Edward & Bella

Edward & Bella

mardi 2 mars 2010

13 - Tête à tête

"La pornographie, c'est l'érotisme du voisin", citation de je ne sais plus qui...

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Nous étions confortablement installés dans le sofa, Bella lovée contre moi, nous caressant tendrement du bout des doigts et nous abandonnant dans le regard l’un de l’autre.
J’avais l’impression que je pouvais me noyer dans le chocolat de ses yeux si profonds…
Le temps était suspendu. Cela aurait pu faire dix minutes, une heure, une journée… que nous étions dans notre bulle, nous nous en fichions royalement. Plus rien ne comptait hormis nous deux…
Brusquement, sa condition humaine nous ramena à la réalité : son estomac gargouilla bruyamment.
Bella en fit un bond dans mes bras, terrorisée par son propre estomac, ce qui eut le don de me faire rire.

- Gros malin ! Ça t’amuse, peut-être ? Me dit-elle d’une voix emplie de faux reproches et en pointant un doigt accusateur sur mon torse.
- Allez la crevarde ! Va t’habiller, je t’emmène dîner !
- Où ?
- Bah ! Au resto !

Bella se leva en secouant la tête et riant doucement.
Elle attrapa le sac contenant ses vêtements, qu’elle avait jeté au sol lorsque nous étions rentrés, et fila dans notre chambre.

Attends ! T’as dis quoi, là ? Notre chambre ?
Ah ? Euh… Ouais.
Mais… Mais… Mais…

Ben quoi, ça sonne bien, non ?

Mais… Mais.. Mais…

Oh la ferme ! Fais pas chier !


Mon cellulaire sonna, m’informant de l’arrivée d’un message d’Alice.

Pas la peine de l’emmener au restaurant, vous avez tous les deux d’autres projets en « tête »…
Il y a un repas pour deux, juste devant la porte. Nous vous souhaitons tous une « bonne » soirée. Amusez-vous bien tous les deux ! Bisous.

Vraiment très, très pratique d’avoir une voyeuse, euh… voyante – enfin, on peut dire ça comme ça - dans la famille… Quoique assez gênant vu le manque d’intimité…
J’allais ouvrir la porte, et trouvais un panier sur le perron.
J’en sortis une boîte isotherme contenant un plat de lasagnes - à en juger par l’odeur - fraîchement cuisinées, une bouteille de « Bâtard-Montrachet » (
un Bourgogne grand cru, un vrai délice…ndlr), un tiramisu, du raisin blanc, des fraises, une bouteille de « Mouët et Chandon », assiettes, verres, flûtes et seau à champagne et couverts.
Connaissant Esmée, elle avait dû se faire une joie de cuisiner pour ma belle !
Le pire était que j’allais devoir à nouveau jouer la comédie en bouffant des lasagnes…
Pfff ! Que ne ferait-on pas par amour !
Par contre, le vin et le champagne, même si je devais les recracher, me feraient effet !
Et oui ! À l’instar des humains, nous pouvons nous enivrer, ingérer ou inhaler diverses substances plus ou moins illicites et en expérimenter les effets, les particules chimiques étant parfaitement assimilées par notre organisme.
L’inconvénient : recracher alcool ou aliments…
Même si, de temps à autres, j’apprécie une bonne « défonse », je n’irai pas jusqu’à saouler ou enfumer un puma, protection de la nature oblige ! Je faisais donc ça « à l’humaine »…
J’allais toquer à la porte de la chambre pour informer ma douce que finalement, nous ne sortions pas.

- Bella ! Pas la peine de te changer ! On nous a livré le repas !

La porte s’ouvrit lentement, me clouant littéralement sur place…

- Ça tombe très bien, je n’avais pas du tout l’intention de sortir…

Bella se tenait dans l’encadrement de la porte, vêtue – enfin, si on peut appeler ça comme ça, mais c’était loin, très loin même, de me déplaire - d’un soutien-gorge pigeonnant, s’ouvrant (ou se fermant, éventuellement) sur le devant grâce à de fins lacets en satin et d’un shorty en dentelle, le tout d’un bleu lavande.
Elle m’avait également piqué une chemise en soie bleue nuit.
Bella en lingerie fine, dans ma chemise, ses lourdes boucles brunes retombant librement sur ses épaules, un sourire coquin aux lèvres et le regard débordant de désir était d’une telle magnificence qu’elle me laissait sans voix.
Elle me dévisagea avec une expression perplexe.

- Euh… Ça ne te plait pas ? J… Je vais me changer.
- Quoi ? Mais tu es folle ! Tu es… Tu es… Je ne trouve même pas les mots pour dire à quel point je te trouve belle ! Tu es magnifique ma Bella !

Bella rougit à mon compliment, ses couleurs la rendant plus belle encore.

- Huum… Non seulement tu es magnifique, mais ces rougeurs, accordées au teint de ta peau et à ta tenue te rendent… Foutrement sexy mon amour.

Son fard était encore plus prononcé, et elle me gratifia d’un sourire éblouissant avant de me prendre la main.

- Alors, il y a quoi au menu de ce soir ?

Je lui répondis en ponctuant chaque mot d’un baiser, plus ou moins chaste…

- Hmm… Lasagnes - SMACK - Tiramisu - SMACK - Fraises – SMACK – Raisiiiiiiiiin ! Bellaaa ! Je pensais que tu voulais connaître le menu !

Je n’eus pas le temps de lui énumérer notre repas que ma douce commençait à me suçoter le lobe de l’oreille et à avoir les mains baladeuses, me mettant dans un état second…

- Pfff… Rabat-joie !

Je lui saisis les mains et l’embrassais tendrement.

- Écoute ma belle, tu sais qu’on a, à proprement parlé, jamais eu de rencard ?
- Oh ! Tu oublies hier après-midi… On avait rendez-vous au bord de la rivière…
- Je sais ! Je te parlais juste d’un vrai rencard ! Genre resto, ciné… On est toujours passé à l’étape de « l’après dernier verre ».
- Huum… Le resto est tombé à l’eau, il me semble ! Elle me fit un petit clin d’œil.
- Oui et non… Tu sais quoi, ma belle ? Je te laisse t’occuper de la musique et moi je dresse la table. Ça te va ?

Elle m’embrassa passionnément pour conclure notre accord jusqu’à ce que son estomac en remette une couche, nous faisant rire tous les deux.
J’expliquais à mon ange où elle pouvait trouver la chaîne hi-fi et les CD et l’envoyais à sa mission en lui mettant une tape sur les fesses, ce qui la fit glousser. Ma Bella serait-elle une adepte des fessées ? Huuum… À découvrir au plus vite…
Pendant ce temps, j’allais en vitesse dans la salle de bains me débarrasser de cette saleté de pizza, quelle horreur… Et dire que j’allais devoir m’y remettre !
Je filais dans l’entrée, emportais le panier contenant nos victuailles puis allais dans notre chambre, et ouvris la porte-fenêtre qui donnait sur la terrasse.
J’aimais particulièrement cet endroit, et j’étais sûr que Bella l’apprécierait également.
Le sol était recouvert de dalles en bois exotique, et un salon de jardin en teck et des petits chauffages à huile se trouvaient sur la partie gauche. À l’opposé, il y avait un grand jacuzzi, entouré d’une multitude de plantes vertes. Deux futons japonais étaient placés au centre, ainsi qu’une table basse en cèdre et en verre.
Des vasques contenant des bougies flottantes étaient disposées ça et là, baignant la place d’une lumière tamisée, et la végétation luxuriante foisonnait sur la terrasse.
Une palissade totalement recouverte de chèvrefeuilles et de clématites aux parfums subtils nous protégeait du vent, et surtout des regards indiscrets, faisant de ce lieu un véritable petit coin de paradis.
J’allumais toutes les bougies flottantes, et en disposais d’autres sur la table, à proximité des sofas et sur le pourtour du jacuzzi que je mis en route, puis disposais un peu partout et actionnais les petits chauffages, tenant à créer une atmosphère particulièrement chaleureuse et romantique pour ma chère et tendre.
Je débouchais le vin pour qu’il soit à température ambiante et mis le champagne dans le seau à glace, puis dressais la table.
Le soleil venait de se coucher, une petite brise fraîche soufflait, stoppée par la palissade, et les chauffages empêcheraient ma douce d’avoir froid, bien au contraire…
J’entendis les premiers accords de « Glory Box » de Portishead émaner des haut-parleurs cachés sur la terrasse, et avant que Bella ne me trouve, je filais la rejoindre dans le salon.
Elle se déhanchait sur le rythme hypnotique de la musique et me tournait le dos.
Sans faire de bruit, j’allais vers elle et me collais contre son corps, me balançant selon son tempo.
Un long soupir s’échappa de ses lèvres lorsque je déposais un baiser sur son épaule et qu’elle sentit mon érection frotter contre ses fesses.
Je posais mes mains sur ses hanches et me frictionnais contre elle, sans briser notre danse et commençais à lui lécher le cou, suscitant ses gémissements rauques.
L’instant était parfait… Malheureusement, son estomac affamé en décida autrement !

- Bon ! Allons manger avant que je ne tombe d’inanition ! Ria t’elle. Où est la table ?
- Tu vas voir ! Mais avant, je veux que tu fermes les yeux et que tu me laisses te guider sans poser de questions !
- Mais…
- Chut… Fais-moi confiance, Bella…

Elle me fit un petit sourire hésitant, acquiesça et ferma les paupières. Je posais mes mains sur ses yeux, m’assurant qu’elle ne verrait rien avant que je ne l’y autorise.

- Eeeeh ! Mais qu’est-ce que tu fais ?
- Je m’assure seulement que tu ne risques pas de tricher mon cœur !
- Mais je vais me casser la figure ! Tu connais ma poisse…
- Fais-moi confiance, Bella, il ne t’arrivera rien.

Elle n’était pas totalement rassurée et pour être franc, je la comprenais : j’allais galérer pour gagner sa confiance après ce qu’elle avait vécu… Mais elle se laissa quand même faire.
Je la guidais lentement à travers le salon et la chambre, puis nous arrivâmes enfin à la porte-fenêtre qui était restée ouverte.

- Attention ! N’ouvre pas les yeux tant que je ne te le dirais pas !
- Ok…

J’enlevais mes mains de son visage et entrelaçais mes doigts aux siens, l’attirant sur la terrasse.

- C’est bon Bella, tu peux regarder !

Elle ouvrit les yeux et cligna des paupières à plusieurs reprises.
Ses traits se figèrent de stupeur et sa bouche s’ouvrit en grand, laissant échapper un « OH ! ».
Elle resta ainsi sans réagir pendant quelques minutes, puis son regard voyagea sur toute la terrasse.
Un sourire, d’abord timide, se répandit sur ses lèvres et l’émerveillement illuminait son regard.

- Edward… C’est magnifique !
- Mieux que le resto ?
- Cent… Non.. Mille… Un million de fois mieux que le resto ! S’écria t’elle en se jetant dans mes bras.
- Je suis ravi que ça te plaise…
- Me plaire ?! Tu rigoles ! C’est un endroit féerique ! Merci !
- Il fallait bien un lieu qui s’accorde à ta beauté, mon cœur, pour notre premier « vrai » rendez-vous !

Bella crocheta ses mains dans mon cou et me caressa la nuque du bout des doigts.

- Merci. Je t’ai… Je t’adore, Edward.

Elle captura mes lèvres langoureusement et m’emporta dans un baiser voluptueux, y insufflant tout ce qu’elle n’arrivait pas à me dire. Nous haletions tous les deux lorsque nos bouches se séparèrent et tentions désespérément de reprendre notre souffle..
Je la guidais vers la table, tirais une chaise, et attendis qu’elle s’asseye avant de l’avancer.
Son regard brûlant de curiosité et de merveille se posait partout, sur la table, le mini salon, la végétation, et bien entendu, sur le jacuzzi.
Ses yeux s’éclairèrent lorsqu’elle vit le vin et le champagne.

- Edward Cullen, et dire que je pensais que vous étiez un gentleman… Auriez-vous l’intention de me saouler pour profiter de mon innocence ?
- Toi ! Innocente ? Laisse-moi rire !

Elle fit semblant d’être outrée avant d’exploser de rire à son tour.
Je lui présentais le vin et lui en servis un verre, avant de remplir le mien, puis servis les lasagnes. Quelle idée de devoir manger !
Bella sirota son vin et fit une légère grimace avant de passer goulûment sa langue sur ses lèvres.

- Wahou ! Il est fort ce vin ! Mais il est drôlement bon…
- C’est un Bourgogne mon cœur, c’est toujours un peu fort.
- Et bien, j’espère que je n’aurai pas la même réaction que mon père…
- C’est à dire ?
- Ben… À chaque fois que mon père boit du Bourgogne, le lendemain il nous fait une crise hémorroïdaire…

J’explosais de rire en pensant à Charlie, se trémoussant de douleur sur les chiottes.

- Dé… Dé… Désolé, Bella-a… C’était plus fort que moi ! Si tu as peur pour ton cul, tu n’es pas obligée de boire, tu sais ? Au pire, j’aurai grand plaisir à m’en occuper s’il souffrait atrocement…
- Bah ! Qui ne tente rien, n’a rien ! Clama t’elle avant d’avaler une nouvelle gorgée de son breuvage.

Nous dînions tranquillement, enfin surtout elle, moi je me contentais de subir le repas en silence et avec le sourire… Les lasagnes étaient toutes aussi infectes que la pizza… Mais le vin était un pur délice ! Enfin… Les effets du vin, le goût était tout aussi dégueulasse que le reste…
Bella s’avala deux parts de lasagnes, et comme je feignis de ne pas avoir faim pour le dessert, elle engouffra la totalité du tiramisu, sous mon regard ébahi…
Mais où arrivait-elle bien à caser tout ça ?
Nous venions tout juste de finir la bouteille de vin, et Bella, plus rouge que jamais, riait comme une petite folle.
Les haut-parleurs nous faisaient entendre « Rakim » de Dead Can Dance, et à mon grand étonnement, ma douce se leva, tangua dangereusement vers moi et attrapa fermement mes mains.

- Viens ! On danse ! Ria t’elle.
- Mais… Je pensais que tu ne savais pas danser sans te casser quelque chose ?
- C’est vrai ! Mais quand j’ai un coup dans le nez, je me métamorphose en reine de la piste !
- T’es sûre ? Tu as déjà du mal à mettre un pied devant l’autre sans vaciller, qu’est-ce que ça va être pour danser !
- Merde Cullen ! Bouge-toi de là et suis moi !

Heureusement pour elle, même si je commençais à être rond comme une queue de pelle, j’avais toujours de bien meilleurs réflexes ! Je pourrais la rattraper avant qu’elle n’aille se trépaner par terre.
Bella m’entraîna hors de table, se tourna dos à moi, collant son joli p’tit cul contre mon chibre, et posa mes mains sur sa taille, les recouvrant des siennes.
Elle ondulait sensuellement des hanches, au rythme des percussions, se transformant en danseuse orientale hors-paire, n’ayant rien à envier aux plus talentueuses.
Huuum… Il faudrait que je la fasse boire plus souvent…
Ses bras ondulaient en des mouvements fluides et remontèrent jusqu’à mes cheveux, où ses mains s’accrochèrent tandis que ses hanches et son ventre suivaient le rythme saccadé des percussions sur « Desert Song ».
Bon sang ! Si elle continuait comme ça, je n’allais pas tarder à jouir sans même pouvoir la toucher !
Elle fourrageait dans mes cheveux et rejeta sa tête en arrière, me donnant un accès à son cou délicat que je couvris de baisers, tandis qu’elle se cambrait dangereusement, tout en perpétuant ses langoureux mouvements du bassin.
Mes mains remontèrent lentement le long de son ventre, traçant du bout des doigts le contour de son nombril, provoquant soupirs et frémissements de ma belle.
Je pris ses seins en coupe dans mes mains et effleurais leurs pointes par-dessus le tissu qui les recouvrait. J’adorais la façon dont son corps réagissait à mon toucher, ses seins se tendant immédiatement sous mes caresses.
Je me penchais sur elle, parsemant son buste de baisers légers comme la brise, et léchais le creux entre ses seins avant de tirer sur les fins cordons qui maintenaient l’étoffe en place avec les dents…
Je ne cessais de m’émerveiller de sa beauté, de la perfection de ses traits délicats et de ses formes voluptueuses. Ma déesse de la sensualité…
Alors qu’elle continuait à s’agripper à mes cheveux, tout en ondulant et gémissant de plaisir, je malaxais l’un de ses seins, faisant rouler son téton entre mes doigts, pendant que mon autre main descendait doucement vers sa petite culotte…
Je feulais de bonheur lorsque mes doigts découvrirent qu’il n’y avait pas que moi que notre danse affectait : Bella était trempée…
Enhardi par cette découverte, j’ondulais dans son dos, tout en me baissant et en faisant glisser son shorty le long de ses jambes, en rythme avec la musique.
Prenant délicatement sa cheville d’une main, je tirais sur le tissu pour l’en dégager, avant de recommencer avec son autre pied.
Mes mains remontaient lentement, traçant des arabesques le long de ses jambes, de ses cuisses si douces, remontant sur son si divin petit cul, suivies de mes lèvres qui se posaient sur chaque parcelle de peau qui n’avaient pas été caressées par mes doigts.
Un long frisson parcourut son corps et un long râle rauque s’échappa de ses lèvres lorsque ma langue remonta le long du sillon creusant ses fesses…
Je continuais mon ascension avec autant de lenteur, tandis que ma douce frémissait d’impatience sous mes doigts.
Une fois debout, je posais délicatement mes mains sur ses épaules et fis glisser ma chemise le long de ses bras, libérant ma douce de toutes entraves vestimentaires, avant de lui faire face.
Ses lourds cheveux retombaient en cascade sur sa poitrine, je ne tolérais pas qu’ils me cachent ces merveilles…
Je dégageais doucement sa chevelure de ses épaules, la rejetant dans son dos et admirais le spectacle qui se dressait devant moi, et pour moi seul…
Nue, les yeux mi-clos, la bouche entrouverte, ses seins pointant fièrement vers moi, Bella était resplendissante de sensualité, merveilleuse Sylphide échappée du monde astral…
Elle vrilla son regard au mien, et continua sa danse, collée-serrée contre moi.
Elle posa ses petites mains à la lisière de mon Tshirt, le remontant lentement, beaucoup trop lentement, tout en dessinant le contour de mes abdos, flattant mon estomac… N’y tenant plus, j’ôtais moi-même mon vêtement pour le balancer derrière moi.
Ma douce recula de quelques pas, un sourire diabolique aux lèvres, levant son index et l’agitant en signe de dénégation, tout en claquant sa langue contre son palais.

- Tu triches, Edward… Susurra t’elle d’une voix sexy en diable. Vas-tu être sage, maintenant ?
- Ou… Oui… Tout ce que tu veux, mon amour.

Je n’y comprenais plus rien.
De prédateur par excellence, je me retrouvais à présent dans le rôle de la proie, intimidé, subjugué par sa prise de contrôle.

- Hmmmm… Fais attention à ce que je ne te prenne pas au mot…

Ses prunelles chocolat étaient constamment ancrées aux miennes, me mettant dans une sorte de transe.
Et la musique… Cette musique hypnotique aux rythmes saccadés, combinée à sa danse et son regard m’envoûtait totalement.
« Yulunga », la « danse des esprits »… Décidément, elle n’avait pu trouver meilleur choix !
Bella continuait à se déhancher sur les rythmes saccadés des derbukas et des djembes, et se rapprocha de moi, se recollant contre mon corps, essayant de s’y fondre…
J’étais pris au piège, ensorcelé par sa présence, et m’y jetais volontairement.
Ses mains se posèrent sur ma ceinture qu’elle défie prestement, et dans un même geste, elle fit sauter le bouton de mon jeans.
Elle se baissa lentement devant moi, en ondulant des hanches, tout en retirant mon pantalon et mon boxer, sans jamais me quitter des yeux.
Son regard brûlait de convoitise et de mille et une merveilleuses promesses…
Elle fit preuve de la même délicatesse pour me faire quitter mon futal qu’elle jeta au loin, et je m’en foutais totalement de savoir où il allait bien pouvoir atterrir.
Plus rien n’avait d’importance à part la mystérieuse prédatrice qui se tenait face à moi…
Elle remonta lentement, m’effleurant les jambes et les cuisses du bout des doigts ; son toucher m’électrifiait et mon érection en devint foutrement douloureuse… Bella en profita pour me donner un unique coup de langue sur le gland, m’envoyant très loin, puis se remit debout, toujours en se tortillant sur le tempo de la musique, son regard toujours vrillé au mien.
Je devenais fou…
Une fois debout, je sentis ses seins entrer à peine en contact avec mon corps. Elle m’effleurait constamment sans jamais réellement me toucher…
Un gémissement de frustration s’échappa de mes lèvres ; j’en voulais plus, beaucoup plus, et elle prenait un plaisir sadique à me faire mijoter…
Bella me suçota légèrement le lobe de l’oreille et me chuchota un « plus c’est long, plus c’est bon »…
En général, j’étais parfaitement d’accord, mais là, elle me torturait, je n’en pouvais plus…
La sentir frétiller contre moi, onduler du bassin contre le mien, frottant sa petite chatte si douce contre ma queue à un tel point que sa moiteur transpirait sur mon sexe, j’en devenais dingue !
Elle recula lentement, en me faisant un signe de son index pour que je la suive, et se rendit jusqu’à la table, tout en dansant.
Bella saisit la bouteille de champagne et un couteau, ses prunelles toujours plantées dans les miennes, recula de plusieurs pas jusqu’à se trouver entre le petit salon et le jacuzzi, puis d’un mouvement vif, elle sabra le champagne.
Un geyser de liquide s’en échappa ; elle me visa et je fus submergé de liquide.
Elle vida le reste de la bouteille en riant sur son visage, sa poitrine, son ventre…
Oooooh… Putain !
Je pouvais observer chaque microscopique gouttelette accrochée sur sa peau, et celles-ci explosaient en milliers d’arc-en-ciel sur son corps, sous l’effet de la réverbération des bougies.
Son corps scintillait à l’image d’un diamant, elle était tout simplement majestueuse…
Une goutte de champagne s’était figée sur son téton ; mon corps bougea de lui-même vers elle, et ma bouche happa sa pointe durcie.
Hmmm… Le champagne combiné au goût de sa peau était une pure merveille.
Incapable de me contrôler, je lui léchais la poitrine, remontant lentement jusqu’à son cou, sa mâchoire, ses joues, lavant sa peau avec ma langue.
Ses gémissements étaient de plus en plus rauques, m’envoyant des décharges dans tout le corps.
Bella prit fermement mon visage entre ses mains et plaqua sa bouche affamée contre la mienne, savourant mes lèvres, en dessinant leur contour du bout de la langue, puis elle m’entraîna dans un baiser à la fois tendre et fougueux.
Elle détacha brusquement ses lèvres des miennes et commença à lécher le champagne qui se trouvait sur mon torse, avant de poser sa langue sur mon mamelon, me faisant siffler sous la surprise. Elle le titilla du bout de la langue avant de le mordiller doucement, m’arrachant un grognement de plaisir.
Je l’enlaçais étroitement et capturais ses lèvres, suçant sa langue si douce et goûteuse, alors que mes doigts courraient le long de ses flancs, descendant de ses seins fabuleux jusqu’à ses divines cuisses, et pressais ma raideur contre son ventre.
Dans le mouvement, elle trébucha sur un futon, s’accrocha désespérément à moi pour ne pas tomber, mais l’alcool aidant, sa maladresse eut raison de mon équilibre.
Elle m’emporta dans sa chute mais je me laissais faire ; nous atterrîmes dans le jacuzzi…
Bella poussa un petit cri avant d’éclater de rire et de jeter ses lèvres sur les miennes.
M’asseyant dans la cuve, je l’attirais contre mon torse et mes mains posées sur son splendide petit cul la poussèrent à me chevaucher. Elle ne se fit pas prier deux fois…
Bella passait ses doigts dans mes cheveux, peignant mes mèches indomptables, les rejetant en arrière.
Elle embrassa mon front, mes paupières, mon nez, mes joues, tortura les lobes de mes oreilles, les grignotant et soufflant dessus, ses lèvres descendirent le long de ma mâchoire jusqu’à mon menton, et sa langue traça un sillon brûlant le long de mon cou, ma clavicule … Elle couvrait chaque parcelle de peau accessible de baisers, léchouilles tout en gémissant, ce qui lui valu en retour un concert de grognements de ma part.
Tandis que ses mains me couvraient de caresses légères comme l’air, descendant de mes épaules à mon torse, s’attardant sur mes flancs qu’elle pressait fortement, pour finalement se loger dans mon dos et courir de haut en bas, de côté… Et que ses lèvres continuaient leur douce torture, je la vénérais de mes mains, de ma bouche, de ma langue… Oui, vénérais…
Je fermais les yeux et rejetais la tête en arrière pour m’évader totalement dans la magie du moment. Elle ne s’était jamais abandonnée à ce point dans mes bras, en toute confiance, comme si c’était quelque chose de totalement naturel…
Je l’aimais comme un fou, je le lui avais prouvé de toutes les façons possibles, mais de sa part, il y avait toujours eu cette retenue qui m’avait bien des fois tourmenté, me demandant si l’attirance énigmatique que nous ressentions depuis notre tout premier regard n’était pas purement et simplement sexuelle de son côté…
Je sentis des larmes brûlantes rouler sur mon torse et ouvris les yeux.
Ses yeux étaient hermétiquement clos et son visage était tendu, comme ravagé par une bataille intérieure. Ses traits reflétaient la peur, le doute, l’angoisse et il y avait un quelque chose que je n’arrivais pas à déchiffrer.
Je souffrais mille morts de la voir si mal et inconsciemment, mes mains la collèrent encore plus contre mon corps, comme si elles souhaitaient nous fusionner.
Sentant mon regard posé sur elle, Bella ouvrit les yeux et soudain le conflit qui faisait rage disparut, laissant place à une expression de joie intense. Puis un éclat que je n’avais jamais vu dans le regard de Bella apparut, faisant exploser mon cœur mort d’une félicité sans pareille…
Ses yeux débordaient d’amour… J’avais enfin la preuve de ses sentiments.
Elle prit mon visage en coupe entre ses mains au moment où je faisais le même geste, et posa ses lèvres tremblantes sur les miennes, m’embrassant comme elle ne l’avait jamais fait, explosant de passion, aimant littéralement ma bouche.
Elle gémit d’aise contre mes lèvres à plusieurs reprises, provocant la même réponse de ma part, et nous nous embrassâmes à perdre haleine, comme jamais…
Nous étions tous deux à bout de souffle, nous contemplant amoureusement.

- Bella… Si seulement tu savais depuis combien de temps je t’attends… Réussis-je à souffler entre deux halètements.

Je posais délicatement mes mains sur ses hanches puis vrillais mon regard au sien, y cherchant l’approbation qu’elle me donna immédiatement en me gratifiant d’un sourire enchanteur. Je la fis alors coulisser doucement sur mon membre, nous arrachant un long râle d’extase et je poussais un cri, enfouissant mon visage dans son épaule, lorsqu’elle fut entièrement empalée…
Elle m’aima tendrement, lentement, passionnément.
Cette fois là était absolument différente des autres, radicalement opposée. Il n’y avait plus cette urgence, cette frénésie sexuelle qui nous habitait auparavant. Non, il n’y avait qu’amour et passion…
Elle croisa ses jambes dans mon dos, se retrouvant assise sur ma queue.
Je ne m’étais jamais trouvé dans une position aussi… intime. Oui, c’était cela, nous partagions un moment pleinement intime, nous aimant avec lenteur, possédant chacun ce même feu qui nous consumait.
Elle jouit rapidement, des larmes de joie roulant sur ses joues cramoisies et je me focalisais au maximum pour ne pas venir à mon tour, souhaitant encore la combler.
J’accentuais la pression sur ses hanches, augmentant le rythme de notre cadence et la sentis frotter ses seins aux pointes durcies contre mon torse.
Aucune parole ne venait troubler l’échange mutuel de gémissements et soupirs, il n’y en avait pas besoin… Aucun mot n’aurait pu décrire l’amour que nous éprouvions l’un envers l’autre mieux que ce que nos corps chantaient…
Je la sentis à nouveau se crisper contre moi et la puissance de son orgasme déclencha le mien. Nous hurlâmes nos prénoms simultanément, et Bella s’écroula contre moi, m’enlaçant fermement…
Nous restions ainsi, silencieux, nous caressant pendant un très long moment, jusqu’à ce que je la sente trembler contre moi.
La nuit était déjà plus qu’avancée, ou plutôt, une nouvelle journée était déjà bien amorcée…
Je me relevais, et une fois sorti du jacuzzi, j’attrapais une serviette que je posais sur le bord.
Je mis Bella debout, l’enroulais dans l’épais tissu, et la séchais rapidement, ne souhaitant pas qu’elle attrape froid.
Je la pris tendrement dans mes bras et la portai jusqu’au lit, où je l’allongeais avant de la couvrir.
J’allais vite fermer la porte-fenêtre, et une fois de retour aux côtés de ma Bella, elle s’était déjà endormie, un sourire paisible aux lèvres…

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