Edward & Bella

Edward & Bella

mercredi 3 mars 2010

28 - Changements

"En matière d'amour physique, les textiles gênent plus aujourd'hui que les principes", Philippe Bouvard.


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Presque trois semaines s’étaient écoulées depuis notre soirée mémorable à la Push…
Ma famille avait été des plus surprises lorsque nous leur avions fait part de l’imprégnation de Jake. Emmett avait trouvé cela tordant, lui aussi, qu’un loup succombe au charme d’un vampire et trouvait toujours le moyen de se foutre ouvertement de nos nouveaux tourtereaux.
Tanya avait pévenu son clan, les informant que dorénavant, elle vivrait à Forks. Ou plutôt La Push… Sa famille s’était inquiétée, persuadée qu’elle voulait s’en prendre de nouveau à Bella. Jacob était donc parti avec elle quelques jours à Dénali, afin d’informer le clan de Tanya des changements radicaux qui venaient d’être opérés…
Vous devez vous en douter, les membres du clan Dénali s’étaient bien marré devant l’absurdité de la situation… Il faut dire aussi, un loup et un vampire… Franchement, ça relève du grand n’importe quoi ! Garrett et Laurent, amateurs de blagues douteuses en tous genres, avaient offert un superbe collier en cuir clouté ainsi qu’une laisse à Tanya « pour qu’elle puisse sortir le chien » ainsi qu’une cravache « pour le punir lorsqu’il fait des bêtises ».
Eléazar, quant à lui, s’était vu confié les rênes du clan par Tanya, puisque celle-ci comptait rester à La Push.
Les liens entre Quileutes et vampires « végétariens » s’étaient encore plus étroitement renforcés, maintenant qu’un vampire vivait à la Réserve. Billy Black nous avait tous étonné car il appréciait énormément sa nouvelle belle-fille, même si c’était une sangsue. À mon humble avis, c’était surtout la cuisine de Tanya qui l’avait décidé ; pour le plaisir gustatif de son « Jacobinou » et de son beau-papa, elle s’était transformée en vrai cordon-bleu, vive le web !
Ces trois semaines avaient vu quelques changements, dont un vraiment important. Bella vivant presque 24h/24 avec moi, je lui avais proposé d’emménager officiellement au cottage, avec changement d’adresse et tout le toutim. Sur le coup, elle avait trouvé ça stupide puisque, je la cite « mais je vis déjà chez toi, Edward ! », puis elle avait finalement accepté après une discussion mouvementée qui s’était terminée sur les oreillers… Il ne restait plus qu’à prévenir Charlie.
Pour fêter ça, mes sœurs avaient enlevé ma douce pour une séance de torture… Euh shopping… au grand désespoir de Bella ; j’en profitais donc pour chasser, histoire de tuer le temps. Je m’abreuvais au cou d’un puma lorsque j’entendis les sanglots déchirants et pourtant dénués de larmes de Tanya et filais dans sa direction.

- Tanya ! Qu’est-ce que t’as ? Est-ce que Ja…
- Mais qu’est-ce que je vais deveniiiiiiir ! Il va mouriiiiiiir !

J’enroulais un bras autour de ses épaules et tentais de la réconforter, ne comprenant pas pourquoi elle se mettait dans un tel état… Mourir ? Jake !

- Comment ça Jake va mourir ? Il est malade ? Blessé ?
- Mais non, voyons ! Mais c’est un humain alors que je suis un vampire ! Et je ne pourrais même pas le mordre pour le sauver parce que notre venin est mortel pour les loups ! Qu’est-ce que je vais devenir sans lui ?
- Tanya, Jake ne t’a donc rien dit ?
- À quel sujet-é-é-é-é-é- ? Sanglotait-elle de plus belle, secouée par ses pleurs asséchés.
- Tant que Jacob se transforme, il ne vieillit pas, c’est une autre bizarrerie des loups. Comme il s’est imprégné d’un vampire, il ne cessera pas de se transformer afin de passer l’éternité à tes côtés !
- C’est vrai ? Tu ne dis pas ça pour me voir arrêter de pleurer ?
- Mais bien sûr que c’est vrai ! Demande à la Meute ou à beau-papa Billy ! En parlant de lui, comment va t’il ?
- Billy va très bien, surtout depuis que j’ai appris à cuisiner des plats amérindiens pour lui et mon Jacobinou adoré !

Un sourire radieux étira les lèvres de Tanya lorsqu’elle se mit à penser à Jake et… Erk ! Si seulement je n’avais pas vu leur séance « câlins » de la veille…

- Euh Tanya, c’est typique des blondes de donner des surnoms aussi débiles ou c’est seulement toi ? Rallais-je.

Elle me mit un coup dans l’épaule qui m’envoya valser dans un épicéa ; le pauvre se fendit en deux sous le choc…

- Eh ! Salut Clébard ! Riais-je en entendant Jacob approcher.
- Salut sangsue ! Me répondit-il en me tendant une main pour m’aider à me relever.

Tanya se leva et sauta sur Jake, plus rapide que l’éclair. Ils se retrouvèrent au sol sous la force de l’impact.

- OUCH chérie ! Je ne suis pas en sucre mais fais attention tout de même ! N’oublie pas que je suis en partie humain !
- Désolée, mais je viens d’apprendre que ta nature te permettait de passer l’éternité avec moi, alors j’avais envie de fêter ça… Roucoula t’elle à son oreille.
- Ouais. Ben merci de m’épargner vos ébats, hein ! J’y vais ! Râlais-je, impatient de retrouver ma belle.
- Attends Eddy ! Je viens d’avoir la réponse du lycée de Forks et ça y’est, j’y suis transféré ! J’y fais mon entrée Lundi ! M’informa Jake.
- Cool ! Faudra fêter ça comme il se doit ! Allez, je vous laisse ! Et n’abîmez pas ma forêt en vous envoyant en l’air !
- Oui papa ! S’écrièrent-ils en chœur.

Je filais en direction du cottage, pressé de m’éloigner d’eux.
Tanya n’ayant pas le droit de s’inscrire au lycée de La Push puisqu’elle ne venait pas de la Réserve, Jake avait alors demandé son transfert à celui de Forks pour rester auprès d’elle. Notre petit groupe allait donc s’agrandir, au grand désespoir des humains du lycée. Jake allait avoir du fil à retordre avec certains garçons qui fantasmaient déjà sur Tanya. Heureusement qu’il ne lisait pas les pensées, cela lui éviterait quelques envies de meurtre…
Sur le chemin de la maison, je captais les pensées d’Emmett. Tiens, tiens ! Alors comme ça Rose n’a pas su mettre ses menaces d’abstinence à exécution ? Ils n’auront tenu que quelques jours… Hmmm… Je crois que ma vengeance va être terrible….
En entrant au cottage, je fus submergé par la divine fragrance de ma belle qui était déjà rentrée. J’eus à peine le temps de refermer la porte que ma douce me sautait dessus et s’accaparait mes lèvres.

- Hmmm… Je t’ai manqué à ce point, bébé ?
- Pfff… Tu n’imagines même pas ! Et puis j’aurai bien besoin de réconfort après le calvaire que tes sœurs m’ont fait subir… Elles sont vraiment dingues dès qu’il est question de shopping ! Vous n’avez jamais pensé à les faire hospitaliser en psychiatrie pour soigner leur fièvre acheteuse ? Ou je sais pas… Une petite lobotomie pourrait leur faire du bien, tu ne crois pas ?
- Ah ! Ah ! À ce stade, elles sont des cas désespérés, on ne peut plus rien faire pour elles ! Tiens, ça me fait penser à un truc, Rose et Emmett n’ont pas tenu…
- Comment ça ?
- Ben… Les soient-disant trois semaines d’abstinence sont devenues quelques jours… Je… J’ai entendu Em en parler avec quelqu’un, il ne m’avait pas vu. Mentis-je.
- QUOI ? OUH ! Je veux me venger de ton frère, Edward… Y’en a marre de ses plans à la noix ! Faut toujours qu’il débarque lorsqu’on est en position délicate… Moi aussi je veux le surprendre et qu’il se paye la honte de sa vie !

Ah oui, j’avais oublié… Le nouveau « truc » d’Emmett : nous surprendre en position délicate au moins une fois par semaine… Tordant, n’est-ce pas ?

- Ne t’inquiète pas, mon ange, on lui rendra la monnaie de sa pièce ! Malheureusement, Rose devra en faire les frais…
- Mouais… Pas glop… Mais ça n’en sera que plus drôle, tu ne crois pas ?
- Rappèle-moi de ne jamais être dans ton collimateur. Au fait, bonne nouvelle, Jake entre au lycée avec nous Lundi !
- Ah oui ! Génial ! C’est Tanya qui va être contente ! Il faut fêter ça ! Et pourquoi on ne…

Chapi-chapo retentit dans la pièce, Alice devait avoir certainement prévu la suite des évènements…

Kikou vous deux ! Ce soir on sort tous ensembles pour fêter l’entrée de Jake au lycée ! J’ai déjà prévenu Jacob et Tanya, Rose et Emmett, Léah et Ben ainsi que Embry et Angéla ! On se retrouve chez toi à 20 heures avant d’aller au New Moon ! Soyez sages en attendant ;p

- Alors, qu’est-ce qu’elle nous veut la naine ? Demanda ma douce.
- Simplement nous avertir qu’on sort ce soir, on fête l’arrivée de Jake au lycée ! Elle a eu la même idée que toi.
- Et on va où ?
- Au « New moon ». C’est un petit club sympa, tu verras !

Mon ange s’approcha dangereusement de moi et posa ses mains sur ma nuque, appuyant légèrement dessus pour que je me baisse à son niveau.

- Hmmm… J’ai bien quelques idées sympas pour passer le temps en attendant… Me susurra t’elle au creux de l’oreille d’une voix si rauque et si sexy que j’en avais des frissons partout.

Et quand je dis partout, c’est vraiment partout…
Bella lécha l’endroit où aurait dû battre ma jugulaire puis ses lèvres glissèrent lentement sur ma mâchoire, mon menton, ma joue, recommençant son petit jeu à quelques reprises avant de s’attaquer à l’autre côté ; mes mains s’enroulèrent d’elles-mêmes autour de sa taille fine, caressant sa peau nue à la lisière de son jeans. Ses lèvres se posèrent sur les miennes, si légères et si douces, puis sa langue vint caresser habilement ma lèvre inférieure et mes lèvres s’entrouvrirent sous la pression des siennes, un gémissement nous échappa lorsque nos langues s’effleurèrent, se cherchant, se taquinant, se…
La porte du cottage s’ouvrit brusquement et une Tanya échevelée débarqua comme une furie…

- Bella ! Bella ! BELLA ! AIDE-MOI ! ! !

Mon ange grogna avant de se tourner vers notre intruse.

- Salut Tanya ! Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Il se passe qu’on sort ce soir et que je ne sais pas quoi me mettre ! Je ne connais pas les goûts de Jacob ! Tu es sa meilleure amie et de ce fait, la mienne ! Je t’en supplie Bella, aide-moi !

Ah oui ! J’avais oublié de vous raconter…
Depuis que Jake et Tanya s’étaient trouvés, toute l’animosité que ma « cousine » avait envers mon ange s’était mystérieusement envolée et Bella et elle étaient devenues proches. Étonnant, non ?

- Tu sais, Tanya, tu pourrais te mettre un sac poubelle en guise de robe que Jacob te trouverait toujours aussi sexy ! Je peux te dire qu’il adore le rouge et les fringues à la femme fatale, c’est pas vraiment sa tasse de thé. Une petite robe simple mais tout de même sexy devrait faire l’affaire… Tu fais du 36, non ? Parce que si c’est ça, j’ai une robe rouge dans le placard qui devrait t’aller…
- Merci, Bella, mais je suis un peu plus grande que toi…
- Justement, elle t’ira à merveille, fais-moi confiance !

Bella fila dans notre chambre et farfouilla dans le placard qui regorgeait d’un monticule de fringues que Rose et Alice lui avaient acheté. Elle revint quelques minutes plus tard, une robe à la main, et la mit devant Tanya. Il fallait reconnaître qu’elle lui irait à merveille, à la fois simple et osée.

- Tiens ! Et fais-moi plaisir Tanya, garde-la !

La vampire se jeta au cou de mon ange et la serra si fort qu’elle manquait de l’étouffer.

- Merci ! Merci ! Merci ! Et surtout Bells, merci de ne pas m’avoir écouté lorsque j’ai voulu mettre le bazar entre Eddy et toi. Je n’aurai jamais pu rencontrer mon Jacobinou sans ça…
- Tout le plaisir est pour moi, Tanya. Allez file, maintenant ! Laisse-moi profiter de mon homme…

En lui disant cela, ma douce colla son splendide petit cul contre mon bassin et le frotta très explicitement, réveillant instantanément mes ardeurs…

- C’est bon, j’ai compris ! À ce soir les amoureux ! S’exclama Tanya en se ruant hors de la maison, nous permettant de reprendre là où nous en étions…

Ma douce se tourna et je m’emparais avidement de ses lèvres et elle me donna accès à sa merveilleuse bouche, nos langues s’entremêlant sensuellement, ravies de se retrouver.
Comme par hasard, son père choisit ce moment-là pour appeler ma belle.
Je finissais par croire que Charlie avait un détecteur spécial, car à chaque fois qu’il appelait, nous étions délicieusement occupés…
Mon ange souffla lourdement avant de prendre l’appel.

- Salut papa !
Bonjour ma chérie ! Alors, tout va bien ?
- Impeccable, et toi ? L’enquête avance ?
On fait aller ! Et pour l’enquête, rien n’avance… Nous sommes maintenant persuadés qu’il s’agit d’un membre des services de police qui a commis ces meurtres, les scènes de crime sont vides d’indices, méticuleusement nettoyées à chaque fois…
- Pfff… Salopard !
Je t’appelle pour te dire que je rentre demain en fin d’après-midi, je ne sers plus à rien ici et tu me manques. Tu pourras venir me chercher à l’aéroport de Seattle à 17h40 ?
- Bien sûr papa ! Et on se fera une bonne petite bouffe, d’accord ?
Huuum ! Tes p’tits plats me manquent cruellement ma chérie ! Vous passerez le week-end à la maison, Edward et toi ?
- Oui papa, on en avait parlé, rappelles-toi !
Oh oui, c’est vrai ! J’avais oublié ça…
- Fais gaffe, les prémices d’Alzheimer ! Ah ! Ah !
Ne te moque pas de ton vieux père, fille indigne ! Allez, passe le bonjour aux Cullen et à Edward et à demain Bells !
- Bye papa ! Je t’aime !

Ma belle raccrocha puis éteignit son portable avant de prendre le mien et de l’éteindre également. En voyant l’incompréhension qui marquait mes traits, elle rigola.

- Au moins comme ça, on aura la paix !

Elle farfouilla à côté de mon ordinateur, attrapa un stylo, un morceau de papier et dénicha un rouleau de scotch. Je me penchais sur son épaule et ris lorsque je vis ce qu’elle faisait…

ATTENTION !
Zone sinistrée, défense d’entrer.


Elle colla le papier sur la porte, la ferma à double tours et attrapa ma chemise, enlevant les boutons lentement tout en me traînant dans la chambre, sans jamais me quitter des yeux…
Bella ôta ma chemise tout en faisant glisser ses mains brûlantes le long de mes bras, traçant le contour de mes muscles du bout des doigts, et sa langue se baladait sur mon torse avant de titiller mes mamelons, me faisant grogner de plaisir.

- Hmmm… J’adore quand tu grognes… C’est si sexy chez toi… Susurra t’elle d’une voix rauque, frottant effrontément son bassin contre le mien, tout en pinçant fermement mes tétons. Le mélange de plaisir et de douleur était particulièrement agréable…

J’enlevais le Tshirt de ma Bella et m’attaquais à son jeans ; elle en faisait de même en s’attaquant au mien… Je me trouvais nu devant elle et je la vis jeter un coup d’œil appréciateur à mon érection foutreusement douloureuse tout en se léchant goulûment les lèvres…
Mes yeux rivés aux siens, je fis glisser les bretelles de son soutien-gorge le long de ses bras délicats ; elle frissonna et exhala lentement, son haleine si chaude et si sucrée fouetta mon visage, se mélangeant agréablement à la mienne, glaciale. Passant une main dans son dos, je lui décrochais son soutien-gorge d’une pression de deux doigts et le laissais tomber pour m’emparer de ses seins voluptueux, les pétrissant, les malaxant, les triturant, roulant ses pointes durcies par le désir entre mes doigts. Bella se cambrait, plaquant fermement ses délicieux globes dans mes mains, avide de plus de contact…
Elle gémit, frustrée, lorsque mes mains quittèrent sa délicieuse poitrine, cheminant lentement jusqu’à son shorty, que je fis glisser tout aussi délicatement le long de ses jambes soyeuses. Nos regards ne s’étaient toujours pas quittés, le sien brûlait d’envie, d’amour, d’impatience, du désir qu’elle avait de moi, reflétant parfaitement ce qu’elle devait lire dans le mien, puis je la pris dans mes bras et l’allongeais tendrement sur le lit.
Je m’assis près d’elle, laissant mes mains courir le long de son corps et de ses courbes parfaites. Bella se mit à trembler et j’eus peur, un instant, que ce ne soit la cause de mon contact glacial, mais non. Son corps tremblait sous le désir.
Je m’emparais avidement de ses lèvres et gémis en les sentant glisser en parfaite osmose contre les miennes, le feu et la glace s’aimant sans complexes.
Ses mains fourrageaient dans mes cheveux, ses petits doigts fragiles jouaient avec mes mèches et son gémissement s’étouffa dans ma bouche lorsque sa langue s’enroula goulûment à la mienne.
Cet instant était parfait, tout n’était que douceur, tendresse, amour et volupté.
Je grognais lorsque sa cuisse frotta contre mon érection douloureuse et dure comme la pierre et un petit cri étranglé s’échappa de ses lèvres lorsque les miennes se refermèrent autour d’un de ses délicieux tétons et que deux de mes doigts pénétrèrent son intimité détrempée…
Son bassin ondulait au rythme des va-et-vient de mes doigts et son corps se cambrait contre le mien tandis que je torturais ses seins de ma langue et de ma main libre.

- Haaaaa… Edward… C’est… Si… Bon… Huuuum… Tu es… Si… Doux… AAAAH !

Elle cria alors que je pinçais son téton et mordillais le second tandis que mes doigts allaient et venaient en elle et que mon pouce caressait doucement son bouton de plaisir.
Bella gémissait inlassablement mon prénom dans mon cou puis elle cria de frustration lorsque je retirais sa main qui venait de s’enrouler autour de mon chibre.

- Mais… Et toi… laisse-moi-te…
- Sssssh ma Bella, profite… Laisse-moi te faire du bien… Laisses-toi aller…
- Mais… Mais… Ooooh… Edwaaaard !
- Oui ma Bella, vas-y… Jouis pour moi mon amour…

Son bassin se mit à remuer frénétiquement et j’accélérais le rythme de mes caresses ; son corps se mit à trembler et ses parois se resserrèrent violemment autour de mes doigts, son plaisir inondant mes doigts.

- Merde ! Merde ! Merde ! Bordel ! EdwaaAAAAAArd!

Son corps se cambra brusquement une dernière fois avant de retomber lourdement sur le lit, ma Bella à bout de souffle enroula fermement ses bras autour de mes épaules, plaquant mon visage entre ses seins. Son petit cœur battait si fort et si vite qu’il donnait l’impression de vouloir s’échapper de sa poitrine.
Je me défis de son étreinte et après avoir écarté ses jambes d’une pression de la main, je me glissais entre ses cuisses tout en savourant sa délicieuse bouche.
Ma queue frémissait d’impatience à son entrée et je m’enfonçais entièrement en elle d’un habile coup de rein en grognant. Difficilement, je restais quelques instants en elle sans bouger, la laissant s’habituer à cette intrusion délicieuse, avant de commencer à me mouvoir en elle avec une lenteur contrôlée. Mon ange se cramponnait à mes biceps tandis que je l’entourais de mes bras, ma tête reposant dans le creux de son cou ; seul son parfum si extraordinairement appétissant avait le pouvoir de me calmer et de m’empêcher de la prendre comme une bête…
Bella relâcha brusquement son emprise, s’agrippant désespérément aux draps. Ses gestes étaient totalement désordonnés, sa tête roulait dans tous les sens tandis que j’allais et venais en elle avec une tendresse et une douceur infinies. Mes doigts s’entrelacèrent aux siens et je remontais nos mains à côté de son visage. Posant mon front sur le sien, nos regards se vrillaient pour ne plus se lâcher. Bella se mordait la lèvre inférieure pour retenir ses cris et je m’emparais voracement de sa merveilleuse bouche, l’embrassant avec une violence qui contrastait par rapport à la douceur de nos ébats. Elle enroula ses jambes autour de ma taille me permettant de plonger encore plus profondément en elle et son corps ondulait au rythme du mien en une parfaite symbiose.

- Edwa-ard… Plus foooort…

Sa voix aux accents de suppliques me rendait fou et j’accédais à sa requête, allant et venant en elle selon un rythme plus soutenu. Elle commençait à pleurnicher et des larmes de plaisir s’écoulaient le long de ses joues rosies alors que son bassin remuait frénétiquement et harmonieusement avec le mien.

- Rhaaaa Putain ! Edwaaaaaaaaaard !
- Bellaaaaaaa-arg !

Son dos se cambra brusquement lorsque ses parois se resserrèrent violemment autour de mon chibre et elle me hurla son amour au visage, frappée par un orgasme d’une intensité sans pareille. Je m’enfonçais en elle à quelques reprises et vins fortement au fin fond de son ventre en grognant avant de m’écrouler sur elle, mon souffle erratique se mélangeant au sien.
Hormis nos respirations irrégulières, les battements précipités de son petit cœur fragile d’humaine et un bruit étrange mais rassurant, le silence qui nous entourait illustrait parfaitement l’expression « le calme après la tempête »…
Le visage niché entre ses seins et nos jambes entremêlées, Bella jouait avec mes cheveux en fredonnant, une main glissant sur mon dos. J’étais au Paradis…
Bella plongea son regard moqueur dans le mien et se mit à glousser.

- Mais j’y crois pas… Tu ronronnes !
- Hein ? Mais t’es malade ? Moi, ronronner ? Mais ça va pas chez toi !
- Si, si je te jure ! Tu ronronnais il n’y a pas deux minutes… C’est adorable, mon coeur… Susurra t’elle les yeux emplis d’amour.
- Pfff… N’importe quoi !

Moi ? Ronronner ? Et quoi encore ! Je ne suis pas un chat !
Je n’avais jamais entendu dire qu’un vampire pouvait « ronronner »… Il fallait que j’en discute avec Carlisle, on ne sait jamais, peut-être que quelque chose clochait chez moi…

- On est vraiment obligé de sortir ce soir, Edward ? Me demanda mon ange d’une voix boudeuse.
- Hey ! N’oublie pas que tu en as eu l’idée également. Mais si ça ne tenait qu’à moi, je te garderai au lit toute la nuit…
- C’est malin de me dire des choses pareilles ! Maintenant, j’ai encore moins envie de sortir !
- Ne t’inquiè…

Des coups brutaux frappés à la porte d’entrée retentirent jusque dans la chambre. Pestant, râlant et maudissant ma famille, je me levais de mauvaise grâce, enfilais mon boxer et traversais la chambre.
Ma douce s’était allongée sur le côté et m’observait d’un œil appréciateur…

- La vue te plait ?
- Hmmm… Ça te fait un cul magnifique, même si je préfère te voir nu…
- On est deux dans ce cas !

En riant, j’allais ouvrir, sachant déjà qu’Alice patientait devant la porte. Je n’eus pas le temps de lui demander ce qu’elle voulait qu’elle entra comme un furie et se rua dans la chambre, totalement oublieuse des hurlements de protestation de Bella. Heureusement pour elle, ma douce avait eu le temps d’enfiler un Tshirt et son shorty.

- Mais vous êtes impossibles tous les deux ! Toujours au pieu quelle que soit l’heure ! Rhalala… Mais qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire de vous ? Alice avait l’air consterné, remuant la tête avec emphase et nous observait, Bella et moi, avec une espèce de pitié dans le regard.

- Et qu’est-ce qu’on va faire de toi, Alice ? Toujours à débarquer quand il ne faut pas ! Et je te rassure, Edward et moi ne sommes pas toujours au plumard, mais nous n’y pouvons rien si Emmett et toi arrivez constamment comme un cheveu sur la soupe ! Rétorqua ma belle.

- Oui, bon ça va ! Allez, à la douche tous les deux ! Et pas de bêtises, on n’a pas le temps pour ça ! S’écria ma naine de sœur.
- Je peux savoir ce que tu fais là, Alice ?
- Bah c’te question ! Je vous prépare vos tenues pour ce soir ! Et si vous n’aviez pas perdu une bonne partie de l’après-midi à faire je ne sais quoi de pas catholique, j’aurai pu emmener Bella chez l’esthéticienne, chez la manucure, chez le coiffeur, au spa… et elle aurait été époustouflante ! Mais non, je dois seulement me contenter de lui choisir ses vêtements, la coiffer et la maquiller ! Frère indigne…
- Oh Alice, STOP ! Il faut te calmer un peu sur tes excentricités, je ne suis pas une poupée ! C’est déjà énorme que je me laisse traîner dans les magasins, mais de là à me maquiller, me coiffer et m’habiller comme si j’étais Barbie, ça non !
- Bella ! S’te plait ! S’te plait ! S’te plait !

Alice se tenait devant mon ange, battant des cils sur ses petits yeux de cocker larmoyant, une profonde tristesse marquant ses traits, les mains jointes comme si elle priait, la lèvre inférieure qui tremblotait… Bref, elle tentait de faire plier ma douce. Et elle y arrivera ! Les mimiques made in Alice Cullen, personne n’y résiste !

- Alice ! Je…
- Bella… Pitié ! Tu ferais de moi la fille la plus heureuse au monde si tu me laissais t’habiller pour ce soir ! Bellaaaaaaa !
- Edward ! Dis quelque chose ! Ou je sais pas moi, enferme-la ! Tout ce que tu veux, mais protège-moi de ta sœur !
- Huuumm… Tout ce que je veux ? Vraiment ?

Je m’approchai lentement de ma belle, enroulant mes bras autour de sa taille fine et me jetais avidement sur ses lèvres. Bella gémit et me rendit mon baiser, ses mains glissant sur mon torse, mon ventre, jouant à la lisière de mon boxer…

- ERK ! Y’a des chambres pour ça, vous êtes écœurants ! Râla ma sœur.
- Alice, tu es dans la chambre… Lui rappela ma belle.
- Ouais, peut-être, mais il faudrait parfois que vous songiez à censurer vos gestes en public, j’ai pas vraiment envie de vous voir vous sauter dessus devant moi! Bon maintenant, vous filez sous la douche! Il est déjà 19 h et on décolle dans une heure et demie au plus tard, alors magnez-vous!
- Pfff… Oui môman ! S’écria mon ange en maudissant Alice entre ses dents.

Bella attrapa ma main et m’entraîna à sa suite dans la salle de bains. Je fis couler l’eau sous la douche, la réglant à une température idéale puis déshabillais ma douce. Son corps frémissait sous mon toucher et son souffle s’accéléra lorsque mes doigts caressèrent langoureusement ses cuisses si douces…

- ET VOUS NE FAITES QUE VOUS LAVER, SURTOUT ! PAS DE BÊTISES NI DE CÂLINS SOUS LA DOUCHE ! FAITES GAFFE, JE VOUS SURVEILLE ! Hurla Alice, de l’autre côté de la porte.

Je l’entendais farfouiller dans les placards à la recherche de vêtements et marmonner sur les choix de couleur, s’il fallait nous coordonner niveau vestimentaire, si les pois ou les rayures étaient de la bonne forme… Bref, tout un tas de conneries de bonne femme.
Bella et moi étions collés l’un contre l’autre dans la douche, l’eau ruisselant sur nos corps, si chaude qu’un nuage de vapeur s’était formé dans la salle de bains. Je fis couler un peu de gel douche dans mes mains et commençais à savonner le corps de ma belle lorsqu’elle fit tomber accidentellement le flacon. Bella se pencha dangereusement, plaquant son splendide petit cul contre mon membre durci pour le ramasser. Je ne pus m’empêcher de saisir ses hanches, un grognement profond s’échappant de mes lèvres, et me mis à caresser sa fente du bout du gland.
Bella gémit et ondula du bassin et alors que…

AH NON ! Z’AVEZ PAS LE TEMPS POUR ÇA !

Me moquant totalement de l’avis d’Alice, j’allais plonger dans la douce moiteur de ma douce lorsque ma sœur frappa à plusieurs reprises sur la porte.

- On se dépêche là-dedans ! Vous vous enverrez en l’air plus tard ! C’est pas le moment, n’oubliez pas qu’on sort ce soir ! Cria Alice de l’autre côté de la porte.

Bella se redressa en marmonnant des insanités à l’encontre de ma sœur. J’ai bien cru percevoir les mots « balai », « foutre au cul » et « mal baisée »…

- Pfff… C’est pas possible ! À croire que ta sœur a un détecteur de câlins crapuleux intégré au cerveau ! Râla ma douce.

Si elle savait à quel point elle était proche de la vérité !
Je soufflais lourdement, partageant son avis mais également frustré dans mon élan, d’autant plus que ma bite, raide et dure comme de l’acier, se rappelait à mon bon souvenir...
Bella m’observait, un petit sourire coquin aux lèvres et me fit un clin d’œil. Je commençais à la savonner, essayant de me focaliser sur autre chose que les délicieuses et sensuelles courbes de son corps si parfait, lorsque ses mains savonneuses glissèrent sur mon ventre et se saisirent fermement de mon érection douloureuse…

- Hmmm… Il me semble que quelqu’un a un problème, ici… Un gros problème, même, si tu veux mon avis… Susurra t’elle d’une voix sexy tout en me masturbant, une main coulissant sur ma queue et l’autre jouant avec mes bourses.
- Bellaaaa… Je… Non… Pas le temps…
- Sssssh… Je ne peux décemment pas te laisser sortir d’ici dans cet état, mon cœur…

EDWARD NON ! Ne te laisse pas faire ! Vous n’avez pas le temps !

Je grognais et enfouis mon visage dans le creux de son cou en entendant les pensées d’Alice puis enroulais mes bras autour de ses épaules et tentais de lui savonner le dos. Je dis bien « tenter » car j’en étais incapable…
Ses mains me caressaient divinement, comme si elles savaient de façon innée comment me satisfaire. Ses petits doigts brûlants enroulés autour de mon chibre allaient et venaient, coulissant de haut en bas, de bas en haut, pressant plus ou moins fortement mon membre et mon gland turgescent.

- Rhaaa… Putain Bellaaaa !

Ses deux mains s’activaient sur ma queue, ses doigts étaient entrelacés et ses paumes me travaillaient tandis que ses pouces roulaient sur mon gland, passant délicatement sur le méat pour récolter les quelques gouttes de liquide qui en sortaient.
J’enroulais mes doigts dans ses cheveux et embrassais son cou, m’abandonnant totalement à son exquise caresse. Mon corps agissait de lui-même, accompagnant le mouvement des mains de Bella de coups de rein. Une délicieuse chaleur se répandait dans mes entrailles, mes bourses se contractaient au fur et à mesure que le plaisir me submergeait.
Je posais mon front sur celui de mon ange et serrais les dents afin de ne pas crier puis Bella se jeta sur mes lèvres, sa langue s’accapara la mienne et, à croire que c’était le signal que mon corps attendait, je jouis fortement, inondant le ventre et les mains de ma belle au passage et hurlant mon plaisir dans sa délicieuse bouche.
Je haletais désespérément à la recherche de cet air qui m’était pourtant parfaitement inutile et grognais de frustration lorsque mon ange lâcha prise. Bella m’embrassa sur la joue et attrapa le gel douche en riant, m’en aspergeant sur le torse.

- Hmmm… Il va falloir te laver maintenant…
- Si tu veux mon avis, c’est surtout toi qu’il faut savonner, mon ange…
- Insinues-tu que je suis sale, Cullen ? Me susurra t’elle d’une voix taquine.
- Sale, non. Gluante de foutre, oui !
- La faute à qui ? T’avais qu’à mieux viser ! Rigola t’elle.
- Je…
- BON C’EST PAS BIENTÔT FINI VOUS DEUX ? Y’EN A MARRE ! S’époumona Alice dans la chambre.

Bella souffla lourdement puis me savonna énergiquement et j’en fis de même avec elle avant de laver ses boucles brunes, tentant de démêler ses cheveux au passage. Nous nous rinçâmes puis sortîmes de la douche. J’attrapais une serviette et la frottais délicatement avant de l’enrouler dans son peignoir puis me séchais rapidement à mon tour.
J’ouvris la porte et découvris Alice assise sur notre lit, tapant impatiemment du pied.

- Ah ! Quand même ! Est-ce…
- Alice, tu peux sortir qu’on puisse s’habiller, s’il te plait ?
- Oh ! C’est pas comme si je ne t’avais jamais vu à poil ! C’est quoi cette pudeur ? S’énerva ma sœur.
- Alice, j’aimerai m’habiller en paix !
- Mais Bella…
- Je pense que Bella est tout à fait capable de s’habiller toute seule, comme une grande !
- Mais je dois la coiffer, la maquiller…
- Et tu le feras quand elle sera habillée ! File, Alice ! Lui dis-je, en indiquant la porte de l’index.

Ma sœur râla puis se rendit dans le salon, les épaules basses, le dos voûté, comme si elle portait toute la misère du monde sur ses frêles épaules.
Bella passa la tête dans l’entrebâillement de la porte.

- C’est bon ? La voie est libre ? La folle est partie ? Chuchota t’elle.
- Allez viens ! J’ai réussi à la foutre dehors ! Malheureusement, uniquement le temps que l’on s’habille…
- Pfff… Bah ! C’est mieux que rien ! Maintenant faut voir ce qu’elle a prévu que je mette…

Bella paniquait, connaissant l’extravagance de ma sœur au niveau vestimentaire. Elle s’approcha lentement du tas de tissu, le regarda avec beaucoup d’appréhension et attrapa les vêtements du bout des doigts, comme si elle avait peur de se brûler. Un soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres lorsqu’elle vit ce qu’Alice lui avait préparé.

- Connaissant ta soeur, ça aurait pu être pire !
- Quel dommage de couvrir un corps aussi superbe alors que tu es bien plus belle nue… Chuchotais-je au creux de son oreille en enserrant fermement ma belle de mes bras.

Elle se tourna vers moi, un petit sourire narquois aux lèvres.

- Tu sais, Edward, si tu préfères que je reste à poil, il suffit de le demander !
Sur le coup, sa proposition me laissa rêveur et j’étais sûr d’avoir un sourire niais, jusqu’à ce que je pense « New moon », club, copains, beaucoup de monde, beaucoup de mâles aux pensées salaces…
- ARG non ! Quelle horreur… AÏE ! Pas toi mon cœur ! Me hâtais-je de rectifier après avoir reçu un coup dans l’épaule.
- Merci, sympa !
- Mais arrête mon ange ! Quand je parle d’horreur c’est en imaginant tous les pervers qui te zieuteraient et il n’en est pas question ! Tu es à moi et à moi seul…

Mes lèvres glissaient dans son cou, s’attardant à certains endroits qui la faisaient frémir. Bella rejeta la tête en arrière me laissant un plus grand champs de manœuvre lorsqu’une Alice impatiente frappa à la porte.

- MAGNEZ-VOUS, NOM DE DIEU !

Bella et moi soupirions de concert puis nous nous habillâmes.
J’enfilais le jeans noir et la chemise en soie de la même couleur qu’Alice m’avait préparés puis essayai de dompter ma tignasse. Il faudra un jour que je l’admette, je suis et resterai à jamais incoiffable…
Mon ange finissait de se préparer dans la salle de bains et avant que je ne puisse la voir, elle appela Alice. Ma sœur fit irruption dans la chambre puis sautilla jusqu’à la salle de bains et une fois à l’intérieur, elle s’enferma. Je venais, discrètement bien sûr, de me faire mettre à la porte de ma propre chambre…
Au moment où j’entrais dans le salon, le reste de la famille débarqua avec un Emmett en grande forme…

- Allez frangin ! Fais péter les verres ! S’écria t’il en posant une bouteille de rhum et une autre de téquila sur la table du salon. D’accord, la soirée allait être arrosée…
- Emmett, t’es sûr que ça va ?
- Ouais, ouais, ouais ! C’est la teuf ! Y’a Jacobinouhouhouhou qui débarque au lycée et faut fêter ça en beauté !

Emmett était plus que déchaîné et s’amusait à imiter le hurlement du loup, Rosalie consternée et Jasper affligé. Em puait l’alcool à des kilomètres… J’allais chercher des verres et retrouvais mon frangin en extase devant le micro-ondes que je venais récemment d’acheter pour mon ange.

- Ooooooh ! C’est beau ! T’as vu ça ma Rose comme c’est beau ! Dit-il en frappant sa femme aux fesses.
- Emmett bon sang, tu vas te calmer ? Sinon ça ne sera pas trois semaines mais trois mois !

Emmett fit face à sa femme, se lécha les pouces, ouvrit sa chemise et se frotta les tétons en ondulant du bassin.

- Comme si tu étais capable de résister à mon corps d’athlète et à p’tit Emmy deux jours d’affilé… Allez, viens montrer à p’tit Emmy que tu l’aimes bien !

Il commença à déboutonner son jeans lorsque Alice et ma Bella firent irruption dans la pièce.

- EMMETT CULLEN ! Si tu n’es pas capable de te tenir comme il faut, tu restes ici ce soir ! Le menaça Alice de toute sa taille.

Elle n’était peut-être pas bien grande du haut de son mètre cinquante-cinq, mais elle était si en colère que je jurerais voir les murs trembler.
Je la laissais râler sur mon frangin, n’ayant d’yeux que pour la splendide créature qui était dans mon salon…
Bella avait une robe noire, près du corps, avec un décolleté assez prononcé, la coupe droite, descendant au-dessus du genou et fendue sur les deux côtés jusqu’en haut de la cuisse. Mon excellente vue me permit d’apercevoir une jarretière…

Oh putain ! Comment je vais tenir moi, maintenant ?
Tu te démerdes.

Mais j’y arriverais pas !

Mais c’est qu’un porte-jarretelles ! T’en as déjà vu des centaines !

Pas sur Bella…

Et alors ! T’en as déjà vu, c’est le principal !

Pas sur ma Bella…
Pfff… Et alors ? De toutes façons, il ne fera pas long feu !
Hmmm… Oh si… Je lui ferai garder… Ouais…

Pfff… T’es encore pire qu’un puceau avant sa première fois… T’es pathétique Cullen !

La ferme ! Ouch ! Je fais comment moi pour pas lui sauter dessus devant tout le monde ?

Tu te démerdes ! Mais bon, t’as pas tort, faut dire qu’elle est sacrément bandante comme ça…
EH ! Tu parles pas de ma Bella comme ça !
Bah ! Si c’est pas moi, ça sera les mecs au club…

Non.

Si !
NON !

Si, si, si ! Qui c’est qui va devoir se planquer en Alaska pour pas entendre de pensées salaces ?
C’est Eddy !

La ferme !

Qui c’est qui va devoir subir les fantasmes des uns et des autres ? C’est Eddy !

LA FERME !

Ouhlala ! Tu risques d’avoir une putain de migraine avec toutes les pensées obscènes que tu vas entendre…
Ouais ben les pensées s’arrêteront vite fait, elle est à moi ! Et je leur prouverai en…

En l’enfilant dans les chiottes d’une boîte de nuit ? Quel romantisme !

Rhaaa ! Arrête tes conneries !

Remarque, un peu d’exhibitionnisme ne devrait pas vous déranger…
OH ta gueule !

Plus le temps passait et plus mon « moi » déjanté me gonflait…
Ma Bella était tout simplement divine dans sa robe, à la fois classe, sexy, scandaleuse, un appel au sexe et à la luxure. Elle avait mis des bottes à talon en cuir, se laçant entièrement et lui montant jusqu’aux genoux, ses cheveux étaient remontés en une espèce de chignon flou d’où s’échappaient quelques mèches redescendant sur ses clavicules et incitant au regard et Alice avait maquillé ses yeux de telle sorte que son regard n’en était que plus captivant. Ses lèvres étaient écarlates, tranchant magnifiquement avec la pâleur de sa peau et la noirceur de sa robe.

- Eh Eddy ! Faut atterrir, vieux ! C’est l’heure !
- Hmm… Quoi ?
- Putain frangin, t’es grave ! Regarde-moi un peu cet air con que t’as de scotché au visage ! C’est limite si tu baves pas en plus ! Rigolait Emmett.

Je secouais la tête, cherchant à me remettre les idées en place et m’approchais de ma belle, l’enlaçant fermement.

- Tu es… Époustouflante mon amour. Je vais avoir beaucoup de difficulté à repousser les hordes de mâles en rut qui en auront après toi… Lui susurrais-je au creux de l’oreille.
- N’importe quoi ! Je suis à toi et à personne d’autre… Alors mâles en rut ou pas, je m’en fous !

Je m’emparais tendrement de ses lèvres, mes mains cheminant lentement dans son dos et remontant dans ses cheveux et…

- Ah non ! Tu ne vas pas me l’abîmer maintenant, Eddy ! Râla Alice, ce qui fit rire l’assemblée présente.

Perdu dans ma contemplation de Bella, je ne m’étais pas aperçus que les Quileutes et leurs imprégnés étaient arrivés, tous un verre à la main et me regardant avec des airs allant de la consternation à la compréhension en passant par la moquerie pure et simple.

- Euh… Salut tout le monde ! Tentais-je d’une petite voix.
- Ah ben quand même ! On a cru que t’étais devenu sourd et aveugle d’un coup ! Rigola Embry.
- Mais non abruti ! Il était déjà en train de s’imaginer Bells à poil, le pervers ! Se moqua Jacob.
- Faux-frère !

Je bus un verre avec les autres. Ma Bella avait décidé de boire du rhum et en était à son troisième verre… J’aimais beaucoup les effets de cet alcool sur ma petite humaine adorée.

- Ouhlala ! Bells boit du rhum ? Planque ton zob, Eddy, ça craint pour toi ! Rigolait Jake.

Ma Bella était rouge comme une pivoine et frappa son meilleur ami, marmonnant un «ferme-la!» entre ses dents.

- Tu racontes, Jake ? Demandèrent Ben et Embry.
- Ohla ! Le rhum, chez Bells, c’est… Chaud. Te bile pas, Ed, il ne s’est jamais rien passé entre elle et moi, ça tu le sais, mais si tu veux avoir l’esprit tranquille, ne laisse jamais Bells boire de rhum, ça la rend…
- Ouais, je sais.
- Ça la rend quoi ? Demanda Léah.
- Jacob… Menaça ma douce.
- Lubrique ! En tous cas, Ed, ne la laisse pas s’approcher du comptoir sinon elle risque fort de finir à danser à moitié nue dessus ! Lâcha Jake, ce qui fit rire tout le monde et consterna mon ange.
- Méfies-toi, Jacob Black ! Maintenant tu arrêtes ou moi aussi je dévoile tes petits secrets…
- Tu… Tu… Tu ferais pas ça, Bells ! Bafouilla l’Indien, blême.
- Oooh… Je vais me gêner !

Jacob tomba à genoux devant Bella et la suppliait de ne pas divulguer ses secrets, ce qui fit jubiler ma douce.
Lorsque je vis, dans l’esprit de Jacob, des images de lui, enfant, avec une robe à fleurs, et Bella qui le maquillait outrageusement, je dus étouffer un rire. Jacob me vit et blêmit encore plus ; il fut sauvé de sa déchéance par sa toute nouvelle petite amie.

- Bon, c’est pas tout ça, mais on ne devait pas sortir, ce soir ? Lança Tanya.

Tout le monde sortit et afin de ne pas avoir trop de soucis pour se garer devant le club, nous ne prîmes que trois voitures. Tanya et Jake montèrent donc avec nous.
La route se fit dans le silence, enfin presque, puisque des bruits de ventouse et d’évier qui se débouche venaient fréquemment de l’arrière.

- Erk ! Ecœurant… Râla mon ange.
- T’as bien raison, bouché comme c’est, il doit y avoir un sacré problème de tuyauterie… Faudrait peut-être appeler le plombier, non ?

Nous entendîmes un violent SLURP.

- Tu sais c’que j’lui dit à ta tuyauterie, Eddy ? Râla Jacob.
- Oh mais je n’ai pas de soucis de ce côté-là ! Riais-je.
- C’que tu dis !
- L’écoute pas, mon cœur, ta « tuyauterie » est parfaite… Plus que ça même ! Chuchota mon ange en se léchant avidement les lèvres.

Je ne savais pas pourquoi, mais bizarrement je me retrouvais vraiment à l’étroit dans mon pantalon…
Nous arrivâmes rapidement au « New Moon ». Le club était bondé et une centaine de personnes faisait le pied de grue pour entrer.
Alice et Rose se mirent en tête de notre groupe, et après quelques mots au videur, un sourire éblouissant et un baiser sur la joue, notre petit groupe put entrer en priorité, sous les insultes et les grognements de protestation de ceux qui faisaient la queue.
La musique était tonitruante et les humains devaient se hurler aux oreilles pour communiquer. Les odeurs de sueurs, de tabac et d’alcool se mélangeaient, alourdissant l’atmosphère ; c’était quelque chose d’assez peu ragoûtant pour tout avouer… Nous trouvâmes deux tables de libre sous une petite alcôve et allâmes nous y installer. Jacob et Embry allèrent chercher des bouteilles au bar et revinrent, suivis d’un serveur qui nous amenait nos verres. Les filles se trémoussaient sur leurs sièges et tandis que ma Bella vidait son verre, mes sœurs la tirèrent par la manche et l’emmenèrent danser, suivies par Tanya, Angéla et Léah. Elles se déhanchaient lascivement sur la piste, en rythme avec la musique et des pensées vulgaires commencèrent à émaner d’un peu partout dans la boîte. Je grognais en captant certains fantasmes… Mes compagnons n’étaient pas en reste, ils ne supportaient pas les regards vicieux que récoltaient leurs conjointes. Nous nous levâmes donc et rejoignîmes les filles. Ma Bella était légèrement éméchée et elle se jeta littéralement dans mes bras lorsqu’elle sentit mes mains sur sa taille. Nous dansions, discutions, nous amusions, bref, nous passions une bonne soirée.

- Pfff ! Quelle chaleur… Tu viens dehors avec moi ? Me demanda mon ange.
- Je te suis…

Hors de question que je laisse ma belle seule, même deux minutes, avec tous ces pervers et obsédés qui rôdent dans le coin !
Nous étions dehors depuis quelques minutes et observions le flot de passants lorsque brutalement, Bella se raidit.
Son corps était tétanisé dans mes bras, son cœur battait à tout rompre et elle sentait la peur…
Un masque de terreur pure s’était gravé sur son visage et son petit corps fragile se mit à trembler furieusement.

- Bella.. Bella !

J’avais beau la secouer, elle donnait l’impression d’être soudée au sol.

- Bella ! Qu’est-ce qu’il y a ? Tu me fais peur ! Bella !
- Hmm… Quoi ?

Elle s’était détendue tout aussi brutalement que son accès de peur était venu et me fit un sourire timide, qui n’atteignit pas ses yeux. Je voyais clairement, dans son regard, qu’elle était en proie à la terreur pure, mais elle faisait tout pour me le cacher.

- Qu’est-ce qu’il s’est passé, Bella ? On aurait dit que tu avais vu un fantôme…
- Rien, il ne s’est rien passé. J’ai juste cru voir quelqu’un, mais je me suis trompée. On rentre ?

Je hochais la tête sachant pertinemment que Bella ne m’en dirait pas plus. C’est une chose que j’avais appris avec elle, ne pas la pousser. Je savais qu’elle me parlerait lorsqu’elle le voudrait et qu’il ne servait à rien que j’essaye de lui tirer les vers du nez, à moins d’aimer la voir hurler ou se braquer…
Une fois à l’intérieur, Bella me traîna sur la piste, collée à moi. Elle ne cessait de jeter des coups d’œil inquiets, à droite et à gauche, à l’affût d’un quelconque évènement, mais étrangement, son visage restait impassible. Ses yeux s’écarquillèrent soudainement et elle se tendit à nouveau…

- Merde ! Merde ! Merde ! Fais chier ! Pourquoi maintenant ?

Elle avait parlé si bas et si vite que je n’étais pas censé l’avoir entendue. Je jetais un bref coup d’œil en direction de ce qu’elle observait, à l’entrée du club, et ne vis rien de spécial hormis un groupe de badauds qui attendaient pour faire la fête. Par sécurité, je scannais les pensées de ces personnes, toutes tournées vers le même but : trouver quelqu’un à mettre dans leur lit le soir même. Rien de bien spécial me direz-vous.

- Edward, je… Je ne me sens pas très bien, je crois que j’ai trop bu. On peut rentrer, s’il te plait ? Me supplia mon ange sur un ton désespéré.

Je savais pertinemment que l’alcool n’avait rien à voir là-dedans, mais je pliais quand même et nous allâmes prévenir les autres de notre départ. Alice observait étrangement Bella ; son regard et ses pensées étaient impénétrables ou, pour être franc, les pensées de ma sœur ne tournaient que sur la nouvelle nuisette qu’elle avait acheté pour le plaisir de Jasper… Je détestais qu’elle me cache ses pensées et Alice le savait…

- Salut les gens ! On rentre, Bella ne se sent pas très bien. Informais-je le groupe.

Les autres ralèrent cinq minutes, certains se moquaient, prétextant que Bella allait très bien mais que nous avions mieux à faire que de traîner avec eux, ce qui fit rougir ma douce, et nous nous rendîmes vers la sortie. Bella avait caché son visage contre mon torse et je l’entourais d’un bras protecteur le temps d’arriver à la voiture.
Elle regarda discrètement derrière elle le temps que je démarre et souffla lourdement lorsque la voiture commença à filer sur la route. Le silence régnait dans l’habitacle et Bella se mit à trifouiller l’autoradio à la recherche d’une station potable.

- Bella, qu’est-ce qu’il s’est passé ?
- Euh… Rien ! Pourquoi tu me demandes ça ?
- Bella… Ne me mens pas. Ne me dis pas qu’il n’y a rien alors que tu étais terrorisée !
- Il ne s’est rien passé, Edward.
- Mais merde, Bella ! Arrête de me prendre pour un con, ne me dis pas qu’il ne s’est rien passé alors que t’étais en train de crever de peur !
- Je ne te…
- J’en ai marre, Bella. Marre que tu fasses comme si tout allait bien alors que tu passes tes nuits à cauchemarder et pleurer, j’en ai marre que tu détournes constamment la conversation lorsqu’on aborde ce qu’il t’est arrivé, j’en ai marre de te ramasser à la petite cuillère à chaque appel de Charlie, tu comprends ? Je ne sais plus quoi faire pour que tu comprennes que tu peux avoir confiance en moi, que tu peux tout me dire, tout. Mais non, tu préfères te renfermer sur toi-même ! C’est quoi le problème ? Je ne suis pas assez bien pour que tu me parles de tes soucis ? Ou alors je ne suis qu’un passe-temps parmi tant d’autres et tu te fous de ma gueule depuis le début ? J’en ai marre, Isabella. Ras-le-bol !

Je m’en voulus instantanément d’avoir haussé le ton et d’avoir laissé mes paroles dépasser ma pensée lorsque je vis la tristesse et les larmes affluer dans son regard, mais j’étais trop en rogne pour m’excuser…
Un silence pesant et gênant avait envahi l’habitacle, formant une espèce de mur invisible entre nous, qui épaississait au fur et à mesure que les secondes défilaient. J’accélérais, pressé de la déposer à la maison et d’aller me défouler dans la forêt histoire d’extérioriser ma colère sur les arbres plutôt que sur mon ange…
Bella ne desserra pas les dents durant tout le trajet, le visage tourné vers sa fenêtre afin que je ne voie pas les larmes inonder son doux visage, chaque larme étant un coup de poignard dans mon cœur mort et un douloureux rappel de la méchanceté dont j’avais fait preuve. Elle se mordillait furieusement la lèvre inférieure pour étouffer ses sanglots et ses mains se crispaient si fort sur sa jupe que les jointures de ses phalanges étaient d’une blancheur impressionnante pour un humain.

Je me garais devant le cottage et alors que je me tournais vers ma belle, voulant la consoler et m’excuser, elle sortit de la voiture et fila au cottage en claquant la porte, son petit corps fragile secoué par les pleurs…

Je sortis de la voiture, esquissai un mouvement vers la maison puis, soupirant lourdement, je me rendis vers les bois d’un pas vif, un peu trop, même… Une fois à l’abri des arbres, je me mis à courir, vraiment, filant comme une comète, saccageant tout sur mon passage… Je libérais ma hargne sur quelques chênes et épicéas en les arrachant ou les pulvérisant à coups de pieds et de poings ; la violence dont je fis preuve envers ces pauvres arbres qui ne m’avaient pourtant rien fait, à part se trouver sur mon chemin, me permis d’évacuer ma colère et un ours ainsi qu’un puma achevèrent de me calmer…

Je repris le chemin du cottage en marchant et me rendis compte que le jour s’était levé. Sans m’en apercevoir, j’étais parti plus de cinq heures qui m’avaient parues bien courtes…
La maison était silencieuse, hormis la respiration saccadée, entrecoupée de sanglots, de Bella… Elle était allongée sur le lit tout habillée, roulée en boule en position fœtale, une main sous son visage et son autre main formait un poing dont elle se servait comme bâillon pour étouffer ses pleurs. Son visage était rougi et les larmes avaient formé des sillons sur ses joues si douces… Je m’en voulais de l’avoir mise dans cet état et j’aurai tout donné pour que les dernières heures n’aient jamais eu lieu. J’avais réagi comme le dernier des cons et Bella en faisait les frais…
Je me glissais silencieusement à côté d’elle et lui enlevais ses bottes, faisant attention au moindre de mes mouvements afin de ne pas la réveiller. Tandis que je me relevais, sa petite main se crispa fermement sur ma chemise et ses pleurs redoublèrent.

- Edward… M’abandonne pas… Supplie… Edward…
- Ssssh bébé, je ne vais nulle part.

Un coup de couteau en plein cœur m’aurait été moins douloureux que de voir Bella dans cet état. Elle croyait que je voulais partir et ça la hantait jusque dans ses rêves… Mais comment pouvait-elle se mettre des idées aussi stupides en tête ? Connerie… Mais après les horreurs que je lui avais dites, il ne pouvait en être autrement…
Je m’allongeais près d’elle et instinctivement, son petit corps se roula en boule contre moi et elle enfouit son visage dans mon torse, sa main tremblante resserrée sur ma chemise. Je l’enlaçais fermement, caressant tendrement ses cheveux et lui murmurais des paroles apaisantes à l’oreille.
Au bout d’une heure qui me parue interminable, elle commença à se détendre et les pleurs s’estompèrent ; un sommeil presque paisible s’empara d’elle, entrecoupé de gémissements plaintifs et de marmonnements incohérents, bien que mon prénom et « ne me quitte pas » revenaient fréquemment.
Je veillais sur elle, la réconfortant pendant son sommeil en attendant qu’elle se réveille, sachant pertinemment que la discussion qui allait s’ensuivre ne serait pas des plus agréables…

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