Edward & Bella

Edward & Bella

mardi 2 mars 2010

25 - Rentrée

"Les femmes sont plus chastes des oreilles que de tout le reste du corps", Molière.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Bella passa une nuit tout aussi agitée que la précédente, si ce n’est plus…
Si mon corps avait pu marquer, j’aurai été couvert de griffes, morsures et ecchymoses de toutes sortes vu le nombre impressionnant de coups que j’avais pris dans la nuit. Et encore, j’en avais esquivé au moins la moitié ! Encore un peu et je devrais contacter « SOS hommes battus »…
Elle passa sa nuit à cauchemarder, gémissant, pleurnichant, se débattant contre des chimères invisibles. À plusieurs reprises, Bella marmonna mon prénom et celui de son père, répétant inlassablement « je suis désolée » ou « je ne peux rien faire »… « c’est ma faute »…
À un moment, elle hurla « Renée » d’une voix emplie d’effroi. Cette « Renée » devait sûrement être sa mère…

Je me doutais que ses cauchemars avaient un lien avec le départ de Charlie et son mystérieux mustisme, réveillant l’horreur qu’elle avait subit quelques mois plus tôt… Ça me déchirait le coeur de la voir ainsi, vivant un véritable calvaire, jusque dans son sommeil, mais malheureusement, j’étais totalement impuissant face à sa souffrance, je ne pouvais rien faire d’autre que la réconforter par des gestes et des paroles apaisantes.

Quand le réveil sonna, cela faisait une heure environ que son sommeil s’était calmé. Bella passa sa mauvaise humeur sur ce pauvre réveil en l’attrapant et en l’envoyant valdinguer dans le mur où il acheva lamentablement sa courte vie. Paix à son âme…
Mon ange s’étira contre moi en se cambrant comme un petit chat et colla son magnifique petit cul contre mon chibre, me faisant durcir instantanément. Décidément, quoiqu’elle fasse, Bella me faisait constamment bander !

Je l’étreignis fermement contre moi, collant son corps brûlant contre mon corps de glace et fis courir mes doigts de sa gorge à son ventre, enfouissant mon visage dans ses cheveux soyeux et m’imprégnant de son exquise fragrance.
Bella rejeta légèrement sa tête en arrière, me donnant un meilleur accès à son cou délicat que je couvris de baisers, et passa un bras derrière elle pour caresser mes cheveux.

- Huuum… Bonjour mon amour.
- Bonjour ma belle. Bien dormi ?
- Pas assez… Foutu réveil à la con… Foutu Charlie qui… CHARLIE !

Bella se releva brusquement en se rappelant qu’elle voulait voir son père avant son départ puis sauta du lit, manquant tomber et se cogner contre son armoire et se rattrapa miraculeusement à son bureau en faisant tomber un livre épais comme une Bible qui s’écrasa sur ses orteils. Elle sautillait dans tous les sens en tenant son pied et en se plaignant de la douleur. Pas drôle, je sais, mais la situation était assez comique à voir et je ne pus m’empêcher de rire, ce qui me valu de me prendre un bouquin dans la tronche…
Bella trottait dans tous les sens à la recherche d’un Tshirt et d’un caleçon tandis que je me levais avec la ferme intention de la renvoyer au lit, ne serait-ce que pour dix minutes supplémentaires…

- Mais tu crois quoi, Cullen ? Que tu peux te foutre de ma gueule comme ça et que je me jetterai ensuite dans tes bras pour tes beaux yeux ?
- Ben quoi, il est toujours permis de rêver, non ?

Elle rit doucement en secouant la tête, puis m’embrassa rapidement en me disant « Charlie ».

- Ne t’inquiète pas, mon cœur, on aura tout le temps sous la douche ensuite… Me chuchota t’elle d’une voix pleine de promesses aux oreilles.

Je l’embrassai sur le front avant d’enfiler mon boxer, mon jeans et un Tshirt puis nous nous rendîmes à la cuisine pour trouver un Charlie comatant à moitié devant son café.

- Salut papa ! S’exclama ma belle en l’embrassant sur la joue.
- Hmpf…
- Bonjour Charlie…
- Hmpf…
- T’inquiètes Edward, Charlie est toujours d’une humeur massacrante au réveil et il s’exprime surtout par onomatopées tant qu’il n’a pas bu ses trois cafés ! M’informa mon ange en riant.
- Brrr… Te moque pas de ton vieux père comme ça… Hmpf !
- WOW ! Neuf mots à la suite au premier café ! Faut l’inscrire dans le Guinness des records ! Rigolait Bella.

Charlie se tourna vers elle et lui lança un regard assassin avant de se concentrer sur son café ou du moins essayer...
Je subis en silence l’épreuve du kawa infernal, me délectant d’entendre les gémissements de plaisir de mon ange qui se gavait, comme à son habitude, de croissants. Heureusement pour moi, elle ne me refit pas son cinéma habituel ; je n’étais vraiment pas sûr d’être capable de me contenir devant son père…
Au bout du quatrième café, Charlie était enfin réveillé et d’assez bonne humeur. Heureux d’être avec nous, triste de devoir partir, impatient d’être sur l’enquête…
Nous échangeâmes quelques mots avant qu’il ne file à la salle de bains puis Mark Evans arriva, il devait conduire Charlie à l’aéroport.

Lorsqu’il me vit, il écarquilla des yeux avant de sourire bêtement.

Alors c’était avec la fille du chef qu’il révisait ses cours sur l’anatomie ? Sacrée Bella !

Je montais prendre les bagages du Chef Swann dans sa chambre puis allais les mettre dans la voiture de son adjoint tandis que celui-ci buvait un café en compagnie de mon ange.
Charlie sortit de la salle de bains au bout de vingt minutes puis s’avala un nouveau café.
L’heure des adieux avait sonné et je voyais bien que le père tout comme la fille étaient mal à l’aise. Les effusions de tendresse et les « au-revoir » larmoyant n’étaient pas vraiment leur tasse de thé…
Le Chef Swann prit mon ange dans ses bras, lui promettant de l’appeler dès qu’il arriverait à Chicago.

- Soit prudent, papa, promets-moi ! L’implora Bella.
- Ne t’inquiète pas ma chérie, je ne risque rien. Et toi, passe une bonne rentrée, d’accord ? Et transmets mes amitiés aux Cullen. Au-revoir ma puce ! Quant à toi, Edward, n’oublie pas ! Prends bien soin de ma fille, hein !
- Pas de soucis, Charlie, il ne lui arrivera rien avec moi.
- Et puis… Soyez sages, hein ? Pas de folies au lycée !

Mark Evans étouffa un rire, s’imaginant déjà nous coffrer au lycée pour « attentat à la pudeur » ou « exhibitionnisme »…
Charlie embrassa sa fille une dernière fois puis me fit une accolade et il monta dans le véhicule de son adjoint. Nous regardions la voiture s’éloigner et rentrâmes lorsqu’elle tourna au coin de la rue. Des larmes silencieuses roulaient sur les joues de mon ange et je les essuyais avec mes pouces, tenant délicatement son visage en coupe dans mes mains.

- Hmmm… Faudrait peut-être songer à prendre une douche, tu ne crois pas ? On aurait l’air con si on arrivait en retard en cours. Tu viens, Edward ?

Ouh… Mais je la suivrais jusqu’au bout du monde ma belle…
Elle me guida d’une main ferme jusqu’à la salle de bains et nous nous déshabillions mutuellement avant d’entrer dans la douche où mon ange régla l’eau à une température plus qu’agréable… Bella prit une éponge, fit couler du gel dessus et entreprit de me savonner de haut en bas, insistant plus particulièrement à certains endroits de mon corps, inutile de vous faire un dessin… Pendant ce temps, je lui lavais ses doux cheveux, malaxant tendrement son crâne, puis nous inversâmes les rôles, je frottais son corps pendant qu’elle s’occupait de mes cheveux. Nous étions entièrement recouverts de mousse parfumée lorsque je m’emparais de ses lèvres, dessinant leurs contours du bout de la langue, me délectant de leur saveur si particulière lorsque je fus interrompu par un « AÏE ! ». Bella s’était mis du savon plein les yeux…
Nous nous rinçâmes tranquillement, nous câlinant tendrement sous le jet d’eau chaude, lorsque nous fûmes rattrapés par la réalité en la personne d’Alice…

- YOUHOU ! Dépêchez-vous ! Les cours commencent dans trois quarts d’heure ! Faudrait peut-être songer à s’habiller !

J’aurai juré apercevoir de la fumée sortir par les oreilles et les narines de mon ange et l’expression de colère qu’arborait son si joli visage faisait franchement peur à voir…

- QU’EST-CE QUE TU FOUS ICI, ALICE ? Hurla ma douce en enfilant un peignoir avant de foncer comme une furie dans le couloir où ma sœur nous attendait.
- Ben quoi ? J’avais peur que vous ne vous soyez pas réveillés ! Ce n’est pas le cas apparemment… Et puis je viens préparer tes vêtements pour…
- Alors là, tu rêves ma chère. JE choisis mes fringues, pas toi. Pas de Barbie-Bella aujourd’hui !
- Mais…
- Non, Alice.
- Je…
- Mais comment un être aussi chétif peut-il être aussi agaçant ? Dis-moi Edward, vous n’avez jamais songé à la perdre sur une aire d’autoroute ? Parce qu’il faudrait y songer sérieusement…

Ma sœur avait beau avoir une mine de chien battu, ses yeux de cocker larmoyant et la lèvre inférieure qui tremblotait, Bella restait de marbre et campait sur ses positions. Personnellement, j’aimais beaucoup la façon dont elle s’habillait, surtout quand elle décidait de ne pas porter de sous-vêtements…
Ma sœur persista dans sa comédie pendant quelques instants puis se mit à bouder et descendit nous attendre dans le salon. Mon ange alla dans sa chambre et me ferma la porte au nez après m’avoir passé mon sac, me disant d’aller m’habiller dans la salle de bains. Huum… Me réservait-elle une petite surprise ? Une petite robe pour que je puisse profiter de la douceur de ses jambes dans la voiture ne me dérangerait pas, voir plus…
Je mis le jeans délavé qui se trouvait dans le sac et un Tshirt blanc, essayais de passer un coup de brosse dans mes cheveux, pour un résultat catastrophique, toujours aussi incoiffable et sortis rejoindre ma sœur qui râlait, prétextant que j’aurai pu l’aider à persuader Bella puisque après tout, elle faisait ça pour mon propre plaisir. Sacrée Alice !
Ma belle nous rejoignit dix minutes plus tard et le spectacle qui se déroulait devant mes yeux me laissa sans voix…
Elle portait un pantalon en cuir, assez moulant avec un Tshirt à manches longues qui dévoilait son nombril et son ventre plat et ferme ; habillée d’une couleur chocolat foncé s’accordant parfaitement à ses yeux, elle était magnifique. Elle s’était rehaussée de quelques centimètres en étant chaussée de bottes aux talons larges et avait une veste trois-quart en cuir, accordée à sa tenue.
Un soupçon de maquillage et un chignon laissant échapper quelques mèches folles sublimaient l’ensemble.
Bella était à la fois sensuelle, féline et sauvage, à croire que le cuir réveillait le côté animal qui sommeillait en elle.

Je devais apparemment avoir un air stupide sur le visage car elle eut un petit sourire moqueur en me voyant. Alice, quant à elle, avait la bouche grande ouverte dans une expression de stupeur que je ne lui avais jamais vue et des « beu, beu, beu » incompréhensibles lui sortaient des lèvres.

- Ça te va, Alice ? Je suis suffisamment bien habillée pour toi ? Demanda mon ange avec un petit sourire satisfait devant la tête de ma sœur.
- Euh… Oui, Bella, tu es très… Belle.

Quant à moi, je me contentais de grogner avant d’écraser mes lèvres sur celles de ma belle ; elle était foutrement sexy habillée comme ça, j’avais énormément de soucis à me faire au lycée aujourd’hui !
Nous sortîmes de chez les Swann en file indienne, Bella tenant fermement ma main.

- Je t’emmène, Edward ? Me dit-elle d’une voix rauque qui m’envoyait des frissons partout.
- Hors de question que tu conduises ma voiture ! Une fois pas deux !

Alice se mit à sautiller sur place en braillant dans sa tête l’hymne américain, un éclat amusé dans l’œil.

- Qui a parlé de ta voiture, Edward ? Je t’emmène aujourd’hui !
- Et avec quoi vu que tu n’as plus de voiture ? Une soucoupe volante ? Ou alors tu vas me porter sur ton dos peut-être ? Raillais-je en m’en voulant instantanément, étant donné que Bella n’avait plus sa camionnette à cause de Tanya…
- Rien de tout cela ! Donne tes clefs à Alice et suis-moi !

Je lançais mes clefs à ma sœur puis suivis ma douce dans un petit garage attenant à la maison.

- Hmmm… Vitesse ou frime ? Frime ! Vu que je me balade main dans la main avec le meilleur coup du bahut, autant en mettre plein la vue ! Dit-elle en me faisant un clin d’œil avant de se diriger vers des formes recouvertes de bâches noires.

Bella en souleva une qui révéla une moto, une splendide Triumph 750 Tiger, Bonneville T140 superbement bien entretenue.

- Tu fais de la moto ? M’exclamais-je.

Je n’en revenais pas. Comment ma fragile et maladroite petite humaine pouvait-elle faire de la moto sans se briser les deux jambes ?

- Non de la trottinette ! Ben oui voyons, andouille ! Celle-ci était à ma mère, il n’y a pas grand-chose que j’ai gardé d’elle à part la moto… Et celle-ci, c’est la mienne !

En me disant cela, elle releva la seconde bâche, dévoilant un petit bijou de vitesse, un flamboyante Ducati 999.

- WOW ! Tu m’étonnes de jour en jour, mon ange !
- Et encore, tu ne connais pas tous mes secrets… Me dit-elle d’une voix suave.

Je me faufilais dans son dos et l’enlaçais avant de me rappeler qu’elle allait conduire…

- Euh… Tu es sûre de savoir conduire une moto ? Pas que je n’ai pas confiance mais…
- Tu verras bien ! Me répondit-elle d’une voix pleine de mystères en me tendant un casque que j’enfilais avec un maximum d’appréhension…

Elle enfourcha sa Triumph et je montais derrière elle, nos deux sacs sur les épaules, puis entourais sa taille de mes bras. Bella sauta sur le kick à deux reprises et le moteur ronronna, vibrant entre mes jambes. Elle recula lentement en faisant demi-tour à l’aide de ses jambes puis mit les gaz. C’était impressionnant de voir avec quelle précision elle conduisait son engin, abordant les virages à plein régime, la moto se couchant dangereusement pour retrouver son équilibre dès l’entrée en ligne droite. J’enlaçais fermement sa taille, la tête posée sur son épaule, gêné par nos casques. Nous rejoignîmes Alice qui était partie en avance et Bella la dépassa en lui faisant un signe du pied. Elle arriva en trombes sur le parking et se gara après avoir effectué un dérapage contrôlé qui nous valu les regards de tous les élèves présents à cette heure…

- Vu que j’ai le beau gosse et la machine, autant jouer le jeu à fond ! Allez, the show must go on ! S’exclama ma douce en coupant le contact.

Bella mit pied à terre et je la rejoignis, nous enlevâmes nos casques, parfaitement synchronisés, et avant qu’elle ne bouge, je la pris dans mes bras et la posais sur sa moto, m’installant entre ses jambes et marquais mon territoire en l’embrassant fougueusement sur le parking. Bella répondit avec urgence à mon baiser, l’approfondissant en gémissant mon prénom dans ma bouche et alors que mes mains glissaient sous son Tshirt, un raclement de gorge nous interrompit.

- Alice !

Bella et moi nous exclamâmes en même temps ce qui nous fit sourire, puis Alice nous fit comprendre que notre comportement n’était pas des plus approprié au lycée.
Jasper, Emmett et Rosalie nous rejoignirent cinq minutes plus tard, en se garant entre ma Volvo et la Triumph de Bella.

Normalement, Rose et Emmett ne devraient plus aller au lycée vu qu’ils étaient diplômés de fin de cycle, mais ils avaient obtenu chacun un poste d’intervenant, Rosalie en mécanique et Emmett en informatique. Jazz, quant à lui, était en dernière année comme Bella, Alice et moi.

- Wow ! T’as ressorti les vieilleries, Bells ? Sans déconner, ta bécane doit dater des 70’s ! T’es une amoureuse des antiquités, c’est ça ? Ricana Emmett en coulant un regard narquois dans ma direction.
- Antiquité peut-être, mais elle tourne comme une jeune fille ! Attends un peu que je sorte ma Ducati et que je te laisse sur le carreau, Em, tu rigoleras beaucoup moins !
- Le p’tite Bells aime la vitesse ? Et moi qui avais cru comprendre que tu ne regardais jamais la route en voiture ?
- J’ai horreur de la vitesse dans une voiture, mais avec une moto, ce n’est pas pareil ! J’ai l’impression de voler et sentir toute cette puissance entre mes cuisses… Hmmmm !

Je la tenais fermement, mes mains posées sur ses hanches, et à la fin de sa phrase, Bella roula discrètement du bassin contre mon chibre. Bizarrement, je me sentais très à l’étroit dans mon jeans d’un seul coup et Jasper tentait tant bien que mal de canaliser la montée de désir que nos émotions à Bella et moi lui procuraient…

EDWARD ! Calmes-toi par pitié, on est au lycée !

Bella, fière de son effet, remua à nouveau contre moi jusqu’à ce que j’en grogne, ce qui fit rire Alice, Rosalie et Emmett, mais beaucoup moins Jazz…

Tiens ! Cullen a levé un nouveau p’tit lot… Faudra que je la teste une fois qu’il s’en sera débarrassé…

Tyler Crowley venait vers nous et n’avait pas reconnu ma Bella. Avant elle, je n’aurai pas été dérangé par de telles pensées, mais maintenant, elles me donnaient des envies de meurtres et de tortures abominables…

- Salut les Cullen ! Alors Eddy, tu m’présentes pas ta copine ?

Crowley fit un sourire qui se voulait ravageur à mon ange et je n’avais qu’une envie, lui refaire son sourire Colgate en lui éclatant les dents.
Je raffermis ma prise sur les hanches de ma Bella tandis qu’elle se tournait vers Tyler en le regardant comme s’il était une mouche tombée dans une assiette de soupe.

- Salut ma jolie ! Je suis Tyler Crowley. Si tu as besoin de quoique ce soit, surtout n’hésite pas ma belle.
- Hmmm… Premièrement, on ne se connaît pas donc tes petits noms tu peux te les carrer où je pense et si j’ai besoin de quelque chose, je demanderai à Edward ou ses frères et sœurs. Sur ce, c’est pas que tu déranges, mais j’aimerai passer un peu de temps tranquille avec mon fiancé. Bonne journée, Miller.
- Eh ! C’est pas la peine de monter les tours, ma belle ! J’essayais d’être poli, c’est tout !

Hmmm… Fougueuse en plus… Ouh ! Je sens que je vais m’éclater… Et visez-moi un peu ce p’tit cul bien serré… Ça doit être le pied d’aller et…

Je n’écoutais pas plus et fus brutalement retenu par deux mains fermes, appartenant à mes frères, qui s’étaient abattues sur mes épaules… Bon sang ! J’avais failli lui arracher la tête devant tout le monde à ce pervers !

Ouhlala ! Mignonne la brunette… Joli p’tit cul… Mais… C’est la fille Swann ! Cullen traîne encore avec ? Putain, elle doit être vraiment bonne au pieu s’il la trimballe encore…

Fais chier ! Maintenant Newton s’y mettait aussi !
Je ne survivrai pas à cette journée sans démembrer quelques ados boutonneux au passage…

Nous nous dirigions vers nos salles de classe et je tentais de bloquer toutes les pensées lubriques tournées vers ma Bella, ce qui était très difficiles étant donné que les trois-quart des mecs, célibataires ou non, fantasmaient déjà dessus…
Je me détendis en sentant que mon ange se collait fermement à moi avec des allures de propriétaire, une main fermement glissée dans la poche arrière de mon jeans et posée sur mes fesses et je m’aperçus que si je devais subir tout un tas de pensées obscènes, Bella elle entendait les commérages des filles à son égard et supportait leurs regards assassins…

- Dis-moi, Edward, franchement, tu t’es fait toutes les filles du lycée ? C’est juste pour savoir si je dois supporter toute cette colère et frustration de leur part pendant longtemps.

Alors que mon ange me regardait avec un petit sourire moqueur, j’étais étrangement mal à l’aise à l’idée de lui répondre…

- Euh… Pour être franc… Pas toutes, non ! Euh… Peut-être la moitié… Euh… Les deux-tiers… Mais… Euh… C’était que du cul, Bella ! Je te le jure ! Et je me suis toujours protégé ! Et y’en pas une seule qui est venue chez moi ! Mais de…

Elle me coupa la parole en posant un doigt sur mes lèvres et vrilla son regard au mien.

- Écoute Edward, tu n’as pas à te justifier ! Bon, j’avoue que ça ne me fait pas super plaisir, loin de là, même, mais c’était avant « nous ». T’as ramené aucune nana chez toi ?
- Oui mon ange, comme toi qui n’avais amené personne chez toi ! Je… J’avoue, j’ai déconné pendant longtemps, mais c’est parce que je ne t’avais pas rencontrée avant ! Les choses auraient été différentes… Je ne vois plus que toi, Bella et dans dix ans, vingt ans, ça sera pareil…

Pas la peine de lui dire que dans dix siècles je l’aimerai toujours autant, elle n’y comprendrait rien…
Bella enroula ses bras frêles autour de mon cou tandis que je la serrais contre moi, enfouissant mon visage dans ses cheveux et m’apaisant grâce à leur parfum. J’en avais bien besoin entre les piques venimeuses des filles à l’égard de mon ange et les pensées salaces des mecs…

Je l’emmenais jusqu’à son cours de maths. Nous n’avions malheureusement pas de cours en commun ce matin et les heures me parurent interminables, s’égrenant secondes après secondes d’une interminable longueur…
Je suivais ma Bella à travers les pensées des autres élèves ; bien entendu, j’évitais celles des mâles du lycée, trop en rut pour penser à mon ange avec autre chose que leur bite… Par contre, la suivre au travers des pensées des autres filles était un véritable calvaire étant donnée l’aversion, voire la haine dont elles faisaient preuve envers ma douce…

Bella fit son apparition au moment du repas ; elle entra dans le réfectoire en compagnie d’Angéla Weber et de Ben Cheney puis vint nous rejoindre, mes frères, sœurs et moi, ainsi que Léah et Embry qui s’étaient inscrit au lycée de Forks pour rester avec leurs imprégnés.
Lorsque Ben et Angéla avaient appris notre secret, ils avaient paniqué, jusqu’à ce qu’ils s’aperçoivent que nous n’étions pas nuisibles pour les humains.
Bella était raide comme un piquet et tendue, un sourire crispé sur le visage. Elle se laissa lourdement tomber à côté de moi.

- Qu’est-ce qu’il y a, Bella ?
- Ton fan-club qui ne me lâche pas depuis ce matin… Me répondit-elle d’une voix dure.

En tournant la tête, je vis que Jessica, Lauren, Katie et des filles dont je ne connaissais même pas le nom fusillaient mon ange des yeux et parlaient dans son dos…

- Laisse-tomber, Bella, elles vont vite se fatiguer ! La rassura Angéla.
- Tu aurais pu me dire que tu sortais avec Jessica lorsqu’on a quitté la fête. Maintenant je suis la garce qui vole le petit copain des autres ! M’incendia mon ange.
- Je n’étais pas avec, Bella. Je l’accompagnais, c’est tout. Il n’y a…
- Ce n’est pas ce qu’elle m’a dit !
- Bella… Je ne suis pas sorti avec Jess ! Elle empeste les pastilles à la menthe, c’est une horreur ! Et en plus, elle est usante à toujours parler sur les autres ! Crois-moi, je n’étais pas avec ! Ne les écoute plus, d’accord ?

Le haussement de ton entre Bella et moi n’était pas spécialement passé inaperçu.

Génial ! Première dispute, elle va avoir besoin de réconfort…J’ai tout ce qu’il faut dans mon futal pour ça !

Crowley… Je vais vraiment finir par le tuer celui-là…
Pour me calmer, je plongeais mon regard dans les prunelles chocolat de ma belle. Grave erreur, ça ne me calmait pas, mais m’excitait… Les yeux de Bella brillaient d’un feu sauvage et d’un désir qui ne demandait qu’à être assouvi.
Jazz se trémoussa sur sa chaise, mal à l’aise, et Alice explosa de rire. Mon ange et moi nous levâmes en même temps après un vague signe de tête, et nous quittâmes la cafétéria en vitesse sous le regard ébahi de tous les élèves présents.
Je la voulais.
Maintenant.
Rien à foutre qu’on soit au bahut.
Elle était à moi et tous ces minables adolescents boutonneux allaient en avoir la confirmation.

- À moi !

Nous nous esclaffâmes en nous apercevant qu’on avait prononcé les mêmes paroles au même moment.
Je l’emmenais dans le couloir, en direction de la chaufferie. La porte n’était pas verrouillée et je poussais Bella à l’intérieur en prenant soin de tirer le verrou.
Que tout le monde sache que Bella m’appartient est une chose, que tout le monde voit son splendide petit cul en est une autre que je n’accepterais pas !

- Bordel Bella ! J’ai envie de toi…
- Mouiiii !

Un grognement guttural ‘échappa de mes lèvres au moment où je me jetais sur sa bouche avidement. Bella répondit à mon baiser en s’attaquant à mon jeans, défaisant rapidement la ceinture et tirant les boutons tandis qu’elle se débarrassait de ses bottes à l’aide de ses pieds. Je lui ôtais son pantalon et son shorty en vitesse, nous n’avions malheureusement pas le temps pour les préliminaires et la tendresse…
Je posais mes mains sur ses fesses et la soulevais ; elle enroula fermement ses jambes autour de ma taille tout en ondulant fiévreusement du bassin et en frottant sa fente humide contre mon gland.

- Putain Bella ! Dans quel état tu es déjà…
- J’y peux rien si le groupe des pétasses m’a provoquée… La colère m’excite ! Viens maintenaOOOUUUUIIIIIIIII !

Je l’avais plaquée fermement contre la porte de la chaufferie et m’étais enfoncé en elle d’un vigoureux coup de rein tandis que ses mains s’étaient refermées sur mes cheveux, les empoignant fermement et que ses talons s’étaient plantés dans mes fesses.
Je me délectais de la sentir si serrée et humide autour de ma bite, et je la pénétrais énergiquement, brutalement, m’enfonçant en elle toujours plus profondément pendant que ses lèvres attaquaient chaque parcelle de mon visage à leurs portées. Je la pilonnais encore et encore, la faisant pleurer de plaisir sous mes coups de butoir puis couvris sa bouche avec la mienne pour étouffer ses cris, mais c’était une cause perdue… Apparemment, Bella avait décidé que tout le monde sache qu’elle était à moi… Je la martelais, allant et venant en elle frénétiquement, m’enfonçant profondément en elle en rythme avec les claquements de nos peaux, de nos corps contre la porte et nos cris de plaisir.

- Bordel ouiii ! Edwaaaaard ! Continuuuue! Vas-y iiiiiiii !
- Putain Bella, tu me rends fou…

Elle remuait furieusement des hanches, sautant et dansant sur ma queue tandis que je continuais à m’enfoncer violemment en elle, lui arrachant des cris stridents.

- Putain Ed… WaaAAAArd !
- BellaaaAAAaaarg !

Je glissais une main jusqu’à sa fente, caressant fermement son clitoris tandis qu’elle se cambrait, claquant ses hanches à la rencontre des miennes alors que je la pilonnais, la martelais, m’empalais en elle, encore et encore, frappant ce petit point sensible en elle.

- Oh putain ouiii ! OUIII ! OUIIIIIIIII ! Je vé… Je vé…
- Vas-y, Bella ! Jouis pour moi Bébééééééé…

Je la pénétrais sauvagement, totalement hors de contrôle, ne pensant plus qu’au plaisir lorsque je la sentis exploser et se resserrer violemment sur ma queue, envahie par un intense orgasme qui déclencha simultanément le mien.
Je m’emparais brutalement de ses lèvres pour étouffer nos cris, Bella répondant farouchement à mon baiser, ses lèvres s’ouvrant sous la pression des miennes, me donnant libre-accès à sa délicieuse bouche.

- WOW ! Je crois que cette fois, ils auront tous compris… Chuchotais-je au creux de son oreille.
- Hmmm… Peut-être que quelques leçons supplémentaires seront nécessaires…

Je posais tendrement mon front contre le sien et nous tentions désespérément de reprendre notre souffle lorsqu’un coup léger fut frappé à la porte, vite suivi par la voix d’Emmett.

- Magnez-vous ! Stanley et Mallory sont allées prévenir Varner ! Alice et Rose attendent Bella aux toilettes !
- MERDE !
- Quoi Edward ?
- Les pétasses sont allées prévenir le proviseur…

Bella était livide, encore plus pâle que moi si telle chose était possible. Elle remit rapidement son pantalon et ses bottes pendant que je me rhabillais. Avec ses yeux brillants, ses lèvres gonflées, son maquillage qui avait coulé, ses cheveux dans tous les sens et ses fringues mal remises, c’est comme si elle s’était fait tatouer « fraîchement et proprement baisée » sur le front… Nous sortîmes rapidement de la chaufferie ; ma famille, les Quileutes, Ben et Angéla, retenant tous difficilement leurs rires, nous cachaient à la vue et mon ange fila discrètement rejoindre mes sœurs. Quant à moi, je m’installais tranquillement dans le couloir à côté de cette porte qui venait de connaître deux puissants orgasmes, discutant avec les autres en attendant l’arrivée du proviseur et des élèves qui n’allaient pas tarder à débarquer… J’essayais de remettre mes cheveux en place après un petit signe d’Emmett, peine perdue… Il m’ébouriffa les cheveux en riant.

- Vous êtes pas croyables ! C’est pathologique à ce niveau-là, faites-vous soigner ! Rigola t’il.

Il se tut rapidement en entendant les pas de Monsieur Varner dans le couloir.

- Ah, Monsieur Cullen ! Ça faisait longtemps ! Je viens d’avoir eu vent d’une bien belle histoire. Voulez-vous la connaître ? Me demanda le proviseur d’un ton laissant sous-entendre qu’il ne me laisserait pas donner ma « version des faits ».
- Bien sûr, Monsieur. Qu’est-ce qu’il se passe ? Répondis-je, innocent comme l’agneau qui vient de naître.
- Où est Mademoiselle Swann ?
- Je ne sais pas, Monsieur, elle est partie avec mes sœurs, je l’attends.
- Ne vous moquez pas de moi, Cullen !

Il me poussa et ouvrit la porte de la chaufferie, cherchant Bella, puis sortit en bougonnant lorsqu’il ne la trouva pas. Une chasse d’eau se fit entendre plus loin et Bella sortit des WC avec mes sœurs deux minutes plus tard, sous le regard ahuri du proviseur et ceux furieux de Jessica et Lauren.

- Mademoiselle Swann, vous étiez où ? Hurla Varner.
- Euh… Aux toilettes, Monsieur. Pourquoi ?

Elle avait l’air si innocente, petite et fragile que le proviseur se détendit.

- On m’a raconté une histoire intéressante. Monsieur Cullen et vous-même seriez partis en courant du réfectoire, pour vous enfermer dans la chaufferie et vous adonner à des pratiques sexuelles au vu et au su de tous les élèves.

Bella rougit furieusement et prit un air outré.

- Monsieur, croyez-vous honnêtement que je risquerai d’entacher la réputation de mon père en ayant des rapports sexuels avec mon fiancé dans l’enceinte du lycée alors que nous vivons ensemble et que nous avons beaucoup de temps… seuls ? Et qui vous a si mal informé, si je puis me permettre ?

Bella avait gardé un ton détaché tout au long de son petit laïus. Je ne pus m’empêcher de relever que c’était la deuxième fois de la journée que mon ange m’appelait son « fiancé »… Il faudrait peut-être songer à vite officialiser tout ça.

- Cela ne vous regarde pas, mademoiselle Swann.
- Euh… Je ne pense pas me tromper en affirmant que vos informatrices sont Jessica Stanley et Lauren Mallory, non ? Si vous voulez mon avis, monsieur, choisissez mieux vos sources et vérifiez si elles sont exactes avant de partir en croisade. Elles ont agi par jalousie, Monsieur, uniquement.

Le proviseur fixa Bella quelques instants et comme celle-ci le regardait sans ciller, il se tourna vers Stanley et Mallory qui fulminaient. Devant l’aplomb évident de Bella, il commençait à douter sérieusement.

- Bon. Pour cette fois, comme je n’ai pas de preuves pour confirmer, je laisse passer. Mais que cela ne se reproduise plus !
- Oh vous savez, si quelque chose de ce genre se reproduisait, je n’hésiterai pas à porter plainte pour diffamation, Monsieur. Je n’aime pas faire de vagues, mais je n’apprécie pas que l’on s’attaque à moi gratuitement en répandant des histoires totalement invraisemblables ! Je ne pense pas que mon père serait ravi de savoir qu’un homme tel que vous se laisse entraîner dans des gamineries dignes d’enfants de cinq ans.

Monsieur Varner tombait carrément dans le panneau devant l’air indigné de mon ange et lorsqu’elle mentionna la carte « Charlie », il se tourna, furieux, vers nos deux délatrices, les menaçant de quelques heures de colle si elles lui mentaient à nouveau !
Il s’éloigna, furieux, vers son bureau, laissant les deux filles sur place, estomaquées et passablement énervées…

Ma famille et nos amis étaient restés pantois devant l’audace de Bella et n’en revenaient pas qu’elle ait réussi à mentir ouvertement sans aucun scrupules et sans rougir !
Décidément, mon ange était à la fois pleine de surprises, de promesses et de ressources !

Nous nous rendîmes en biologie main dans la main sous un mélange de regards furieux, envieux, admiratifs et choqués, mais nous nous en moquions royalement.
Le reste de la journée se passa sans encombres, malgré toutes ces pensées obscènes et ces fantasmes épouvantables des garçons s’imaginant avec mon ange dans toutes sortes de positions possibles et inimaginables, et des filles s’imaginant que je les ferai hurler comme ma Bella. Beurk !
Pathétiques humains… L’envie et la jalousie étaient définitivement des traits de caractères bien ancrés en eux…

Je pris sur moi en tentant de bloquer toutes ces pensées au maximum, je m’étais suffisamment fait remarquer pour aujourd’hui sans ajouter quelques démembrements ou décapitations en supplément…
Plus j’y pensais et plus je me demandais ce que j’avais bien pu foutre avec Lauren ou d’autres nanas de son genre… Heureusement pour moi, ça n’était pas allé plus loin que le flirt !

Je récupérais une Bella colérique à la sortie de son cours de sports, accompagnée par Angéla et Léah. Elle ne se détendit même pas lorsque je la pris dans mes bras.

- T’inquiète pas, Ed ! Elle ne boudera pas longtemps ta belle ! Riait Léah.
- Je ne boude pas !
- Mets-toi à sa place Léah, ça te ferait quoi qu’on te…
- Quoi Bella ? Qu’est-ce qu’il y a ? Paniquais-je.
- Rien, laisse tomber ça n’en vaut pas la peine…
- Bella, dis-moi !
- Rha ! Fous-moi la paix cinq minutes, Edward !

Bella s’éloigna d’un pas vif en direction du parking et j’allais la rejoindre lorsque Léah et Angéla me retinrent…

- Laisse-la se calmer, Ed, ça va aller…
- Non ça ne va pas ! Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Hurlais-je sur les filles.

Elles s’échangeaient des regards gênés puis Angéla prit la parole d’une voix douce.

- Jessica et Lauren. Elles ont monté le bourrichon de toutes les filles de la classe de sport et toutes ont répété à Bella, tout au long du cours, que de toutes façons elle viendrait bientôt grossir les rangs de toutes tes ex, que tu te servais d’elle uniquement pour te vider les couilles… Bref que des gentillesses ! Mais…
Je n’écoutais pas plus et filais rejoindre mon ange sur le parking. Elle fusillait du regard Stanley et Mallory qui arboraient des sourires satisfaits. Bella sursauta lorsque je l’enlaçais et une larme perla au coin de son œil lorsque je l’embrassais sur le front. Je pris son visage en coupe dans mes mains et plongeais mon regard dans le sien. C’était pas gagné, elle cherchait à le fuir…

- Bella, ne les croies pas, ne leur donne pas ce plaisir ! Je t’aime mon ange. Il n’y a que toi et il n’y aura que toi, à jamais. Bella, je…
- Je sais, Edward… Mais elles… Rha ces garces ! Je crève d’envie de leur faire ravaler leurs sourires niais à ces greluches ! Je… Mais franchement, où t’avais la tête Edward ? Qu’est-ce qu’il t’a pris de sortir avec des truffes pareilles et qu’est-ce qu’il t’a pris de coucher avec ?
- QUOI ? Je ne suis pas sorti avec Jess, je l’ai juste accompagnée à une soirée… Et je n’ai jamais couché avec Lauren, loin de là ! Je ne trempe pas ma queue n’importe où ! Et puis…

Bella m’interrompit en plaquant sa bouche sur la mienne, ses lèvres glissant sensuellement et avidement contre les miennes, nos langues partant à la découverte l’une de l’autre, affamées, toujours plus. Elle gémit en moulant son corps parfaitement au mien tandis que ses mains fouillaient mes cheveux tentant de fondre son visage au mien. Elle me libéra de son étreinte, à bout de souffle.

- Laisse tomber Edward, ok ? Elles n’en valent pas la peine. Mais si elles me cherchent encore, elles me trouveront…

Son téléphone sonna et après avoir vérifié l’identité de l’appelant elle décrocha. Je m’éloignais pour lui donner un semblant d’intimité, même si j’entendais tout.

- Salut papa ! Tu as fait bon voyage ?
Oui ma chérie, ça c’est bien passé. Je ne t’ai pas appelé plus tôt car je voulais d’abord jeter un œil au dossier…
- Oui, je comprends… Il y a des indices alors ? Sa voix était enjouée alors que son visage trahissait l’angoisse…
Non. Rien. Aucune trace, c’est comme si nous avions affaire à un fantôme ! Apparemment, il connaît toutes les techniques de relevé scientifique et surtout comment nettoyer une scène de crime… Nous finissons par nous demander s’il ne fait pas partie de la police…
- L’ordure ! Cracha t’elle au téléphone, alors que son expression était soulagée.
Écoute ma chérie, je dois te laisser car je dois aller sur le terrain… Il y en a encore eu un autre…
- Vas-y papa et trouves le ce salopard ! Je t’embrasse.
Moi aussi la chérie. Dis-à Edward de prendre soin de toi, hein ! Au revoir.

Bella raccrocha, étrangement satisfaite de sa conversation avec son père bien qu’elle tremblait d’une fureur à peine contrôlée et je m’approchais d’elle, entourant ses épaules d’un bras. Elle se raidit à mon contact.

- Bella, je…
- Pas maintenant s’il te plait. On en parlera plus tard…

La famille arriva à ce moment-là, Jasper n’ayant d’yeux que pour la moto de mon ange.

- WOW ! Dis Bella, je peux la conduire ? S’te plait ! L’implora t’il.
- Hum… En général, je ne prête pas mon bébé, mais j’ai entendu que tu en faisais alors je te la prête jusqu’à la villa. Mais prends en soin, hein ? T’as qu’à monter avec Alice ! Edward, tu pourrais me déposer chez moi que je récupère l’autre s’il te plait ? J’ai besoin de me défouler…
- Parce que t’en as une autre ? S’exclama Jazz.

Bella lui fit un petit sourire énigmatique tandis que nous prenions tous la route en direction de chez elle. Elle sortit de ma voiture comme un diable de sa boîte et couru jusqu’au garage récupérer sa Ducati.
Nous entendîmes brusquement un moteur puissant rugir et Bella arriva sur sa moto, le visage caché par son casque.
Elle joua un peu avec les gaz et démarra en trombes, me laissant planté comme deux ronds de flancs loin derrière elle. Emmett, quant à lui, avait la bouche grande ouverte, figé dans une expression de stupeur.

Je démarrais en faisant hurler le moteur lorsque je ne vis plus qu’un nuage de fumée à l’endroit où se trouvait ma douce. Emmett, partant pour une course, suivit le mouvement.
Une belle ligne droite se profilait à l’horizon et je vis mon ange partir en wheeling sur plusieurs dizaines de mètres, parfaitement maîtresse de sa moto tandis que celle-ci vacillait légèrement uniquement maintenue au sol par la roue arrière avant de porter son poids vers l’avant pour faire retomber son engin avec légèreté sur le sol. Em et moi rejoignîmes rapidement ma belle et profitant de l’absence de véhicules sur la route, nous commençâmes à jouer avec l’embrayage… Emmett poussa la M3 de Rose à 180, dépassant facilement ma belle et j’en fis de même. Elle nous laissa un peu d’avance avant de nous dépasser, roulant à plus de 200… 210…220… Elle ralentit légèrement car une Audi A4 se traînait à 180 km/h, mais lorsque ma belle voulu la dépasser, le chauffeur n’était pas de cet avis et enfonça son pied sur l’accélérateur. Il atteignit rapidement les 220 km/h et mon ange s’engagea pour le dépasser tandis que le moteur de l’Audi montait en régime. La terreur pure m’envahit lorsque je vis un camion arriver à une vitesse folle juste en face de mon ange et malgré son habilité, elle ne pouvait pas se rabattre derrière l’Audi, même en freinant brusquement…. Effrayé à l’idée de la perdre, je la vis tourner à fond sur les poignées et atteindre les 270 km/h moins de deux secondes plus tard. Elle dépassa facilement l’Audi et eut le temps de se rabattre quelques secondes avant que le camion n’arrive… Quant à moi, j’étais bon pour une crise cardiaque…

Tournant la tête vers la M3, je vis mon frère la bouche grande ouverte cherchant à comprendre ce qu’il venait de se passer…
Je ne voyais plus Bella, je ne savais pas où elle était passée et je commençais à paniquer… J’accélérai et la vis enfin, stoppée sur une aire de stockage, tremblante de la tête aux pieds…
Je me garais derrière elle, vite rejoins par Emmett.

- Bella ! Ça va ? Lui demandais-je en courrant vers elle.
- Oui… Oui.. C’est bon… Une grosse frayeur, c’est tout…
- Tu rigoles ? T’as failli t’encastrer dans ce foutu camion !
- C’était pas de ma faute ! Et je suis entière alors arrête de gueuler et laisse-moi me calmer deux minutes !
- Mais Bella…
- MERDE ! TU FAIS CHIER EDWARD !

Avant que je ne puisse réagir, elle enfonça son casque sur sa tête et sauta sur le kick, passant de 0 à 200kh/h en à peine 9 secondes…

- Qu’est-ce qu’il lui prend à ton humaine ? Demanda Emmett.
- J’en sais rien, Em, j’en sais rien du tout…
- En tous cas, ça c’est une sacrée démonstration de pilotage !

Je remontais dans ma volvo et pris le chemin de la villa, espérant y retrouver mon ange que j’avais perdu sur la route. Arrivé là-bas, pas de moto, pas de Bella… Je commençais à réellement m’inquiéter lorsqu’Alice arriva.

- Elle n’a rien, Edward, elle ajuste besoin de se remettre les idées en place…
- Seule ? Mais elle a failli se tuer sur la route !
- J’ai envoyé Jasper la calmer, il a pris sa moto pour aller plus vite. Avec la Triumph de Bella, il ne l’aurait jamais rattrapée…
- Elle va où ? Dis-moi ! Il faut que j’aille la chercher !
- Non, Edward tu ne feras qu’empirer les choses… Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, mais pour le moment elle ne veut pas te voir… Je…

Alice se figea brusquement pendant quelques instants puis me sourit.

- Ils arrivent ! Ils seront là dans moins de dix minutes !

Effectivement, deux rugissements se firent entendre sur la quatre-voies, puis deux dérapages à l’amorce du chemin menant à la villa et quelques secondes plus tard, Jazz se garait devant moi, sans Bella…

- Elle est allée directement chez toi, Ed.

Jasper tremblait de la tête aux pieds, phénomène rarissime pour un vampire en pleine possession de ses moyens…

- Qu’est-ce qu’il t’arrive Jazz ? Paniqua Alice.
- Rien, juste une frayeur à moto.

Elle va mal Ed, très mal… Je ne supporte pas de rester près d’elle, c’était un calvaire ce retour à moto. Tellement de colère, de haine, de souffrance, c’est intolérable !

Je lui fis un bref signe de tête ainsi qu’à Alice, puis filais vers le cottage. Sa moto était garée devant, le moteur encore brûlant d’avoir été poussé et Bella était à l’intérieur.
En entendant l’eau couler, je sus qu’elle était dans la salle de bains.
Je frappais à la porte et l’appelais à plusieurs reprises, mais elle ne me répondit pas. J’allais faire demi-tour lorsque j’entendis des sanglots étranglés…

J’entrai dans la pièce et vis ma Bella, prostrée dans un coin sous la douche et assise en position fœtale, le visage enfoui dans ses bras, encore toute habillée… Je la rejoignis immédiatement, posant une main sur son épaule. Elle sursauta à ce contact et ses pleurs redoublèrent…
Elle était trempée et allait attraper la crève si elle restait sous le jet d’eau glacée… Je coupais l’eau et la pris dans mes bras puis la portais jusqu’au salon. Je mis un feu en route dans la cheminée, espérant que la chaleur se répandrait vite. Bella était toujours prostrée et grelottait en claquant des dents. J’allais chercher une serviette puis la déshabillais au plus vite, frictionnant son corps avec le tissu éponge pour la sécher et lui enfilais mon Tshirt. Elle ne bougea pas tout le temps des opérations, continuant à sangloter ce qui me déchirait le cœur...

Je la pris dans mes bras et l’installais sur mes genoux en prenant soin de l’enrouler dans une couverture qui se trouvait sur le canapé pour qu’elle n’ait pas froid puis me mis à la bercer tendrement en fredonnant. Elle avait des réactions complètement opposées et inattendues, tentant de me repousser violemment tout en s’accrochant à moi désespérément…

Épuisée par ses sanglots, elle finit par s’endormir dans mes bras. Nous restâmes quelques heures devant le feu, Bella à l’abri dans mes bras, s’agitant sans cesse, avant qu’elle ne se réveille en hurlant « maman »...

- Ssssh mon ange… C’est un cauchemar…

Je l’embrassais sur le front et lui caressais les cheveux tentant de l’apaiser.

- Tu te sens mieux Bella ?
- Hum… Mouais… ça va… Ne t’inquiète pas…
- Bella… Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Qu’est-ce…
- Mais la journée a été idéale mon ange ! Un groupe de folledingues qui ne pensent qu’à m’arracher les yeux, un connard au volant de sa putain d’Audi qui a failli m’envoyer dans un camion, mon père qui se casse pour se mêler de choses qui ne le regardent pas… Bref, la journée parfaite, quoi ! Ironisa ma douce avec un mordant que je ne lui connaissais pas.
- Pour Jess…
- Te fais pas de soucis pour ça, ce n’est pas un groupe de frustrées qui va me pourrir la vie ! Elles se lasseront bien avant moi ! Et pour le camion, plus de peur que de mal, ce n’est pas la première fois que je manque d’avoir un accident, c’est ça d’être un aimant à dangers ! Le bon côté c’est que maintenant j’ai d’excellents réflexes à moto. Riait-elle.
- Tu m’as foutu une de ses trouilles, j’ai cru que j’allais mourir sur place…

Je la serrais dans mes bras à l’étouffer et elle dû me frapper sur l’épaule pour que je relâche ma prise.

- EH ! Je ne suis pas en sucre, mais ce n’est pas une raison pour m’étouffer !
- Excuse-moi… Et… Pour Charlie ?
- Pfff… Il est parti là-bas pour rien ! Mais bon, il est persuadé de bien faire…
- Comment ça parti pour rien ? Il y a eu d’autres meurtres similaires ! Comment peux-tu dire ça ?
- Parce que ce n’est pas lui.
- Mais bien sûr ! Quatre meurtres qui se produisent dans les mêmes conditions et ils n’ont rien à voir ensembles ?
- Non. Je le sais, c’est tout. Des malades, y’en a partout, ça tombe il s’agit d’un copieur !
- Bella… Pourquoi tu ne racontes pas ce que tu sais, ça pourrait…
- JAMAIS ! Et ne te mêles pas de ça, Edward, ça ne te regarde pas.

Son regard était dur et froid, irradiant la folie meurtrière, de ce genre de regard qui vous donne l’impression que vous allez mourir de peur…
Alors qu’elle se levait, j’abattais brutalement mes mains sur ses épaules pour la forcer à se rasseoir.

- Oh que si, ça me regarde ! ça te concerne, c’est ton histoire…
- Justement, c’est mon histoire, pas la tienne ! Cracha t’elle.
- Tu n’es plus seule pour faire face à ça, Bella… Je suis là, bordel !
- Plus pour longtemps, malheureusement…

Elle chuchota si bas que je n’étais pas sûr d’avoir bien compris…

- Mais tu crois quoi ? Que je vais partir ? Te quitter ? T’as pas encore compris que je ne peux plus vivre sans toi ? J’étais énervé face à ses insinuations plus que stupides.

N’avait-elle donc pas encore compris l’emprise qu’elle avait sur moi ?
Elle souffla lourdement et baissa les yeux, fixant un trou sur le plancher.

- Il… Il y a des choses qui ne se pardonnent pas, jamais… Le jour où… Pfff… Quand tu partiras, je ne te retiendrais pas… Je suis désolée, Edward, tu n’imagines pas à quel point je suis désolée…
- Arrête de dire des choses pareilles, Bella ! Jamais ça n’arrivera ! Je suis incapable de te quitter, je ne peux pas vivre sans mon âme, Bella…

Je l’enlaçais fermement et caressais ses cheveux tandis qu’elle sanglotait contre mon épaule, répétant continuellement à quel point elle était désolée… Je pris délicatement son visage en coupe dans mes mains et posai mon front contre le sien avant d’effleurer ses lèvres des miennes.
Son souffle chaud et saccadé par les larmes se répercutait sur mon visage, brûlant ma peau mais glaçant mon cœur…

- Je t’aime Bella et quoiqu’il arrive, je ne te quitterai jamais, j’en suis incapable. J’ai besoin de toi à un point que tu ne peux même pas imaginer… Tu m’es vitale mon ange !

Elle enroula étroitement ses petits bras autour de mon cou, s’accrochant à moi comme une noyée à sa bouée et ses pleurs redoublèrent.

- J… J… J’espère… Que tu… T’en rap… Rappellera… Je t’aime… N’oublie jamais… À quel po-point.. Je t’aime…

Elle s’était lovée contre moi, s’accrochant désespérément à mon cou, le visage enfoui dans ma clavicule. Ses pleurs finirent par se calmer et au bout de plusieurs longues minutes, j’entendis un souffle ténu ; Bella s’était profondément endormie…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire