Edward & Bella

Edward & Bella

mardi 2 mars 2010

15 - Retrouvailles

" La vie, c'est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber", Forrest Gump.
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Bella’s POV

Rosalie et Alice sont adorables, mais ce sont aussi deux folles furieuses lorsqu’il s’agit de shopping…
Jamais vu ça !
Et la dextérité dont elles font preuve pour dégainer fringues et cartes bleues est phénoménale !
Non seulement j’ai dû subir la course folle du shopping, mais elles avaient en plus décidé de jouer à la poupée Barbie… Grandeur nature évidemment !
Inutile de vous préciser que j’étais la poupée… Pfff !
Mais elles sont surtout deux personnes sur qui je peux compter, et elles m’ont aidée à réaliser l’erreur monumentale que j’avais commise en fuyant Edward…
Edward…
J’avais vraiment agi comme la pire des connes en le traitant de la sorte, j’aurai dû me rendre compte du manège de cette Katia ! Ou Tanya… Bref l’autre dégénérée…
Mais elle est tellement belle, et moi tellement… Tellement invisible comparée à cette beauté fatale que j’étais sûre qu’Edward m’avait menti…
Je dévale les escaliers de la villa, entendant au passage les cris de cette folle qui fusent dans le salon, où les Cullen et sa famille tentent vainement de la raisonner.
Mais je m’en fous de tout ça, je vais bientôt rejoindre mon Edward…
Mon Edward ?
Bon sang ! Voilà que je deviens possessive ! Mais qu’est-ce qu’il m’arrive ?
Ah oui, c’est bête… Je l’aime… Voilà pourquoi… Je me l’étais interdit, mais malheureusement, ça a été plus fort que moi…
Malheureusement ? Non. Heureusement… Je suis si bien avec lui…
J’ai couru comme une dératée en direction du cottage, prenant garde à ne pas trébucher, et perdant un poumon au passage à force d’être essoufflée…
J’ouvre la porte à la volée et c’est là que je le vois.
NON !
Qu’est-ce qu’il a ?
Edward est affalé contre le mur, le visage dans les mains, il ne bouge pas, il est… Comme mort…
Je l’appelle.

- Edward ! Edward !

Il ne bouge pas… J’ai même l’impression… Qu’il ne respire plus…

- Edward !

Toujours rien… Seigneur !

- Edward !

Je le secoue et continue de l’appeler.

- Edward ! EDWARD ! Réponds-moi !

Il lève son si beau visage et me regarde.
Il me sourit béatement, comme s’il était en plein rêve…

Edward’s POV

Le temps s’était figé… Le temps n’avait plus d’importance…
J’étais là, assis contre le mur, dans la même position, à attendre… Attendre quoi ?
Je n’en savais rien…
Mon ange était parti… Ma douce s’était enfuie…
Je l’avais trahie en laissant Tanya me sauter dessus, je l’avais fait souffrir… J’étais l’unique responsable…
Je ne savais pas depuis combien de temps j’étais assis là, sans bouger, mais je savais une chose : j’étais seul…
Mes frères étaient partis ramener cette dingue à sa famille, mon amour était parti, j’étais seul…
Les secondes s’écoulaient, toutes plus longues les unes que les autres… Le temps, quelle ironie pour un immortel !
Mais justement, l’éternité sans ma Bella, je n’en veux plus… Je ne le supporterai pas…
Je ne savais même pas comment j’avais déjà réussi à vivre sans elle…
Si belle et si douce… Si naturelle et si aimante… Si timide et si sensuelle… Si… Parfaite.
Moi, l’âme damnée, j’avais touché le paradis du bout des doigts et je venais de le perdre irrémédiablement… Les monstres n’ont pas droit au bonheur…
Perdu, la tête entre les mains, j’étais totalement absent..
Mon corps était présent, mais mon âme était morte… Sans elle, je n’étais plus rien…
Des bruits… Des senteurs… Des touchers… Son toucher…
Son toucher ?
Je relevais le visage et vis une vision de rêve…

Ça y’est ! J’hallucine !
Manquait plus que ça…

Ben non, c’est une belle hallu ça ! Que dis-je ! Merveilleuse ! Fantastique ! Incroyable ! Fabuleuse ! Extraordinaire ! Féerique !

Ouais, là t’es vraiment mal barré… Tu crois que ça se fait les psy pour vampires ?

Ta gueule ! Laisse-moi rêver ! C’est le plus beau des songes !

Hep ! La Terre à Edward ! Redescends de ta p’tite planète mon vieux!

Non ! Oh putain ! C’est le plus beau rêve que j’aie jamais fait ! Oh putain ! Je sens même ses mains sur moi ! Oh putain ! Elles sont aussi douces que dans mes souvenirs… Et sa voix ! Sa si jolie voix…
Oh ! Et ses lèvres…
Ses lèvres ?
Ses lèvres ?!
Sa voix ?!

- Edward… Edward… Réagis, dis quelque chose n’importe quoi, mais réagis bordel! Tu me fais peur !

Elle était là… Elle me secouait, elle me parlait…

- Bella ? C’est vraiment toi ?

Non, définitivement, je devais avoir pété un câble…
Je sentis soudainement des bras m’enserrer le cou, un corps souple et chaud se presser contre moi, un front se poser contre le mien, des larmes brûlantes couler sur ma joue et des lèvres douces comme la soie voleter partout sur mon visage…
Un parfum de paradis… Lavande, freesia, jasmin, une touche de fraise…

- Bella ? C’est bien toi ? Un coup sur ma clavicule.
- AÏE ! Mais oui c’est moi ! C’que tu peux être con, Edward ! Tu m’as fichu une de ces peurs !
- Je suis désolé, mon amour…

Elle était là…
Je la serrais dans mes bras, enfouissant mon visage dans ses cheveux, m’imprégnant de leur odeur, de son odeur… Je ne voulais plus la lâcher, je ne voulais plus la perdre… J’avais trop besoin d’elle…
Elle m’était essentielle… Elle m’était vitale…
Je me jetais sur ses lèvres, avide, désireux de m’assurer que leur goût et leur douceur n’avaient pas changé…
Non, c’était encore bien meilleur…
Elle faisait preuve de la même urgence, la même nécessité de vérifier que l’instant présent était bien réel…
Ses lèvres dansaient passionnément avec les miennes, douces et brutales, timides et affamées et sa langue glissait merveilleusement et sensuellement contre la mienne, titillant divinement mon palais.
Ses mains fourrageaient mes cheveux, pressant mon visage contre le sien, tandis que mes mains, posées sur ses hanches, essayaient de la fusionner à mon corps.

- Je croyais… Je croyais t’avoir perdue à tout jamais… Lui chuchotais-je entre deux baisers.
- Je suis désolée, Edward… J’aurai dû.. Te faire confiance… Me répondit-elle avant de se jeter à nouveau goulûment sur ma bouche.
- Pourquoi ? Pourquoi tu es partie ? Pourquoi tu m’as quitté ?
- J… J’ai cru… J’ai cru que toi et Tanya…
- Jamais, tu m’entends ? Jamais !
- Mais je suis tellement… Elle est si…
- Tanya ne t’arrivera jamais à la cheville, tu m’entends ?
- Mais tu…
- JA-MAIS.
- Mais…
- Des Tanya, on en trouve à tous les coins de rue. Toi Bella, tu es unique, tu comprends ? Si seulement tu pouvais imaginer à quel point tu m’es précieuse !
- Je suis désolée, Edward…

Elle fondit en larmes dans mes bras, me serrant de toute la force de ses petits bras frêles.

- Ne m’abandonne plus jamais Bella. Je ne m’en remettrai pas… Lui soufflais-je dans le creux de l’oreille.

Et c’était vrai, je ne m’en relèverai pas si elle me quittait à nouveau…

- Non… Je te le promets… Je ne te quitterai plus… Mais toi non plus, ne m’abandonne pas ! J’ai tellement besoin de toi…
- Bella… Ça fait si longtemps que je t’attends ! Je ne te lâcherai pas comme ça… Si tu savais comme… Si tu savais comment… Si tu savais à quel point… Je t’aime…

Elle se jeta sur moi et m’embrassa fougueusement, s’attaquant aux boutons de ma chemise qui volèrent dans tous les sens tandis qu’elle déchirait le tissu dans son empressement.
Elle était enfiévrée, tentant de démontrer à l’aide de ses gestes le besoin viscéral qu’elle avait de moi…
Je sentis une fine étoffe sous mes doigts voyageurs, rempart désagréable au satin de sa peau, que j’arrachais dans l’urgence de la sentir vibrer sous mes mains, alors qu’elle gesticulait dans tous les sens en m’enlevant mon pantalon.
Nos regards étaient vrillés l’un dans l’autre, et nos lèvres ne cessaient de se battre, menant un duel insatiable.
Je la poussais contre le sol, lui arrachant au passage son soutien-gorge et son shorty complètement trempé ; à quoi ils ressemblaient ? Je n’en savais rien et je m’en foutais royalement, nous avions autre chose en tête tous les deux…
Son regard plongé dans le mien était noirci par le désir et son corps tremblait d’anticipation.
Poussant ses cuisses à s’écarter d’un genou et les enroulant autour de ma taille, je m’allongeais sur elle et la pénétrai d’un puissant coup de rein, la faisant hurler de bonheur.
Il n’y avait ni tendresse, ni douceur, seulement un feu bestial et primaire qui nous habitait tous les deux.
Elle s’était métamorphosée en vraie furie, me griffant, me mordant, claquant violemment des hanches contre les miennes à chaque fois que je la pénétrais, encore, encore, encore et encore…
Nos instincts avaient pris le pas sur nos raisons, l’animalité du moment nous consumant totalement…
Elle grognait, criait, hurlait mon prénom à chaque coup de buttoir tandis que je fondais en elle avec une violence dont je ne me saurais jamais cru capable envers elle…
Elle tentait de me marquer de ses mains, de ses dents, et nos cris résonnaient de toutes parts.
Elle me suppliait de la prendre plus fort, plus brutalement ; la frénésie qui s’était emparée de nous était impossible à décrire.
Elle réveillait mes instincts les plus vils en me hurlant ses encouragements, ranimant l’animal tapit au plus profond de moi et annihilant l’être doté de raison.
Un orgasme incommensurable et fulgurant s’empara de nous au même moment, nous foudroyant littéralement.
L’extase…
Tentant de reprendre mon souffle, pourtant inutile, j’enfouis mon visage entre ses seins, me délectant de la douce mélodie que chantait son cœur.
Baboum. Baboum. Baboum. Baboum…
Je calquais ma respiration sur son rythme cardiaque et repris mes esprits en même temps qu’elle.

- Wow ! C’était… Intense…
- Hmmm….

Ce fut tout ce que je fus capable de répondre, à croire que mon intelligence avait pris la même direction que mes nageurs…
Le générique de « Chapi Chapo » fusa de mon téléphone, un message d’Alice…

Bordel Edward ! T’aurais pu faire attention !
Merde alors ! Des sous-vêtements « La Perla » et une robe signée Armani… 3000 $ partis en fumée ! Quelle horreur… Je crois que je vais aller m’enterrer quelque part pendant quelques siècles en espérant réussir à oublier ce sacrilège… Snif !

Je ne pus m’empêcher d’exploser de rire en lisant son texto… Du Alice tout craché !
« Chapi Chapo » retentit une seconde fois, nouveau message…

J’oubliais ! On a un énoooooooorme soucis ici…
Emmett et Jazz s’occupent de Tanya, essayant de la contrôler.
Ça fonctionnait à peu près jusqu’à ce que vos cris de bêtes résonnent dans toute la maison, ce qui l’a mis dans une rage noire…
Et ce pauvre Jasper ne peut plus rien faire pour l’aider car il est dans un état épouvantable…
Merde alors ! Tu sais qu’il ressent vos émotions !
Il est en train de hurler et courir partout à la recherche d’une bassine remplie de glaçons pour se plonger dedans…
Quoique… Je devrais vous remercier, je sens que ça va être ma fête ce soir…
Avant d’aller m’enterrer, je crois que je vais m’éclater…
Bonne soirée !

- Qu’est-ce qu’il y a de drôle, mon cœur ?

Mon cœur… Elle m’a appelé « mon cœur » !

- Humm… Rien de bien méchant ! On a simplement été un peu trop… bruyant, si tu vois ce que je veux dire…

Bella piqua un fard monstrueux et se cacha le visage dans les mains.

- Nom de dieu ! Je ne pourrais plus jamais croiser le regard de tes parents après ça ! Oh… Et Emmett va encore m’en faire baver… Se lamentait-elle.
- Ne te fais pas de soucis pour ça, ils sont heureux pour nous et se fichent royalement de ce qu’on peut fabriquer, ni même du boucan qu’on fait ! Quant à Em, crois-moi, il ne se frottera pas à toi, tu l’as suffisamment rembarré comme ça ! Son amour-propre en a pris un sacré coup !

« Chapi Chapo »… Putain… Pas encore !

Mauvaise nouvelle, le clan Dénali reste avec nous pendant les deux jours de soleil… Tanya aussi, malheureusement… Mais sa famille, comme la nôtre, l’a prévenue de calmer ses ardeurs si elle ne veut pas avoir de problèmes… Je tenais juste à te prévenir ! Dis-le à Bella…

Bordel ! Elle peut pas aller se faire empapaouter par les grecs celle-là ? Elle ne me foutra donc jamais la paix cette mégère en mal de baise ? Misère, misère…
Je soufflais lourdement en pensant à cette sale nouvelle…
À croire qu’elle lisait dans les pensées, ma Bella prit la parole, tout en torturant merveilleusement le lobe de mon oreille droite…

- Mauvaise nouvelle ? Me susurra mon ange.
- Mouais… Tanya et sa famille partent avec nous en randonnée…
- Pfff… J’espère au moins que cette fois, elle a compris !
- Apparemment non, elle était dans une rage noire quand nos… Ébats leurs sont parvenus jusqu’aux oreilles…
- C’est dingue ! On gueulait si fort que ça ? Ta famille est à un kilomètre d’ici au moins !

Merde ! J’y avais pas pensé à ça… La galère !
Misère, misère…

- Euh… Le vent devait porter dans cette direction, sûrement !
- Mouais… Sûrement…

Bella se fit songeuse, et je n’avais qu’une envie, connaître la teneur de ses pensées… Puis elle se lova contre moi et enroula ses petits bras autour de ma taille, parsemant mon torse d’une multitude de baisers plus ou moins chastes...

- Bella… Je ne voudrais pas que tu te fasses des idées… Avec Ta…

Elle releva la tête et plongea son regard brillant d’une lueur nouvelle dans le mien.

- J’ai confiance en toi…

Ces quelques mots, à peine chuchotés, me mirent du baume au cœur… Ils tournoyaient sans cesse dans mon esprit, jusqu’à ce que je m’aperçoive que Bella se trémoussait dans tous les sens.

- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Ben… Sans vouloir te vexer… Même si tu es le plus confortable des oreillers, le plancher n’est pas vraiment l’endroit idéal pour se vautrer !
- C’est que tu n’es qu’une pauvre petite nature !

Elle me mit un coup de poing joueur dans l’épaule.

- AÏEUH ! Mais ça fait mal-EUH ! C’est pas possible, famille de cailloux !

Aïe… Les ennuis commencent…
Ben quoi ? Tu croyais qu’elle était aveugle, peut-être ?

Non, mais bon, c’est un peu trop rapide là !

T’avais qu’à pas jouer les chiens chiens à humains !

Merde ! J’suis majeur depuis quelques décennies, je fais ce que je veux !

Sale gosse !
Toi-même !

C’est c’t’y qui dit qu’y est !

TA GUEULE !


- De quoi, mon ange ? Lui demandais-je, innocent comme l’agneau venant de naître.
- Ben… J’ai foncé dans Rosalie tout à l’heure, et je me suis fait mal, et là pareil ! C’est pas possible, vous vous dopez ou quoi pour être aussi durs ?
- Rose, non… Enfin… Je sais pas... Moi ouais… Jj’me défonce à la Bella !

Lui répondis-je, tout en enfouissant mon visage dans son cou et en inspirant profondément sa puissante fragrance… Et je m’aperçus que Bella faisait exactement la même chose, le nez contre mon sternum…

- Huuuuuum… Ton odeur… Elle me rend dingue… Je n’arrive plus à me contrôler tellement elle m’envoûte… M’avoua ma douce, le désir plein la voix.

Je la fis rouler sur le sol et me relevais d’un mouvement fluide, puis passais un bras sous ses genoux et le second sous ses bras.

- EEEEEEH ! Qu’est-ce tu fous, Cullen !
- Tais-toi, Swann ! C’est pas toi qui te plaignais de la dureté du sol ? Je t’emmène au pieu…

Malheureusement, mon ton qui se voulait narquois au départ fut envahi de désir et d’envie au moment où je lui parlais de l’emmener au plumard… Évidemment, ça n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde…

- Serais-tu pressé, par le plus grand des hasards ? Me dit-elle d’une petite voix taquine qui me déstabilisa totalement...
- Euh… Non… Oui.. Enfin je… Peut-être… On verra…

Elle crocheta ses bras autour de mon cou et me chuchota « j’ai hâte de voir ça » dans le creux de l’oreille, m’envoyant des décharges électriques dans l’épine dorsale et des papillons dans le bas-ventre…
J’ouvris la porte de la chambre d’un coup de pied, et une fois près du lit, je la jetais sans ménagement au centre.

- Mais c’est pas possible ! J’ai réveillé l’homme de Cro-Magnon ou quoi ?
- Tu n’avais pas l’air de t’en plaindre tout à l’heure…
- Hmmm… C’est vrai qu’un peu de bestialité de temps à autres, c’est foutrement bon !
- Oh ! Isabella Swann ! C’est quoi ce putain de langage de charretier ?
- C’est l’hôpital qui se fout de la charité, mon amour ! Et… De ce que j’ai pu voir, tu aimes ça quand je jure, Cullen…
- Humm… Ça dépend des moments… En général… Non, mais…
- Mais quand tu me défonces la fouf à grands coups de butoir, tu adores, je me trompe ?
- Bellaaaaaaaaa !

Bon sang ! Cette fille me rendait vraiment dingue ! Et raide… Et en plus, elle se foutait de moi vu qu’elle riait aux éclats, me laissant comme deux ronds de flan, debout devant le lit, avec une gaule tellement impressionnante que j’en avais mal à me la claquer contre les murs.…
Elle se mit à genoux et commença à ramper vers moi, se redressant une fois à ma portée.
Passant ses bras autour de ma taille, elle m’attira contre elle… Et pour être franc… Je me laissais faire…
Elle me fit rouler sur le côté et se blottit dans mes bras, et commença à m’embrasser dans le cou tout en frottant son bassin contre le mien…

- Hum… Quel dommage…
- Quoi mon amour ?
- Je n’ai pas réussi à te marquer tout à l’heure… Dieu sait pourtant ce que j’ai pu te griffer ou te mordre ! J’avais tellement envie de te marquer…
- Tu n’as pas besoin de ça pour que je sois à toi, Bella… Et… Je ne marque jamais… Une vraie galère quand je veux me plaindre à « SOS enfants battus » des sévices que me font subir les miens!

Décidément, elle était un peu trop observatrice…

- Mais oui, bien sûr !

Je la fis taire d’un baiser et étais foutrement décidé à profiter de ce petit moment de calme pour la câliner…
Je fis rouler mes doigts le long de sa colonne vertébrale, de sa nuque jusqu’à son splendide petit cul, provoquant gémissements et frissons de ma douce.

- Tu vas me manquer pendant ces deux jours… Chuchota t’elle contre mon torse. Ça va être insoutenable de t’attendre comme ça…
- Huum… Je ne risque pas de te manquer tant que ça, tu auras Jacob pour te tenir compagnie demain. Je suis certain que tu prendras du bon temps !

Malgré moi, le ton de ma voix était empli d’amertume… Je ne supportais pas l’idée qu’elle passe toute une journée avec Jake Black…
Elle se redressa soudainement, les yeux écarquillés de stupeur, me regardant comme si je débarquais de la planète Zinzin789…

- QUOI ?! Mais c’est quoi cette crise de jalousie à deux balles ? Et qu’est-ce que je devrais dire, moi ? QUI va passer deux jours en compagnie de Miss Univers à faire dieu sait quoi ? Moi peut-être ?
- Mais ça n’a rien à voir ! Il ne se passera rien avec cette barje et tu le sais !
- Et alors ! Tu crois peut-être qu’il se passera quelque chose avec Jacob ? TU ME PRENDS POUR QUI, BORDEL !
- Mais moi je t’aime !
- MOI AUSSI JE T’AIME ! QU’EST-CE QUE TU CROIS ABRUTI !

Bella était dans une colère noire, tremblante comme une feuille et rouge de la tête aux pieds… Puis me revinrent ses dernières paroles.. Elle m’aime…
Elle m’aime ! Elle m’aime ! Elle m’aime ! Bella m’aime !
Je ne cessais de me répéter ces mots, tel un mantra…

- Quoi ? Tu peux répéter ?
- Moi… Je… Non… Rien…

Elle était mal à l’aise, fuyant mon regard, l’air de quelqu’un qui en avait trop dit…
Je pris délicatement son visage en coupe dans mes mains, puis d’une pression de mes pouces sur son menton, l’obligeais à redresser la tête pour rencontrer ses si beaux yeux.
Son regard était troublé, envahi par des larmes de fureur qui refusaient de couler.

- Bella… Qu’as-tu ? Lui chuchotais-je d’une voix douce.

Son visage s’apaisa et son regard se fit plus doux, mais elle se mordillait nerveusement la lèvre inférieure, cherchant à retenir des paroles malheureuses.
Je l’attirais contre mon torse et nous allongeais dans le lit, la gardant fermement entre mes bras. Je caressais tendrement son visage et ses cheveux, posant ma tête sur le sommet de son crâne, m’imprégnant de son divin arôme.
Je sentais qu’elle se calmait dans mes bras, sa respiration se faisant plus lente et son rythme cardiaque diminuant sensiblement.
Au bout de très, très longues minutes, pendant lesquelles je croyais que mon ange s’était endormi, j’entendis sa petite voix douce et timide.

- J’ai peur, Edward…
- Tu as peur de quoi mon amour ?
- De tout… De nous… De mes sentiments… De te perdre, surtout…
- Ça n’arrivera jamais mon cœur, je ne le permettrai pas !
- J’ai peur parce que… Ça va beaucoup trop vite… Je me l’étais interdit, je ne voulais plus ressentir, mais je t’aime… Je ne peux plus imaginer ma vie sans toi… Je ne sais déjà pas comment je vais supporter ces deux jours loin de toi…

Bellla tremblait dans mes bras tout en m’avouant ses sentiments et ses craintes… Par certains côtés, je la comprenais, il ne devait pas être évident pour elle d’admettre qu’elle m’aimait alors qu’elle … Oh putain ! Elle m’aimait !

- Tu crois peut-être que je ne ressens pas la même chose ? Tu crois peut-être que je n’ai pas peur de te perdre ? Tu comptes plus que ma propre vie, Bella…
- Mais ça va si vite… Nous nous connaissons depuis à peine une semaine ! Cette… Attraction que tu exerces sur moi me fait perdre la tête, et je ne supporte pas de ne pas être maîtresse de mon propre corps… Toutes ces choses me terrifient… J’ai peur de ne pas m’en remettre si ça recommençait…
- Bella ! Il ne t’arrivera rien, je ne le permettrai pas, crois-moi je t’en prie ! Mais par-dessus tout, je ne pourrais jamais te faire du mal. Jamais ! Je ne me supporterai plus si je le faisais… Et si tu penses que cette attraction est à sens unique, tu te trompes ma belle ! Je suis définitivement et irrévocablement sous ton emprise depuis le premier jour…

Ses grands yeux chocolat si profonds baignaient d’une lueur étrange, cherchant apparemment à déceler dans mon regard un quelconque mensonge… Puis elle me fit un petit sourire triste, tout en laissant échapper un lourd soupir.

- Je… Tu dois partir quand, au fait ?

Si elle savait que je ne partais pas en randonnée, mais que je resterai ici à me morfondre de solitude !
Ah !
Putain de soleil…
Mais elle n’était pas encore prête à me connaître…
Je ne savais même pas comment j’allais faire pour le lui avouer sans l’effrayer définitivement…
Je lui répondis en soufflant lourdement.

- On part demain matin, avant le lever du soleil…
- Je… Je pourrais rester avec toi jusqu’à ton départ ? Enfin… Si ça ne te dérange pas de me ramener, bien sûr…
- Mais c’est évident voyons ! Bien sûr que tu restes avec moi ! Je te déposerai même avant que Charlie se réveille ! Et… Si ça ne te dérange pas, dès mon retour, je passe te voir. Ça t’irait ?

Elle se redressa vivement, un sourire rayonnant sur les lèvres.

- Tu rentres quand exactement ?
- Euh… Après-demain soir, au coucher du soleil.
- Huum… Le crépuscule… C’est le moment de la journée que je préfère… La fin d’un autre jour, le retour de la nuit… L’un et l’autre ne faisant que se croiser sans jamais se rencontrer… C’est tellement triste…
- Ça… Ça te dirait que je te rejoigne dès que je rentre ? Le crépuscule… La fin d’une aire, l’aube d’une nouvelle…

Pour toute réponse, Bella se jeta dans mes bras et m’embrassa fougueusement, se lèvres avides de nouvelles découvertes attaquaient mes lèvres, et les miennes, telles des héroïnomanes se délectant de leur dernier shoot, se jetaient sur les siennes, désireuses de connaître ce putain de flash qui les emmèneraient au paradis… Ou en enfer…
Les deux, peut-être…
La nuit s’écoulait tranquillement, seconde après seconde, minute après minute, heure après heure… Toutes plus longues les unes après les autres, interminables, indéfinissables, immuables…
Je la caressais… La taquinais… La cajolais… La vénérais de mille et une manières possibles, m’imprégnant au plus profond de mon être de sa puissante fragrance tentatrice, de son goût, divine ambroisie.. De ses sons, mélodies enchanteresses qui me pénétraient au plus profond de mon être.
Nous fîmes l’amour longtemps, passionnément, tendrement, lentement, les yeux dans les yeux, savourant chaque seconde.
Les couleurs qui commençaient à apparaître dans la nuit noire d’encre, me signifiaient que le jour allait bientôt paraître, emportant avec lui la magie des instants passés et de ceux à venir…
Malgré la fatigue qui l’avait assaillie toute la nuit, Bella n’avait pas fermé l’œil, préférant se repaître de mon corps, autant que moi du sien, tant que le temps nous le permettait…
Brusquement, elle se dégagea en soufflant dans ma clavicule.

- Il est quelle heure.
- Bientôt six heures..
- Pfff… Il faut que je me motive, sinon, je ne décollerais jamais d’ici !

Bella s’extirpa brutalement de mon étreinte, et enfila mon Tshirt qui traînait au sol, ainsi que mon jeans, ses vêtements traînant un peu partout dans la maison…
Comme elle était sexy dans mes fringues, même si elles étaient bien trop grandes pour elle !

- Tu es sûr que ça ne te dérange pas de me ramener chez moi, Edward ? Je… Je n’ai pas pensé à prendre ma camionnette, et pour être franche, même si elle avait été là, je serais incapable de conduire ! Et je ne suis pas en état de me taper la route à pied après ce que tu m’as fait subir cette nuit…

Ses derniers mots avaient été prononcés tellement imperceptiblement que je n’étais pas certain de les avoir bien entendus moi-même...
Je déglutis bruyamment avant de lui répondre.

- Bien sûr que non, ça ne me dérange pas de te déposer ! Pour ce qui est des sévices, dis-toi que… C’était uniquement un avant-goût de ce qui t’attend à mon retour…

Son regard luisait de désir et de charmantes rougeurs se dessinèrent sur ses joues, son front, et même sa poitrine à en croire la chaleur qu’elle dégageait… Et les frémissements qui parcourent son corps lorsque je lui avais chuchoté ces mots aux accents de promesse dans le creux de l’oreille…
Je me détachais d’elle avant de commettre un geste malheureux qui nous aurait renvoyés tous deux au plumard et révélé ma vraie nature lorsque les rayons du soleil auraient ricoché sur mon corps…
Je me dirigeais vers l’entrée, la main de Bella entrelacée à la mienne et attrapais les clefs de voiture qui traînaient sur la table du salon.
Je ne savais pas pourquoi, mais j’étais étrangement soulagé lorsque je vis que Bella ne fit aucun geste pour récupérer ses affaires qui traînaient un peu partout dans la maison…
Nous montions dans la voiture et le trajet jusqu’à chez elle se fit en silence… Nous nous préparions mentalement pour ces deux jours, loin l’un de l’autre…
Quoique, même si Bella n’en saura rien, je passerai ces deux jours près d’elle.
Je voulais être certain qu’il ne lui arrive rien.
Je m’arrêtais devant sa maison, n’ayant qu’une envie : rebrousser chemin, qu’elle passe ces deux jours près de moi et qu’elle découvre ce que je suis… Ce qui la ferait fuir en hurlant de terreur…
Bella s’empara tendrement de mes lèvres et m’embrassa passionnément, tandis que je m’imprégnais dévotement de sa saveur, de sa douceur, de sa chaleur… Espérant qu’elles suffiraient à combler ces deux terribles jours.
Lorsqu’elle vit que le soleil commençait à poindre, elle sortit de la voiture en me chuchotant « reviens-moi vite »…

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