.
- Je n'en sais rien, mon ami. Rien du tout. Je sais juste que depuis tous ces longs siècles passés ensemble, Caïus comme Marcus, ont appris à cacher une partie de leurs pensées, mais Félix n'aurait jamais pu y arriver ! Sans une aide extérieure tout du moins. Je n'en sais rien. Je... je ne comprends pas. Marmonna Aro en se confondant en excuses auprès de son frère.
Jasper s'était assis juste à côté de Marcus et maintenait un contact physique constant avec le vieux vampire afin d'apaiser son intense peine. Mon frère souffrait aussi bien physiquement que mentalement de la douleur de Marcus mais tentait de le soulager comme il le pouvait. Empathe, c'est la merde parfois.
Brusquement, Sam se leva et jeta un regard meurtrier à Aro avant de lui cracher aux pieds.

- Vous n'êtes qu'un misérable assassin. Vous avez exterminé toute une race à cause d'un odieux mensonge sans même prendre la peine de chercher plus loin que ce que l'on vous racontait ! Et après vous osez dire que les Enfants de la Lune sont bien trop instables et dangereux pour le Secret ?
- Sam, tais-toi ! S'exclama Carlisle d'une voix autoritaire.
- Non mon ami. Laisse-le dire ce qu'il a envie de dire, je le mérite...
- Quand je pense que je faisais confiance à une bande de sangsues, croyant qu'elles étaient intègres... Ah ! Vous n'êtes que des monstres ! Des assassins ! Des meurtriers !

Le corps de l'Indien tremblait de toute part, il se retenait tant bien que mal de ne pas se transformer sous nos yeux et je m'aperçus que tous les Quileute, hormis Jacob qui affichait une grimace de dégoût à l'encontre de Aro, étaient à un poil près de la métamorphose.
Brusquement, Paul explosa et un immense loup gris prit sa place, fonçant sur Aro. Jake s'interposa, protégeant le vampire de sa massive forme lupine, empêchant Paul de blesser un Aro qui ne cherchait même pas à se défendre. Jacob catapulta Paul à quelques mètres puis grogna dessus et l'obligea à reprendre sa forme humaine.

- Quoi ! Tu oses défendre les sangsues ? Cracha Paul, nu comme un ver.
- Non, je te protège toi, imbécile !
- Tu plaisantes, j'espère ! Mais bon, quand on voit que tu t'es imprégné d'une sale buveuse de sang...
- ASSEZ ! VOUS DEVOIRRR ARRÊTER ! S'exclama Nicholaï en s'interposant entre les deux Quileute.

Les Indiens levèrent la tête, observant le lycan avec un effarement non feint, puis Sam s'approcha d'eux et chercha le regard de Nicholaï.

- Comment pouvez-vous rester aussi calme ? C'est à cause des sangsues si vous êtes tous les trois les derniers représentants de votre peuple ! Ils vous ont exterminés et vous vous interposez alors que nous ne cherchons qu'à vous défendre ! Nous sommes presque de la même race et pourtant...

Les trois lycans rejetèrent la tête en arrière et s'esclaffèrent d'un rire tonitruant en entendant les propos de Sam, puis Nicholaï posa son énorme main sur l'épaule du Quileute, obligeant celui-ci à lever la tête pour voir l'expression de son visage.

- Vous n'avoirrr rien en commun avec Enfants de la Lune ! Vous n'êtrrre que gentils petits chiots domestiqués !

Les Quileute, offensés par les paroles du lycan, se mirent à grogner de concert.

- Nous ne sommes pas...
- Toi pas savoirrr... Toi pas connaître monstrrres que nous sommes. Toi me voirrr seulement sous corps d'humain, pas sous lumièrrre de lune. Je déteste la Lune, elle mon ennemie ! Elle me fait devenirr abomination.
- Mais...
- Vous devoirrr dirrre merci à vampyr pour nous avoirrr exterminés !
- Jamais !
- Tu n'êtrrre qu'un enfant, tu ne pas savoirrr. Toi être un changeurrr, toi êtrrre capable de penser quand tu te transformes, Sergueï, Youri et moi devenirrr monstrueux... Ne penser qu'à chairrr humaine... détruirrre... déchirer... tuer... Toi pas devoirrr obéir à la Lune... toi pas savoirrr douleur transformation... longue... pénible... torturrre... pour vouloirrr seulement tuer... uniquement penser à chairrr et sang... C'est ça êtrrre Enfant de la Lune. Nous êtrrre monstrrres.

Sam tout comme Jacob méditaient les paroles du lycan, mais Paul ne comprenait pas. Enfin... Il ne voulait pas comprendre, nuance.

- C'est ce que vous vous pensez ! On n'entend pas vos amis depuis tout à l'heure, peut-être qu'ils n'ont pas l'impression d'être des monstres, eux ! Cracha-t-il à l'encontre du lycan.

Nicholaï, secoué par un puissant rire silencieux, se tourna vers ses compagnons.

- щенок думаю, что мырады тому, что дети Луны ! (Le chiot pense que nous sommes heureux d'être des enfants de la lune)
- дурак ! (L'imbécile !)

Sergueï et Youri explosèrent de rire, mais un rire sinistre, dénué de joie.

- Mes compagnons pas parler votrrre langue petit chien. Mais crrrois-moi, nous pas êtrrre heureux du tout d'êtrrre des monstres ! Cracha Nicholaï d'une voix dure à l'encontre de Paul.

Brusquement, les trois lycans se tendirent et échangèrent un regard craintif, leurs cheveux se dressant sur la tête. Dans leurs trois esprits, je vis la même chose, une magnifique sphère argentée...

- и дерьмо ! Он никогда не пропускал больше, чем ... (et merde ! il ne manquait plus que ça...) S'exclama Youri, apeuré.
- Nous devoir partirrr maintenant mais nous revenirrr bientôt et...
- Mais pourquoi ? Demanda Sam, surpris.
- Notrrre voyage durrrer plus long que prévu. Nous avoirrr trois heurrres avant que lune se lève... pleine lune... nous devoirrr partirrr tout de suite.
- Vous n'avez qu'à venir à la Réserve ! S'exclama joyeusement Paul, avide de voir les lycans se transformer.
- Vous toujourrrs pas compris que nous êtrrre des monstres ! Toi vouloirrr morrrt des tiens à ce point ? S'énerva le Russe tandis que ses compagnons paniquaient à l'idée de se retrouver trop près des humains lors de leur métamorphose.
- Notre Meute est vaste avec tout cet afflux de buveurs de sang, nous sommes une quarantaine maintenant ! Bon, ok, il y en a une douzaine qui a moins de 15 ans mais...
- Alorrrs vous tous mourrirrr ! Seul vampyr avoirrr chance contrrre Enfant de la Lune car eux êtrrre très rapide et...
- Nous aussi ! S'énerva Paul.
- Vous pas savoirrr !

Les trois hommes tremblaient de plus belle lorsque Carlisle s'approcha d'eux.

- Les montagnes qui nous entourent sont vides de toute présence humaine pendant la nuit, il vous faudrait combien de temps pour y parvenir ?

Nicholaï se tourna en vers l'endroit que lui indiquait mon père et souffla de dépit.

- Nous n'êtrrre que de simples hommes le jourrr, nous jamais y êtrrre dans les temps... Impossible !
- Alice ? Demanda Carlisle d'une voix douce.

Ma sœur se concentra quelques instants puis finit par grimacer.

- J'ai beaucoup de mal à les voir, comme pour les Quileute, mais ils n'y arriveront jamais, ça s'est certain. D'après les journaux des prochains jours, il y aura cette nuit de violents meurtres...

Les trois lycans se mirent à paniquer de plus belle à l'idée d'être à l'origine d'un tel désastre, puis Emmett se redressa brusquement.

- Peut-être qu'eux, ils ne sont pas assez rapides, mais nous si ! Rien ne nous empêche de les éloigner de là et de les emmener dans les montagnes !

Puis il se tourna vers Nicholaï, un sourire éblouissant aux lèvres.

- Eh mon pote, t'accepterais de faire un voyage à dos de sangsue ?
- Vous... vous ferrriez ça pour nous ? S'exclama un Nicholaï des plus étonné.
- Bah quoi ! On va pas vous laisser assassiner la bonne populace de Forks tout de même ! Et puis vu vos tronches, l'idée vous effraie alors ...

- Что ? Что происходит ?
(quoi ? qu'est-ce qu'il se passe ?) Demanda Youri en voyant le visage ébahi de Nicholaï
- Они предлагают взять нас в горы вместе с нами !
(Ils proposent de nous emmener dans les montagnes en nous portant !) Traduisit-il à l'attention de ses compagnons.
- это правда?
(C'est vrai ?) S'exclamèrent les deux autres, effarés.
- да ! это удивительно ! (Oui ! c'est incroyable !)

Youri s'approcha d'Emmett et enferma ses deux mains dans les siennes.

- спасибо ! большое спасибо !
(Merci ! merci infiniment!) Lui dit-il d'une voix emplie de gratitude.
- Euh... oui d'accord, c'est gentil... J'en parlerai à mon cheval, il a le téléphone sous la queue et...
- Youri te dirrre merci beaucoup beaucoup pourrr ton geste... Répondit Nicholaï en observant Emmett avec émerveillement.

Apparemment, les trois lycans ne devaient pas du tout s'attendre à un tel geste de la part de vampires !

- Je ne veux pas vous presser mais il faut vous dépêcher ! S'exclama Alice, affolée. Et entre nous, il faudrait une petite délégation pour les accompagner... et les retenir.

Je vis dans son esprit des images floues, trop vagues, mais il allait falloir être nombreux pour les retenir en cas de besoin...
Emmett, Jasper et moi nous décidâmes de les porter. Emmett serait utile pour son immense force, Jasper pour les calmer en cas de besoin et moi afin de prévoir leurs réactions.
Peter et Charlotte, habitués aux batailles, décidèrent de nous accompagner également et lorsque Bella voulu se joindre à nous, je ne pus contenir ma colère.

- NON ! Tu restes ici, ça peut être dangereux !
- Non mais tu te prends pour qui ? Tu n'as pas à décider pour moi, Edward ! Je viens, un point c'est tout !
- Mais c'est dange...
- Je sais me battre, je pense te l'avoir prouvé, non ? Et en cas de problème, je suis plus à même que toi de les retenir !
- Ça, je ne crois pas !
- Ah oui ? S'énerva-t-elle en haussant un sourcil.

Alors que je voulais m'avancer vers elle, je fus retenu par une barrière invisible... Et merde ! Son bouclier...

- Je pense m'être fait comprendre, n'est-ce pas ? Alors maintenant, on y va ! S'exclama-t-elle joyeusement sans pour autant omettre de m'assassiner du regard.

Espèce de sale macho ! Tu te prends pour qui ? Mon père ? Je te promets que tu vas devoir ramper si tu as une envie soudaine de te soulager ! Et non, ce n'est pas une menace, juste une conséquence de ton machisme et
de ta saleté d'ego surdimensionné ! Tu m'énerves !

Je ne suis pas une petite chose fragile !

Je suis dans la merde...
Tu l'as dit bouffi !
Elle ne va certainement pas me pardonner mon excès de sur-protectionnisme aigu facilement cette fois-ci...
Je soufflais de dépit en faisant grimper Sergueï sur mon dos. Youri, qui n'avait pas lâché Emmett depuis tout à l'heure, s'installait tranquillement sur le dos de mon frère et Nicholaï, plutôt impressionné, montait sur celui de Jasper.

- Ah ! Ah ! Drôle ! Vous êtrrre plus petits que nous et pourtant pas avoirrr problème avec notrrre poids ! C'est...
- On vient aussi ! S'exclama joyeusement Sam à l'idée de rencontrer bientôt un congénère.
- NON ! Vous pas pouvoirrr venir ! Dangereux pourrr vous ! Vous pas venirrr ! Promettre pas venirrr ! Éructa Nicholaï, effrayé à l'idée que la Meute nous suive.
- Mais...
- Danger ! Nous monstrrres ! Vous mourir si venirrr avec nous ! Toi prrromettre !
- Je...
- PROMETS ! S'énerva le lycan.
- Pff... Bon, d'accord. Souffla difficilement Sam.

Après nous être assurés que les Quileute ne nous suivraient pas, nous prîmes la route. Nous avions déjà perdu bien trop de temps à parlementer avec les Indiens et les trois Russes paniquaient à l'idée de nous blesser pendant leur métamorphose si nous n'arrivions pas dans les montagnes à temps.
Ils avaient tous trois la chair de poule, réaction instinctive d'être portés par leurs ennemis de nature, mais je voyais aussi clairement qu'ils craignaient l'arrivée de la pleine lune.
Je n'avais jamais vu d'Enfants de la Lune, tout comme mes frères ainsi que Peter et Charlotte, et d'après le peu de pensées que j'avais perçues à leurs sujets, ils ressemblaient vaguement aux Quileute lors de leurs transformations. Peut-être un peu plus grands... Bah, on verra bien !
Tout à coup, j'entendis au loin les pensées de Paul et Jared, surexcitées.

- Et merde !
- Qu'est-ce qu'il se passe Ed ? Demanda Jasper, inquiet à propos de la soudaine mutation des lycans.
- Y'a Jared et Paul qui nous suivent… de loin...
- Eux prrromis ! Se lamenta Nicholaï, désespéré à l'idée de leur faire du mal.
- Bella ! Appelle Jake et explique-lui la situation, qu'il demande à Sam d'obliger Jared et Paul à rentrer !

Bella se plia tout de suite à ma demande et au bout de quelques secondes, elle se mit à râler.

- Mais quelle bande de truffes !
- Quoi, qu'est-ce qu'il se passe, Belli-Bella ? Demanda Emmett.
- Il se passe que ces crétins de Quileute vont débarquer eux aussi ! Sam, Jacob, Embry, Quil, Leah et Seth ! Ils veulent faire joujou avec leurs "frères loups" !
- NOOOON ! S'affola Nicholaï.
- Tanya arrive aussi, tout comme ses sœurs ainsi que Laurent et Garrett. Apparemment, les trois sœurs savent ce que sont les Enfants de la Lune et elles viennent pour protéger les Quileute !

On a pas besoin de protection ! Nous sommes frères de nature ! Pensa Paul en grondant doucement à l'encontre de Bella.

Les Quileute se sachant repérés, nous avaient rejoints et courraient à nos côtés.

- Идиоты! Вы глупы ! Вам так хочется умереть ?
(Abrutis ! Vous êtes débiles ! Vous êtes si pressés de mourir ?) Cracha Youri à l'encontre des deux loups.

- Vous êtrrre petits chiots stupides ! Vous pas savoirrr obéirrr à ordrrre simple ! Imbéciles ! S'énerva Nicholaï en fusillant du regard les deux loups, nullement impressionné par leur imposante forme lupine.

Jared et Paul se contentèrent de japper joyeusement.
Je ne comprenais pas vraiment la réaction des russes à l'égard des Quileute. Ils avaient de quoi se défendre contre les vampires, pourquoi devraient-ils craindre des Enfants de la Lune ? Surtout qu'en plus, comme l'avait fait remarquer Sam, ils avaient quelques traits génétiques en commun, non ?
Nous courrions toujours en direction du Canada et de ses grands espaces, nous enfonçant dans la forêt, dans la montagne, toujours plus loin, toujours plus haut. Les animaux s'échappaient à notre approche, pressentant qu'ils avaient affaire à de redoutables prédateurs. Le ciel commençait à se voiler et à se parer de magnifiques couleurs sous le soleil couchant. Je scannais les environs afin d'être sûr et certain qu'aucun humain prit d'une subite envie de camping, ne soit dans le coin. Brusquement, je sentis Sergueï se tendre violemment sur mon dos et m'aperçus que Emmett et Jasper rencontraient le même souci avec Youri et Nicholaï.

- Nous devoirrr aller plus loin ! Elle bientôt là ! Vite ! VITE !

Nous accélérâmes au maximum, emportant les lycans avec nous. Le soleil s'était couché depuis plusieurs minutes maintenant et la nuit commençait à tomber. Les trois Russes se mirent à geindre, se lamenter, mais ils continuaient à tenir le coup ; la lune n'était toujours pas apparue.
Nous finîmes par déboucher sur une vaste clairière, un endroit perdu dans la nature, suffisamment éloigné de toute présence humaine. Mes frères et moi déposions les trois lycans en douceur sur le sol lorsqu'ils se mirent à se contorsionner de douleur.

- Parrrtez ! Parrrtez ! Je vous supplie ! Parrrtez ! Pleurnicha Nicholaï entre deux gémissements de douleur.

Nous nous éloignâmes suffisamment, encerclant la clairière afin de les contenir au cas où il y aurait des débordements.
Je jetais un coup d'œil en direction du ciel et aperçus l'astre lunaire dans toute sa splendeur, une magnifique bille argentée, pleine, répandant une lumière diffuse sur la clairière.
Quelques secondes plus tard, les Quileute arrivèrent, surexcités à l'idée de voir de vrais loups-garous. Ils étaient accompagnés des trois sœurs Dénali ainsi que de Garrett et Laurent qui n'avaient pas voulu abandonner leurs compagnes au danger.

- Espèce d'abruti ! J'espère que tu es bien content de toi ! Je te jure que s'il y a un seul blessé à cause de toi, tu t'en mordras les doigts ! Hurla une Tanya hystérique en frappant la truffe de Jacob, toujours sous sa forme de loup.

Il hulula doucement pour la calmer, mais elle était dans une fureur noire. D'ailleurs, je ne l'avais jamais vue aussi folle de colère.
Je reportais mon regard sur les trois hommes allongés au sol.
Leurs corps se contorsionnaient violemment sous la douleur, se courbant d'une étrange manière. Un moment, j'eus même peur pour Sergueï lorsque je vis son dos s'arquer comme une fine brindille ployant sous le vent et que j'entendis un violent craquement de ses vertèbres.
Des hurlements déchirants emplissaient l'atmosphère et je me retournais vivement en entendant celui de mon frère.
La jalousie me ravagea le cœur lorsque je vis Bella accroupie à côté de lui en le tenant dans ses bras, caressant doucement ses cheveux et lui chuchotant des paroles apaisantes tout en le berçant.

- Oh Edward, pas maintenant ! Tu ne vois pas qu'il souffre autant qu'eux ? Maintenant tu te calmes et tu ranges ta jalousie au placard ! Me dit-elle d'un ton dur en entendant mon grognement.

Les Quileute observaient avidement la transformation les lycans, je ressentais presque leur impatience. Et pourtant, je les trouvais à la fois morbides et sinistres. Ne voyaient-ils donc pas à quel point ces pauvres hommes souffraient de leur condition ?
Il n'y avait plus que hurlements désespérés... douloureux... bruits d'articulations qui travaillent sous une pression extérieure... craquements... claquements...
Brusquement, leurs corps s'étirèrent... s'allongèrent... gonflèrent... tout en se convulsant brutalement...
Leurs têtes rejetées en arrières prenaient du volume, leurs oreilles poussaient à vive allure, j'avais l'impression que leurs yeux allaient sortir de leurs orbites à force de douleur et de hurlements. Puis leurs mâchoires s'ouvrirent d'elles-mêmes, s'agrandissant... encore et encore... dévoilant leurs dents qui s'allongeaient elles-aussi. Puis leurs canines augmentèrent devenant crocs... Des crocs plus longs et tout aussi aiguisés qu'un katana.
Leurs bras et leurs jambes se raidirent, leurs mains et leurs pieds se ratatinaient et dans un violent craquement, leur peau disparut laissant place à des pattes à la toison drue.
Un dernier hurlement humain retentit lorsque leurs visages et leurs corps se transformèrent définitivement alors que courbés vers la lune, ils hululaient sauvagement.
Ce que j'avais sous les yeux dépassait l'entendement.
Si les Quileute étaient énormes sous leurs formes lupines, ce n'était rien comparé aux trois lycans. C'était comme vous vous essayez de comparer un chihuahua avec un rottweiler.
Ils étaient immenses, dans les trois mètres à peu près... ressemblant à de véritables loups hormis leurs yeux vermillon injectés de sang. Leurs gueules démesurées dégoulinantes de bave étaient létales, meurtrières. Leurs corps souples, massifs et musculeux n'avaient pas besoin de rester sur quatre membres pour tenir debout et leurs pattes pourvues de griffes acérées comme des lames de rasoir étaient aisément capables de trancher un corps humain en deux d'un seul coup de patte.
Ils étaient réellement des monstres terrifiants.
Et contrairement aux Quileute, ils ne pensaient plus de façon cohérente. Seule la faim les dirigeait...
Nous n'étions plus avec Sergueï, Youri et Nicholaï, mais face à trois bêtes mortelles, trois Enfants de la Lune dans toute leur terrifiante splendeur...

dimanche 18 décembre 2011

50 - une leçon bien retenue

Précédemment dans "N'oublie Jamais" :

Je continuais à le rétamer sur le jeu lorsque la porte s'ouvrit ENFIN sur les filles.
Elles avaient toutes un sourire rayonnant aux lèvres et Jasper sentait une certaine fierté émaner d'elles, principalement de ma Bella.
Mon ange se planta finalement devant l'écran, empêchant Jazz de jouer.

- Eh Bells… à ce que je sache, ton père n'est pas vitrier ! Bouge !

Bella resta stoïque, éteignit la télévision, puis se planta, droite comme un I, devant Jasper.

- Eh, Jazz ! Je connais le jiu-jitsu...

*****************************************


Jasper regardait Bella, comme s'il lui était poussé une seconde tête. D'ailleurs, en y regardant de plus près, nous l'observions tous d'un drôle d'air, nous demandant clairement ce que ça venait faire là.
Il y eut un long silence pendant lequel le sourire éblouissant de ma Bella se fana petit à petit pour devenir grimace.
Un ange passe.
Un silence si long et si pesant que nous pouvions entendre les mouches péter.

- Tu connais le jiu-jitsu... Dit Jasper d'un ton neutre.
- Hein hein ! Le Jiu-Jitsu ! Oh ! Et aussi le kung-fu ! Répondit ma douce d'une voix enjouée.
- Le jiu-jitsu et le kung-fu... Répéta Jazz, la voix blanche.

Il y eut une nouvelle pause, puis au bout de quelques longues minutes silencieuses, un rire tonitruant retentit et l'hilarité de Jasper fut vite contagieuse.
Bombardé de ses sentiments délirants, j'avais l'impression d'inhaler du gaz hilarant et ne pouvais m'empêcher de me tenir le ventre, littéralement plié par un fou rire.
Emmett, Jacob, Garrett et Laurent n'étaient pas mieux que moi puisque mon ours de frère se roulait par terre de bon cœur, frappant le sol de ses poings et pieds, tandis que Jake frottait ses cuisses l'une contre l'autre, essayant de retenir sa vessie sur le point de lâcher.

- Ah ! Ah ! Ah ! " Je connais le jiu-jitsu" ! Oh ! Oh ! Oh ! C'est pas possible ! Hi ! Hi ! Hi ! Tu nous as fait une overdose de "Matrix" Bells, c'est pas possible ! Ah ! Ah ! Ah ! V'là t'y pas qu'elle se prend pour Néo, la frangine ! Ahana Emmett entre deux éclats de rire.
- Oh ! Oh ! Dans son cas, ça serait plutôt Trinity ! Hi ! Hi ! J'ai rien entendu de si drôle depuis la fois où Eddy nous a dit que ça serait sympa d'avoir un chat à la maison ! Ah ! Ah ! c'qu'il faut pas entendre ! Oh ! Oh ! Oh ! S'esclaffa Jasper à son tour.

Ah oui ! Le chat ! J'avais oublié depuis le temps. Je trouvais ça sympa, moi, un chat ! C'est petit, c'est mignon, c'est tout chaud, et comme nous, ça ronronne. On aurait paru plus normaux aux yeux des humains avec un animal à la maison ! Mais il faut bien admettre qu'un chat, au milieu de sept vampires, aurait eu une espérance de vie des plus réduites... Peut-être qu'un cheval aurait eu plus de chance ?
Bella martela le sol de son pied avec impatience tandis que Rosalie secouait la tête d'un air dépité, le regard dédaigneux, marmonnant inlassablement "navrant". Mon ange nous jeta un regard à faire froid dans le dos avant de nous faire face à nouveau.

- Oui, je connais le jiu-jitsu. Et le kung-fu. Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle à ça !

Ses paroles déclenchèrent une nouvelle crise d'hilarité de notre part puis Jasper reprit difficilement contenance avant de lui sourire d'un air moqueur.

- Voyons Bella, c'est un truc pour les humains, ça ! Lui dit-il, goguenard.
- Pour les humains... Et en quoi est-ce drôle que je connaisse le jiu-jitsu ?
- Comme je te l'ai dit Bella, les arts martiaux, c'est bien pour les humains ! Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, nous sommes des vampires ! Nous avons une manière différente de nous battre !
- Ok ! Viens me montrer ça !
- Je ne veux pas me battre avec toi, Bella ! Répondit Jasper d'un ton où suintait l'évidence.

Bella le détailla de la tête aux pieds puis son regard se fit moqueur.

- Aurais-tu peur de moi, Jasper ? Lui demanda-t-elle, narquoise.
- Moi, peur ! De qui ? De toi ? Ah ! Ah ! Laisse-moi rire !
- Et bien viens !
- Arrête Bella ! Avec toutes tes inepties, j'ai ri pour au moins dix ans, merci ! Allez, retourne à ton shopping ou occupes-toi la bouche intelligemment avec Eddy plutôt que de raconter des conneries ! Oh ! Oh !

Du coin de l'œil, je vis que Rosalie était profondément outrée par le comportement de notre frère. Les sœurs Dénali, quant à elles, déclaraient les paris ouverts. Kate paria d'ailleurs que Jazz serait au tapis en moins de cinq minutes, ce qui fit bien rire Garrett et Laurent. Alice riait sous cape et s'amusait beaucoup du comportement machiste de son mari. Mais ce qui m'énervait par-dessus tout, c'est que les filles me cachaient toutes leurs pensées.
Voyant que ma Bella continuait d'inciter mon frère au combat, je ne pus m'empêcher de frissonner de peur. Je craignais pour elle.
OK, Jasper l'avait plus que bien entraînée au combat, puisqu'elle était capable de se battre contre deux adversaires en même temps, mais il était loin d'être un novice de la guerre ! Si Félix était connu dans notre monde, mon frère aussi. Le légendaire Major Withlock avait eu son lot de batailles et son corps portait toujours les stigmates de sa bravoure. Alors, je m'approchais de ma Bella, enroulais mon bras autour de sa taille et la serrais contre moi.

- C'est bien ma chérie, je suis content pour toi si tu connais les arts martiaux. Mais tu sais, ce n'est pas la peine de te battre contre Jasper pour nous prouver quelque chose, on sait déjà ce que...
- Edward ! Arrête de prendre ce ton condescendant avec moi ! Tout de suite ! Je veux me battre avec Jasper et je me battrai avec, ce n'est certainement pas toi qui vas m'en empêcher !
- Mais Bella, je...
- Méfies-toi ! Dis encore une seule chose et tu pourras te contenter de ta main pendant un mois !

Son visage était si sérieux et son regard si menaçant que je pris ses paroles au sérieux. J'espérais juste que Jazz ne soit pas trop dur avec elle et surtout qu'il ne me la blesse pas. Et par pitié, qu'il ne blesse pas l'amour propre de mon ange car je pourrais aussi faire ceinture pendant un bout de temps...

T'inquiète Eddy, je ne te l'abîmerais pas trop ! Deux trois coups bien placés et pas trop forts ! Je suis sûr qu'après être tombée sur le carreau à deux reprises, Bella voudra arrêter de se prendre une branlée !

Je hochais la tête à son intention lui signifiant mon accord. Mais je ne pouvais m'empêcher de trembler pour mon ange... Pourvu qu'elle ne soit pas vexée, j'en aurai pour des jours avec son caractère de cochon...

- Ok Bells ! Puisque t'es si pressée de te prendre la dérouillée de ta non-vie, on y va ! Claironna-t-il en tapant des mains.

Alice, dans son coin, était secouée par un rire silencieux. Rosalie avait l'air concentrée sur ses ongles et les sœurs Dénali affichaient un sourire vainqueur. Encore une fois, impossible d'avoir accès à leurs pensées, ma douce devait y veiller.
Nous sortîmes tous de la villa, Jasper et Bella en tête, puis une fois arrivés sur la vaste pelouse, à l'écart de la maison et de la forêt, nous nous installâmes à même le sol, observant Jazz et mon ange se mettre en position.
Les filles, déchaînées, se prenaient pour des cheerleaders et huaient des "Allez Bells ! Fous-lui sa raclée !" qui nous faisaient doucement rigoler. Comme si ma douce pouvait mettre sa branlée à mon frangin !
Ils se mirent face à face, séparés par une vingtaine de mètres, et je dus me retenir d'exploser de rire en voyant Bella se mettre en position.
De côté, les jambes légèrement écartées et fléchies, elle fit quelques mouvements circulaires stupides de ses bras, et pour pousser le ridicule, une fois prête, elle fit un petit geste de la main incitant Jasper à donner le premier coup. Exactement le même geste que Morpheus fait lorsqu'il emmène Néo dans leur programme d'entraînement au combat.

Elle est grave la frangine, elle se croit vraiment dans "Matrix" ! Eh Eddy, tu crois que les vampires peuvent devenir schizo ? R'garde la, elle nous la joue à la kung-fu fighting ! J'crois qu't'as dû lui abîmer l'cerveau lors de ta dernière gâterie... T'aurais pu y aller moins fort, quand même ! Regarde les dommages irréversibles que tu lui as causés ! Waouh ! Comment qu'c'est que j'cause trop beau des fois !

Je grognais légèrement à l'attention d'Emmett mais ne pus m'empêcher d'être d'accord avec lui car Bella nous avait pété un câble... Et un sacré ! Était-ce le contre-coup de sa captivité et des sévices infligés par Félix ? Dieu seul le sait ! Ou Jéhovah, Bouddha, Allah et tout le tralala.

- Allez Jazman ! Mets-lui sa pâtée ! S'exclama Jacob, se moquant royalement de Bella et de ses nouveaux délires.
- C'est plutôt à toi qu'on devrait servir la pâtée, clébard ! Aboya Rosalie. Vas-y Bella, montre-leur que c'est pas parce qu'on a une paire de seins qu'on ne sait pas se battre !

Jazz, voulant se moquer de mon ange et de ses mouvements de kung-fu, arriva en roulant des mécaniques, se la jouant à la Aldo Maccione, et fit gonfler et rouler ses biceps avant d'embrasser ses bras, l'un après l'autre, sous les applaudissements et huées de l'assistance masculine.
Voyant que Bella n'attaquait pas et attendait patiemment, toujours dans la même position, il se rua sur elle avant de feinter à droite et de se jeter sur sa taille. Il n'eut pas le temps de la toucher puisque Bella s'était retournée en faisant un flip arrière et avant que Jazz ne puisse se redresser totalement, elle lui balaya les jambes à une telle vitesse que mon frère se retrouva sur le dos. Bella lui tapota le torse, s'exclamant joyeusement "touché !", sous les applaudissements des filles.
Jasper grogna puis se redressa et Bella se remit à nouveau en position avant de refaire ce petit geste de la main à la Morpheus, ce qui énerva prodigieusement mon frère.
Ils continuèrent à combattre ainsi et au bout d'une demi- heure ainsi qu'une bonne vingtaine de "touché ! ", Jasper n'avait toujours pas réussi à porter un seul coup sur mon ange. Elle l'esquivait constamment avant de lui faire diverses prises allant du judo au karaté en passant par le kung-fu pour l'envoyer au tapis.
Mon orgueil de mâle en pris un sacré coup lorsque je vis que ma douce se battait avec agilité et intelligence. Elle anticipait les réactions de mon frère, économisait ses mouvements et le frappait avec une redoutable précision.
Vexé, Jasper accéléra le rythme. Il ne retenait plus ni sa force ni sa vélocité et s'y donnait à fond. Il accélérait ses frappes, encore et encore, et un bref aller-retour dans ses pensées me montra qu'il avait l'impression de se retrouver bien des années en arrière, lorsqu'il était encore le second de Maria dans son armée.
Alors que Bella sautait pour éviter le balayage que mon frère allait lui faire, Jasper feinta et lui envoya un coup de poing dans l'estomac, l'envoyant valser contre un arbre, cent mètres plus loin.
Voyant mon ange au sol, je me mis à rugir férocement, et alors que j'allais me jeter sur Jasper pour avoir osé frapper mon âme sœur, Emmett, Laurent et Garrett me maintinrent au sol, m'incitant au calme.

- Calmes-toi Edward, Bella n'a rien. Regarde plutôt, parce que depuis tout à l'heure, c'est elle qui mène la danse ! Me dit doucement Jacob.

Bella venait de se redresser et époussetait son débardeur puis elle lança une œillade à Alice à laquelle ma sœur répondit. Mon ange arracha ensuite une branche de l'arbre dans lequel elle s'était encastrée avant de faire tournoyer le bout de bois dans tous les sens, s'en servant comme d'un bokken (sabre en bois) comme les humains pratiquant l'aïkido ou le kendo.
Elle virevoltait autour de Jasper, maniant son sabre factice avec dextérité, et effleurait inlassablement mon frère de son arme de substitution au niveau des points vitaux.
Je réprimais difficilement un rire, qui se transforma en grognement de cochon, lorsque je vis qu'elle continuait de toucher mon frère avec son bout de bois. Les autres ricanaient aussi, sauf les filles bizarrement, qui regardaient Bella avec une fierté évidente.
D'accord, c'était un magnifique spectacle à voir, mais bon... Comme si un malheureux bout de bois avait une chance contre le corps de marbre d'un vampire !

- Eh Bella ! Tu crois vraiment pouvoir me faire mal avec ta bûche moisie ? La nargua Jazz.

Au même moment, Bella le frappa avec puissance et... la branche finit en poussière sous nos éclats de rire.

- Bells, maintenant ! S'exclama Alice en courant vers mon ange.

Bella fit quelques sauts en arrière tandis qu'Alice sautait avant de faire une vrille. Son minuscule corps tournoya dans tous les sens jusqu'à ce que ma Bella la rattrape... par les chevilles.
Ma sœur, le corps raide, droite comme un I, les bras figés le long du corps et un sourire éclatant aux lèvres, lui faisait désormais office de shinaï (sabre constitué de plusieurs lamelles de bambou, utilisé pour les katas au kendo).
Bella, tenant les chevilles de ma sœur à deux mains, la faisait tournoyer au-dessus de sa tête, et se rua à nouveau sur Jasper, se servant d'Alice comme d'un sabre.
Stupéfait par le geste de ma Bella et surtout incapable de faire du mal à sa compagne, Jasper recula de plusieurs pas tout en criant à pleins poumons sur mon ange qui continuait de faire tournoyer Alice.

- Non mais t'es malade Bella ? Tu pourrais la blesser !
- Oh mais tais-toi mon Jazzou ! Tu ne me feras aucun mal et Bella non plus, crois-moi ! Rigola Alice, toujours coincée entre les mains de Bella.
- Mais...
- Ben quoi Jazzou ? T'as peur de la méchante Bella ? Railla mon ange, un sourire diaboliquement satisfait éclairant son visage.
- Peur de toi ? Tu plaisantes ! J'ai peur pour Alice, oui ! T'es tellement maladroite que tu pourrais me la blesser ! Râla mon frère.
- Ah bon ? Oh ! Oups !

Bella, qui avait continué de faire tournoyer Alice au-dessus de sa tête fit un faux mouvement et relâcha brusquement et violemment ma sœur, l'envoyant valser en hauteur.
Avant que Jasper ne puisse réagir, Bella fit une vrille en arrière et récupéra une Alice aux anges, qui avait décrit une courbe parfaite, par les chevilles.

- Alors, Jazzou ! Tu crois toujours que je vais faire mal à Alice ?

Et avant même que Jasper n'ait le temps de répondre, Bella recommença ses attaques, avec plus de vigueur encore. Mon frère n'eut bientôt plus d'autre choix que de se défendre, avec réluctance puisque sa moitié participait au combat.
Au bout de plusieurs minutes, Jazz ne fit pas attention et voulu balayer les jambes de Bella. Celle-ci sauta tout en manipulant le corps d'Alice, comme une épée.
Puis je vis un truc qui m'interpella. À chaque fois que Bella lançait un coup à l'aide de son "sabre vampire" et qu'elle touchait Jasper, Alice ne faisait que caresser le corps de son époux ou l'embrasser aux endroits que Bella visait.
Bien qu'étrange, le combat qui se déroulait sous nos yeux était incroyablement esthétique... et surtout violent !
Puis Bella cria un "maintenant!" au moment où elle frappait Jazz à l'aide d'Alice au niveau du cou. Ma soeur suçota la pomme d'Adam de mon frère avant de lui dire "t'es mort !" et de se dégager de la poigne de Bella pour enrouler ses petites jambes autour de la taille de Jasper en riant.
Les filles applaudissaient à tout rompre tandis que nous autres, pauvres mâles, restions plantés la bouche ouverte comme deux ronds de flan ; notre virilité venait d'en prendre un sacré coup.

- Mais c'était quoi ça ? S'exclama Jacob, ébahi par la prestation qui venait de se dérouler sous nos yeux.
- Oh ça ? Ben Bella vous l'a dit tout à l'heure ! Elle connaît le jiu-jitsu. Et le kung-fu ! Répondit fièrement Rosalie en regardant ses ongles. Tu sais Jazz, ce "truc" inutile, bon pour les humains puisque les vampires ne combattent pas de la même façon ?

Jasper baissa la tête, honteux, puis la releva quelques secondes plus tard, un petit sourire penaud aux lèvres.

- Ouais, ben je crois que je me suis planté. En beauté même, dirais-je ! Je m'excuse de t'avoir rabaissée tout à l'heure, Bells. Moi qui me pensais le maître, j'ai été largement dépassé par mon élève !

Si mon ange pouvait encore rougir, ses joues seraient d'une appétissante couleur écarlate. Je m'approchais d'elle, stupéfait par sa prestance et glissais un bras autour de sa taille pour la coller contre mon corps.

- Bon sang Bella ! C'était... magnifique... époustouflant... et surtout... incroyablement chaud. Lui susurrais-je au creux de l'oreille.
- Humm... oui. Je veux bien te croire... Rigola-t-elle en frottant son délicieux petit cul contre mon érection plus qu'évidente.

Jasper me fusilla du regard avant de serrer les cuisses et de se planquer derrière Alice.

- Ouais. Bon. C'est bien joli tout ça, mais est-ce que tu vas me répondre, Bells? S'énerva Jacob. C'était quoi, ça?
- Oh ! Ça... Et bien... quand on s'est fait la soirée "Matrix", je me suis dis... pourquoi pas nous ? Quand on voit ce que les humains sont capables de faire en connaissant les arts martiaux, même les plus chétifs, imaginez un vampire ou même un loup avec les mêmes connaissances ! Nous avons la rapidité... la force... l'agilité... la puissance... et comme l'a si bien dit Jasper, les vampires se battent différemment des humains. Personne n'ira penser que nous pratiquons les arts martiaux ! Et pourtant, vous l'avez vu par vous-mêmes, je suis bien meilleure désormais que Jazz au combat. Pourquoi ? La pratique des arts martiaux, tout simplement.
- Ouais, mais ce truc que t'as fait avec Alice, pourquoi ? Demanda Jasper qui commençait à s'intéresser de plus en plus aux paroles de mon ange.
- Et bien... imagine, si tu avais été réellement mon ennemi, crois-tu que le lutin psychédélique se serait contenté de caresses et de baisers lorsque je te touchais? Non, elle t'aurait mordu, démembré... C'était juste histoire de te montrer certains aspects qui pourraient nous être utiles par la suite, tu comprends ?
- De quoi parlez-vous ? Ça à l'air intéressant ! S'exclama Carlisle que nous n'avions pas entendu arriver.

Mon père, accompagné d'Esmée, des "parents" Dénali et du clan Égyptien, nous observait avec intérêt.

- Oh ! C'est rien p'pa ! Belli-Bella vient seulement de nous dire qu'elle connaît le jiu-jitsu. Et le kung-fu ! Rigola Emmett.

Rhooo ! Trop envie de voir leurs tronches de constipés lorsque Belli-Bella mettra encore Jazzychounet au tapis !

La réaction des nouveaux venus ne se fit pas attendre. Leurs éclats de rire se mélangeaient aux grognements et Carlisle se retrouva bientôt plié en deux en roulant au sol.

- Ah ! Ah ! Ah ! Mais c'est pas possible ! Oh ! Oh ! Oh ! Vous faîtes la paire tous les deux ! Hi ! Hi ! Hi ! D'abord le chat ! Ah ! Ah ! Ah ! Et maintenant les sports de combat ! Oh ! Oh ! Oh ! Vous êtes de sacrés comiques tous les deux ! Hi ! Hi ! Vous avez fait l'école du rire ?
- Non Carlisle, je suce un clown tous les matins !

La froideur du ton de Bella eut au moins le mérite de stopper l'hilarité hystérique de mon père. Carlisle se redressa péniblement, encore secoué par un rire silencieux, et rapidement, Eléazar eut pitié de son ami puisqu'il l'aida à se remettre debout.

- Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre ! Les arts martiaux ? Voyons Bella, je ne veux pas te contredire mais aurais-tu oublié que tu es désormais vampire ? Les vampires ne pratiquent pas les arts martiaux, c'est bien pour les humains, c'est tout ! Expliqua difficilement Carlisle entre deux éclats de rire.
- Hmpf... Je sais, on me l'a déjà dit...
- Ah oui ? Qui ça ? Demanda mon père.
- Jasper.

Ah ! C'est bien ça. Peut-être que l'avis d'un spécialiste du combat arrivera peut-être à lui sortir ces âneries de la tête. Edward, tu devrais peut-être y aller moins fort quand même... trop de fellations lui sont montées au bourrichon !


- Je sais, Emmett me l'a déjà fait remarquer, papa ! Grognais-je à son intention.
- Eh ! Oh ! Je suis là ! Vous voulez une démonstration, peut-être ?
- C'est bien Bella, je suis content pour toi, mais tu sais, les arts martiaux sont inutiles pour nous, vampires. Continua mon père, condescendant.
- GRRRRR...

Bella s'éloigna avant de se remettre en position au milieu du terrain, sous les sourires stupides des "adultes" présents.

- C'est mon tour ! Allez vas-y Bells ! Montre c'que t'as dans l'ventre à tonton Em !
- Non Em, c'est bon, je continue sur ma lancée. S'exclama Jasper, avide de mettre en pratique deux-trois prises que mon ange avait appliquées sur lui.
- Non ! C'est pas juste ! Tu y as déjà eu droit ! Bouda Emmett.
- Oh arrêtez ! Par pitié ! Vous n'allez pas vous prendre la tête pour si peu ! Se lamenta ma Bella en secouant la tête, navrée. Oh ! Et si je vous prenais en même temps ?
- Euh... tu sais Bella, tu n'as rien à... prouver... Emmett est assez brute et Jasper... enfin Jasper est un guerrier émérite et toi... enfin... euh...
- Oh mais tais-toi Carlisle ! Laisse la petite nous montrer ce qu'elle sait faire au lieu de palabrer ! S'énerva Esmée en ramenant d'une poigne ferme son compagnon à ses côtés.

Rassuré par les compétences guerrières de mon ange, je m'installais au sol afin de l'encourager. Il ne manquait plus que les bonbons de sang gélifié et le pop-corn et le spectacle pouvait commencer !
Bella se mit en position face à mes deux frères. Une fois de plus, après un clin d'œil en direction des "adultes", elle refit ce petit geste de la main à la Morpheus, et attendit patiemment que ses adversaires frappent.
Emmett se jeta sur elle de pleine face tandis que Jasper se ruait derrière ma Bella. Mal lui en prit car Bella se servit de la puissance de mon ours de frère à ses dépends. Alors qu'Emmett la chargeait, elle s'agrippa à ses épaules puis bascula en arrière, un pied sur l'estomac de mon frère et les fit chuter tous deux, percutant Jasper dans leur élan, avant de se relever gracieusement à l'aide d'une élégante pirouette pendant que mes frères étaient empêtrés l'un dans l'autre.

- Qui c'est la meilleure ? La meilleure c'est Bella !

Les filles chantaient à tue-tête, déchaînées, et braillaient tout un tas d'encouragements à l'encontre de ma douce.
A nouveau, mes frères se ruèrent sur Bella depuis des directions opposées. Et une fois de plus, Bella les mit au tapis en exécutant la roue. Emmett se prit un coup de pied facial, l'envoyant à plusieurs mètres et Jasper, un double coup de poing au niveau du torse.
Voir ma Bella se battre contre mes deux frères, tout en sachant qu'elle savait se défendre de cette manière, me mit dans tous mes états.
Elle était féline... sauvage... endiablée...

Surtout carrément bandante ! T'imagine ? Il ne manque plus que la boue et le bikini et... whaaaa !
Oh merde ! T'es déjà de retour ? Tu pouvais pas rester plus longtemps aux abonnés absents ?
Eeeeh ! Je suis ta conscience, ne l'oublie pas !
Conscience de mes deux, ouais !
Eh ! Oh ! Je t'insulte pas alors respect !
Mouais, c'est ça. Cent dollars et un puma en rab tant qu'on y est ?
Non, non. Juste la merveilleuse créature ultra sexy et carrément trop bandante...
Eeeeeh ! C'est MA Bella !
La mienne aussi ! Et puis reconnais qu'elle est trop chaude !
Et très souple aussi...
J'suis tout à fait d'accord ! Elle l'était déjà avant mais là, rien que d'imaginer ses cuisses...
Ouais ben va pas t'imaginer des trucs pas catholiques, toi !
Eh ! Imagine ses cuisses fermes, souples, s'enrouler autour de ta taille et...
Oh merde ! C'est pas le moment ! Tu fais chier ! J'ai la gaule maintenant !

- EDDY ! Arrête ça t'es chiant ! Hurla Jasper.
- Hein ? Quoi ?
- Arrête de fantasmer ! Je peux plus retenir tes envies et si tu continues sur ta lancée, je vais finir par projeter et ça se terminera en orgie ! C'est ça que tu veux ?
- Oh. Euh... désolé, Jazz...
- Ouais, ouais... c'est ça. Retiens-toi en tous cas le temps qu'on termine ! T'as pas envie que je viole ta Bella quand même !
- Bah si elle est consentante, ça sera pas un vio-AÏE ! Mais ça fait mal bébé, arrête ! Je vais finir par avoir une tonsure comme les moines à force ! S'exclama Emmett en se massant le crâne face à une Rosalie furieuse.

Mais cela ne l'empêcha pas de reluquer le popotin de sa compagne, la bave aux lèvres, alors que Rosalie retournait à sa place d'un pas vif.
Quant à moi, j'essayais tant bien que mal de calmer mes ardeurs, mais il faut bien admettre que voir ma Bella à la fois si sauvage et sensuelle avait de quoi me mettre dans tous mes états. Cependant, repenser aux paroles de Jasper me fit débander direct...
Je me focalisais à nouveau sur le pseudo combat qui se déroulait sous mes yeux. Mes frères, voyant que Bella avait toujours le dessus, ne retenaient plus leurs coups et Emmett, pour sa part, s'en donnait à cœur joie !
Carlisle, qui au départ observait la scène entre ses doigts par peur de voir Bella manger le sol, avait un regard émerveillé. On aurait dit un enfant dans un magasin de jouets. Je ne pense pas avoir vu mon père dans un tel état depuis la dernière convention médicale concernant les nouvelles découvertes au sujet du cancer colorectal, c'est vous dire !
Jasper et Emmett se jetaient une fois de plus sur ma Bella. Elle para chacun de leurs coups avec une incroyable aisance. Comme si elle faisait ça depuis des années !
Jasper fit un geste de la main à Emmett, lui indiquant silencieusement la prochaine attaque qu'il voulait mener.
Si j'étais habitué au langage des signes que Jasper avait créés lorsque nous étions menacés par Maria et son armée, Bella ne l'était pas. Elle se fit avoir par Emmett qui la ceintura par derrière, l'empêchant de faire le moindre mouvement. Alors que Jasper s'approchait à une vitesse phénoménale, Bella se dégagea d'un mouvement fluide tout en s'agrippant aux manches du tee-shirt d'Emmett. Elle fut tellement rapide que je ne vis pas la manœuvre, toujours est-il que mon ours de frère se retrouvait empêtré dans ses manches, les poignets immobilisés par son propre vêtement ! Lorsque Jasper arriva sur eux, Bella fit un grand écart facial et se servit des poings de mon frère pour frapper Jazz à l'estomac avant de se redresser souplement et de mettre un violent coup de boule à Emmett.

- AÏE-EUH ! Mais ça fait mal euh ! Pourquoi c'est toujours moi qui récolte les coups les plus violents ! C'est vraiment trop injuste ! Pleurnicha Emmett en se frottant le front.
- Ouais ben te plains pas, t'es pas le seul à avoir mal. La vache, on peut dire que tu sais cogner, Bells ! Gémit Jasper en se frottant le ventre. Oh punaise, la vitesse de Bella associée à la force de frappe d'Emmett, je vous jure que ça ne fait pas bon ménage pour la victime... Ma gazelle-euh ! J’ai mal !
- Ooooh... Mon pauvre Jazzou... Le réconforta Alice en le prenant dans ses maigres bras. Tu vois, la prochaine fois tu arrêteras avec tes commentaires machistes !
- Mais c'était quoi, ça ? S'exclamèrent d'une même voix Carlisle et Eléazar.
- Oh ça ? Ben Bella nous l'a dit tout à l'heure ! Elle connaît le jiu-jitsu. Et le kung-fu ! Tu sais Carlisle, ces sports de combats bons pour les humains mais totalement inutiles voire stupides pour nous vampires. Répliqua Esmée avant d'enlacer fermement mon ange. Oh ma chérie ! Si tu savais comme je suis fière de toi ! Oh lala ! Tu étais magnifique à voir ! Et je te suis reconnaissante d'avoir rabattu leurs caquets à tous ces mâles aux égos surdimensionnés !
- Euh... Merci Esmée...
- Et encore, vous ne l'avez pas vue faire ce truc avec Alice ! Ça s'était carrément chaud ! S'exclama Jacob gaiement.

Un truc chaud avec Alice ? Quel truc ? Est-ce qu'elles... Non ! Je me demande comment réagiraient Edward et Jasper s'ils le savaient, c'est dégoûtant ! Quoique... J'ai toujours rêvé de voir deux femmes dans le feu de l'action, ça doit être quelque chose de...

- Carlisle ! C'est de ma compagne que tu parles ! M'énervais-je, choqué par les pensées obscènes de mon père.

Le pire, c'est que le flot de pensées ne tarissait pas et j'eus à l'esprit des images dont j'aurai largement préféré me passer. En plus, Bella et Alice ? Mais c'est ma sœur ! C'est pas possible ! Erk !

- Oups ! Désolé Edward je... je me suis emporté... Répondit-il, pas désolé pour deux sous. De quel "truc" avec Alice parles-tu, Jacob? Continua-t-il en se tournant vers le Quileute.
- Oh ! Ben... Bells s'est servit d'Alice comme d'un sabre, c'était trop fort !
- Mais enfin... pourquoi? S'étonna Eléazar en se mêlant à la conversation.
- Et bien... lorsque je me suis battu contre Bells alors qu'elle manipulait le corps de ma compagne, Alice n'arrêtait pas de caresser ou embrasser les points de contact. En fait, comme Bella me l'a fait remarquer, s'il s'était agit d'un réel combat, j'aurai fini mordu, démembré et envoyé au bûcher en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
- À ce point ? S'exclamèrent Carlisle et Eléazar.
- Oh oui. À ce point. Répondit piteusement Jasper.
- Mais... pourquoi les arts martiaux, Bella ? S'intéressa Eléazar.
- Et bien... Comme je l'ai dit plus tôt... personne n'ira s'imaginer que nous les pratiquons puisque ce sont des trucs pour les humains. Il n'y a qu'à voir vos réactions lorsque je vous ai dit que je faisais du jiu-jitsu !
- Tu oublies le kung-fu ! Intervint Jasper. Vous savez quoi? J'ai beau avoir une multitude de batailles à mon actif, je suis incapable de tenir le rythme face à Bella ! La pratique des arts martiaux lui a permis de développer une agilité, une résistance, une puissance et une précision incroyables !
- Et vous autres, les filles, vous faîtes aussi du kung-fu et du jiu-jitsu ? Demanda Carmen, émerveillée.
- Oh non, pas toutes ! Nous avons le kung-fu comme base commune, mais avons chacune une autre discipline qui nous est propre ! Répondit joyeusement Alice.
- Et c'est ?
- Karaté ! S'exclama Kate.
- Tae kwen do ! Lança Irina.
- Judo ! Répondit Tanya en lançant un regard langoureux à Jacob.
- Muai Thaï ! Répondit Alice.

J'imaginais difficilement ma minuscule sœur se battre contre des monstres, alors faire de la boxe thaïe, encore moins ! Et apparemment, au vu de ses tremblements et gémissements faiblards, Jasper était de mon avis.

- Et toi, Rose, tu pratiques quoi ? Lui demanda Esmée.
- Oh, moi ? Le full-contact. Répondit-elle comme si elle s'en fichait, contemplant ses ongles avec un intérêt tout particulier.

Emmett dut se retenir pour ne pas se jeter sur sa compagne. À ce moment précis, elle incarnait ses fantasmes les plus fous, un mélange de Lara Croft et de Jean-Claude Vandamme, fusionnant avec sa Rosie d'amour. Je n'avais pas besoin du don de Jasper pour sentir toute la luxure qui émanait de son corps. Ses pensées m'étaient largement suffisantes !
Rosalie releva subitement la tête, planta son regard de braise dans celui de son époux et lui fit un sourire goguenard.

- Bah quoi Emmett, tu croyais vraiment que je n'étais qu'une petite chose fragile se préoccupant de sujets futiles ? Pourquoi crois-tu que j'ai choisi le... full-contact. Lui dit-elle d'une voix rauque en battant des cils.

Emmett déglutit, avalant difficilement le venin qui lui montait à la bouche, puis s'approcha de Rosalie à pas mesurés avant d'agripper son poignet et de l'entraîner à une vitesse rivalisant celle de la lumière jusqu'à leur chambre.
Entre les pulsions émanant d'Emmett et les miennes, Jasper fut incapable de se contenir plus longtemps et se mit à projeter tous les sentiments que nous émanions. L'atmosphère fut immédiatement bombardée d'une extraordinaire vague de luxure ; en moins de cinq secondes, la pelouse fut rapidement vidée et chaque couple était parti, soit s'enfermer dans une chambre, soit squatter un petit coin de forêt.
J'entraînais vivement mon ange jusqu'au cottage, manquant de lui déboîter l'épaule à plusieurs reprises. J'étais si impatient de la travailler au corps !
Sa prestation m'avait tellement chauffé qu'une fois à l'abri des yeux et des oreilles, je me jetais voracement sur sa bouche ; elle me repoussa, un petit sourire narquois aux lèvres.
Ah ça non ! Je ne me laisserai pas faire ! Il fallait y réfléchir à deux fois avant de m'allumer ma cocotte !
De nouveau, je me ruais sur ses lèvres si tentantes... pour me faire rembarrer une fois de plus.

- Bella ? Lui demandais-je sur un ton de reproche.

Un petit rire proche du gloussement s'échappa de ses lèvres, puis sa voix se fit envoûtante, ensorcelante, sensuelle, lorsqu'elle plaqua son corps contre le mien et que sa bouche s'aventura sous mon oreille.

- Si t'es pas capable de me mettre une droite, tu n'auras pas ma chatte !
- Hein ?

Elle me repoussa brusquement, m'envoyant valser contre la porte d'entrée. Heureusement qu'elle est blindée !
Je devais afficher un air particulièrement stupide puisque Bella éclata de rire en me voyant.
Franchement, y'a pas de quoi ! Non seulement elle m'allume à mort avec son chaud show et en plus elle m'envoie chier plus vite que son ombre lorsque j'ai besoin de soulager l'incendie qu'elle a suscité en moi. Qu'est-ce qu'elle peut être garce ma douce parfois !

- Mais Bella ! Qu'est-ce que...
- Je te l'ai dit, mon amour... Si tu veux me baiser, va falloir me cogner ! Me répondit-elle, mutine.
- Non mais ça va pas ? J'en suis incapable mon ange !

Ne voyait-elle donc pas qu'il m'était impossible de me battre contre elle ? Même si elle est plus qu'à même de se défendre, il m'est tout simplement insupportable de ne serait-ce qu'imaginer lever la main sur elle ! Même pour s'amuser.
Voyant mon air choqué et misérable, Bella fronça les sourcils.

- Ok, on va faire autrement... Si tu n'es pas capable de m'envoyer au tapis, tu pourras faire une croix sur le sexe pendant un mois, mon chéri !

Quoi ? Mais elle est folle !
Ah ! Pour une fois que tu es d'accord avec moi, je ne vais pas me plaindre.
Pas de sexe pendant un mois ? UN putain de MOIS !
Là c'est sûr, c'est notre mort qu'elle souhaite mon vieux !
C'est pas vrai ! Pince-moi, je cauchemarde !
Tu peux pas dormir crétin !
Ah ouais... C'est vrai... Mais qu'est-ce que je vais faire ?!
Ben tu lui mets une bonne mandale et...
Non mais ça va pas ? Je ne peux pas frapper une femme ! Encore moins la mienne !
T'es pas marié trouduc !
Ouais ben c'est tout comme ! Je ne peux pas la frapper !
Mais bien sûr que si !
T'es malade ? Je ne peux pas !
Tu veux vraiment faire ceinture pendant un mois, toi !
Non mais...
T'as qu'à te faire castrer tant qu'on y est ! Et puis te faire implanter des faux nibards ! Tu seras une vraie gonzesse comme ça !
Mais je...
Bordel ! C'est qui le mâle dominant dans votre couple ? Elle ou toi ?
Ben moi évidemment !
Ouais ben y'a de quoi se poser la question, tu crois pas ?
Et qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
Ben je te l'ai déjà dit ! Tu lui mets une rouste histoire qu'elle comprenne qui est le maître !
Mais je...
Tu tiens vraiment pas à ta bite on dirait !
Mais...
Qui c'est qui va faire ceinture pendant un mois ? C'est Eddy !
Je...
Qui c'est qui va devoir jouer au bandit manchot ? C'est Eddy !
Mais...
Qui c'est qui va perdre ses couilles à force de se laisser dominer par sa gonzesse ? C'est Eddy !
Mais je...
Allez ! Montre-lui qui est le mâle dominant à cette saleté de femelle castratrice !
Beuh...
Pas de sexe pendant un mois bordel ! Fais quelque chose !
Bah...
UN MOIS sans tremper ta bite dans son minou bien juteux ! UN MOIS !
L'horreur...

Hors de question que ça arrive. Si Bella voulait me priver de sexe, je ne me laisserai pas faire... Merde ! C'est moi le mâle de nous deux !
Lorsque je vis son sourire moqueur et son regard narquois, cela fit "tilt".
Un grondement sourd, rauque, roula dans ma gorge, tel celui d'un fauve sur le point d'attaquer sa proie. J'avançais lentement vers elle, le corps basculé en avant, les jambes fléchies, les mains proches du sol prêtes à prendre appui sur tout ce qui passerait à ma portée, les yeux braqués sur elle.
Un éclat de surprise passa furtivement dans son regard, sa bouche s'ouvrit avant de se refermer tout aussi vite, puis un sourire satisfait prit place sur ses lèvres. Bella se mit en position tandis que je décrivais un large cercle autour d'elle, grondant doucement, examinant chacun de ses gestes comme je l'avais fait plus tôt lorsqu'elle combattait mes frères. Une délicieuse odeur s'échappa d'entre ses cuisses, m'enivrant au possible ; Bella appréciait énormément de voir le prédateur que j'étais dans toute sa splendeur. Ce parfum me rappela douloureusement l'enjeu de ce pseudo combat. Il était hors de question que je me prive de son corps pendant un foutu mois !
Bella se renfrogna lorsqu'elle s'aperçut que je ne lancerai pas la première attaque, mais rapidement, son visage reprit cette impassibilité presque moqueuse.
Enfin, elle fonça sur moi...
J'esquivais son attaque au dernier moment en me couchant au sol, puis roulais sur le dos et agrippais sa cheville ; elle fit une vrille et je me pris un coup de pied dans la tronche en réponse.
Alors que ses poings fonçaient à une vitesse vertigineuse, je déviais le coup en bloquant ses poignets et en croisant ses bras ; cela me valu un sacré coup de boule.
Je secouais la tête pour me remettre les idées en place et tentais de parer chacune de ses frappes avec plus ou moins de réussite. Ma frustration grimpait en flèche et une petite voix dans ma tête ne cessait de me marteler l'enjeu de ce soi-disant combat.
Le béton armé des murs faisait les frais de notre stupide jeu, tout comme les meubles qui se pulvérisaient sous nos poids combinés. Je n'arrivais toujours pas à atteindre ma cible et finissais régulièrement au tapis - ou plutôt dans les murs - sous les rires moqueurs de ma Bella. Au moment où sa jambe se leva pour me frapper au flanc, un grognement féroce s'échappa de ma gorge et j'agrippai solidement sa cheville avant qu'elle ne m'atteigne. Bella tenta de se dégager de ma poigne mais je levais sa jambe pour la coincer au-dessus de ma hanche, l'encerclant d'un bras et la plaquant contre moi. Je nous propulsais contre le mur le plus proche et une fois que son corps épousa le béton, je frappais violemment le mur, à quelques centimètres de sa tête.
Oh merde... Esmée va être folle de rage...
Un petit sourire satisfait naquit sur mes lèvres lorsque je sentis ma Bella essayer de se débattre afin de m'échapper, mais je renforçais ma prise sur sa cuisse et collais mon corps au sien. Une fois fermement plaquée contre le mur et coincée par mon corps, Bella rua sauvagement entre mes bras, cherchant à se libérer de mon emprise, en vain.
Mon regard noirci par l'excitation et la colère s'ancra au sien, luisant de surprise et de frustration. Bella était vexée que je l'aie prise à son propre piège !

- J'ai gagné, mon ange ! Ronronnais-je de satisfaction au creux de son oreille.

Elle feula de rage puis un sourire narquois barra son visage.

- Certainement pas !
- Comment ça ? Tu plaisantes j'espère !
- Oh que non ! L'enjeu était pourtant bien clair : tu ne me cognes pas, tu ne me baises pas ! Répondit-elle moqueuse, le regard malicieux.

Je rageais. Elle n'avait pas le droit de me faire ça ! NON ! Tout mais pas ça ! Enfin, une idée lumineuse m'apparut miraculeusement.

- Tu veux que je te cogne, mon ange ? Chuchotais-je au creux de son oreille en suçotant son lobe. Soit ! Si c'est vraiment ce que tu veux, je vais le faire...

Son visage était marqué par la surprise et elle me regarda, bouche-bée. Elle haleta lorsqu'en moins d'une seconde j'arrachais ses vêtements et les miens, mon regard gourmand balaya son corps nu des pieds à la tête avant de plonger dans le sien.

- Si tu veux vraiment que je te cogne ma Bella, ok ! Je vais te cogner. A grands coups de bite...

Elle eut à peine le temps de comprendre le sens de mes propos que je plongeais brusquement en elle d'un puissant coup de reins, m'agrippant à ses cuisses laiteuses.

- Han ! Ce... ce n'est pas ju-juste ! Tu... tu as triché Ed-edward ! Haleta-t-elle difficilement entre deux coups de butoir effrénés.
- Humm... Tu n'as jamais dit qu'il fallait être fair-play ma belle... Aaaah...
- Oui mais... Huuuung ! Tu triches quand même ! Ooooh !
- Tu as dit un coup... hmpf ! Tu n'as jaméééééé précisé l'endroi-aaaaah ! où le coup HAN ! devait être porté !
- Oui mais...
- La ferme, Bella !

Je la muselais de mes lèvres, fouillant sa bouche de ma langue tout en martelant sauvagement sa délicieuse petite chatte totalement détrempée. Jamais. Jamais ! Je n'aurais pu me passer de cette merveilleuse sensation pendant tout un mois. Son visage sublimé par le plaisir... Ses ongles s'enfonçant dans mes épaules au point de me faire mal, mais oh quelle douce douleur... Ses yeux roulant dans leurs orbites... Sa lèvre inférieure coincée entre ses dents essayant de retenir ses gémissements éhontés... Son souffle heurté s'échouant contre mon cou... Ses seins voluptueux pressés contre mon torse... Son corps souple épousant le mien avec une parfaite harmonie... Nos bassins remuant l'un dans l'autre à l'unisson... La douceur de ses plis enserrant si étroitement mon chibre...
Non. Je n'aurais jamais pu me passer de l'aimer durant tout un putain de foutu mois !
L'excitation, la frustration, la colère et la rage se mêlaient en moi, augmentant considérablement le rythme de mes coups de butoir. Ses cuisses solidement enroulées autour de ma taille, j'agrippais ses cheveux et relevais sa tête jusqu'alors coincée dans mon cou d'un geste brusque, ancrant mon regard au sien.

- Plus. Jamais. Ça. Bella.
- Qu-qu-quoi-AH !
- Plus de menaces ! Il est hoOOrs de question Huung ! Que tu me prives de ta petite cha-AH-tte!
- Je-je-je...
- Promets !
- Je-je-je...
- PROMETS !
- Non !
- ARG ! Promets ou tu peux faire une croix AH…sur ton orgasme et les futurs...
- Quoi ?

Alors que je la sentais sur le point de basculer dans le plaisir, je ravalais un sifflement douloureux en m'extirpant de la douceur et l'étroitesse de ses plis, la laissant au bord du gouffre. Son regard furieux se planta dans le mien, amusé... et frustré.

- PROMETS ! Hurlais-je en m'enfonçant à nouveau violemment en elle.
- HAN OUI ! Tout ce que tu veux ! Huuuung ! Je t'en prie !
- Quoi ma Bella ? Haletais-je difficilement en m'obligeant à rester immobile.
- Laisse-moi jouir ! Je promets ! Je promets ! JE PROMETS !

Je la retournais brusquement et fis basculer son ventre sur ce qui restait du bar avant de plonger une fois de plus en elle, adoptant un rythme frénétique parfaitement synchronisé avec ses petits cris extatiques. Plus rien ne comptait à part elle, son corps, son plaisir... et le mien. La Troisième Guerre Mondiale pourrait se déclarer, une bombe atomique pourrait tomber sur Forks, je ne m'en rendrais absolument pas compte, totalement absorbé par le plaisir et la bestialité de nos ébats. Me sentant au bord du précipice, je glissais ma main sous son corps et caressais légèrement son clitoris. Il ne lui en fallut pas plus. Bella s'arqua violemment, rejetant sa tête en arrière en hurlant sa jouissance, ses parois se resserrèrent avec une incroyable puissance autour de ma queue alors qu'elle succombait finalement au plaisir. Je poussais une fois. Deux fois. Trois fois avant d'inonder son corps, terrassé par un orgasme dévastateur et me retenais difficilement d'un bras en m'écroulant sur elle, le visage enfoui au creux de son cou, calquant mon souffle sur le sien afin de m'apaiser. Je feulais de mécontentement en me retirant de ses chairs, à la fois frustré de ne plus être en elle, mais aussi impatient d'y replonger à nouveau.
Alors que je caressais tendrement son dos et déposais de doux baisers sur sa nuque, Bella fut secouée par un rire silencieux qui se mua rapidement en une véritable hilarité.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Grognais-je à l'idée d'être la raison de ses rires.
- Rien. Tout va bien. Je me sens bien. Mieux que bien même ! J'adore lorsque tu laisses ta bestialité s'exprimer ! C'était... WOW ! Rappelles-moi de te menacer plus souvent ! Répondit-elle entre deux gloussements.
- Huuummm... Tu sais que tu n'as pas besoin de me menacer, je suis toujours prêt à répondre à tes moindres désirs, ma douce... Susurrais-je au creux de son oreille en frottant ma queue contre son délicieux petit cul.

Je me redressais vivement, l'enserrant étroitement dans mes bras et commençais à l'entraîner vers notre chambre pour un second round lorsque "Chapi-Chapo" retentit dans la pièce. Je grognais.

- Laisse-tomber, Edward ! J'ai envie de toi ! Encooore ! Pleurnicha Bella, une délicieuse petite moue chagrine aux lèvres.

Son portable sonna également, Alice avait apparemment une folle envie de nous contacter...

- T'as raison ma Bella... Laissons-tomber, occupons-nous de sujets bien plus... agréables...

Je la poussais sur le lit, les sonneries stridentes de nos téléphones retentissant de plus belle, et me jetais voracement sur son appétissante bouche, laissant mes mains partir à la découverte de son corps. Alors que je suçotais un délicieux téton et effleurais d'un doigt ses plis humides, je captais les pensées de... Oh merde !
Je me relevais brutalement, ouvris tellement vivement le placard que la poignée en resta dans ma main, attrapais les premiers vêtements qui venaient à ma portée et en balançais à ma douce sans ménagement, puis enfilais rapidement mon jeans et boutonnais ma chemise sous le regard éberlué de ma Bella.

- Mais enfin Edward ! Qu'est-ce que...
- Charlie arrive...

Bella se releva prestement en soufflant de dépit et suivit mon exemple en s'habillant rapidement. Nous eûmes tout juste le temps de sortir du cottage pour découvrir un Charlie sur le point de toquer à la porte.

- Oh ! Ben... Je venais vous chercher ! Je reviens de la Push et... euh... enfin bref... je dérange peut-être ? Grommela mon beau-père aussi rouge qu'une pivoine en nous observant l'un après l'autre des pieds à la tête.
- Non non ! Bien sûr que non ! Vous ne nous dérangez pas du tout Charlie ! Nous... euh... Nous allions à la villa de toute façon et...
- Hmpf...
- Voyons papa ! Qu'est-ce que tu vas t'imaginer ! Tu ne nous déranges jamais, tu le sais, non?
- Hmpf... Euh... tu ferais mieux de reboutonner ta chemise, Edward... Bella, ta jupe est... de travers... et recoiffez-vous nom de Dieu ! S'exclama-t-il en se tournant et reprenant le chemin de la villa.

Pourquoi, mais pourquoi n'ai-je pas écouté ma Sue et la petite Alice ? Pourquoi suis-je donc venu ici ? Encore heureux qu'elle m'ait retenu avec ses histoires de défilés de mode parce que je suis sûr que j'aurai alors vu des choses que je n'aurai pas voulu voir ! Mon petit bébé... Pourquoi faut-il que les enfants grandissent si vite ? Ils sont si mignons quand ils sont petits ! Ensuite, faut que ça grandisse et que ça se métamorphose et que ça pense au sexe... Mais ma Bella, elle est tellement jeune ! Innocente... douce... délicate... Pourquoi les enfants n'attendent pas d'avoir au moins 30 ans avant de penser au sexe ? J'aurai dû la mettre dans un couvent, elle aurait été protégée comme ça. Pourquoi Seigneur ? Oh bon sang... Il m'entend, j'en suis sûr... Bien sûr que oui, c'est pour ça qu'il se marre doucement le bellâtre ! Toi mon gars, je t'ai à l'œil ! Ne dévergonde pas ma fille espèce de satyre !

Bella me mit un coup de poing joueur en me voyant pouffer de rire.

- Quoi ! C'est pas drôle, Edward ! Tu te rends compte que j'ai choqué mon père ? Dit-elle en redressant sa jupe et son tee-shirt.
- Si c'est drôle, justement ! Ton père est heureux d'avoir été retenu par Alice sinon il aurait vu des choses qu'il n'est pas prêt à voir ! Oh ! Il se demande aussi pourquoi tu n'as pas pu attendre d'avoir 30 ans pour penser au sexe ! Et il s'en veut de ne pas t'avoir enfermée dans un couvent lorsque tu étais plus jeune.
- Un couvent ? Hurla-t-elle, effarée. Et quoi encore ?

Nous continuâmes notre discussion sur les pensées du Chef Swan en allant à la villa. Nous fûmes accueillis par les sourires moqueurs de la famille et des amis et par les regards assassins de Charlie à mon égard. À peine le seuil franchi, Carlie se jeta sur moi ; je la rattrapais au vol avant qu'elle ne se brise un os.

- Ewar ! S'exclama-t-elle en enroulant ses petits bras autour de mon cou.
- Salut Carlie ! Tu t'es bien amusée à la Push aujourd'hui ? Lui demandais-je en la reposant au sol.
- Vouiii ! J'ai joué avec Claire et pis Seth il m'a appris à nager en faisant tout pareil que les petits chiens ! C'était trop trop bien ! Et pis là je viens d'arriver, je suis trop contente ! Mais pourquoi tu m'as pas attendue ? Me demanda-t-elle, le visage peiné.
- T'attendre ? Mais pour quoi faire ?
- Bah ! Pour jouer au foot !
- Jouer au foot ? Je n'ai pas joué au foot...
- Ben si ! Mémette il a dit que t'as joué au tir au but avec Bella ! Pourquoi vous avez pas attendu après moi ? J'aime bien jouer à le foot, moi ! Râla-t-elle en croisant les bras sur son torse, le visage buté.
- Euh... Et bien... On jouera une autre fois avec toi, d'accord ? Lui dis-je en fusillant du regard mon ours de frère.
- Ah ! Ah ! T'inquiète Carlie ! Avec Belli-Bella, Eddy il nous fait des séances de tirs au but tous les jo... Mais AÏE bébé ! Ça fait mal !
- T'as qu'à être moins stupide Emmett ! S'énerva une Rosalie furieuse. Allez viens Carlie, c'est l'heure de manger pour les humains ! Dit-elle en tendant la main à la petite fille.
- Ouais ! J'ai trop, trop faim ! On mange quoi ?
- Des hot dogs !

Jasper rigola et échangea un regard amusé avec Jacob, qui reniflait dédaigneusement. Cela ne l'empêcha pas de s'empiffrer, avalant une bonne vingtaine de hot dogs à lui tout seul, là où Charlie peinait à finir le troisième. En parlant de Charlie, son regard venimeux ne m'avait pas quitté de la soirée et il ne pouvait s'empêcher de grogner à chaque fois que je touchais Bella, même de façon totalement innocente. Ses pensées n'étaient que tortures, enfermement, émasculation... Beurk !
Lorsqu'elle me sentit frissonner de dégoût, Bella m'en demanda la raison ; je lui fis donc part des pensées de son père, ce qui la fit frémir à son tour. Charlie, réprimandé par Sue, finit par se calmer tout en se lamentant sur le sort de sa pauvre et innocente petite fille que j'avais osé encanailler. Le malheureux... S'il savait, il lui mettrait immédiatement une ceinture de chasteté !


******************************

Cela faisait plusieurs semaines que les filles nous entraînaient aux arts-martiaux, chacune usant de patience pour nous apprendre toutes les ficelles des différentes techniques qu'elles avaient acquises.
Au départ, les Quileute n'avaient pas compris pourquoi ils devaient également suivre leurs enseignements, puis au fil du temps, c'était devenu clair...

Flashback :

- Mais c'est du n'importe quoi ma sangsue d'amour ! Tu m'imagines donner des side-kicks sous ma forme lupine ? J'aurais l'air d'un con, c'est peu de le dire ! S'exclama Jacob en regardant Tanya avec effarement, sous les glapissements de rire des loups présents.
- Mon loulou, pourquoi crois-tu que j'ai appris le judo ? Lui demanda-t-elle en battant des cils.
- Euh... Je sais pas ? Tu fantasmes sur David Douillet ?
- Pfff... Affligeant...

Puis elle se mit à chuter... rouler en avant... en arrière... sur le côté... en appuyant à peine sur son épaule, se servant d'une légère impulsion de la cheville... Puis elle fonça sur Jacob, la tête enfoncée dans le cou et fit basculer le corps de son compagnon par-dessus son épaule afin de le projeter au sol en souplesse.
Au bout de quelques minutes, Seth, sous sa forme lupine, pris exemple sur elle et me percuta de plein fouet... en roulant sur lui-même...

Fin flash-back.


Je peux vous dire que se faire catapulter par une boule de poils de quasiment un quintal, ça fait mal !
Depuis ce jour, les loups s'entraînaient sans rechigner, avides d'apprendre, tout comme nous autres, de nouvelles techniques de combat. Et franchement, il n'y avait rien de plus drôle que de les voir aplatis au sol, les quatre membres perpendiculaires par rapport au corps ou encore vautrés sur le dos pour envoyer leurs adversaires au tapis d'une violente ruade des pattes arrières !
S'il était plus facile pour nous, vampires, d'acquérir les ficelles du kung-fu, du jiu-jitsu, de la boxe thaïe... que pour les loups, les Quileute trouvaient quand même certaines techniques à appliquer à leur méthode de combat originale. Ils en devenaient terriblement redoutables et c'était un magnifique spectacle que de voir un loup faire un double flip !
Il nous avait fallu deux semaines pour obtenir le plus haut niveau de kung-fu. Ne pas dormir augmentait considérablement les chances d'apprentissage ! Ensuite, chaque semaine, nous apprenions un art martial différent.
Lorsque les filles avaient commencé à nous enseigner les arts martiaux, Carlisle avait immédiatement voulu prévenir Aro et Marcus de cette "génialissime idée". Cependant, Eléazar l'avait retenu. Il craignait que Volterra ne soit pas un lieu des plus sûrs pour dévoiler tous nos plans. Si Aro et Marcus avaient des espions à leurs bottes, il était fort possible que Caïus en ait également... Qui sait ce qu'il serait capable de faire en découvrant que nous nous entraînions au combat en suivant des techniques humaines et incroyablement redoutables lorsque pratiquées par des vampires !
Eléazar et Carlisle avaient donc convenu d'une petite réunion entre vieux amis et avaient convié les deux rois à nous rejoindre sous un faux prétexte.
Depuis une semaine qu'ils étaient de nouveau parmi nous, Aro et Marcus s'amusaient comme des petits fous et s'en donnaient à cœur joie, répétant inlassablement chaque mouvement, prise, clé... que les filles nous apprenaient. Et pourtant, lorsqu'ils étaient arrivés à la villa, ils avaient eu la même réaction que nous autres lorsque Bella avait dit "je connais le jiu-jitsu. Et aussi le kung-fu".
Cependant, l'hilarité des vénérables vampires avait vite cédé place à l'émerveillement lorsque Bella mit ses paroles en pratique...
Nous étions tous regroupés sur la vaste pelouse, loups, vampires végétariens et carnivores, combattant de concert sous l'œil attentif des filles qui passaient dans les groupes pour reprendre une posture, une prise, ré expliquer une parade... lorsqu'une horrible odeur vint chatouiller nos narines.
Un fumet effroyable...
Un mélange de chien mouillé...
Un relent de fausse septique...
Une odeur d'œuf pourri...
De canalisations qui refoulent...
Tout cela combiné en un seul et même parfum nauséabond...
Instinctivement, nous nous mîmes tous en position.