Edward & Bella

Edward & Bella

mercredi 3 mars 2010

27 - La Push

"L'enfer, c'est de ne plus aimer", Georges Bernanos.

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Le reste de l’après-midi s’était déroulé presque sans encombres.
Bien que je sois plus qu’inquiet au sujet de notre visite à la Push, je ne pouvais m’empêcher de rêvasser en repensant à la façon dont ma douce fredonnait la « marche nuptiale »… Bella était complètement absente à ce moment-là, son regard, bien que lointain, brillait d’un éclat particulier que je ne lui avais encore jamais vu et un sourire radieux étirait ses lèvres douces. Elle était si belle en cet instant, irradiant la joie par tous les pores de la peau, que je devais me faire violence pour ne pas me jeter sur elle.

Malheureusement, ce crétin de Newton prit le sourire de Bella pour un encouragement, persuadé que celui-ci lui était adressé… Évidement, notre « séparation » à Bella et moi avait été largement colportée au lycée dans la matinée et le midi, et peu de personnes étaient au courant de notre « réconciliation ». Newton faisait parti des imbéciles persuadés que nous étions séparés et comptait en profiter…
Ses plans pour l’aborder, tous plus minables les uns que les autres, commençaient à me taper sur le système…

Zen Cullen ! Pas la peine de faire un carnage pour une bite pareille !

Le cours se termina enfin et avant que je n’aie le temps de prendre la main de ma douce, Newton lui saisit le poignet pour l’attirer contre lui.

- EH ! Mais qu’est-ce que tu fais, Mike ! S’indigna ma belle.
- Quoi ? Je réponds seulement à tes sourires insistants de tout à l’heure ! Je t’invite au resto ce soir et on se fait un ciné après, ma jolie !
- Tu joues à quoi, Mike ? Et tes « ma jolie » tu peux te les mettre où je…
- EH ! Fais pas ta pimbêche ma belle ! Lui répondit Newton en posant sa main sur le splendide petit cul de ma dulcinée.

Newton, tu es un homme mort…
Avant que je ne puisse réagir, mon ange lui colla une gifle magistrale ; sa joue était d’un magnifique rouge violacé et on voyait parfaitement la marque des petits doigts fragiles de ma Bella.

- Premièrement Mike, je ne suis pas « ta belle » ou « ta jolie », mais celle d’Edward. Deuxiè…
- Arrête de rêver! Cullen t’a plaquée, tout le monde en parle! Il t’aura vite remplacée, crois-moi ! Rigola t’il.

Je me glissais derrière ma Bella et enlaçais sa taille, plaquant fermement mon bassin contre le sien puis posais ma tête sur son épaule avant de fusiller l’autre crétin des yeux. Bella se tourna légèrement pour m’embrasser sur la joue avant de s’adresser au couillon qui nous faisait face tandis que j’embrassais son cou délicat. On aurait dit que les yeux lui sortaient de la tête et sa bouche était grande ouverte ; une expression bovine à souhait était figée sur son visage. LE crétin par excellence…

- Comme tu peux le voir, Mike, tout le monde parle mais raconte n’importe quoi. Il ne faut jamais croire les rumeurs, surtout lorsqu’elles sont non fondées. Edward et moi ne sommes pas séparés et n’en avons pas l’intention, alors un conseil, toi arrêtes de rêver. Au passage, même si cette rumeur débile était vraie, jamais je ne sortirais avec toi. Tu te comportes comme un porc avec les filles New… Hmmm… Edwaaaard… Attends qu’on rentre…

Alors que mon ange parlait avec l’autre imbécile, mes mains avaient glissé sous sa tunique, caressant son ventre, le bout de mes doigts jouant à la lisière de son pantalon tandis que j’alternais baisers dans le cou et suçotements du lobe de son oreille tout en vrillant mon regard assassin à celui de Newton. Mais ma douce perdit les pédales pendant son petit laïus lorsqu’elle sentit l’intensité de mon désir, raide comme la justice, contre ses fesses…

- Chasse gardée, Newton. Et tu peux prévenir les autres, Bella est à moi. Pas la peine d’essayer de nous séparer, ça ne marchera pas. Oh ! Et préviens également tes copines, parce que si Bella m’appartient, je lui appartiens également. Pas la peine de perdre du temps et de la salive en palabres inutiles, on a bien d’autres choses à faire que ça !

Après avoir quitté la salle, étroitement enlacés, nous nous rendîmes à nos prochains cours, malheureusement différents.
En l’espace d’une demie-heure, tout le monde savait que nous nous étions « réconciliés ». J’eus beaucoup de mal à garder mon sang-froid en interceptant certaines pensées masculines, persuadées que si j’étais « à nouveau » avec Bella, c’est qu’elle était le « coup du siècle » et qu’il fallait me la ravir à tout prix. C’était le nouveau défi des mecs du lycée… Pathétiques et détestables humains…
Je serrais les dents et pris mon mal en patience avant d’aller rejoindre ma belle qui sortait de son cours de sport. Je la vis arriver vers moi en claudiquant, suivie de Léah et Angéla. Bella avait marché sur l’un de ses lacets défaits et s’était lamentablement cassée la figure, se claquant le genou sur le coin d’un banc au passage… La maladresse dans toute sa splendeur !

- Tu veux que je te porte, amour ? Lui demandais-je, un petit sourire moqueur aux lèvres.
- Oh la ferme, Cullen !

Elle me mit un coup de poing joueur dans l’épaule et un « aïe ! » sortit de ses lèvres tandis qu’elle secouait sa main dans tous les sens en soufflant dessus. Angéla et Léah rirent en voyant ma douce faire.

- Eh Gastonne ! T’abîmes pas plus que tu ne l’es déjà ! Riait l’Indienne.

Bella lui tira la langue ce qui, malheureusement, réveilla les fantasmes des lycéens témoins de notre échange…
Comme tout mâle qui se respecte, j’attrapais mon ange et la jetais sur mon épaule, lui mettant une fessée au passage.

- Mais pose-moi, Edward ! Je suis encore capable de marcher !

Elle avait beau râler, pester, supplier… Je la gardais sur mon épaule, l’entraînant vers le parking pour la mettre à l’abri des pensées obscènes. Enfin… Celles des autres, pas les miennes…
Bella boudait encore alors que nous filions en direction du cottage.

- Tu vas m’en vouloir encore longtemps, bébé ?
- Nianianianiania…
- Bella… Fais pas la gueule, s’il te plaît…
- Hmpf…

Elle serra ses jambes fermement, croisa ses bras sur sa délicieuse poitrine et se tourna vers sa fenêtre en m’ignorant royalement…
Aux grands maux les grands remèdes…
Je posais ma main droite sur le haut de sa cuisse, mes doigts glissant résolument à l’intérieur de ses jambes. Du coin de l’œil, je vis que mon ange avait les yeux fermés et qu’elle se mordait la lèvre inférieure. Plus je la caressais, plus le petit pli entre ses yeux était prononcé…
Ma main se trouvait à sa place, entre ses cuisses, appuyée fermement sur la couture de son jeans et mon ange pinçait ses lèvres pour s’empêcher de gémir… Je caressais son intimité du tranchant de la main et même si elle ne voulait pas me le montrer, je sentais parfaitement l’effet que je lui faisais au vu de l’humidité imprégnant son pantalon.
Je la taquinais ainsi durant tout le trajet…

- Tu triches, Edward ! Comment veux-tu que je continue à bouder si tu me fais des choses pareilles ? C’est inhumain de jouer avec les nerfs de sa petite amie comme ça !
- Et ça marche ?
- De quoi ?
- Tu ne boudes plus ?
- Pfff… C’que tu peux être con, Edward !
- Bella ?
- Oui, mon cœur ?
- Euh… Tu veux bien me rendre ma main ? Pas que je me plaigne, elle est bien où elle est, mais pour se garer, c’est pas pratique…

Mon ange rougit furieusement puis écarta légèrement les cuisses pour libérer ma main devenue brûlante ; je me garais avant de sortir de la voiture et de lui ouvrir sa portière en parfait gentleman. Je lui offris ma main et elle s’en saisit, s’extirpa de son siège, un sourire éclatant aux lèvres.

- Hmm… Et galant en plus… Tout ce que j’aime !

Nous entrâmes chez nous et je mis un feu en route avant de préparer un stock de bois pour notre retour cette nuit. Il risquerait de faire froid et je ne voulais pas que ma belle attrape la mort…

- Edward, on doit être à la Push à quelle heure ? Susurra t’elle d’une voix sexy.
- Vers 18 heures, pourquoi ?

Elle avança vers moi d’une démarche chaloupée, sensuelle jusqu’au bout des ongles, entoura mon cou de ses mains et murmura au coin de mes lèvres.

- Parfait ! Nous avons un peu de temps devant nous…

Elle me planta un baiser sur la bouche, un de ces baisers qui claquent et font « pop », puis s’éloigna vers la salle de bains en sautillant. Sa tunique avait déjà volé à travers la chambre, son soutien-gorge atterrit sur ma tête, elle se débarrassa de ses chaussures d’un coup de pied et elles allèrent voler dans des directions opposées, puis elle se baissa, scandaleusement indécente pour mon plus grand plaisir, afin d’ôter son slim qu’elle envoya dans un coin de la chambre puis enleva sa petite culotte, la faisant tournoyer au-dessus de sa tête avant de me la lancer au visage, un petit sourire avide sur les lèvres. Je m’emparais de son sous-vêtement, m’imprégnant de son appétissante fragrance, mon regard rivé au sien, puis l’enfonçais dans ma poche. Bella était cramoisie et se mordillait la lèvre, resplendissante dans sa nudité…
Alors que je m’approchais d’elle en grognant et en me déshabillant, elle fila sous la douche, son rire retentissant dans la pièce et mit l’eau en route.
Au moment où j’allais la rejoindre, elle me ferma la porte de douche au nez…

- Non, non, non ! Je prends ma douche toute seule ! Me nargua t’elle.
- Merde Bella ! Tu peux pas me faire ça !
Elle explosa de rire puis ouvrit la porte avant de se saisir de mon poignet et de m’attirer à elle.
- Ce que tu peux être naïf parfois, Edward ! Tu ne marches pas, tu cours !
- Bella, la ferme.

Je la plaquais contre la paroi de la douche et m’emparais avidement de ses lèvres. Ma langue caressa sa lèvre inférieure et Bella me donna l’accès à sa délicieuse bouche, son souffle brûlant se mêlant au mien, glacial. L’eau ruisselant sur nos corps renforçait la puissance de son parfum, de sa saveur, sublimant son arôme si particulier. Sa langue glissait sensuellement contre la mienne et un petit cri guttural, étouffé par mes lèvres, s’échappa de sa gorge lorsque je me mis à taquiner sa fente du bout des doigts. Son bassin se rua en avant, son corps cherchant instinctivement à approfondir le contact et elle remonta une jambe qu’elle coinça au-dessus de mes hanches. J’enfonçais lentement un doigt en elle, me délectant de son doux gémissement, avant de le porter à mes lèvres et de savourer son goût si exquis. Je glissais à nouveau deux doigts en elle tandis que mes lèvres parcouraient son cou délicat, son buste parfait, avant de se refermer sur la pointe de son sein, durcie par le plaisir. Je la tétais goulûment, voracement puis la mordillais, lui arrachant des cris semblables à un miaulement désespéré tandis que de ma main libre je vénérais son autre sein.

Son souffle se fit erratique et son cœur battait d’une chamade désordonnée lorsqu’elle me sentit glisser contre son corps, ma langue taquinant son sternum puis son estomac, descendant jusqu’à son nombril, poursuivant sa course jusqu’à sa fente malmenée par mes doigts baladeurs.
Agenouillé devant elle, je m’emparais délicatement de sa jambe que je posais sur mon épaule avant de jeter un dernier regard à la splendide créature offerte devant moi ; son visage resplendissait, anticipant mes actions, les yeux mi-clos et voilés par le désir et l’envie que je lui inspirais. Je taquinais son clitoris d’un coup de langue, elle sursauta légèrement en poussant un petit cri. Un second coup de langue sur son bouton de plaisir, elle s’agrippa à mes cheveux. Le troisième la fit jurer…

- Bordel Edward ! Arrête de jouer, merde !

Au quatrième coup de langue, elle raffermit sa prise autour de mes épaules avec sa jambe, me collant contre son sexe brûlant, avide de plaisir.
J’embrassais légèrement son clitoris une première fois, puis une seconde et une troisième tandis que mes doigts allaient et venaient en elle, lui arrachant un chapelet de gémissements, soupirs, petits cris, tous plus sensuels les uns que les autres.
Mes lèvres se refermèrent sur son clitoris que je commençais à aspirer gloutonnement tout en le taquinant du bout de la langue.

- Hmmmmm…. Ouiiiiiii… Oooooh… PutaOUI !

Elle vint rapidement, explosant sur mes doigts, mon visage et je me redressais prestement, un peu trop même, mais par chance, ses yeux étaient fermés ; elle ne se poserait pas de question sur le pourquoi du comment de ma vitesse surhumaine…
Je ne lui laissais pas le temps de se remettre de son orgasme que la pénétrais sauvagement, passant mes bras sous ses cuisses pour empalmer son splendide petit cul.

- Edwaaaaaaaaard !

Je m’enfonçais en elle vivement tout en suçotant son oreille, son souffle brûlant fouettait mon cou tandis que je la martelais, encore et encore. Elle était si délicieusement serrée autour de mon membre que c’était comme si je découvrais ce qu’était le sexe à chaque fois. Non. C’était meilleur que ça…
Nos cris se mêlaient, ponctués par le claquement de nos peaux l’une contre l’autre tandis que je plongeais au plus profond d’elle-même, encore et encore. Je baissais les yeux et jouissais de la vision de ma queue luisante allant et venant en elle. La façon dont nous étions emboîtés était divine, mon chibre frottant son bouton gorgé de plaisir à chaque allée et venue. Bella se cramponnait à mes cheveux, ses ongles griffaient mon scalp alors que je la pilonnais bestialement ; elle aimait ça et moi aussi…

- Oh putain Edward ! Encore ! Plus fort ! Bo-bo-bordel ouiiiiIIII !
- Laisses-toi aller, bébé. Jouis… Pour… Moi… Jouis… Foooort !

Alors que je m’enfonçais violemment en elle, cherchant à m’y fondre, ses parois se crispèrent fortement autour de ma queue et elle explosa sur mon chibre, comme si elle avait attendu mes paroles pour se libérer.

- Edwaaaaaard ! Rhaaaaoooouiiiii !

Il ne m’en fallut pas plus pour me déverser en elle tandis que je la pénétrais une dernière fois.

- Bordel ! Bellaaaaaaaaaaa !

Elle enfouit son visage dans mon cou, toute pantelante, sa poitrine se relevant suivant un rythme saccadé contre mon torse. Son petit corps fragile tremblotait dans mes bras, à l’instar de mes jambes, mais j’avais quand même un bien meilleur équilibre qu’elle. Ce qui, soit-dit en passant, n’était pas bien compliqué…
Je me laissais glisser hors de sa fente à contre-cœur, sachant que nous devions quand même nous laver avant de partir. Elle gémit de frustration en ressentant cette impression de vide, tout comme moi.
Je la déposais doucement sur le sol de la douche, m’assurant qu’elle tenait sur ses pieds, avant de m’écarter légèrement d’elle.

- Pfff… J’veux pas y aller… J’veux continuer !
- Je sais mon ange, moi non plus… Mais on a promis et tu sais que ça fait plaisir à ton père.
- Mais Jacob y fait rien qu’à m’embêter euh !

Elle me fit sourire à jouer les petites filles capricieuses, mais j’aimais ça, surtout l’idée qu’elle n’était pas pressée de rencontrer Jake…

- Je te protégerai du grand méchant loup ! Et pense à Billy, il sera content de nous voir…
- Pfff… Mouais ! Mais t’as intérêt à te rattraper plus tard !

Son regard empli de malice et noirci par le désir me donnait envie de recommencer tout de suite… Malheureusement, le timing ne nous le permettait pas…

- Promis ma belle, dès qu’on rentrera tu seras toute à moi…
- Hmmm… Oui…

Je déposais un baiser sur son front et me saisis d’une éponge où je fis couler du gel et entrepris de la laver. Je collais ma douce contre moi, l’empêchant de s’échapper, un bras resserré fermement autour de sa taille et la savonnais. J’adorais l’entendre gémir lorsque j’insistais à certains endroits bien particuliers… Évidemment, mon ange se vengea et me fit subir un vrai calvaire, m’allumant jusqu’aux limites de la combustion spontanée pour mieux m’éteindre ensuite…
M’en fous ! Me vengerai !
Cette douche des plus agréables m’avait permis de ne pas penser à notre soirée chez les Quileutes, mais maintenant qu’on en était sorti, les spéculations revenaient en force…
En entrant dans la chambre, nous nous aperçûmes qu’Alice avait préparé nos vêtements pour la soirée. À croire qu’elle nous prenait réellement pour des handicapés vestimentaires !
J’enfilais mon jeans, ma chemise et un gilet et entendis ma belle pester.

- Hors de question que je mette cette chose! Ta sœur est vraiment malade! Faut la faire soigner !
- Qu’est-ce qu’il t’arrive mon ange ?
- Ce qu’il m’arrive ? ÇA ! Hurla t’elle en brandissant un petit bout de tissu bordeaux.

Petit bout de tissu qui était une très jolie et très, très sexy petite robe au dos échancré, au décolleté provoquant et fendue sur un côté jusqu’en haut de la cuisse.

- Hmmm… Moi elle me plaît cette robe !
- Mais à moi aussi ! Je veux bien la mettre lorsqu’on sort à deux, ou avec ta famille, ou avec mon père, mais hors de question que je la mette pour aller à la Push !
- Euh… Pourquoi ?
- Voyons Edward ! Faut vraiment que je te fasse un dessin ? Jacob va sûrement se faire des films et te connaissant, tu réagiras encore plus mal qu’avec les gars du lycée !
- Comment ça, je réagis comment au lycée ?
- Tu croyais vraiment que je n’avais rien remarqué ? Tu grognes, tu boudes, tu as un regard assassin sur tous les mâles qui portent le regard sur moi, tu te conduis parfois comme un homme de Cro-Magnon, tu serais prêt à me prendre comme une bête devant tout le monde, mais à part ça tu ne réagis pas ! Railla ma douce.
- Pfff… C’est l’hôpital qui se fout de la charité, Bella ! Moi je la trouve splendide cette robe, tu pourrais me faire plaisir…
- Edward ! En plus je vais me geler les miches… Une autre fois, d’accord !

Elle se mit à me faire une petite moue à la Alice avec des yeux de cocker larmoyant… Comment résister !

- Bah ! Habilles-toi comme tu veux, de toutes façons, même avec un sac à patates tu serais toujours aussi sexy…

Bella croisa ses mains dans mon cou, se mit sur la pointe des pieds et m’embrassa tendrement en gémissant. Avant que je ne puisse approfondir notre échange, elle s’écarta rapidement, manquant de tomber à la renverse après s’être cognée contre le lit ; j’enroulais un bras prestement autour de sa taille pour lui éviter de s’étaler lamentablement au sol et de se blesser par la même occasion, la plaquant à nouveau contre moi…

- Edward… Laisse-moi m’habiller…
- Hmmm… Je préfère quand tu es nue… Lui murmurais-je tout en parsemant son cou de baisers.
- Si c’est ce que tu souhaites… J’irai à la Push toute nue ! Je suis sûre que ça plaira à Jake…

Je me raidis, grondais en pensant au regard obscène de Black sur ma belle et la lâchais en soupirant. Elle s’écarta de moi en riant puis enfila ses sous-vêtements – j’allais passer une soirée difficile rien qu’à penser à sa lingerie…- s’habilla d’un jeans, d’un Tshirt et mit un pull. Elle entortilla ses cheveux et y enfonça une pique à chignon pour les maintenir. Mon ange était habillée simplement, mais elle était toujours aussi parfaite, irréelle, la splendeur et la sensualité incarnée.

Cinq minutes plus tard, nous étions en route pour la Push.
Nous arrivâmes plus tôt que prévu et Bella voulut passer en coup de vent saluer Sue Clearwater.
Tandis que je l’attendais dans la voiture, garé près de chez les Black, une conversation houleuse entre le père et le fils me parvint aux oreilles…

- Tu ne peux pas faire ça, Jake !
- Arrête papa ! Bells est humaine ! Elle n’a rien à foutre avec une sangsue ! Je ne l’autoriserai jamais !

- Tu n’as pas à décider de sa vie, Jake ! Ce n’est…
- Elle n’a rien à faire avec Cullen ! Je ferai tout ce qu’il faut pour les séparer !

- Tu ne le pourras pas ! Le lien qui les unit est beaucoup trop…

- Mais oui, c’est ça ! Bells est à moi.
- Jake, même si Bella avait une relation amoureuse avec toi, tu la ferais atrocement souffrir un jour ou l’autre… Est-ce cela que tu veux ?

- Jamais je ne la ferais souffrir !

- Et le jour où tu t’imprégneras, cela fera comme pour Léah et Sam ! Cela sera plus fort que toi et tu la détruiras !

- Et qui te dit que je ne suis pas imprégné de Bella, justement ?
- Si tu savais ce qu’étais l’imprégnation, Jake, tu ne dirais pas cela.

- Alors toi tu acceptes qu’une humaine et une sangsue soient ensembles, tout en sachant qu’il la tuera un jour ou l’autre ? Tu me dégouttes, papa !

- Ce n’est pas que j’accepte, c’est simplement que le lien qui les unit l’un à l’autre est plus puissant que tout. On ne peut pas aller à l’encontre d’un tel amour…

- Allez ! Encore un adorateur à la secte des sang-froid !

- Jake… Il est ton ami !

- Il l’était ! Il m’a volé Bella !

- Mais non ! Il n’y est pour rien ! Et elle non plus d’ailleurs !

- De toutes façons, leur relation sera bientôt de l’histoire ancienne…

- Jake ! Tu ne peux rien dire à Bella, elle serait en danger de mort et tu le sais !

- Qui te dit que je vais lui en parler ? J’ai bien mieux à faire… Je te rassure, je ne vais pas le tuer non plus, je n’ai pas envie de me salir les mains…
- Et tu…

Mon ange toqua à ma portière, interrompant cette intéressante conversation. Je sortis de la voiture et elle se saisit de ma main, s’y cramponnant de toutes ses maigres forces.

- Eh ma belle ! Ne t’inquiète pas, ça va aller...
- Oui, oui…

Nous nous dirigeâmes vers la maison des Black et avant que nous ne frappions à la porte, Jacob nous ouvrit. Bien entendu, il m’avait senti…
Un sourire hypocrite sur le visage, il nous accueillit à renforts d’accolades…

- Bellaaaaaaa ! Eddyyyyyy ! Comment allez-vous ? Toujours le grand amour ? Rigola t’il.
- Salut Jake ! Et oui, comme tu peux le voir, tout va bien entre nous ! Lui répondit mon ange, heureuse que son ami accepte enfin notre relation. Si elle savait…

Je me dirigeais vers Billy et lui fis une accolade qu’il me rendit avec force.

Je suis désolé Edward. Je ne sais pas ce qu’il a prévu ce soir, mais je n’aime pas ça… Personne n’aime ça ici.

Son regard était empli de tristesse et je lui fis un clin d’œil pour le rassurer. Quoique Jacob ait prévu, je ne me laisserai pas faire.

- Billy ! Comment vas-tu ? Lui demanda mon ange en l’embrassant sur la joue.
- Bien, ma belle ! Laisse-moi te regarder… Ah ! Tu es resplendissante ! L’AMOUR te réussit, on dirait ! Rigola Billy en appuyant sur le mot « amour », lançant un regard assassin à son fils qui fit comme si de rien n’était.

Bella rougit aux paroles de l’Ancien, tout en lui souriant de toutes ses dents.
Le temps étant clément pour la soirée, Billy nous convia à nous installer sur la terrasse. Bella poussa son fauteuil roulant jusqu’à l’extérieur tandis que Jake emmenait des bières dehors. Il mit le barbecue en route et nous discutions tranquillement de tout et de rien pendant que des brochettes et autres saletés cuisaient.
Jacob faisait de son mieux pour paraître aimable à mon égard, ce qui ravit ma belle et écœura son père…
Jacob et son père faillirent s’étouffer lorsqu’ils me virent manger leur répugnante bidoche avec le sourire ; Billy explosa de rire tandis que ma douce le regardait, l’air de penser qu’il devenait sénile avec l’âge…

Aaaaah… On voit vraiment que tu l’aimes ! Un vampire qui mange pour les beaux yeux de son humaine ! Alors ça, ça vaut le détour ! C’est un jour à marquer dans les annales des stupidités dues à l’amour !

Jacob, quant à lui, ne pensait à rien… Ou plutôt il pensait à tellement de choses différentes et sans lien les unes aux autres que ça ne valait pas la peine de s’y attarder.
Il jetait un coup d’œil à sa montre toutes les cinq minutes, s’impatientant au fur et à mesure que le temps passait. Il reçut un texto sur son téléphone et se mit à sourire. Il tapota sur le clavier de son portable et envoya sa réponse.

- Excusez-moi cinq minutes, je reviens vite ! Nous dit-il en se levant.

Il sortit de sa maison et quelques secondes plus tard, j’entendis qu’il se transformait. Il revint une dizaine de minutes plus tard, son sourire hypocrite aux lèvres…
Putain ! J’te le ferai bouffer son stupide sourire…
Alors que Billy racontait des anecdotes sur Charlie et Bella enfant, Jacob lui coupa la parole et nous proposa une balade sur la plage de la Push.
Son père échangea un long regard avec moi et soupira puis nous souhaita une bonne fin de soirée.

- Merci pour le repas, Billy ! Dès que Charlie rentre, on vous invite, d’accord ! Lui dit ma douce.
- Ok ! Mais à une condition, Bella, c’est toi qui cuisine ! Je n’ai pas envie de mourir empoisonné par la cuisine de ton père ! Rigola l’Indien.

Bella riait aux larmes et l’embrasa affectueusement sur la joue puis je remerciais Billy à mon tour et lui fit une accolade qu’il me rendit en s’accrochant de toutes ses forces.

Sois prudent, Edward…

Je hochais discrètement de la tête avant que Bella ne m’entraîne pour que nous suivions Jacob.
Nous arrivâmes une dizaine de minutes plus tard sur la plage, la soirée était fraîche et nous fîmes un feu de camp pour réchauffer mon ange qui grelottait et claquait des dents.
Jacob lui frictionna le dos, à mon grand déplaisir…

- Jake ! Mais qu’est-ce qu’il t’arrive ? Tu es brûlant, tu fais de la fiè…
- Pas de bile, Bells ! C’est ça d’être un loup-garou! Je suis un radiateur ambulant, je frôle les 43° ! Rigola t’il.

Une chose que tu ne pourras jamais lui apporter sangsue !

Nous discutions de choses et d’autres ou plutôt, Bella s’escrimait à faire la conversation, pendant que je me focalisais sur les pensées de Jake. Celles-ci sautaient du coq à l’âne, passant de son cours de maths à sa chanson préférée ; Jacob connaissant mon don, il ne voulait pas gâcher ma « surprise » en y pensant…
Nous observions les étoiles, y cherchant des dessins comme l’on pourrait le faire avec les nuages pendant que Jacob nous régalait de vieilles légendes Quileutes. À mon grand étonnement, il n’aborda jamais le sujet des « sang-froid »… Serait-il moins crétin avec le temps ?

Ah ! T’es grave, Cullen…
Quoi encore ? Qu’est-ce que j’ai fait ?

Tu te rends compte que t’insultes un pote ? C’est pas le genre de trucs qui se fait entre amis…
Jake était un ami, il ne l’est plus.
Et pourquoi ?

Parce qu’il veut me piquer ma Bella ! C’est pas le genre de truc qui se fait entre amis !

Ouais, mais n’oublie pas que lui aussi l’aime… Tu réagirais comment si c’était toi à sa place ?
Certainement pas aussi connement !
T’en es sûr ? Y’a qu’à voir comment tu te comportes quand Newton la regarde…

C’est pas la même chose !

Y’a pas grande différence… Au lycée, tu retombes à l’âge de pierre avec l’humaine !

C’est pas n’importe quelle humaine, c’est MA Bella.

Néandertalien !

Ta gueule !

Pfff… Pourquoi t’encombrer d’une humaine, franchement ? Alors que tu peux toutes les avoir !
Parce que j’aime ma Bella.
Ouais, ben l’amour te rend pathétique ! Je te préférais en serial fucker, au moins on s’amusait…
Ben pas moi ! Et je m’éclate avec ma belle…
Pfff… T’es vraiment pitoyable, Cullen…

La ferme !

Bella me tira de mes pensées en déposant une pluie de baisers dans mon cou et me faisant gémir, sous le regard furibond de Jake. En baissant mon regard, je vis qu’elle affichait un petit sourire satisfait. Apparemment, ma douce avait pris plaisir à rappeler à Jacob qu’elle était avec moi…

Putain ! Y’en a encore pour longtemps ?

L’impatience et le mécontentement du Quileute se lisaient clairement dans ses pensées. D’un côté, je le comprenais… Je ne sais pas si j’aurai grandement apprécié de voir la femme que j’aime dans les bras d’un autre.
Nous discutions de la semaine qui venait de s’écouler, Jake parlant du lycée de la Push et nous de celui de Forks, lorsque Seth arriva. Il s’arrêta à la lisière de la forêt bordant la plage, de façon à ce que me douce ne le repère pas, et hocha la tête en direction de Jake ; celui-ci fit un sourire qui se voulait victorieux.

Je suis désolé, Eddy… Nous sommes tous désolés…

Les pensées de Seth et son regard malheureux me suppliaient de l’excuser. Je lui fis un petit signe pour lui faire comprendre que je ne lui en voulais pas. Il n’y était pour rien dans les plans de Jake, tout comme le reste de la Meute…
Un grondement sourd naquit au fin fond de mon torse, s’intensifiant de plus en plus, lorsque la douceâtre odeur de Tanya fit son apparition, s’approchant dangereusement de nous…
Mais qu’est-ce qu’elle foutait là celle-là ? Elle n’était pas autorisée à pénétrer sur le territoire de la Push ! Serait-ce donc pour ça qu’il revendiquait ses droits d’Alpha ? La venue de Tanya ?
De là où Jake se trouvait, il ne pouvait pas la voir arriver, lui tournant le dos. Par contre, il l’avait bien flairée…

Tu comprends maintenant ? Je n’ai pas vu ta copine, sauf la fois où nous sommes venus la menacer à la villa, mais je l’ai souvent appelée. Eh oui ! Nous avons des intérêts communs tous les deux ! Elle te veut et je veux Bella. Comment tu crois que ta dulcinée réagira lorsqu’elle apprendra que tu savais qui a saccagé sa chambre et détruit sa voiture ? Tu peux dire adieu à votre histoire d’amour tordue…

- Edwardinou ! Ouhou ! Je suis là !

Bella se raidit dans mes bras et tourna la tête en direction de la blondasse décérébrée tout en sifflant de colère. Elle se leva brusquement et lança un regard assassin à Tanya.

- Qu’est-ce que tu fous là, toi ?
- Oh ! Pas grand chose… J’ai juste été invitée par ton charmant ami Jacob pour discuter… Roucoula t’elle d’une voix suave.

Jacob se tourna vers Tanya à ce moment là…
Plus aucune pensée ne peuplait son esprit, son regard était figé sur Tanya et son visage était marqué par la béatitude extrême…
On aurait dit qu’en l’espace d’un dixième de seconde, il venait d’appréhender les mystères de l’Univers, du Big Bang, de la Création, qu’il venait de croquer dans la pomme de l’arbre de la Connaissance…
Tanya était le soleil que l’aveugle Jacob découvrait pour la première fois, après des années à vivre dans les ténèbres…

- Edwardinou, qu’est-ce qu’il lui prend à ton copain de me regarder comme ça ? J’ai peur ! Protège-moi ! S’écria Tanya en se cachant derrière moi.
- Jacob ! JAKE ! Qu’est-ce que t’as ?

S’inquiéta mon ange, tout en passant sa main à plusieurs reprises devant les yeux de Jacob, ce qui était totalement inutile car il ne voyait plus que Tanya, ne pensait plus que Tanya, ne respirait plus que Tanya…
Je ne pus m’empêcher d’exploser de rire devant l’absurdité de la situation et me retrouvais rapidement à rouler au sol en me tenant le ventre tellement j’avais mal à force de rire.
Ma douce m’accompagna rapidement, les larmes lui venant aux yeux.

- Ah ! Ah ! Ah ! Qu’est-ce qu’il a l’air con avec ce sourire niais accroché au visage ! En pleurait ma belle.

Les membres de la Meute s’approchèrent de nous, tous sous leur forme humaine, ne comprenant pas la raison des rires qui leur parvenaient…
Toutes leurs pensées décrivaient la même chose : impossible…
Au fur et à mesure, Tanya arrêta de se cacher et se mit à fixer Jacob. Ses traits se détendirent peu à peu avant de se figer dans la même expression de béatitude de Jake.

- Je… Je veux pa-pas jouer les rabat-joie, mais il se passe quoi là ? Demanda mon ange entre deux éclats de rire.
- Tu vois mon ange, c’est une des bizarreries des loups-garous. Cela s’appelle « l’imprégnation ». Lui expliquais-je avec bien du mal pour garder mon sérieux.
- Euh… Et c’est quoi ça la prégnation ?
- Imprégnation ! En fait chez nous, les loups, lorsque nous rencontrons notre âme-sœur, plus rien ne compte hormis cette personne. Jacob vient de découvrir sa moitié et il l’aimera elle, et elle seule, jusqu’à la fin de sa vie. Expliqua Sam.

Merde alors ! Un loup et un vampire, les ennemis naturels. Incroyable !

Les pensées de Seth, à l’unisson de celles du reste de la Meute, n’en revenaient pas de cette situation pour le moins improbable et cocasse.
Un couinement continu se fit entendre et nous vîmes Billy Black arriver, inquiet de ce que son fils pouvait me faire.
Lorsqu’il vit pourquoi nous riions tous et qu’il posa les yeux sur son fils et son imprégnée, j’eus l’impression que les yeux lui sortaient de la tête avant qu’il ne succombe, lui aussi, à l’hilarité du moment, heureux finalement que son fils ait trouvé l’élue de son cœur, même si celle ci était un vampire !
On m’aurait dit qu’un loup Quileute, protecteur des hommes, s’imprégnerait d’un vampire alors qu’il est censé les détruire, je me serai demandé ce que cette personne aurait bien pu fumer pour délirer de cette façon !
Tanya et Jake se regardaient dans les yeux et s’approchaient l’un de l’autre, jusqu’à se tomber dans les bras.

- Pfff… Qu’est-ce que tu pues Jacob ! Lui susurra t’elle à l’oreille.
- T’es mal placée pour me dire ça, tu ne t’es pas sentie depuis un bail apparemment ! Lui murmura t’il au creux du cou.

Leurs lèvres s’unirent dans une bataille enragée sous les rires de l’assemblée présente. Bella ne comprenait pas pourquoi la situation était si risible, mais elle en riait à faire dans sa culotte.

- Tu sais ce que ça veut dire, mon ange ?
- Hmmm… Non, quoi ?
- Maintenant que Jake est imprégné, il va nous foutre une paix royale…

Bella me sourit tendrement et ses lèvres s’emparèrent fougueusement des miennes tandis que mon cœur explosait de joie ; j’allais pouvoir aimer librement et passionnément ma douce, retrouver mon amitié avec Jake, en débuter une nouvelle avec Tanya.
Nous avions l’avenir devant nous et il s’annonçait des plus parfaits…

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