Edward & Bella

Edward & Bella

mardi 2 mars 2010

14 - Tanya

J’enserrai étroitement ma Bella qui dormait du sommeil du juste.
Cette fragile petite humaine était une créature fascinante, à la fois femme-forte et femme-enfant, petite chose à la fois coriace et vulnérable, en conflit permanent mais totalement libérée…
La Bella que j’avais rencontrée ce soir était totalement différente de celle que je voyais habituellement : tendre, fragile, sensuelle et passionnément amoureuse.
Et si pareille chose était encore possible, j’en étais encore plus entiché…
Elle dormait paisiblement, collée contre mon torse, la tête enfouie dans mon cou et en sécurité dans mes bras. Je ne pus m’empêcher de caresser ses cuisses du bout des doigts pendant son sommeil. Jamais je ne me lasserai de la toucher ! Sa peau était si douce et si chaude… Et son goût si… Si… Hmmm…
Vers les huit heures du matin, elle se mit à parler. J’adorais avoir ce petit accès à ses pensées privées…

- Pitié papa… Fais pas la cuisine… Non… C’est très bon… Mais j’en mangerai plus jamais…

Je ne pus m’empêcher de rire devant ses délires nocturnes, mais m’empressais de l’étouffer dans ses cheveux pour ne pas la réveiller…

- Cinq minutes de plaisir… C’était vraiment délicieux… Edward…

Huuum… Là, ça m’intéressais un peu plus…

- Edward… Edwaaard…

Elle ne cessait de gémir mon prénom, l’accompagnant de voluptueux soupirs qui ne cessaient de résonner jusqu’au fin fond de ma queue… J’étais au paradis…

- Je t’aime… Edward… Je t’aime…

J’explosais de joie en entendant ces trois mots… C’était la première fois qu’elle les prononçait, et même si elle dormait profondément, je ne doutais pas de leur véracité…
Après la soirée et la nuit que nous venions de passer, je ne doutais plus, je savais.
Notre étreinte dans le jacuzzi m’avait déjà ouvert les yeux, mais ses paroles, même en rêve, me confirmaient ce que je souhaitais le plus au monde…
Bella m’aimait et plus rien d’autre ne comptait
J’avais l’impression que mon cœur mort battait à nouveau, ramené à la vie par l’amour que cette petite humaine me portait.
Je restais là, à la contempler et à me perdre dans les visions qu’Alice avait eues, à savoir un mariage, une délicieuse épouse, une vie éternelle à l’aimer passionnément…
Selon Charlie, Bella avait considérablement changé depuis notre rencontre. Mais elle n’était pas la seule : j’étais également transfiguré…
De la créature égoïste voire égocentrique que j’étais, ne pensant qu’à elle et à son propre plaisir, passant de femme en femme, d’humaine à vampire, j’étais devenu protecteur, ami, confident, amant et amoureux.
Je ne pouvais plus imaginer mon existence sans elle, elle était devenue ma vie, mon univers, mon tout.
Bella commença à s’agiter et à s’étirer ; la marmotte se réveillait…
Mes mains caressèrent machinalement son dos et mes yeux étaient fixés sur son magnifique visage. Elle était si belle et si paisible pendant son sommeil !
Elle ouvrit un œil et le referma immédiatement, agressée par la lumière du jour, puis se lova plus étroitement dans mes bras.

- Bonjour ma belle ! Bien dormi ?
- B’jour… Hmmm… Pas assez… Me répondit-elle d’une voix ensommeillée, tout en s’étirant précautionneusement.
- Tu es encore fatiguée ? Hum… Quel dommage… Lui dis-je d’un ton plus que suggestif.

Elle ouvrit immédiatement les yeux et haussa les sourcils, un petit sourire coquin se dessinant sur ses lèvres.

- Pourquoi ? Tu as mieux à me proposer qu’une grasse matinée ?

Je la fis taire d’un baiser… Il valait mieux que sa talentueuse bouche serve à autre chose qu’à débiter un flot d’âneries !
Son esprit était peut-être encore ensommeillé, mais son corps, lui, était plus que réveillé !
Ses lèvres avides dansaient contre les miennes et lorsque ma langue caressa sa lèvre inférieure, sa bouche s’entrouvrit sans hésiter pour me laisser la goûter.
Ses mains se mêlèrent dans mes cheveux, tandis que les miennes prenaient en coupe ses seins délicieux…

ALERTE ROUGE ! ALERTE ROUGE ! BOUGE TON CUL EDDY ! ÇA CRAINT ! ALERTE ROUGE !

Les pensées d’Emmett retentissaient dans mon crâne.
Putain ! Pas cette fois ! Pas encore ! Il va me le payer ce con…

MAGNE-TOI EDDY! ÇA CRAINT VRAIMENT ! LA MABOULE DÉBARQUE! ALERTE ROUGE !

Merde ! Mais qu’est-ce qu’elle vient foutre ici, cette conne !
Je n’eus pas le temps de me détacher de ma douce que la porte de notre chambre s’ouvrit à la volée, révélant le pire de mes cauchemars…
Je nous recouvris prestement, Bella et moi, et la serrais plus fort contre moi.
Les yeux de Bella s’écarquillèrent de stupeur et je la sentis se tendre sous mon corps, gênée d’être vue dans une position si équivoque et ahurie par les évènements.
Tanya se tenait dans l’encadrement, vêtue d’un peignoir en soie noire et rehaussée par des talons aiguilles qui devaient faire dans les quinze centimètres.

- Bordel ! Qu’est-ce que tu fous ici, Tanya ?
- Ben alors, tu n’es pas content de me voir mon Edwardinou ? Susurra t’elle d’une voix qui se voulait sexy, mais qui me foutait les chocottes…
- Je répète : qu’est-ce que tu fous ici, Tanya ?

Pour toute réponse, elle s’approcha de moi et ouvrit son peignoir, dévoilant sa « tenue ». En effet, Tanya ne portait qu’une guêpière, un string et des bas-résilles… Cette salope ne changera jamais !
Bella se crispa dans mes bras et souffla fortement, son regard faisant la navette entre le visage aguicheur de Tanya et ma face dégoutée… Elle me regarda en haussant un sourcil, me demandant silencieusement des explications sur cette intrusion…

- Tanya. Casse-toi !

Elle s’approcha de moi et tenta de crocheter ses bras dans mon cou… Je me reculais pour éviter son étreinte, emmenant dans le même mouvement ma douce. Je ne supporterais pas que cette folle pollue son corps en l’effleurant.
Tanya s’aperçut enfin de la présence de mon amour, et sans que je ne m’y attende, elle la poussa du lit. Je rattrapais ma douce avant qu’elle n’en bascule.

- Je dérange, peut-être ? Dit Bella d’une voix dure, vrillant un regard noir sur la dégénérée.
- Oh ! Tu comprends vite on dirait ! Bon, la pétasse ! Merci d’avoir réchauffé la place, mais maintenant, tu te casses ! Edwardinou n’aime que les vraies femmes, si tu voies ce que je veux dire…

Bella rougit, gênée par les paroles de Tanya, et baissa le regard, son petit corps tremblant comme une feuille entre mes bras.

- Tanya ! CASSE-TOI ! Tu n’as rien à foutre ici ! Et tu présentes des excuses à ma fiancée.

Le cœur de Bella s’emballa lorsqu’elle m’entendit parler de « fiancée »…

- Ta fiancée ? Ah ! Depuis quand tu cherches à te caser, mon chou ? Si tu veux mon avis…
- Je m’en branle de ton avis Tanya ! T’as rien à foutre ici !

Je me levais et empoignais Tanya, cherchant à la foutre dehors, mais cette garce ne se laissait pas faire…

- Je ne souhaite pas interrompre de charmantes retrouvailles, mais c’est qui cette dingue « Edwardinou » ? Cracha Bella en nous fusillant du regard.
- Oh, c’est vrai, je ne me suis pas présentée ! Je suis Tanya, la petite amie d’Edward.
- QUOI ? Bella et moi hurlions à l’unisson.
- Tu m’expliques « Edwardinou » ? Me demanda Bella d’une voix pleine de haine.
- Premièrement, Tanya n’est pas ma petite amie, mais une connaissance, sa famille est amie avec la mienne. Et…
- Il n’empêche qu’on a pris du bon temps tous les deux mon doudou ! Roucoula Tanya.
- Ah ouais ! Et tu te rappèles dans quel état j’étais ? Bordel Tanya ! Depuis le temps, je pensais que tu avais enfin compris ! Mais non, la seule fois où je me suis retrouvé complètement déchiré, il fallait que tu sois dans le coin et que tu en profites !
- Oh pourtant tu avais l’air d’aimer… Tu en as même redemandé !

Emmett et Alice venaient d’arriver, se doutant que les évènements allaient dégénérer…

- Ma très chère Tanya ! Lui dit Alice. Si tu te souvenais correctement de cette soirée, tu aurais compris qu’Edward a pris son pied uniquement parce qu’il n’était pas dans son état normal !
- Comme si j’allais te croire, Alice !
- C’est pourtant vrai ! C’est le soir où j’ai filé des ecstasy à l’insu de tout le monde… Désolé mec ! Avoua Emmett.

Oh putain !
Oh oui je m’en rappelle ! Plus de cinquante ans que cette saloperie de succube me court après, et il faut qu’Em fasse ingurgiter des ecstas au parc animalier de la région pour qu’elle arrive à ses fins … Résultat, une fois chassé, j’avais une furieuse envie de faire l’amour à… Tanya… BEURK ! Mais bon, voir Emmett en train d’essayer de se faire un chêne tricentenaire, ça valait le coup d’œil !

- Arrêtez de mentir ! Je sais qu’Edwardinou est fou de moi !
- Bordel Tanya ! T’as toujours pas compris depuis tout ce temps ? Je ne suis pas fou de toi, je ne t’aime pas et il ne se passera rien entre nous !

J’étais hors de moi, et ma Bella était dans une rage noire.
Alice lui tendit ma chemise qu’elle se dépêcha d’enfiler, puis elle sortit du lit, rouge des pieds à la tête, et se planta devant Tanya.

- Écoute Katia, j’ai rien contre toi, mais d’après ce que tu peux entendre, tu n’es pas la bienvenue ici. Lui dit-elle d’une voix calme qui contrastait avec ses tremblements dus à l’énervement.

Tanya détailla Bella de la tête aux pieds, un sourire méchant se dessinant sur ses lèvres et son regard se posa sur le bracelet de Bella.

- Dis-donc Edwardinou, c’est ton nouveau jouet ? Pas vraiment le genre de la maison… Franchement, tu es tombé bien bas ! Ria l’autre atrophiée du bulbe.

Bella tressaillit et souffla lourdement en entendant le mot « jouet », et je vis une douleur infinie déformer son si beau visage… Alice et Emmett lui frottèrent le dos, lui chuchotant des paroles apaisantes pour la détendre. Mon pauvre ange était au bord des larmes…

- Ah ouais ? Et mon genre, c’est quoi Tanya ?
- Bah ! C’te question ! Moi, évidemment…
- Arrête, tu me donnes envie de gerber ! T’as toujours pas compris depuis le temps ? Je ne t’aime pas, je ne t’ai jamais aimée et je ne t’aimerai jamais, Tanya ! C’est pas…
- Et alors mon Edwardinou ? On est pas obligé d’avoir des sentiments pour se faire du bien !
- BORDEL TANYA ! Tu vois la merveille qui se trouve devant toi ? C’est elle la femme de ma vie, pas toi !

Je m’approchais de ma douce et la pris tendrement dans mes bras, l’embrassant sur le front.
Bella était dans une rage noire, ce que je comprenais parfaitement, et Tanya… Tanya ne me laissait aucun accès à ses pensées et avait le regard d’une folle furieuse…

- TU M’APPARTIENS ! Hurla t’elle en m’empoignant brutalement le bras.

Bella se dégagea de mon étreinte et se planta devant la dégénérée, raide comme la Justice et la colère irradiant son regard.

- Écoute Katia, Edward n’appartient à personne. Tu m’entends ? À personne ! Il serait temps que le neurone qui te fait office de cerveau enregistre l’information !
- Toi, l’objet, on ne t’a pas demandé ton avis ! Répondit Tanya d’un air dédaigneux.
- Quoi ? Comment m’as-tu appelée ?
- Voyons, petite chose, tu sais très bien de quoi je parle, non ? Je suis sûre que mes sœurs et mes beaux-frères seront heureux de t’intégrer à leurs petits jeux ! Ne t’inquiète pas, je m’occuperai très bien d’Edwardinou pendant ce temps !

Bella, jusqu’à présent choquée par les paroles de la blondasse qui nous faisait face, se redressa de toute sa taille, dans une colère noire, et décocha une beigne impressionnante à Tanya !
Bon sang, quel punch ! Si elle savait qu’elle venait de cogner un vampire…
On entendit un léger craquement et Bella secoua sa main, tandis que Tanya hoquetait de surprise, personne n’ayant jamais osé la traiter de la sorte…

- Toi… Toi… Toi…
- Bon, tu le changes ton disque, oui ou merde ? Lui demanda une Bella impatiente, tapant du pied.
- Tu vas me le payer… Siffla furieusement Tanya.


Alice se planta devant elle et lui saisit le bras, la secouant.
- Tu touches ne serait-ce qu’un seul cheveux de Bella, et tu auras tous les Cullen sur le dos ! La menaça t’elle. Dégage succube.

Tanya recula, l’air d’avoir reçu une autre gifle, et son visage était peiné. Bella la regarda un instant puis se tourna vers moi.

- Je vais sous la douche. Et… Pendant ce temps, ça serait bien que vous discutiez tous les deux, d’accord ? Et j’ai dit tous les deux ! Ajouta t’elle en se tournant vers Emmett et Alice.

Elle se dressa sur la pointe des pieds et m’embrassa tendrement, avant de se saisir de son sac et de filer dans la salle de bains.
Quant à Alice et Emmett, ils allèrent s’installer sur la terrasse.
Huuuummmm… La terrasse…
Je devais certainement avoir un air béat et être ailleurs, car Tanya me ramena sur Terre en claquant des doigts devant mes yeux.
J’enroulais le drap tant bien que mal autour de ma taille, lui saisis le coude et l’emmenais dans le salon, histoire de discuter un peu plus tranquillement.

- Pourquoi, Edwardinou ? Pourquoi elle ?
- Parce que je l’aime, Tanya. Je suis fou d’elle ! Et arrête de me donner ce surnom débile !
- Mais… Mais… C’est une humaine ! Sa voix était emplie d’un profond dégoût.
- Parce que ça te dérange, toi peut-être ? C’est dingue ça ! Tu sautes sur tous les bipèdes pourvus d’une bite quelle que soit l’espèce et tu te permets de me…
- Ça n’a rien à voir ! Tu… Elle est incapable de t’apporter ce que je peux t’offrir ! Tu ne peux pas t’abandonner avec elle, tu ne peux pas te laisser aller au risque de la tuer! Elle ne t’apportera jamais autant de plaisir que moi !
- C’est là que tu te trompes, Tanya ! Jamais, tu m’entends, jamais je n’ai eu autant de plaisir dans les bras d’une femme, quelle qu’elle soit…
- Elle sait pour toi, au moins ? Tu ne lui as pas dit, hein ? J’en suis sûre ! Comment réagirait-elle si elle l’apprenait ? Très mal, j’en suis certaine ! Tu peux déjà lui faire tes adieux !
- Ne te mêle pas de ça, Tanya ! Je… Je lui en parlerais quand elle sera prête…
- Tu ne le feras pas, tu as trop peur de sa réaction !

Là, elle marquait un point… Comment révéler ma vraie nature à mon ange sans l’effrayer et risquer de la perdre ?
J’entendis la porte de la salle de bains s’ouvrir, signifiant que ma douce était prête, et au moment où elle posa sa main sur la poignée, Tanya me plaqua contre le mur et se jeta sur moi, enroulant fiévreusement ses jambes autour de ma taille et posa violemment sa bouche sur la mienne, avant même que je ne puisse réagir… Tandis que j’empoignais ses hanches pour essayer de la dégager, j’entendis Bella souffler lourdement et éclater d’un rire sarcastique.

- Et tu voudrais que je te fasse confiance ! AH ! Mais qu’est-ce que je peux être conne…
- Bella ! Attends ! Je…
- Laisse-moi « Edwardinou ».

Elle se rua vers la porte comme une furie alors que j’essayais de m’échapper de l’étreinte de l’autre folle.
La douleur que je ressentis en voyant l’amour de ma vie fuir loin de moi me terrassa, je me désagrégeais sous la souffrance…
Je fus d’un seul coup libéré du poids de la blondasse décérébrée et découvris un Emmett furibard, qui empoignait solidement Tanya, et une Alice mauvaise comme une teigne, qui pointait un doigt accusateur sur la barje.

- T’es vraiment la pire des garces, Tanya ! Tu as de la chance que ton clan et le nôtre soient liés à ce point, sinon j’aurai déjà arraché ta sale gueule… Mais qu’est-ce qu’il t’a pris ?
- Edward est à moi, tu comprends la naine ? À.MOI.
- Non, il est à Bella, au même titre qu’elle est à lui. Edward ! Tu restes ici ! Me dit-elle alors que je filais déjà vers l’entrée.
- Non ! Je dois la retrouver… Je dois lui expli…
- Elle ne te croira pas, frangin ! Laisse-moi faire, j’appèle Rose et on s’en occupe ! Quant à toi, Tanya, si jamais tu reposes tes sales pattes sur mon frère ou sur ma belle-sœur, je te jure que je te ferais bouffer ta tronche de pouffiasse une fois que je te l’aurais arrachée. C’EST CLAIR ?
- Ta belle-sœur ! Laisse-moi rire ! C’est qu’une humaine qui ne sait rien ! Elle ne peut pas faire partie de cette famille autant que j’en fais partie ! Rigolait Tanya.
- Tu te trompes, Bella sera des nôtres dans peu de temps. Répondit ma sœur avec un sourire éclatant jusqu’aux oreille, tandis que le visage de Tanya se décomposait de plus en plus pour devenir un masque de colère.
- Emmett, Jazz arrive, je viens de le prévenir. Vous foutez la folledingue dehors et vous occupez d’Eddy, ok ?
- Pas de blème sœurette ! Lui dit Emmett, tout en empoignant fermement une Tanya qui hurlait comme une possédée pour la jeter dehors.

Alice se jeta dans mes bras et m’embrassa, en me promettant qu’elle me ramènerait mon ange au plus vite.
Quant à moi… Je m’étais lamentablement écroulé de désespoir contre le mur, le visage enfoui dans les mains… Je venais de perdre le peu de confiance que Bella me portait en l’espace de trente secondes…

- T’inquiète frangin, tout va bien se passer. Tu connais Alice, elle fait des miracles !

Emmett s’était assis à côté de moi, passant un bras autour de mes épaules.

- J’en sais rien, Em… Alice m’empêche d’avoir accès à son esprit, ça m’inquiète encore plus ! Et si elle n’y arrivait pas ? Et si Bella ne revenait pas ? Et si…
- Te casse pas la tête, tout ira bien, on est là ! Elle te reviendra ta petite humaine, te bile pas pour ça !

Une vague de calme m’envahit au moment où Jasper pénétra dans la pièce, et lorsqu’il s’assit près de moi et posa sa main sur mon épaule, je sombrai dans une douce torpeur, proche d’un sommeil libérateur…


Bella’s POV

Quelle conne ! Mais quelle conne ! Mais quelle imbécile d’abrutie de conne je fais !
J’avais presque cru à son cinéma… AH ! C’est qu’il est bon comédien !
Lorsque j’ai vu le dégoût prononcé qui envahissait son visage devant cette créature de rêve, j’y avais cru, j’avais cru qu’il m’aimait réellement… J’avais cru qu’il pouvait m’aimer, moi, Bella Swann, pauvre petite fille d’une affligeante banalité qui ne méritait pas un tel adonis ; j’avais cru qu’il me désirait moi, plutôt que cette magnifique jeune femme, cette superbe blonde aux reflets couleur fraise, aux longues jambes fines et doucement musclées, à la taille de guêpe, cette fille modelée par les dieux et directement descendue des cieux…
J’avais cru ses paroles, j’avais même laissé mon imagination s’emballer lorsque je l’avais entendu m’appeler sa « fiancée », parce que pendant un instant, un merveilleux moment, je m’imaginais à ses côtés, pour toujours…
Et le rêve avait laissé place à la terrible réalité et à la souffrance, lorsque je le vis dans ses bras, à elle, l’embrassant fougueusement…
Et ce salaud voulait encore que je l’écoute ! Que je gobe encore ses mensonges !
Et je cours, je cours sans faire attention où je pose mes pieds, je cours car je ne veux plus le voir…
Quelle conne ! Mais que je suis conne d’avoir baissé ma garde et tenté de lui faire confiance !
AÏE ! Putain d’arbre !
Je devrais pourtant le savoir, maintenant, ils ne méritent pas ma confiance… Ce sont tous des salauds, des ordures… Ils ne cherchent qu’à profiter…
Moi qui m’étais jurée de ne plus jamais, ô grand jamais avoir de sentiments pour l’autre sexe, voilà où j’en étais !
Pleurer sur un amour qui aura à peine eu le temps de naître…
Je m’étais promis de ne plus jamais aimer, de ne plus ouvrir mon cœur, de garder ma souffrance et méditer ma vengeance, et je m’étais ouverte et offerte, sans retenue, à la mauvaise personne…
Ce magnétisme m’avait fait tourner la tête, il avait eu raison de ma volonté et m’avait poussée dans les bras de cet ange… Il ne me mérite pas !
Je dois fuir, je dois me battre, j’ai plus important à faire que pleurer un amour à sens unique… Parce que je l’aime, malheureusement… Je m’étais promis de ne plus ressentir cela, mais cet amour, tellement puissant qu’il me tue à petit feu, est bien là et me ravage…
Je l’aime plus que tout, et cela en est même physique… Il est ma came…
Edward Cullen, je te hais de me faire souffrir tellement je t’aime…
AÏE ! Putain de rocher !
Non… Ce n’est pas un rocher… Mais putain ça fait mal !

- Rosalie ? Mais qu’est-ce que tu fais ici ?

Alice’s POV

Emmett et moi étions tranquillement installés sur la terrasse, attendant patiemment que la discussion entre mon frère et la folle se termine.
Emmett se marrait comme un fou, son regard balayant l’endroit où nous nous trouvions.

- Et moi qui croyais qu’ils auraient joué aux cartes, mais tu m’as vu tout ce bazar ?

Effectivement, c’était un vrai champs de bataille ici…
Je me levais et commençais à débarrasser un peu les vestiges de ce qui devait être une « sacrée soirée », lorsqu’une vision m’assaillit…

- LA GARCE !

J’empoignais mon portable et envoyais un texto à Rosalie, expliquant la situation… Il fallait absolument qu’elle arrive à récupérer Bella… J’en envoyais un second à mon époux, lui seul arriverait à calmer Edward…

- Emmett ! Vite ! Viiiiiite !
- Quoi ?
- Tanya fout sa merde…

Nous filâmes le plus vite possible dans le salon et y trouvâmes un Edward, coincé contre le mur par une Tanya qui lui avait sauté dessus.
Mon petit frère souffrait le martyre car son amour s’était sauvée… Elle avait cru au tableau qui s’était dressé devant elle, sans même imaginer que cela avait été prémédité…
D’ailleurs, cette garce de Tanya m’avait bien eue ! Elle n’avait arrêté sa décision que lorsqu’elle s’était jetée sur mon frère.
Emmett se rua sur la folle et l’empoigna solidement pour l’écarter d’Edward.
Je n’avais jamais vu Em avec une expression d’intense fureur, et honnêtement, il me faisait peur…
Je me ruais sur la folle et lui pointais un doigt accusateur dans la poitrine.

- T’es vraiment la pire des garces, Tanya ! Tu as de la chance que ton clan et le nôtre soient liés à ce point, sinon j’aurai déjà arraché ta sale gueule… Mais qu’est-ce qu’il t’a pris ?
- Edward est à moi, tu comprends la naine ? À.MOI.

Décidément, elle ne comprendra jamais rien… Trop blonde, sûrement !

- Non, il est à Bella, au même titre qu’elle est à lui. Edward ! Tu restes ici ! Lui ordonnais-je alors qu’il filait déjà vers l’entrée pour chercher Bella.
- Non ! Je dois la retrouver… Je dois lui expli…

Si mon frère pouvait pleurer, il serait en larmes en ce moment…

- Elle ne te croira pas, frangin ! Laisse-moi faire, j’appèle Rose et on s’en occupe ! Quant à toi, Tanya, si jamais tu reposes tes sales pattes sur mon frère ou sur ma belle-sœur, je te jure que je te ferais bouffer ta tronche de pouffiasse une fois que je te l’aurais arrachée. C’EST CLAIR ?
- Ta belle-sœur ! Laisse-moi rire ! C’est qu’une humaine qui ne sait rien ! Elle ne peut pas faire partie de cette famille autant que j’en fais partie ! Rigolait Tanya.
- Tu te trompes, Bella sera des nôtres dans peu de temps.

Oh ! Quel bonheur de voir sa sale tronche se décomposer à l’idée que Bella sera éternellement avec mon frère ! C’est purement jouissif de la voir aussi haineuse…

- Emmett, Jazz arrive, je viens de le prévenir. Vous foutez la folledingue dehors et vous occupez d’Eddy, ok ?

Oh ! Comme je rêverais de pouvoir lui arracher la tête, la démembrer et la jeter aux flammes cette garce !

- Pas de blème sœurette ! Me dit Emmett, tout en empoignant fermement une Tanya qui hurlait comme une possédée pour la jeter dehors.

Je me jetais dans les bras de mon petit frère et l’embrassais en lui promettant que je lui ramènerai sa Bella au plus vite.
Il était tellement heureux depuis qu’il l’avait dans sa vie ! Et là, il était complètement dévasté…
Je me ruais vers l’extérieur, courant comme une dératée, jusqu’à ce que j’entende des sanglots déchirants et la voix apaisante de Rosalie.

- Bella ! BELLA ! Qu’est-ce qu’il se passe, Lui demanda Rose, complètement paniquée.
- Elle… Il… Il s’en… Fout ! Que des mots… De belles paroles… Et j’ai sauté dedans… À pieds joints…

Elle éclata en sanglots dans les bras de Rosalie, et je n’avais plus qu’une envie : arracher la tête de Tanya…

- Je… Le… Savais-é-é-é… C’était… Trop beau… Pour être… Vrai-é-é-é…
- Quoi ? Que se passe t’il, Bella ? Edward t’a t’il mal traitée ?

Rosalie jouait les imbéciles, mais Bella ne savait rien de notre existence et n’était pas prête à l’entendre maintenant… Ce n’était pas notre rôle de lui expliquer, c’était celui d’Edward…
Je posais une main sur l’épaule de Bella, et j’avais beaucoup de peine de la voir dans cet état.

- Que s’est-il passé, Bella ? Pourquoi… Continua Rose.
- Tanya. Est-ce que vous pouvez me ramener chez moi ? Je vous en prie, je ne peux plus être ici, je ne le supporterai pas !

Il fallait absolument que l’on fasse quelque chose. Il était hors de question que cette greluche ruine leur avenir…
Je pris Bella par le coude et l’emmenais vers le garage. La pauvre était en larmes, ne cessant de répéter « quelle conne » et « confiance »… Tanya allait me le payer d’une manière où d’une autre !
Rosalie nous suivit au garage.
J’ouvris la portière passager de la Mercedes de Carlisle et y poussais Bella. Rose monta derrière elle, pour une fois sans faire de commentaires, et je me glissais au volant.
Bella avait le visage impassible, mais le chagrin qui se lisait dans son regard était à vous fendre l’âme…
Pourvu qu’il ne soit pas trop tard !
Je fonçais en direction de Port-Angelès, il fallait absolument qu’elle nous écoute.

- Mais ! Où vas-tu Alice ? Je veux aller chez moi ! Hurla t’elle.
- On va faire du… SHOPPING ! Rien de mieux pour se remettre les idées en place !
- J’ai horreur de ça, Alice ! Et ne t’inquiète pas pour mes idées, elles vont très bien !
- Ça m’étonnerait. Lui dit doucement Rosalie. Tu ne serais pas partie comme ça, sinon.
- Je sais ce que j’ai vu ! Cracha t’elle.
- Et tu as vu quoi, Bella ? Une dégénérée qui s’est jetée sur mon frère ? Qui l’a embrassé de force ? Lui dis-je.
- C’est ce qu’il t’a dit ! Ça n’avait pas l’air de lui déplaire, il ne s’est pas débattu !
- Écoute, Bella. Tanya…
- Non, toi écoute. Elle débarque en lingerie fine, se jette sur ton frère qui se laisse faire ! Et je devrais…
- Bella ! Edward n’a jamais rien ressenti envers Tanya. Ça fait très longtemps qu’elle lui court après, mais il l’a toujours repoussée et…
- Sauf une fois, apparemment !
- Ouais… Mais ce n’était pas vraiment réfléchi ! Emmett nous avait tous drogués à notre insu en nous refilant des ecstasy et… Je ne sais pas si tu connais les effets…
- Oui, je les connais… 1
- Donc, tu dois comprendre que la fois où il a couché avec cette folle était indépendante de sa volonté ! Rends-toi compte, ce soir là, Emmett a même tenté de se faire un arbre.

Bella sourit en essayant de s’imaginer la situation… Honnêtement, je regretterai toute mon existence de ne pas avoir eu de caméra pour immortaliser ce moment !

- Mais s’il n’y a rien entre Edward et Tanya, pourquoi réagit-elle de la sorte ?
- Justement, parce qu’il n’y a rien ! Tanya est du genre à obtenir sans efforts tout ce qu’elle souhaite. Mais elle n’a jamais eu Edward…
- Mouais, si on veut… Au fait Alice, pourquoi tu l’appelais « succube » ?
- Un succube est un démon femelle qui ne fait que séduire et jouer avec les hommes, c’est un bon portrait de cette garce !
- Comment ça ? Nous demanda t’elle, septique.
- Tanya est… Ce qu’on pourrait qualifier de « collectionneuse ». Elle change de mecs comme de strings, à tel point que tous les mecs d’Alaska, voir la moitié du Canada, lui sont passés dessus ! Le seul qu’elle a toujours désiré n’a jamais répondu à ses avances, et ça, c’est une chose à laquelle Tanya n’est pas habituée. Et cette personne, c’est Edward ! Elle l’a séduit de toutes les manières possibles et inimaginables, jusqu’à ce qu’Edward, complètement défoncé, lui tombe dans les bras. Ce soir là, sa famille était venue nous rendre visite et après, elle s’imaginait déjà vivre avec nous ! Le lendemain, quand Edward lui a dit que c’était une erreur, que jamais il n’aurait dû y avoir quelque chose entre eux, et qu’il fallait qu’elle arrête de se faire des films, elle est entrée dans une rage noire, prétextant que jamais on ne l’avait traitée de la sorte ! Et depuis… Ben depuis elle le harcèle, comme tu as pu en être témoin ce matin. Elle est persuadée qu’Edward lui appartient…
- Alors… Tu voudrais me faire croire que ton frère ne l’a pas embrassée? Je ne suis pas aveugle tout de même ! Cracha Bella.
- Tu n’as vu que ce que tu as voulu voir, Bella ! Edward est fou de toi, tu l’as métamorphosé ! Jamais il ne pourra vivre avec une autre femme que toi ! Edward est… Un grand sentimental sous ses airs de Casanova et lorsqu’il aime, c’est pour la vie !
- Alors pourquoi s’est-il laissé faire ?
- Il a été surpris, il ne s’y attendait pas ! Quoique, connaissant cette garce, il aurait dû s’en douter ! Elle s’est toujours servie de lui… Elle s’est mis en tête qu’elle est LA femme de sa vie…
- Bella, s’il te plait, fais-nous confiance ! Lui dit Rosalie. Tu ne peux pas savoir à quel point on s’en veut de ne pas avoir pu arrêter cette malade ! Lorsqu’on l’a vue débarquer ce matin Emmett et moi, il a tout de suite couru jusqu’au cottage pour la retenir ! Mais cette dingue a une force impressionnante quand elle s’y met !
- Oh ! Rose ! Tu sais que Bella a cogné la folledingue !
- Noooooooon !
- Si, si ! J’te jure ! Elle lui a mis une sacrée droite ! Tu devrais te mettre à la boxe, Bella.
- J’aurais rêvé voir ça ! C’est bien la première fois que cette grande seringue se fait remettre à sa place ! Bravo Bells !
- J’ai réagi comme la dernière des connes… J’aurais dû lui faire confiance, lui laisser une chance de s’expliquer… Se lamentait Bella.
- Non Bella, s’il l’avait fait, tu ne l’aurais pas cru et tu le sais. Lui dit Rose en lui massant l’épaule. Franchement, comment as-tu pu croire que mon frère pouvait préférer cette chose à toi ?
- Elle est tellement belle et… Je ne sais même pas pourquoi j’attire votre frère ! Je suis tellement banale, et maladroite et… Bref, elle est faite pour lui, pas moi.
- Bella, tu ne te vois pas clairement, tu sais ? Tu devrais passer chez l’ophtalmo ! Tu es magnifique, et tu n’as besoin de rien pour t’embellir ! Tu es belle naturellement ! Lui dit Rose, ce qui fit rougir Bella de la tête aux pieds !

Bon sang ! La voir rougir me donnait une de ses soifs…

- Oh si, elle peut encore s’embellir ! Hurlais-je. Franchement, t’as vu comment tu es fagotée ?
Maintenant, il est temps qu’on te change les idées, on va faire du shopping et tu retrouveras notre frère en début d’après-midi, d’accord ?
- Hmpf…

Bella se renfrogna immédiatement à la mention du « shopping ».
Mais comment une fille peut-elle ne pas aimer le shopping ? C’est scandaleux !
Je garais la voiture à proximité des boutiques de vêtements.
Rosalie dû menacer Bella de la ligoter si elle ne se décidait pas à bouger ses fesses de la voiture.
Nous la traînâmes jusqu’à une boutique de lingerie fine où nous la forçâmes à prendre quelques ensembles. Connaissant mon frère, il allait en devenir dingue !
Puis nous l’emmenions acheter des fringues, et là, c’était vraiment l’horreur ! Elle n’arrêtait pas geindre et de se plaindre, et de hurler qu’elle n’en avait pas besoin, que de toutes façons elle n’avait pas d’argent sur elle, bref que des âneries !
J’achetais, contre son gré, une robe bleue nuit fluide, à fines bretelles, s’arrêtant à mi-cuisse, sachant qu’Edward raffolait la voir en bleu, et une longue robe noire, très moulante, très décolletée et échancrée jusqu’au bas du dos, fendue des deux côtés jusqu’en haut des cuisses.

- Mais t’es malade ! Tu crois vraiment que je vais porter ça ? Fais-toi soigner !
- Oh ! Arrête de râler, Bella… S’il t’emmène au théâtre, où dans les soirées de gala de l’hôpital, tu crois vraiment que tu peux y aller en jeans ? Fais-nous plaisir et prends là ! Et arrête de te plaindre pour le prix ! Tu rends notre frère heureux, alors on te doit bien ça !

Rosalie, qui s’était sauvée depuis une demie-heure de son côté, revint avec plusieurs pantalons, du slim au pattes d’eph’, des jupes, et avec une tonne de pulls et petits hauts et trois paires de chaussures à talons, pas trop hauts, connaissant sa maladresse.

- Mais vous voulez m’estropier ou quoi ? Je n’arriverai jamais à tenir sur ces échasses ! Ce n’est plus d’un abonnement auprès de l’hôpital dont j’aurai besoin, mais d’une réservation à temps plein !
- Mais ce n’est qu’une question d’habitude, voyons ! Tu n’auras qu’à t’entraîner !

Rose et moi hurlâmes de rire lorsque Bella marmonna qu’on pouvait se foutre les talons dans le cul.
Après avoir passé trois heures à faire les boutiques sous les ronchonnements de protestation de Bella, nous décidâmes qu’il était grand temps de la ramener à mon frère.
Bien entendu, elle râla pendant tout le trajet de retour… Quelle rabat-joie ! Elle n’aime pas le shopping, d’accord, mais elle peut quand même faire plaisir aux autres, non ? Et franchement, j’aime bien l’habiller cette fille… Il faudrait que je songe à lui construire un dressing dans le cottage, comme ça je pourrais l’habiller selon toutes les occasions… Hum… Il faudra qu’Edward réduise au moins de moitié la taille de sa salle de musique pour ça… C’est pas grave ! Il me doit bien ça !
Une fois arrivées, nous l’emmenâmes d’abord dans ma salle de bains, où Rosalie la coiffa pendant que je la maquillai.

- Je ne suis pas une poupée ! Foutez-moi la paix !
- Oh ! Arrête de te plaindre ! Tu seras contente du résultat et des effets, crois-moi !

Je sortis des sous-vêtements super sexy, bleu pastel et sa robe bleue nuit et nous lui enfilâmes de force, avec une paire de ballerines, avant de l’envoyer vers Edward.

- Bon, c’est pardonné, alors ? Lui demandais-je.

Bella me fit un petit sourire malicieux, tout en me répondant « on verra bien ! ».
Je fermais brièvement les yeux, essayant de voir s’il n’y aurait pas de pépins dans les prochaines heures…
OUPS ! Ah non, c’est sûr qu’il n’y aura pas de problèmes!
Seigneur… Assister à la vie sexuelle de son frère, c’est une véritable horreur… Pire qu’un porno !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire