Edward & Bella

Edward & Bella

mardi 2 mars 2010

7 - Interruption

Edward’s POV

On peut dire ce qu’on veut, une douche ça fait du bien !
En tous cas, celle-ci m’avait surtout permis de me remettre les idées en place…
Une fois séché et habillé, je sortis du cottage. J’avais encore un peu de temps devant moi avant notre rendez-vous, mais je décidai de partir maintenant. On ne sait jamais, peut-être que Bella sera en avance ?
Je courrais à travers les forêts et regardais en direction du pont. Un éclat argenté me frappa l’œil… Je me focalisais sur ce point et aperçus Bella dans ma Volvo, sur le petit chemin de terre en contrebas du pont. Oui, apparemment elle avait eu la même idée que moi. Comme quoi, les grands esprits se rencontrent !
J’accélérai le mouvement, pressé de prendre ma douce dans mes bras. À environ 500 mètres de mon véhicule, j’entendis des sanglots déchirants et mon cœur se brisa : ma Bella était secouée par de violents sanglots, la tête sur le volant et ses mains le serrait tellement fort que je craignais que ses jointures, si blanches à cause de la tension, ne se brisent...
Une fois arrivé à la voiture, j’ouvris prestement la portière passager et enlaçai mon ange, lui enfouissant le visage dans mon épaule.

- Chuuuut Bella. Lui murmurais-je dans le creux de l’oreille. Calmes-toi, ma douce.
- Maintenant que tu es là, ça va aller… Souffla-t’elle entre deux larmes.

Ses bras agrippaient mon cou, tandis que ses petits doigts jouaient dans mes cheveux et caressaient ma nuque.

- Tu es sûre, Bella ? Tu ne préfèrerais pas que je te ramène chez toi et qu’on se voit une autre fois ?

Proposition totalement hypocrite, puisque je la voulais avec moi et maintenant… Mais j’avais tellement mal de la voir dans cet état !

- NON ! S’écria t’elle, catastrophée. Non, ne t’inquiète pas, tout va bien… Je pensais seulement à quelques petits trucs désagréables et qui me tracassent… Mais ça va, maintenant. Tu es là. Je suis tellement heureuse de te voir !

Elle leva un visage radieux vers moi, illuminé par un immense sourire. Ses yeux, rougis et bouffis par les pleurs, pétillaient d’une joie sans égale, même si une étincelle de douleur entachait son si beau regard. Son doux visage luisait de larmes et leurs flots commençaient à se tarir.
Je pris son visage en coupe dans mes mains et entrepris d’assécher ses larmes avec mes lèvres.
Elle ferma les yeux, se mit à soupirer d’aise sous mes caresses et je sentis ses lèvres s’étirer en un sourire. Bella entortilla ses doigts dans ma tignasse, me maintenant fermement en place, avec une force que je n’aurai jamais crû possible de sa part. Elle posa sa bouche chaude sur la mienne. Hmmm… Cette sensation était tout simplement divine, je ne m’en lasserai jamais… Elle me mordillait tout doucement et commença à suçoter goulûment ma lèvre inférieure. Sa bouche s’ouvrit et lorsque sa langue vint à la rencontre de la mienne, je la laissais venir avec un plaisir indicible… Nos langues menèrent un combat acharné ; en gentleman, je la laissai gagner… Puis nos lèvres se séparèrent, nous étions tous deux à bout de souffle… Posant tendrement mon front contre le sien, je la laissais reprendre sa respiration, elle était à court d’air. Quant à moi, je tentais tant bien que mal de calmer mes halètements… Embrasser ma douce me mettait dans un tel état !

- Hmm… Ça m’a manqué, tu n’imagines même pas à quel point ! Me susurra-t’elle dans le creux de l’oreille.
- Détrompe-toi, je sais très bien ce que tu ressens… Tu m’as manqué au point que j’en devenais dingue, Bella !
- Si tu savais, Edward… Si tu savais à quel point j’ai besoin de toi !

J’irradiai littéralement de joie en entendant ses paroles. Bella avait autant besoin de moi que moi d’elle ! Ma joie, cependant, fut de courte durée lorsque je vis son visage qui exhalait la souffrance.

- Bellaaaa ! Qu’as-tu ? Tu as mal quelque part mon ange ? J’étais complètement paniqué à l’idée de l’avoir blessée de quelque manière que ce soit.
- NON ! SI ! Aaaah… Je souffre parce que j’ai besoin de toi justement ! Murmura-t’elle.

Je ne comprenais rien à ses mots. J’étais complètement paumé… Mais qu’est-ce qui ne tournait pas rond chez elle ?!
Tout à coup, son regard se fit décisif. Elle renforça sa poigne dans mes cheveux et plaqua ses lèvres tremblantes contre les miennes, puis elle pivota sur son siège de manière à pouvoir bouger librement.
La façon dont elle m’embrassait était étrange, d’un côté j’adorais ça, mais de l’autre, ça m’effrayait… Ce baiser recelait tellement de sentiments contradictoires !
Passion (énormément de passion même), colère, fougue, désespoir, ferveur, peur, besoin, violence.
Elle y mettait toute son âme et tout son cœur. Elle m’embrassait comme si… Comme si sa vie en dépendait… Ou… Comme si elle voulait se punir… Voir… Me punir… Il y avait tellement de violence dans ce baiser…
Alors je le lui rendis, en y insufflant mes sentiments pour elle…
Amour, ferveur, adoration, passion, fougue, besoin, vénération.
Bella y fut très réceptive. Elle gémit dans ma bouche et elle rendit les armes…
Je l’attirai contre moi, autant que les sièges nous le permettaient, et la pressai contre moi. Elle était tellement souple, et si chaude contre mon corps de pierre…
J’avais beau avoir eu le plaisir de goûter ses lèvres et son corps à plusieurs reprises, je n’arrivais toujours pas à m’habituer à cette impression d’être électrocuté sur place, lorsque sa langue s’enroula sensuellement à la mienne… Et surtout, je ne voulais pas m’y faire un jour.
Chaque baiser était nouveau, chaque caresse était inédite. Chaque fois que j’avais ma douce dans les bras était différente de la précédente, et je ne m’en lasserai jamais.
Plus je la voyais, et plus mon amour pour elle croissait de manière exponentielle.
J’étais comme un cocaïnomane, qui devait augmenter sa dose à chaque fois pour avoir son flash, j’étais un camé de Bella…
Ses petites mains se firent baladeuses, caressant ma nuque, effleurant mes épaules, et se posèrent sur mon torse. Elle me poussa contre le siège passager et ses mains quittèrent ma poitrine…

Dommage…

… Et commencèrent à farfouiller au bord des sièges. Avec un sourire machiavélique, elle fit reculer le siège passager où j’étais installé et actionna la molette permettant de l’abaisser.

Non ! Pas dommage ! Génial !

Je ne pus m’empêcher de sourire en saisissant ses intentions crapuleuses et j’avais l’impression que ma bite dansait la conga dans mon futal.…
Bella balança ses chaussures et se tortilla sur son siège pour retirer son jeans et se rua sur moi, m’allongeant sur le siège. Elle m’embrassait avec fougue et ses mains explorèrent mon torse, mon estomac, mes abdos et descendirent jusqu’à la lisière de mon jeans, tandis qu’elle ondulait lascivement des hanches.
Ses yeux étaient mi-clos et l’envie se lisait clairement dans son regard.

Mon érection déjà bien réveillée se fit douloureuse, coincée dans mon boxer et mon pantalon… Bella devait, elle aussi, lire dans les pensées car elle déboucla ma ceinture et je sentis le bouton de mon pantalon sauter sous la pression de deux petits doigts experts… Elle libéra ma queue déjà bien durcie de mon calbut avant de faire glisser mon boxer et mon pantalon le long de mes jambes ; je levais les hanches pour l’aider dans la manœuvre…
Dans cette position, allongé sur mon siège, je pouvais profiter pleinement de la vue idéale que j’avais de Bella. Elle me chevauchait toujours, se frottant sensuellement contre moi et son regard brûlant plongé dans le mien m’envoya des frissons jusque dans mon chibre. Elle commença à déboutonner son chemisier avec une lenteur délibérée, sans me quitter des yeux. J’étais dans un état d’excitation du tonnerre et, à en juger par l’humidité imprégnant son boxer en dentelle, Bella était dans le même état que moi… Hum quel bonheur !
Et cette fragrance de musc combinée à son envoûtant parfum m’envoyait déjà au septième ciel ! Hmmm… Si seulement je pouvais embouteiller son odeur !
Mes mains remontèrent lentement le long de ses cuisses jusqu’à son bassin et s’enroulèrent à son boxer. Agrippant le tissu délicat, je ne la quittais pas des yeux tandis que j’arrachais son sous-vêtement.

- Dommage, je l’aimais bien celui-là ! Me dit-elle, son expression affichant une petite moue coquine.
- On ira t’en acheter d’autres, ensembles… Je frémissais d’envie à l’idée d’emmener Bella dans une boutique de lingerie fine. Je rêverai de la voir essayer tout le stock du magasin rien que pour moi…
- Fais gaffe que je ne te prenne pas au mot !
- Oh si, fais-le ! J’en rêve ! Je t’en supplie, fais-le !
- Hmmm… Tu rêves de quoi ? Me faire défiler en sous-vêtements rien que pour toi ? M’acheter des trucs si sexy que j’en rougirais à l’idée de les porter ? Ou me culbuter dans une cabine d’essayage ?
- Les trois ! Et en plus, petite allumeuse, tu me donnes des idées…
- Hmmm… Tais-toi et occupe-toi de mon cas, plutôt ! Le vice dans sa voix et son regard me rendait fou…

Avec un sourire malicieux, elle fit sauter les deux derniers boutons de son chemisier et le laissa tomber derrière elle. Mes mains allèrent d’elles-mêmes vers son soutien-gorge pour en défaire les agrafes, mais Bella me donna une petite tape sur les mains et claqua sa langue contre ses dents…

- Non non non! Aujourd’hui, je dirige les opérations, et toi tu te laisses faire… Susurra-t’elle d’une voix sexy en diable.

Merde ! Rien que le son de sa voix me rendait complètement dingue !
Et son petit air vicelard n’arrangeait rien, à part m’envoyer des décharges électriques dans tout le corps et me demander quelles douces tortures elle allait encore pouvoir m’affliger...
Bella me chevauchait toujours, en roulant des hanches, tandis que ses mains gambadaient sur mon ventre, y laissant des traînées bouillantes, puis elles descendirent jusqu’à mon pubis, où elle s’amusa avec mes poils… Je frémis d’anticipation et ma queue tressauta à plusieurs reprises, impatiente à l’idée de se loger en elle…
Elle remonta lentement ses mains le long de son ventre, se caressant du bout des doigts sans jamais quitter mon regard, jusqu’à sa poitrine. Elle défit les agrafes de son soutien-gorge, le laissa tomber derrière elle. Ses seins magnifiques, libérés de toutes entraves, révélèrent ses appétissants tétons déjà bien durcis…

- Bellaaaa !
- Je pensais que tu aimais ma lingerie. Me dit-elle d’une petite voix timide que contredisait la luxure qui noyait son regard.
- Ouais, j’adore te voir en sous-vêtements… Mais je préfère te voir toute nue !
- Hum… Heureusement que les vitres de ta voiture sont teintées, alors !

Bella suça ses index, l’un après l’autre, puis les laissa glisser le long de son cou, jusqu’à sa poitrine et caressa ses magnifiques pointes dardées du bout de ses doigts. Elle me regardait droit dans les yeux, tout en mordillant sa lèvre inférieure et ondulait des hanches, en prenant garde à ne pas me laisser la pénétrer. Elle était d’une sensualité exacerbée et la voir ainsi me rendait fou de désir… Si elle continuait dans cette voie, j’allais finir par venir avant même qu’elle ne me touche !
J’agrippais ses hanches fermement et tentais de la maintenir en place, mais elle continua à rouler des hanches et à se caresser, en gloussant devant mon impatience. Bella prenait son pied à me taquiner comme elle le faisait, s’amusant à frotter son clitoris et son entrée contre mon gland… Je n’en pouvais plus !

- Bella ! Tu veux ma mort ou quoi ? Lui demandai-je d’un ton désespéré.
- Non ! Je veux seulement te faire du bien…
- Huuuuuuummmmmmm…
- Je n’y peux rien, Edward. C’est de ta faute, c’est toi qui réveille la chienne qui est en moi !

Ses paroles me rendaient fou et elle continuait à se frotter contre moi, me poussant à la limite de tout contrôle… Puis tout à coup…

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHH !

Je criais d’extase au moment où elle s’empala sur moi. Dorénavant, je vouerai un culte à la mémoire de ce grand savant, Newton 1. Saint Isaac, priez pour moi !
Bella continuait à me chevaucher, allant et venant sur ma queue de plus en plus vite.

- Arrête ! Calme-toi ! Je… Je vais venir sinon…
- Huuuuuuuuuuuuuuuummmmmmmmmmmmm…. Fut sa seule réponse cohérente…

Je saisis ses hanches fermement pour l’obliger à se tenir tranquille. Je ne voulais pas de baise avec elle, je voulais prendre mon temps et l’aimer comme elle le méritait…
Je la guidais dans ses mouvements et lui imposais un rythme lent, exquis, savourant la vue splendide de ses seins qui bondissaient sous nos coups de hanches et de ses tétons qu’elle faisait rouler entre ses doigts…
J’enroulais fermement l’un de mes bras autour de sa taille et fis glisser mon autre main jusqu’à sa fente où mon pouce délogea son clitoris pour le caresser en traçant des cercles lents.

- Ed… Edward ! Plus foooOOOOOOrt !

Elle haletait de plaisir, et je sentis qu’elle allait bientôt jouir. Je la levais entièrement de ma queue à l’aide de mon bras autour de sa taille. Elle gémit sous la sensation de vide et je l’empalais à nouveau, la pénétrant profondément…

- OUIIII ! ENCOOOOOOOOOOORE !

Bon sang, même ses cris me rendaient fou ! Je la fis coulisser à nouveau sur ma queue, la levant et l’abaissant sauvagement pendant que mon pouce s’activait sur son bouton qui avait au moins triplé de volume, puis je sentis ses parois se crisper violemment autour de mon sexe. Son orgasme déclencha le mien et je la pénétrais une dernière fois, me répandant en elle en de longs jets saccadés.

- EDBEWARDLLA ! ! !

Nous hurlâmes à l’unisson, emportés par la jouissance.

TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC !

Nous sursautâmes en même temps ; Bella était rouge de la tête aux pieds…
Je me relevai rapidement et la déposai sur le siège passager…

TOC ! TOC ! TOC !

Bon sang! Y’a des hôtels tout de même !

Bella était complètement paniquée… Pour être franc, je n’étais pas mieux… Je remontai vite fait mon jeans et entrouvris la fenêtre.
J’aperçus Marc Evans, l’adjoint du Chef Swann, le père de Bella… Merde !

- Euh… Bonjour !
- Bonjour jeune homme. Je suis désolé d’interrompre un moment qui a l’air grandement instructif, mais vous êtes sur une route où il y a du passage, même si c’est rare… Vous savez que l’exhibitionnisme est passible d’une amende et d’un voyage au tribunal ?
- Hum… En fait, j’étais fatigué, je me suis ass…
- Faudrait pas me prendre pour un imbécile mon gars. Pour quelqu’un de fatigué, ta voiture tanguait dans tous les sens… Bref ! Pour cette fois-ci, je ferme les yeux. Mais vous êtes priés de reprendre vos activités ailleurs. Évitez les routes, les endroits publics… et allez dans un hôtel ! Allez, bonne journée les jeunes et que je ne vous y reprenne plus !

Et il s’éloigna en rigolant…

Ah ben ça alors ! Je me demande quelle tête il ferait le docteur s’il savait que son fils s’envoyait en l’air dans sa voiture ! Ah ! Ah !

J’appréhendais juste une chose : que Evans en parle au père de Bella…
Je me retournais vers ma belle qui s’était rhabillée en deux temps trois mouvements. Elle était mortifiée… Personnellement, je n’étais pas vraiment à l’aise non plus…
Franchement, à quoi ça peut me servir de lire dans les pensées si je me fais prendre comme un bleu ? Mais, comme à chaque fois où je suis avec ma Bella, j’oublie tout, même la prudence…
Un silence gênant s’était installé entre nous, de plus en plus imposant alors qu’il s’attardait en longueur…

- J… Euh… On bouge, Bella ?
- Oui ! Oh, si Charlie l’apprend, je vais me faire tuer!
- Non, Evans n’a vu que moi ! Tu pourrais être n’importe qui ! La rassurai-je.
- Sauf que… J’ai dit à Charlie que j’allais voir ta sœur, c’était la version officielle… Mon père est… un peu trop sur-protecteur… M’avoua-t’elle, honteuse.
- Écoute, Bella. Franchement, je ne crois pas que Marc Evans ira raconter quoique ce soit à ton père. Et… Si jamais il le fait, ne t’inquiète pas, je ne te laisserais pas l’assumer toute seule ! Et si je dois me prendre un bon coup de pied au cul, je le ferai… Pour toi.

Elle serra ma main droite de toutes ses forces, me fit un sourire éclatant et m’embrassa passionnément.

- Bon. Si on bougeait d’ici avant que les flics ne reviennent ? Lui demandais-je.
- Euh… Oui, d’accord ! On va où ?

Je me rappelais subitement le pourquoi de cette rencontre : Bella voulait qu’on parle.

- Hum… Et si on allait se balader ? On en profitera pour discuter des choses que tu voulais aborder. Ça te va ?

Un flash de souffrance passa dans son regard.

Mais qu’est-ce que j’ai encore fait ?

- Euh… OK ! On y va ! Me dit-elle, décidée.
- Je connais un coin très sympa, je suis sûr qu’il te plaira. Mais avant, il faut que je ramène ma voiture !
- Ah bon ! On y va à pied ?
- Mais non, nounouille ! On ne peut pas y aller en voiture, c’est en pleine forêt.
- Ok ! On y go!

Nous sortîmes de la voiture afin d’échanger nos places, et à peine installé au volant, j’entendis un bruit de chute, suivi d’un AÏE ! . Bella s’était cassée la figure… J’étouffais mon rire lorsque la puissante odeur de sang frais me parvint aux narines. Merde ! Bella s’était blessée… Il fallait absolument que je me contrôle… Je retins mon souffle, gardant suffisamment d’air dans mes poumons pour échanger quelques mots…
Avant que je n’aie le temps de sortir de la voiture, Bella y était déjà remontée, pressant son poing gauche sur son bras droit. Elle attrapa son boxer et s’en servit pour le compresser sur la plaie…

- Je suis désolée… Est-ce que tu peux me conduire aux urgences, s’il te plait ? Je vais avoir besoin de points de suture…

Crispé au volant, je démarrai en trombes.

- Non, je t’emmène chez moi. Mon père est médecin, il te soignera ça vite fait. Lui répondis-je sans desserrer les dents.
- Je… J’ai fait quelque chose de mal ? Bella était attristée par le ton de ma voix… Mais l’appréhension marquait ses traits.

Mais qu’est-ce que tu peux être con ! Ça te plait de la blesser ?? Oh ! Toi ferme ta gueule !

- Non Bella, tu n’as rien fait de mal. Je ne supporte pas la vue et l’odeur du sang. Mentis-je.

Dans un sens, ce n’était pas faux : je ne supportais pas de voir ou sentir son sang tentateur. J’étais effrayé à l’idée de perdre le peu de contrôle que j’avais sur moi-même, aussi j’appuyai sur l’accélérateur, pressé de la mener à Carlisle…
Nous arrivâmes devant la villa trois minutes plus tard. Il n’y avait que mon père à la maison, Alice avait dû voir ce qu’il allait arriver. Même si nous contrôlons très bien notre soif, un accident est vite arrivé lorsque nous sommes face à une hémorragie…
Je sortis prestement de la voiture et emplis mes poumons d’air avant d’entrer. Je fis le tour de la voiture et ouvris la portière de Bella, qui grimaçait de douleur.
Je l’emmenais à l’intérieur, Carlisle était déjà dans l’entrée.

- Edward, tout va bien ? Me demanda-t’il en voyant mon visage crispé.
- Oui, ça va. Je te présente Bella. Elle s’est blessée et a besoin de points de suture, je ne voulais pas l’emmener à l’hôpital.
- Enchanté de faire ta connaissance, Bella ! Allez, viens, je vais te soigner ça !
- Merci, Docteur Cull…
- Carlisle, appelle moi Carlisle. Lui répondit-il en affichant un air paternel.
- Euh… Merci Carlisle ! Bella était rouge, gênée d’être le centre d’attention.
- Tu devrais sortir Eddy, tu as une sale tête… Je m’occupe de Bella.
- NON ! Je reste !

Carlisle secoua la tête devant mon obstination.

- Tu peux aller me chercher ma sacoche dans le bureau, s’il te plait ? Et rejoins-nous dans la cuisine.

Je montais les marches quatre à quatre, entrais dans le bureau à vitesse vampirique, pris la sacoche et dévalai l’escalier, à une allure humaine… Je les retrouvais dans la cuisine, Bella était assise sur une chaise, blanche comme un linge. Carlisle avait installé une petite lampe sur la table, pour éclairer le site des opérations. Il mit des gants stériles, puis sortit du fil et une aiguille de suture. Il commença à laver la plaie avec un peu de sérum physiologique pour ôter les gravillons qui s’étaient logés dans la blessure.

- Comment t’es-tu fait ça ?

Bella rougit violemment, ce qui compliquait grandement mon contrôle...

- Euh… En sortant de la voiture pour laisser le volant à Edward… Je me suis pris les pieds dans une branche et j’ai trébuché sur des pierres…
- On peut dire que tu ne t’es pas ratée, Bella ! Bah, ne t’inquiète pas, c’est trois fois rien. Deux points feront largement l’affaire ! La rassura-t’il.

Après s’être assuré qu’il ne restait plus de saletés dans la plaie, Carlisle fit la suture, puis nettoya avec un antiseptique et fit un bandage.

Emmène Bella dans le salon, que je puisse brûler le matériel.

- Viens, Bella, ma famille arrive, je vais te les présenter ! Lui dis-je, entendant les pas lourds d’Emmett sur le perron.

J’emmenais une Bella gênée, rouge comme une tomate, dans le salon. Au moment où nous y entrions, ma famille arrivait. Esmée se rua sur Bella et la prit dans ses bras.

- Bonjour Bella ! J’ai beaucoup entendu parler de toi !
- Euh… Bonjour Mad…
- Esmée. Pas de “madame”, ça fait vieille! Lui dit elle avec un clin d’œil.
-Salut Bella ! Je suis contente de te revoir ! S’écria Alice en se jetant sur elle pour lui plaquer un bisou baveux sur la joue.
- Salut Alice, moi aussi je suis contente de te revoir. Par contre, si tu pouvais éviter de me baver dessus…

Je lui pris la main et la présentais au reste de la famille.

- Alice, tu la connais déjà, alors ici, c’est Rosalie, ici Jasper et enfin – le plus gros pour la fin – Emmett ! Lui dis-je en désignant mes frères et sœurs.
- Oui, je sais, on s’est vu à la soirée chez Mike ! Me répondit-elle timidement.
- AH ! Parce que tu nous connais ? C’est à peine si tu nous as vus 20 secondes avant de détaler avec cette bite ambulante ! Railla Emmett.
- Mais qu’est-ce que tu peux être con Em’ ! S’écria Rosalie en lui mettant une claque à l’arrière de la tête.
- Mais euh ! Arrête bébé ! Ça fait mal euh !
- T’as qu’à être moins con ! Achète toi un cerveau Emmett !

Bella était rouge, gênée par les commentaires d’Emmett.

- Il est toujours comme ça ? Demanda-t’elle .
- Malheureusement oui, et là il est calme. Lui dit Rosalie dans un sourire.
- Eh ouais ! Bienvenue dans la famille « Folledingue » ! Rigola Jazz.
- En parlant de « folle », la prochaine fois que tu passes la nuit ici, préviens-nous Bella, qu’on puisse prévoir les boules quiès ! C’était une folle nuit vous deux, personne n’a pu dormir ! Lui dit Emmett avec un sourire mauvais.

Bella était mortifiée, mais elle avait quand même du cran…

- Pourquoi ? T’es jaloux ? Demande à ton frère de te donner des cours, peut-être que tu arriveras à faire crier Rosalie comme ça ! Répliqua-t’elle.

Pour une fois, quelqu’un – autre que Rose – avait réussi à fermer la grande gueule d’Emmett, ce qui eu le don de faire rire toute la famille !

- Bébé ! Pleura t’il en se tournant vers Rose. T’as vu comment elle est méchante avec moi la dame ? C’est vraiment trop injuste !
- Arrête de faire ton Caliméro, Emmett ! Tu l’as bien cherché ! Lui dit Rosalie avec un sourire. BRAVO Bella ! C’est la première fois que quelqu’un arrive à lui boucler sa grande gamelle !

Bon, c’était bien sympa ce petit moment en famille, surtout que tous acceptaient ma douce, mais j’avais vraiment besoin de passer un petit moment en tête-à-tête avec elle…
Je l’enserrais par la taille et lui fis un signe, indiquant qu’il serait temps de partir.
Elle me sourit et hocha la tête en signe d’approbation.

- Bon, on va se balader ! Au passage Emmett, c’est pas la peine de nous pister, sinon t’as intérêt à courir vite ! Le menaçais-je.
- Vous inquiétez pas tous les deux, on va l’avoir à l’œil ! Nous rassura Alice.
- Bella, j’ai été ravie de faire ta connaissance ! Reviens quand tu veux ! Lui dit Esmée en la prenant une dernière fois dans ses bras.
- Moi aussi je suis contente de vous connaître, merci. Répondit Bella.

Bizarre, l’appréhension se lisait toujours dans ses yeux… Bah ! Avec les conneries d’Emmett, elle devait sûrement se demander ce qui l’attendait par la suite !
Je la poussais en direction de la porte et nous sortîmes, enfin !
J’étais heureux d’avoir ma Bella avec moi. Sa seule présence suffisait à me combler de joie. J’avais follement envie d’elle, mais il fallait aussi qu’on parle.

- Hmmm… Au fait, Edward, il faudrait que tu songes à reprendre là où tu t’étais arrêté tout à l’heure, tu ne crois pas ? Sa voix sensuelle résonna dans mes oreilles.
- C’est une invitation ? Lui demandais-je, mutin
- On peut dire ça ! Rigola t’elle, de charmantes rougeurs envahissant ses joues. On va où au fait ?
- Un petit coin tranquille où j’aime aller pour me détendre. Tu verras, je suis sûr que ça va te plaire !

Nous partîmes main dans la main en direction de la forêt. Au bout de trois laborieux kilomètres, pendant lesquels ma belle avait failli se trépaner une paire de fois, nous arrivâmes dans une petite clairière. C’était mon petit coin de paradis, suffisamment loin de toute civilisation, où j’aimais me rendre pour échapper à ces milliers de voix qui défilaient dans mon crâne. Bien entendu, je ne pouvais pas confesser ce point à Bella…
Cette clairière était parfaitement ronde, cernée par les arbres, tapissée d’une épaisse pelouse parsemée de fleurs de toutes les couleurs, et un ruisseau y serpentait.

- Oh ! C’est magnifique ! S’écria Bella, émerveillée par la magie de l’endroit.

Elle se laissa tomber dans l’herbe, et je la rejoignis en la serrant dans mes bras. J’étais bien, assis comme ça avec elle !

- Je suis content que l’endroit te plaise. Lui murmurais-je dans le creux de l’oreille, ce qui eu pour effet de la faire frémir dans mes bras.

Je déposai un baiser sur son front, et posais mon menton sur le haut de sa tête. Elle soupira d’aise.

- Edward ! Je… Je…

Elle cherchait ses mots, mais ce qui m’inquiétais fut qu’elle se mit à trembler comme une feuille…

- Quoi ! Qu’y a-t-il, Bella ?
- Je… Je… Peux pas ! Lâcha t’elle avant d’éclater en sanglots.

Horrifié, je la pris dans mes bras, la posai sur mes genoux de façon à ce qu’elle me chevauche et enfouis ma tête dans ses lourds cheveux bruns.

- Qu’as-tu, Bella ? Parle moi, je t’en prie !
- Je… Je… Je n’y arrive pas ! C’est trop dur ! Je t… Je t… Je ne peux pas !
- Chuuut mon ange… Tu n’es pas prête à me parler maintenant, je le vois. Je serai toujours là pour toi, j’attendrai le temps qu’il faut, mais calme-toi ! Je ne supporte pas de te voir aussi malheureuse !
- Je ne peux pas ! Si tu savais, tu me rejetterais comme une vulgaire saleté ! Je ne te mérite pas ! Pleurait elle.
- TAIS-TOI ! Ne dis plus jamais ça ! Tu es magnifique ma Bella, plus encore que tu ne le penses. Tu es ma déesse, tu mérites d’être adorée, adulée, vénérée…
- Aime moi, Edward ! Je t’en supplie ! Aime moi….
- Bella… Tu n’as pas à me supplier…



1 – La gravité universelle, ça vous dit quelque chose ;)?

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