Edward & Bella

Edward & Bella

mardi 2 mars 2010

12 - Merci

Je suivis mon ange à l’intérieur de la maison silencieuse.
Il n’y avait aucun bruit, pas même la télévision en fond sonore.
Le silence était seulement interrompu par la respiration et les battements cardiaques du Chef Swann.
Bien entendu, j’étais le seul à les entendre…
Nous le trouvâmes installé dans le même fauteuil où nous l’avions laissé en partant.
Charlie était assis, les coudes posés sur les genoux, ses mains réunies sous son menton. Ses yeux étaient fermés et ses traits reflétaient une intense concentration.
Ses sentiments étaient très confus, passant de l’inquiétude à la peur, puis du soulagement à la colère, pour se transformer en gratitude.
Si seulement je pouvais lire clairement ses pensées, ça serait plus simple !
Bella me guida jusqu’au sofa, où nous nous installâmes.

- Bella, ne pars pas. Le Chef Swann était implorant.
- Papa, je n’ai pas envie de partir, crois-moi ! Mais je ne supporte pas que tu diriges ma vie, je suis adulte maintenant.
- Je le sais, ma chérie, je le sais. Mais c’est toujours difficile pour les parents de s’apercevoir que leurs enfants grandissent et n’ont plus besoin de leur soutien pour avancer dans la vie ! Écoute Bella, je ne veux que ton bonheur, et après tout ce… Tu le mérites plus que n’importe qui.
- Papa ? Est-ce que ça veut dire ce que j’ai compris ? Est-ce que tu vas arrêter de régenter ma vie comme tu le fais ? Est-ce que tu vas arrêter de me coller Jacob dans les basques ?
- Mais ! Je croyais que vous étiez amis !
- Oui papa, des amis. C’est tout, ça n’ira pas plus loin, même si ça te déplait !

Charlie grommela des paroles incompréhensibles, même si j’ai cru entendre que je pouvais me carrer quelque chose dans le cul…

- Donc. Est-ce que tu te décides à me traiter comme une adulte et à me laisser faire mes propres choix ? Oui ou non ?
- Oui, bien sûr que oui, et tu le sais ma chérie !

Bella se leva du sofa et alla s’asseoir sur les genoux de son père. Elle le serra dans ses bras et le Chef Swann, apparemment peu habitué aux démonstrations de tendresse, se mit à rougir furieusement.
Je commençais à comprendre d’où venait la timidité de Bella et sa retenue à exprimer ses sentiments, tel père, telle fille !
Par contre, les rougeurs de mon ange étaient bien plus exquises que celles de son père.

- Merci papa. Je t’aime.
- Moi aussi, Bells. Bref ! On ne va pas se mettre à pleurnicher. Dit-il alors qu’une larme silencieuse roulait sur sa joue. Et si tu allais nous acheter des pizzas ma grande ! Je n’ai pas encore eu le temps de cuisiner, et je n’en ai pas le courage !
- Oh ! Et heureusement pour nous tous ! On finirait à la morgue si tu t’expérimentais encore à la cuisine ! Allez, « mission pizza » c’est pour moi !

Bella se leva et alla chercher de l’argent qui traînait sur une commode.
Je lui lançais mes clefs ; j’avais trop peur que son épave rende l’âme à mi-chemin…
Elle me fit un sourire ravageur, et son père, lui, me prenait pour un fou qui s’en fichait de récupérer sa voiture en mille morceaux…
Quoique, connaissant sa maladresse, j’aurai dû y réfléchir en deux fois…
Je pressentais qu’envoyer Bella en course était une façon discrète de l’envoyer paître pour qu’il puisse me cuisiner tranquillement…
Super ! Il allait déjà falloir que je joue la comédie en bouffant de la nourriture humaine – beurk !- et en plus, j’allais subir les assauts de Charlie, qui ne me supportait pas du tout !
Le Chef Swann resta silencieux pendant un bon quart d’heure, toujours perdu dans la contemplation de ses doigts de pieds en éventail dépassant de ses tongs, ou dans celle de ses ongles. Il était nerveux, ne sachant pas comment aborder certains sujets…
Quant à moi… J’étais un peu anxieux, il est vrai ; c’était la première fois, hormis Tanya mais la situation était différente, que j’étais présenté à la famille de ma petite amie.
Et là, s’agissant de Bella, c’était toute ma vie qui était en jeu.

- Hmpf… Bon… Alors.. Toi et ma fille…

Le pauvre cherchait ses mots, mal à l’aise à l’idée de parler « sexualité », surtout concernant celle de sa fille, et incapable de nous imaginer, Bella et moi au lit… S’il savait !

- Alors, c’est sérieux entre vous deux ?
- Oui, Chef Swann. Mes sentiments sont plus que sérieux pour votre fille.
- Oui, mais elle ?
- Elle… Ne m’a jamais vraiment dit ce qu’elle voulait, vous devez vous en douter, Bella vous ressemble énormément sur ce point. Mais… Oui, je crois, je suis même sûr, que c’est également sérieux de son côté.
- C’est bien ce qui me fait peur… Ne le prends pas mal, ne va pas croire que je ne te trouve pas assez bien pour ma fille, mais elle est trop je..
- Trop jeune ? Nous sommes encore des enfants ? Non Monsieur, excusez-moi, mais vous vous trompez : Bella est adulte, je le suis aussi, et nous sommes à même de savoir ce qui est bon pour nous !
- Hmpf… Mouais… Je n’ai jamais eu de soucis avec toi, je veux dire… Tes frères, tes sœurs et toi ne faites jamais parler de vous, t’es un bon gars, mais… C’est un peu trop rapide, tu ne crois pas ? Ça ne fait même pas une semaine que vous vous connaissez ! J’ai peur que Bel…
- Bella va parfaitement bien Chef Sw..
- Charlie.
- Merci Charlie. Comme je vous disais, Bella…
- Bella est très fragile, gamin. Trop fragile… Elle est passée par de rudes épreuves récemment, et je me fais du soucis pour elle.
- Je sais que…
- Oui, tu sais que comme tous les parents, je m’inquiète pour mon enfant, mais ce n’est pas là que je voulais en venir.. Depuis le décès de sa mère…
- Je sais, Charlie.
- Non gamin, tu ne sais pas. Il n’y a …
- Je sais tout Charlie.

Charlie avait la bouche grande ouverte, et me regardait, les yeux exorbités, ce qui me fit penser à un poisson échappé de son aquarium, qui suffoque.

- T… T… Tu sais ?
- Bella m’en a parlé.

J’omettais, bien sûr, que j’étais au courant bien avant que sa fille ne m’informe.
À cet instant, la porte d’entrée s’ouvrit, et un parfum enchanteur, accompagné d’une odeur nauséabonde, fit son apparition : Bella et les pizzas.

- BEEELLAAAAAAAAAA ! Rugit Charlie, rouge comme une tomate.
- Qu’est-ce qu’il y a papa ? Bella était perplexe.
- Co… CO… Comment ça se fait que lui soit au courant? Pourquoi tu lui as dit à lui ?
- Edward est mon petit ami, papa. Il est tout autant concerné que moi.
- Mais… Mais… C’est un étranger ! Tu racontes tout ça à un étranger, alors que Jacob doit rester dans l’ignorance ? Pourquoi ! Il est ton meilleur ami, vous vous connaissez depuis toujours, et tu refuses qu’il l’apprenne !
- Peut-être parce qu’Edward est étranger, justement ! C’est plus facile ! Et… Tu sais que je ne me rappelle de rien. RIEN ! Tu connais Jacob ! Il passera son temps à me harceler, pour que je lui raconte tout dans les moindres détails, alors que je ne sais même pas ce qu’il s’est passé ce soir là ! Il va m’obliger à y repenser, il est obstiné ! Je ne veux pas revivre ça, papa ! Jacob m’obligerait à me rappeler, et le répéter jour après jour ! C’est trop dur, papa ! Edward me laisse aller à mon rythme. Je me sens bien avec lui, accepte-le, je t’en prie !

Le Chef Swann regarda sa fille avec une expression chagrine, puis ses yeux baignèrent d’une tendresse infinie. Au bout de longues minutes, il se tourna vers moi.

- Merci Edward.
- Je ne comprends pas, Charlie. Qu’est-ce..
- Merci. Je ne sais pas comment tu t’y es pris, mais merci.

Je n’y comprenais plus rien. Cet homme qui m’ignorait royalement à notre arrivée, voir était franchement antipathique à mon égard, se confondait maintenant en remerciements.

- De rien. Mais honnêtement, je ne vois pas de quoi vous parlez !
- Bella… Je ne sais pas comment tu as fait, mais tu as ramené ma petite fille à la vie. Merci. Pendant six mois, ma fille était devenue une épave..
- PAPA !
- Désolé ma chérie, mais c’est vrai ! Tu ne parlais presque plus, tu ne souriais plus, tu ne riais plus… Même tes yeux étaient morts ! Tu n’imagines pas à quel point il m’était difficile de croiser ton regard… Un cadavre aurait eu un regard plus vivant que le tien ! Et… Et ton allure… Tu te laissais totalement aller, ma chérie, tu ne prenais plus soin de toi ! Tu n’étais plus qu’une coquille vide, Bells ! Une enveloppe charnelle, sans âme pour la guider… Et depuis quelques jours, tu es… Tu es transfigurée, ma chérie ! Tu souris, tu sifflotes, tu ris, tu fredonnes… Et… Tu as repris des couleurs, alors que tu étais si pâle ! Et… Il y a cette étincelle dans ton regard qui me prouve que tu reviens à la vie, ma chérie. Je ne pense pas me tromper en affirmant qu’Edward y est pour quelque chose, non ?

Bella baissa la tête, le visage rouge et les yeux fixés sur un trou du plancher. La connaissant, elle devait chercher un moyen de plonger dans ce trou !
Quant à moi, je rayonnais de joie à l’idée de ramener ma Bella à la vie !
Le Chef Swann se leva, me sourit et me tendit la main, que je m’empressais de serrer.

- Merci Edward.
- D… De rien, Chef…
- Charlie je t’ai dit !
- De rien, Charlie.
Le départ avait peut-être été chaotique, mais ça allait mieux se passer maintenant.
- Allez ! PIIIZZAAAAAAAA ! Rugit Charlie.

Rectification : ça n’allait pas mieux se passer, c’était carrément l’horreur ! Mais je ne pouvais pas me défiler…
Bella ouvrit la boîte et sortit une part de cette chose bizarroïde qu’elle engouffra à une vitesse folle !
Je ne pouvais imaginer comment une si petite bouche pouvait avaler une quantité pareille !
Quoique, après le coup du croissant, je finissais par me demander si sa bouche était réellement si petite…

Tu peux pas penser à autre chose que ta queue, bordel !
C’est pas vrai ! Je n’y pensais pas !
Mon œil !
Et cette analogie avec le croissant ?

Rien à voir !
Mais oui bien sûr ! Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu ?
Oh, ta gueule !


Ma douce me regardait d’un drôle d’air, et je m’aperçu qu’une fois de plus, j’errais dans les méandres de mes pensées…
Je me saisis d’un morceau de pizza. Pouah ! Même la consistance était étrange…
Je croquais dedans, c’était assez mou, plutôt caoutchouteux, mais alors le goût… Vraiment dégueulasse !
J’étais sûr et certain qu’un morceau de carton avait un bien meilleur goût que ça !
Je m’obligeais à mâcher avec le sourire et m’empressais d’avaler.
Mon estomac ne supportait vraiment pas cette intrusion, j’avais l’impression d’avoir un parpaing dans le bide. Il allait falloir que je pense à recracher tout ça, une fois que ma belle aurait le dos tourné…
Charlie me tendit à nouveau une part de cette chose immonde, que je ne pouvais refuser…
Ah ! L’amour rend con et vous pousse à faire des choses impossibles !
Je m’arrêtais à la troisième part, prétextant que j’avais suffisamment mangé.
J’allais déjà suffisamment galérer pour réussir à recracher toutes ces immondices qui polluaient mon corps !
Je m’aperçu également d’une chose : mieux valait avoir Bella en photo qu’à table !
En effet, cette dernière avait englouti à elle toute seule l’intégralité d’une maxi-pizza, sans compter les morceaux qu’elle avait chipés de la seconde pizza que son père et moi nous étions partagés.
Et apparemment, ça n’était pas assez, car elle venait de sortir un pot de glace « coockies and cream », qu’elle recouvrit d’une généreuse couche de chantilly…

- Mais comment fais-tu pour bouffer autant ? Tu as petit-déjeuné il y a à peine trois heures, et tu viens encore de te gaver ! T’as mangé combien de croissants ce matin ? Deux ou trois ?
- Cinq ! Mais j’y peux rien, j’ai faim ! Rigola t’elle entre deux énormes cuillerées de glace.
- Je vous plains Charlie ! Elle doit vous ruiner vu les quantités astronomiques qu’elle ingurgite !
- Ça, mon gars, j’te l’fais pas dire ! Depuis toute petite, elle a un appétit d’ogre, et je me suis toujours demandé comment elle faisait pour ne pas gonfler comme une baudruche avec tout ce qu’elle s’avale sur une journée ! Et puis, il faut bien qu’elle se rattrape… Ces six derniers mois, elle n’avait quasiment plus d’appétit, je devais batailler pour qu’elle mange… Enfin bref. Si tu veux l’inviter au restaurant, fais gaffe à ton compte en banque, parce que la carte bleue va chauffer !
- Pfff… Si on ne peut même plus se goinfrer en paix, où va le monde ? S’offusqua ma douce.
- N’oublie pas Bells : « cinq minutes de plaisir dans la bouche, vingt ans sur les hanches ! »
- Ne t’inquiète pas mon ange, j’ai la solution idéale pour éliminer toutes ces calories !. Et puis, je ne serais pas contre « cinq minutes de plaisir dans la bouche »… Lui chuchotais-je au creux de l’oreille.

Ces paroles à peine prononcées, je sentis que mes lèvres se réchauffaient fortement ; Bella était rouge comme une pivoine et la chaleur dégagée par son visage irradiait ma bouche.

- Eh les mômes ! Pas de messes basses ! Edward, arrête de lui dire des choses cochonnes, elle va finir par exploser à force de rougir comme ça ! Se moqua Charlie.
- Moi ? Dire des obscénités ? JA-MAIS. M’exclamais-je, la vertu incarnée.

Nous passâmes l’après-midi à rire avec son père et à regarder un match de football à la télévision. De temps à autres, Charlie me racontait quelques anecdotes au sujet de la maladresse de Bella, pour sa plus grande honte, et franchement, ça valait le détour ! Comme la fois où elle avait voulu laver ses poissons rouges, en les mettant dans un bain chaud et en tentant de les savonner… Je dois vous avouer que ces pauvres bêtes en ont péri, paix à leurs âmes… !
J’avais redouté la rencontre avec le Chef Swann, surtout après un si mauvais départ…
Mais Charlie était un homme juste. Il voyait que sa fille était heureuse avec moi et m’avait accepté sans faire trop d’histoires. J’aimais bien Charlie, et j’étais sûr que nous finirions par vraiment bien nous entendre.
Bella disparut pendant quelques instants dans sa chambre et en ressortit avec un sac à dos.
Devant mon incompréhension, elle me dit silencieusement « des fringues ! ».
Évidemment ! Si Bella passait beaucoup de temps avec moi, il allait bien falloir qu’elle se change !
Dommage, j’adore la voir toute nue…
Le Chef Swann devant se rendre à La Push pour le dîner et passer la nuit avec Sue, nous le quittâmes vers dix-huit heures, pour lui laisser le temps de se préparer.
Bella étreignit son père et lui donna ses recommandations pour la soirée.

- Allez mon p’tit papa, passe une bonne soirée ! Et attention ! Fais pas trop de folies avec ton corps, t’as passé l’âge ! Rigola t’elle.
- Oh ! Un peu de respect pour ton vieux père, Bells ! Et… Pas de bêtises ! Répondit-il avec un clin d’œil, s’étranglant à moitié en mentionnant les « bêtises », allusion à la sexualité de sa fille.

Pauvre homme, s’il savait !
Au moment où nous sortions, je sentis la main du Chef Swann s’abattre sur mon épaule.

- Écoute, gamin… Je te remercie du fond du cœur pour avoir ramené mon enfant à la surface, et je t’en serais redevable jusqu’à la fin de mes jours. Mais sache une chose : si tu la fais souffrir, ne serait-ce qu’une fois, tu devras en découdre avec moi… Si tu la fais pleurer, et que ce ne sont pas des larmes de joie, tu auras affaire à mes poings… Est-ce que c’est clair ?
- Oui Charlie, le message est passé. Mais j’aime Bella, de tout mon cœur, de toute mon âme. Elle a transformé mon existence, elle est toute ma vie à présent ! Je ne la ferai jamais souffrir, je vous le promets.
- Hmpf… Y’a intérêt ! Encore merci, Edward, pour tout ce que tu fais pour elle. Allez ! Va la rejoindre !

Il nous accompagna jusqu’à la voiture, s’extasia dessus et se fit songeur. Tout à coup, il bouillonna de colère et rugit.

- A LA MAISON ! TOUS LES DEUX ! TOUT DE SUITE !

Oh merde ! Je n’y pensais plus du tout… Evans… Aïe, aïe, aïe !
Bella était complètement paniquée, ne comprenant pas ce revirement soudain de situation. Je lui tendis la main, elle s’y cramponna…

- ASSIS ! Vous n’avez rien à me dire ? Tu ne devais pas faire du shopping hier après-midi, Bells ?
- Euh…
- Parce que si c’est ta conception du shopping, alors je suis la reine d’Angleterre !
- Queeeeuh…
- À moins qu’un centre commercial ait ouvert ses portes au bord de la rivière Callawah… Non mais, franchement ! Vous envoyer en l’air dans une voiture ! Dans un lieu PUBLIC ! Mais ça v…
- Alors là, papa, c’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Comme si ça ne t’était jamais arrivé ! Et qu’est-ce que tu faisais avec Sue la semaine dernière dans la voiture de patrouille dans le garage ?
- Qu… Tu nous as vus ? Le Chef Swann rougit de honte d’avoir été surpris par sa fille. B… B… Ce n’est pas le problème ! Nous étions dans un garage, un endroit privé !
- Oh papa, laisse tomber… Je te promets que la prochaine fois qu’on aura envie de faire l’amour dans la voiture, on s’enfermera dans le garage !
- B… B… B… Quand Mark m’a dit qu’il avait attrapé des jeunes en pleine action, j’en ai bien rigolé. Mais s’agissant de ma fille, là N…
- PAPA ! C’est « fais ce que je dis mais pas ce que je fais » ? Je m’envoie en l’air où je veux ! Et si la prochaine fois, ça me prend devant le commissariat, je le ferais ! Bella était à la fois mortifiée et folle de rage.
- Hmpf… Pfff… Tu fais ça où tu veux, Bella, mais pas dans un lieu public ! L’implora t’il avant de se tourner vers moi. Quant à toi, j’attends un peu plus de respect de ta part envers ma fille à l’avenir ! Non mais ! Une voiture ! Au bord d’un pont ! Et pourquoi pas sur la plage tant que vous y êtes ?
- Pourquoi pas en effet, papa ! Rugit Bella. Allez, bonne soirée papa. Et la prochaine fois, évite de m’engueuler lorsque je fais la même chose que toi !

Bella et son père se fusillèrent du regard, puis craquèrent et tombèrent dans les bras l’un de l’autre en riant.

- Bells, n’oublie pas que c’est une petite ville et que tout finit par se savoir, ici. Et… Évitez de faire ça au lycée, il y a beaucoup de commères… Allez, c’est pas que je vous fous dehors, les jeunes, mais j’ai un repas qui m’attend ! Bonne soirée ma puce. Edward. Et encore merci gamin.

Il nous raccompagna jusqu’à la porte, attendit que nous ayons démarré et atteint le coin de la rue en nous faisant des signes de la main avant de rentrer.

- J’y crois pas… Mon père qui se lâche ! Franchement, je ne m’attendais pas à ce qu’il prenne aussi bien le fait que Evans nous ait surpris en train de baiser dans une voiture ! Je m’attendais plutôt à entendre des choses comme « couvent », « ceinture de chasteté »….
- Ah ! Ça, jamais !

J’étais horrifié à l’idée d’un tel objet gardant férocement les trésors de ma douce. Bah ! Si jamais son père arrivait à cet extrême, je pourrais toujours le briser, mais ma douce se poserait trop de questions…. Beurk ! Une ceinture de chasteté… J’en frémissais d’épouvante rien que d’y penser.

- Franchement, parfois tu vaux largement Emmett ! Comme si j’allais me laisser enfermer dans une ceinture de chasteté ! Et je fais comment pour me repaître de ton corps avec un machin pareil, gros malin ?

Bella se tourna vers moi et m’embrassa sur la joue, puis elle se contorsionna sur son siège, de manière à s’allonger, entièrement repliée sur elle-même, afin de poser sa tête sur ma cuisse.
Elle glissa ses deux mains sous sa joue et commença à me caresser à travers mon jeans. Elle accompagnait les mouvements de ses mains en appuyant avec sa tête et ses pressions me procuraient des sensations intenses ! J’étais déjà bien raide…

- Bellaaa ! Calme-toi mon amour, j’ai pas envie qu’on se plante !
- Hmmmm… Pas de soucis, tu conduis trop bien pour ça…

La joue de Bella roulait encore plus fort sur ses mains qui continuaient à me caresser.
Je ne vis plus qu’une seule solution : accélérer.
J’appuyais sur l’accélérateur ; la voiture fonçait à plus de 160km/h, avant de s’enfoncer dans les bois et de bifurquer en dérapant vers le cottage. J’eus à peine le temps de faire le tour de la voiture que Bella en était déjà sortie. Elle se rua sur ma main et me traîna jusqu’au cottage avec un empressement que je ne lui connaissais pas.
Elle était surexcitée, son parfum, renforcé par l’odeur du désir, la rendait encore plus irrésistible… Je ne l’avais jamais vue dans un état pareil !
Elle ouvrit la porte et me poussa sans ménagements à l’intérieur, avant de me clouer contre le mur et de se ruer sur moi. Sa bouche se colla à la mienne, avide de caresses et nos langues se mêlèrent l’une à l’autre, se muant en deux farouches adversaires, combattantes tumultueuses, chacune voulant remporter la victoire sur l’autre.
Ses mains attaquèrent fiévreusement mon Tshirt, et elle rompit notre baiser, toute pantelante, pour le faire passer au-dessus de ma tête et l’envoyer valser quelque part.
De nouveau, ses lèvres et ses mains se ruèrent sur moi, et j’eus toute la peine du monde à y échapper pour espérer en placer une.

- Bella ! Mais c’est un viol ma parole ! Rigolais-je.
- Oh ! Boucle-la, Cullen ! T’es – SMACK – cent – SMACK – pour cent – SMACK – consentant - SMACK
- Putain Bella! Si chaque visite chez ton père te met dans un état pareil, je t’y emmènerais tous les jours !
- Huuuuum ouiii !

Elle me colla à nouveau contre le mur, moulant sa bouche parfaitement à la mienne, et ses mains s’attaquèrent à ma ceinture.
Elle fit sauter le bouton de mon jeans et le baissa violemment, ainsi que mon boxer, qui libéra ma raideur déjà foutrement amorcée, puis se laissa tomber à genoux devant moi.
Oh putain ! OH putain ! OH PUTAIN !
Je baissais mon regard enfiévré vers elle et la vit se lécher les lèvres d’un air affamé, tel un chien se léchant les babines devant un beau morceau de viande bien juteux.
Elle me caressa le gland du bout de la langue, tournant et retournant autour, tandis que l’une de ses mains me caressait le bas du dos et que l’autre jouait avec mes bourses, les malaxant tendrement, puis elle me lécha sur toute la longueur, sur le frein… Hmmmm… Elle humidifia toute ma queue en passant sa langue dessus goulûment, puis elle plongea un regard vicieux dans le mien.
Elle ouvrit sa bouche et accueillit mon gland, le suçotant doucement en l’enroulant de sa langue. Je commençais à flageoler à cause du plaisir intense que mon ange me procurait.
Jamais je n’aurai espéré qu’elle me prenne dans sa bouche !

- AAAAAAAAAH !

Elle venait de m’avaler entièrement, m’arrachant un cri de plaisir. Je sentis que j’étais au fond de sa gorge. Elle continua à me fixer d’un regard débordant de luxure et d’amour, le temps de s’habituer à moi. Sans me vanter, j’étais plutôt foutrement bien monté…
Puis elle commença un lent mouvement de va et vient, m’enroulant de sa langue et alternant avec une légère pression de ses dents. Si elle continuait à me torturer de cette manière, je n’allais pas tarder à venir…
Je la regardais avec vénération… Jamais je n’avais vu pareil spectacle !
Me voir entrer et sortir de sa bouche était d’un érotisme démentiel… C’était tout simplement fabuleux !

- Bordel Bella ! Si… Tu… Savais… Le bien… Que tu… Me… Faaaaiiiiiis.

Je ne pus m’empêcher de feuler d’extase lorsqu’elle commença à me presser légèrement avec ses dents sur toute ma longueur, me mordillant délicatement…
Bella continuait à m’avaler sans relâche, je l’entendais gémir autour de ma queue et ça me rendait dingue !
Je posais une main sur sa chevelure, l’enroulant de plusieurs mèches, et me laissais aller et venir en m’enfonçant dans sa bouche, accompagnant sa merveilleuse succion de quelques coups de rein.
Une vague de chaleur m’envahit, et je sentis mes bourses se contracter. Je n’allais plus être long, et je ne voulais pas jouir dans sa jolie gorge…

- Bella-a-AH ! Arrête! J… Je vais venir !

Elle s’agrippa fortement à moi, se cramponnant des deux mains à mes cuisses, ne voulant pas lâcher l’affaire…

- Bella… BELLAAA… Je vais… Je va…. VÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ… BeeellaaaAAAAAAH !

Je me libérais en de puissants jets saccadés avec un dernier coup de rein.
Elle avala ma jouissance en gémissant de plaisir et ne me relâcha pas avant de m’avoir entièrement nettoyé avec de langoureux coups de langue…
Encore heureux que la majorité de nos fluides ne soient pas venimeux pour les humains…

- BORDEL !

Une fois que Bella se recula, je me laissais glisser contre le mur, avant de tomber lourdement sur les fesses et de l’attirer contre mon torse.

- Wahou ! J… J… J…
- Dois-je en conclure que c’était bon mon cœur ? Me demanda t’elle d’une petite voix qui se voulait timide.
- C’est la… On m’a jamais… J’ai jamais pris un tel pied mon amour ! Putain ! C’était trop bon ! Tu m’as tué, Bella !
- Ah oui ? Dommage… Me dit-elle d’un ton plus que subjectif.
- Tu perds rien pour attendre ma belle !
- Huuum… Tu as bon goût ! Si tu savais à quel point ta queue est exquise mon cœur…

Non seulement je venais d’avoir « the best gâterie of the universe », mais combiné à ses mots doux, je ne me tenais plus…
Je me relevais et l’emmenais avec moi, la serrant contre mon corps. J’écrasai mes lèvres contre les siennes, et elle me rendit mon baiser avec une fougue impressionnante !
Bon sang ! Je n’arrivais toujours pas à réaliser qu’une aussi divine créature puisse m’être prédestinée !
Je la fis tourner dans mes bras, dos à moi, et laissais mes mains s’aventurer sur ses courbes.
Je lui ôtais sa chemise, et dans mon empressement de caresser ses seins généreux, je lui arrachais son soutien-gorge. Elle poussa un petit cri de surprise.
Mes mains couraient le long de son ventre, jusqu’à son jeans dont j’enlevais le bouton.
Je me mis à genoux derrière elle, embrassant chaque morceau de peau que je découvrais en faisant glisser son pantalon le long de ses jambes.
Je lui enlevais ses chaussures avant de lui ôter son jeans, puis remontais lentement mes mains et ma bouche, caressant ses cuisses soyeuses, mes lèvres papillonnant sur ses fesses et le long de sa colonne vertébrale tandis que je me redressais pour reprendre ma position initiale.
Bella frissonnait entre mes bras, et gémit lorsque ma main couvrit la moiteur de son intimité et qu’elle sentit l’intensité de mon désir contre ses fesses.
Mes doigts trifouillèrent ses petites lèvres avant de la pénétrer, tandis que mon pouce venait de débusquer et se loger sur son bouton de plaisir…
Sans m’en apercevoir, je l’avais amenée jusqu’à l’accoudoir du sofa, qui faisait face à un mur où se trouvait un grand miroir… OooooOOOOh !
La voir ainsi, indirectement, se contorsionner entre mes bras sous mes caresses eut raison de mes sens.
Je la poussais sur le sofa, sur son ventre, et la pénétrais d’un habile et puissant coup de rein, lui arrachant un cri de surprise.

- AAAAAAAAAAH !

Ses yeux étaient voilés par le désir, des larmes de plaisir coulaient le long de ses joues, un sourire radieux étirait ses lèvres et son visage était rouge de bonheur.
Si je trouvais que ma queue allant et venant dans la bouche de Bella était un spectacle à ne pas rater, rien ne me préparait à la vision féerique que j’avais dans ce miroir…
Bella était à quatre pattes sur le canapé, merveilleusement cambrée, nue et offerte, dans toute sa splendeur.
Ma main gauche se posa sur son cou, que je caressais tendrement, pendant que mon autre bras s’était enroulé autour de sa taille afin de mieux la soutenir.

- Merde Bella ! Tu es si serrée… Tu es tellement bonne… Tu es… OOOH!
- Je t’en priiiie… Plus foooort ! C’est tel… Tu es tel… PUTAIN !

Tandis que je la pénétrais, encore et encore, toujours plus profondément, je la plaquais contre mon torse d’une main, qui en profita pour malaxer ses seins et faire rouler ses tétons entre mon pouce et mon index, lui arrachant des grognements et des petits cris de plaisir. Elle s’était cambrée d’une façon telle que je pouvais la pénétrer encore plus profondément.

- Re… Garde, Bella… Re… Garde !

Elle finit par lever son visage, et croisât les reflets de nos corps emboîtés dans le miroir.
Ma tête était posée sur son épaule et je ne pouvais m’empêcher d’admirer l’image qui nous était renvoyée.
Bella fit difficilement passer ses jambes dans mon dos, et y croisât ses chevilles, tandis que je nous soutenais, une jambe repliée sur le sofa et l’autre, passée sous Bella, allongée sur le canapé.
Bella et moi nous contemplions dans le miroir, je ne pouvais détacher mon regard de ce chef-d’œuvre d’une sensualité exacerbée.
Elle avait la bouche entrouverte et se mordillait la lèvre inférieure, les yeux grands ouverts baignant de plaisir, le visage rouge d’excitation.
Son regard passait de mes yeux à la vision de nos sexes imbriqués l’un à l’autre, ma queue luisant de son savoureux nectar…
Ses gémissements se faisaient de plus en plus rauques à mesure qu’elle approchait de la jouissance. Je n’allais pas tarder à venir à cause de cette douce torture qu’elle me faisait subir en se tortillant contre moi, mais aussi de cette sulfureuse image que nous renvoyait ce miroir.
Note : mettre des miroirs partout dans la maison.
La main que j’avais posée sur sa taille glissa le long de son ventre, et mes doigts dénichèrent son clitoris, s’empressant de le faire rouler entre mon pouce et mon index.

- Merde Bella ! Je… Te sens… Tellement bien… Comme çaaaa…
- J’adooore… La façoOOon… Dont tu me… RempliiiIIIIIIIs !

Bella commençait à convulser entre mes bras, m’envoyant à mon paroxysme…
Je la pénétrais d’un dernier puissant coup de rein en lui pinçant son petit bouton.
Ses parois se crispèrent violemment autour de mon membre au moment où j’éjaculais fortement en elle, lui arrachant des cris de jouissance.
Je ne la lâchais pas, la gardant toujours aussi serrée dans mes bras.
Elle rejeta sa tête sur mon épaule, les yeux clos, ses petites mains posées sur mon bras qui couvrait sa voluptueuse poitrine.

- Définitivement… On ira voir… Mon père… Tous les… Jours… Dit-elle d’une petite voix douce entre deux halètements.
- À vos ordres… Mam’zelle…

Je n’arrivais toujours pas à me remettre de mes émotions. Et apparemment, il en allait de même avec Bella.
Elle gémit de frustration au moment où je glissais hors d’elle et elle détacha ses jambes tremblantes, les faisant passer difficilement devant nous, et les allongeant maladroitement sur le sofa.
Une fois sûr que mon équilibre ne me jouerait plus de tour suite à nos ébats mouvementés, je la rejoignis sur le canapé, la serrant dans mes bras.

- Wahou ! Il faudrait que tu songes à investir dans des miroirs, tu ne crois pas ? Sa voix était pleine de sous-entendus et de malice.
- Huum… Les grands esprits se rencontrent ! Figure-toi que j’y ai pensé mon amour…

Bella me fit un sourire ravageur, de ce genre de sourire qui vous explose le cœur.
Elle posa tendrement ses lèvres sur les miennes, puis les laissa se promener sur ma joue, le long de ma mâchoire et jusqu’à mon oreille, dont elle mordillait délicatement le lobe.
J’en frissonnais…

- Edward… Commença t’elle d’une petite voix timide avant de s’arrêter brusquement.
- Oui, mon cœur ?
- Je… Je voulais te… Remercier.

Décidément, c’était la journée !

- De quoi ? À quel sujet ?
- Pour tout ce que tu fais pour moi… Mon père ne t’a pas menti, je… Je n’étais plus moi-même, j’étais devenue une ombre de celle que j’étais avant… Avant. Et… Tu m’as redonné goût à la vie, tu as réussi à réveiller des sentiments que j’avais enfouis pour ne plus les connaître… Tu éveilles des sensations en moi que je n’avais jamais connues auparavant… Tu me permets d’échapper à toute cette haine que j’ai au plus profond de moi. J.. J’ai envie de te faire confiance, entièrement, aveuglément, mais… Je ne sais pas si j’y arriverais, mais je veux essayer. Avec toi… C’est pour tout ça que je te remercie, pour être toi et me laisser aller à mon rythme… Tu es une personne exceptionnelle, Edward, n’en doute jamais. Je t’a… Tu comptes beaucoup pour moi, tu le sais n’est-ce…

Je la fis taire d’un baiser, ému par toutes ses paroles.
Dorénavant, notre relation sera beaucoup plus simple sachant que Bella m’ouvrait finalement son cœur…

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