Edward & Bella

Edward & Bella

dimanche 28 février 2010

3 - Versatile

Je contemplais le lever du soleil, mes mains caressant machinalement le dos de Bella, étendue sur moi. Elle s’était écroulée, repue, et dormait paisiblement la tête enfouie dans mon épaule, ses mains crochetant mon cou. Elle avait l’air tellement fragile et innocente ainsi !

- Edward… huuum… oui, comme ça…

Bella parlait pendant son sommeil. Intéressant. Il faudrait que je mette ça à profit pour essayer de découvrir ses pensées silencieuses… Et apparemment, son rêve avait l’air agréable. Mais surtout, elle rêvait de moi…

Pour la première fois de ma longue existence, j’étais envahi par un sentiment de plénitude ; j’avais enfin l’impression d’être « entier », là, simplement étendu sur mon lit et tenant cette fragile et voluptueuse petite humaine dans mes bras. Non seulement je me sentais « entier », mais je me sentais étrangement bien, en sécurité. Et, pour être franc, j’aimais ça.

Les pensées silencieuses de Bella me frustraient énormément, mais pour la première fois de ma vie d’immortel, j’avais pu m’abandonner totalement, et avec délices, dans les bras d’une femme.

Et sa chaleur exquise contre ma froideur de glace était un pur régal…

Je n’en étais pas totalement sûr, mais j’éprouvais quelque chose d’intense pour cette fille. Je n’avais jamais rien ressenti d’aussi fort de toute mon existence… J’aimais ma famille, bien sûr, mais ce que j’éprouvais envers Bella n’avait rien à voir avec ce que je ressentais pour mes parents, mes frères et sœurs. Non, c’était beaucoup plus puissant et beaucoup plus beau. Cette fille venait de chambouler indéniablement et irrévocablement mon existence solitaire et ennuyeuse en l’espace d’une nuit.
Et elle m’avait choisi, moi, parmi tous ces humains qui lui tournaient autour… je devais tout mettre en œuvre pour la garder à mes côtés, je voulais qu’elle m’appartienne comme je lui appartenait désormais, je ne pouvais plus le nier.

Malheureusement, il n’y avait pas trente-six solutions : j’étais un vampire et avais un semblant de vie illimité devant moi alors qu’elle… Je resterai à jamais figé dans mes dix-sept ans, alors qu’elle continuerait sa vie, vieillirait, aurait des enfants, un mari… et j’en étais malade rien que d’y penser. Quoique, si je la transformais, le problème ne se poserait plus et je pourrais la garder à mes côtés jusqu’à la fin des temps… Avant cela, il faudrait que j’envisage de lui parler de l’existence des vampires. Non. Impossible, elle fuirait en hurlant, mais ce serait surtout l’exposer à une mort certaine et sadique : les Volturi n’accepteraient jamais qu’un humain soit au courant à notre sujet et connaissant Jane et Félix, ils prendraient leur pied à torturer ma douce Bella…
Non, je devrais y réfléchir à un autre moment et trouver une façon agréable d’aborder le sujet de sa prochaine transformation…

Espèce de gros con prétentieux et égoïste ! Non, c’est pas vrai. Si, et tu le sais ! La tuer pour te la garder, c’est pas de l’égoïsme peut-être ? Et c’est aussi cruel ! T’as une autre solution peut-être ? Parce qu’à part trouver une lampe magique, la frotter et faire apparaître un génie qui me transformera en humain, j’vois pas d’autres solutions ! Elle est humaine et doit le rester, alors passe ton chemin ! Oh ! Ta gueule !

Pas possible, je devenais vraiment barje si je commençais à me parler à moi-même… Mais ma « bonne conscience » avait raison : j’étais à la fois égoïste et cruel d’avoir de telles pensées.

Ce serait le plus abominable des crimes que de mettre fin à son existence, elle si pure et innocente ! Et si c’était son humanité qui me plaisait autant ?
Perdu dans mes réflexions, je n’entendis pas Alice approcher.

Edward ? Tu es décent ?

Elle venait d’entrer dans le cottage, et attendait patiemment que j’arrive.
Je sortis du lit en prenant garde de ne pas réveiller ma douce Bella et enfilai mon jeans prestement. Je sortis sans bruits de la chambre et rejoignis Alice, confortablement installée dans le canapé en cuir devant la cheminée.

- Salut Alice !
- Salut toi ! Me répondit-elle en faisant un clin d’œil. Alors, cette nuit, agréable ?
Si j’avais pu, j’aurai piqué un fard.
- Au fait, Alice, merci pour la porte !
- Heureusement que je l’ai ouverte, sinon cette pauvre porte aurait explosé et tu aurais eu encore plus de travaux à faire. Me dit-elle avec un petit sourire narquois. À ce sujet, sache, mon cher, qu’Esmée est en rogne contre toi.
- Quoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ?
- Humm… disons que tes ébats mouvementés de la nuit dernière nous ont donné matière à réflexion. Et… tu connais Emmett et Rosalie ! Les murs sont cassés et ils ont explosé la verrière. Que veux-tu, la douceur, c’est pas trop leur truc !
- Mouais. Donc, c’est ma faute s’ils se conduisent comme des sauvages en gros ! Pas grave, j’assume ! Et je réparerais leurs dégâts ! Répondis-je en rigolant.
- Bon alors, tu réponds ? C’était comment cette nuit avec Bella ? Et t’as vu l’heure ? Il est déjà plus de 10 heures !
- C’est pas tes oignons ! Je t’en pose des questions sur ce que tu fabriques avec Jasper ? Et puis qu’est-ce que tu fabriques ici ?
- Rien de spécial, je me suis seulement dis que Bella aurait peut-être très faim après votre nuit mouvementée…

Et elle sortit un énorme sac, rempli de viennoiseries et de jus de fruits.
À cet instant, la porte de la chambre s’ouvrit, et Bella entra dans la pièce, vêtue d’une chemise bleue – décidément, cette couleur s’accordait parfaitement à son teint de porcelaine – qu’elle avait déniché dans mon placard. Ah oui, j’avais oublié : nos fringues étaient éparpillées un peu partout dans le salon !

- Salut ! Me dit-elle avec un petit sourire gêné.

Comment pouvait-elle être aussi timide après la nuit torride qu’elle m’avait fait passer ?
Alice se rua sur Bella et lui claqua une bise sur la joue.

- Salut Bella ! Moi c’est Alice. Comment vas-tu ?
- Salut Alice ! Euh… bien, merci…
- Tiens ! J’ai ramené le p’tit déjeuner. Tu dois mourir de faim, non ? Lui dit Alice avec une pointe de malice dans la voix.

Le visage de Bella tourna au rouge vif, et elle s’empressa d’aller s’asseoir sur le canapé.
Elle attrapa le sac, en sortit un croissant qu’elle commença à manger.
Nous bavardions tranquillement, parlant de tout et de rien, rigolant. Bella plongea son regard dans le mien et comme la veille, j’eus l’impression qu’elle me foudroyait sur place.

- J’adore ça quand tes yeux de braise me dévisagent de cette façon… ça me fait tellement d’effet que je n’ai plus qu’une envie : te faire l’amour sauvagement, beauté. Lui murmurais-je dans le creux de l’oreille.

Elle piqua un fard et rit timidement. Ses yeux se firent lubriques, puis ils semblèrent perdus, d’un seul coup. Son regard se figea, comme si elle ressassait de lointains souvenirs, et peu à peu, la stupeur fit place à l’effroi. Elle se leva prestement, envahie par une terreur pure.
Je me levai et m’approchai lentement d’elle.

- Bella ? qu’est-ce…
- Ne t’approche pas ! Cracha-t’elle, la voix emplie de haine. Ne t’approche pas ! Laisse-moi !

Elle se dépêcha d’attraper ses affaires, sans me perdre de vue une seule seconde. Elle était terrorisée et moi, complètement paumé.

Bella se rua dehors, vit que les clefs étaient restées sur le contact de la volvo. Elle se jeta dans ma voiture, la démarra et partit en trombe, me plantant comme ça, sans aucune raisons et surtout, sans explications.

Qu’avais-je bien pu faire pour l’effrayer à ce point ? Et cette haine dans sa voix, pourquoi ? Pourquoi ?

Edward, qu’est-ce qu’il se passe ?

- Je n’en sais rien Alice. Répondis-je à sa pensée.

Alice ferma les yeux et se concentra quelques instants. Elle traquait ses visions, bizarrement justes, de l’avenir.

- Hum… non, rien de grave ! Tu vas la revoir cet après-midi, chez elle. Tu lui rapportes sa camionnette et… Houps ! Je m’arrête là ! J’ai pas envie d’en voir plus !
- Tu m’étonnes ! Lui dis-je après avoir vu un aperçu de sa vision : Bella et moi, faisant l’amour chez elle. Mais j’aimerais quand même savoir pourquoi elle est partie aussi vite, et surtout effrayée à ce point !

Mon ton était inquiet. Pourquoi était-elle partie comme ça ? De quoi avait-elle peur ?
Je ne pus me perdre plus longtemps dans mes pensées car Emmett arrivait.

- Toc ! Toc ! Dit-il, hilare. Dis-donc, je pensais pas qu’entre toi et Jessica s’était chaud à ce point là !
- Ce n’était pas Jessica, Emmett, mais Bella Swann. Lui répondit Alice.
- Ah ! Ben mon cochon, je te voyais pas comme ça ! La fille du chef de police, en plus ! Heureusement que les balles ne peuvent t’atteindre et que tu coures vite, parce que s’il l’apprend, t’es mal mon pote ! Me dit-il, s’étouffant de rire.
- Bon ! Ça va ! Tes commentaires, je m’en passerai bien. Lui répondis-je, amer.
- Dis, Casanova, elle a eu peur de la « bête » pour s’enfuir comme ça ?
- Ah ! Ah ! Très drôle, Emmett. T’as fait l’école du rire ?
- Non ! Je suce un clown tous les matins ! En tous cas, je ne te savais pas comme ça ! Me dit-il, entre deux rires.
- Comment ça ?
- Ah ! Ben tout Forks a dû vous entendre cette nuit ! Je suis même sûr qu’on pouvait vous entendre depuis Port-Angeles voir Seattle ! Emmett se tordait de rire et Alice se tenait les côtes. Non seulement vous nous avez donné des idées, mais je suis sûr que dans neuf mois, il y aura une explosion de bébés dans la région !

Je secouais la tête, affligé par leurs commentaires.

- Ouais, bon ça va ! Stop ! Plus de commentaires sur ma vie privée, merci.
- Vie privée, mon œil ! Fallait pas gueuler comme ça si tu voulais avoir une vie privée ! J’ai cru qu’on égorgeait des cochons ! rigola-t’il.
- Pff… et si vous me foutiez la paix cinq minutes ? Ça serait trop demandé ? J’ai des choses à faire, moi. Et une voiture à ramener. Dehors !
- Fais pas la gueule ! On y va. Amuse-toi bien Edward cet aprèm’! Ah oui, pour ton information, Bella n’a pas de voiture, mais une vieille Chevrolet à plateau rouge. Me dit Alice avec un petit sourire, tout en poussant Emmett vers la porte.

J’attendis patiemment qu’ils partent ; Emmett était encore tordu de rire.

Celui-là, il m’étonnera toujours ! J’aurai jamais pu croire ça de lui ! En tous cas, j’aurais payé cher pour assister à leur show d’hier soir, ça devait être sacrément chaud-bouillant d’après ce que j’ai entendu…

Je me rendis dans la salle de bains, adjacente à la chambre, et décidai de prendre une douche. Je n’en avais pas besoin, les impératifs humains ne nous étant pas indispensables. Mais l’eau chaude coulant sur ma peau m’aidait à me calmer et à réfléchir. Pourquoi Bella était-elle partie aussi vite ? Pourquoi avait-elle l’air aussi effrayé ? L’avais-je blessée ? Tout en ressassant ces idées, je repensais aux évènements de cette nuit, à ses gémissements de plaisir, à sa fougue, à toutes ces fois où elle avait murmuré mon prénom, jusque dans ses rêves… Non, je ne l’avais pas blessée. Sûr et certain. Dans ce cas, pourquoi était-elle partie effrayée ?

Je sortis de la douche, m’essuyais et m’habillais. Le délicieux parfum de Bella flottait dans la chambre, ramenant de parfaits souvenirs de la nuit passée.
Je regardai par la fenêtre, le soleil était caché par une épaisse couche de nuages gris. Une journée idéale pour un vampire.

Je sortis du cottage, et courus à travers la forêt en direction de chez les Newton, où Bella avait laissé sa camionnette, une vielle Chevrolet à plateau à moitié délabrée, serrant ses clefs qui étaient tombées de son pantalon dans la main.
Je ralentis à une vitesse humaine avant de franchir les derniers arbres.

Par habitude, je scannais les pensées émanant de la maison des Newton. Hormis les pensées de Mike et de Jessica, la maison était silencieuse. J’eus même droit à un récapitulatif de leurs petits jeux de la nuit dernière… Les aléas de lire dans les pensées !
Mike sortit de chez lui à cet instant, Jessica pendue à son bras. Celle-ci le regardait, un sourire béat aux lèvres.

- Salut vous deux ! Dis-je, affichant un sourire amical.
- Eh ! Salut Edward ! Comment ça va ? Répondis Mike.
- Bonjour Edward. Répondit sèchement Jessica.

Est-ce qu’il va dire quelque chose parce que je suis avec Mike ? Il doit bien se rendre compte que nous n’avons pas fait que jouer aux cartes cette nuit !

- Désolé de vous déranger, je viens récupérer la camionnette de Bella.
- Ah ! Ok, pas de soucis. Répondit Mike. Ça va ? Elle est bien rentrée?
- Elle vient juste de partir, mais ça va, elle est bien rentrée ! Dis-je.

Jessica fulminait de jalousie à l’encontre de Bella. Elle n’avait pas digéré la façon dont nous nous étions séparés la veille, et pour être franc, je n’avais pas assuré sur ce coup, j’avais agi comme le pire des mufles en la plantant comme ça pour partir avec ma douce Bella…

Quant à Mike, bien que dégoûté que je lui aie ravi Bella sous le nez, son amour-propre en ayant pris un sacré coup, il était plutôt content de la nuit qu’il avait passé. Et moi, je serrais les dents car cet imbécile avait fantasmé toute la nuit sur ma douce, imaginant qu’elle était à la place de Jessica…

- Euh… j’ai pas beaucoup de temps là, j’ai promis de ramener Jessica chez elle assez vite. Me dit Mike.

Avec un peu de chance, ses parents ne seront pas là et on pourra jouer les prolongations…

Les souvenirs de sa nuit passée avec Jessica affluèrent en masse de son esprit. Je m’en serais bien passé, franchement…

- Te casse pas la tête, de toute façon, je suis pressé : j’ai une camionnette à ramener !
- Ok ! À plus, alors ! dit Mike

Et ils partirent ensembles, main dans la main. Quelle soulagement de ne plus avoir Jessica et son parfum de bonbon à la menthe dans les pattes !
J’ouvris la portière de la Chevrolet, grimpai derrière le volant, mis la clef dans le contact et démarrai. Le moteur fit un boucan du tonnerre, au point que, surpris, j’en sursautai !

C’était un véritable calvaire de conduire cette épave : impossible de dépasser les 90km/h et surtout, cette bagnole vibrait de toutes parts !
Tant bien que mal, j’arrivais chez Bella. La voiture de patrouille de son père n’était pas là, indiquant clairement que le chef Swann était en vadrouille.

Je ne savais pas trop comment agir au vu de sa réaction ce midi… Tergiversant pendant cinq bonnes minutes, je finis par me décider et descendis du véhicule. Je fis quelques pas et frappai à la porte.
Aucune pensée ne filtrait de la maison, mais j’entendis des pas dévalant l’escalier, un bruit de chute, un « ouille » et la porte s’ouvrit.

Les yeux de Bella étaient écarquillés par la surprise, ses lèvres charnues formant un O passablement comique. Elle portait une petite robe fluide couleur émeraude, qui mettait agréablement ses formes en valeur.

- Salut ! Dit-elle, alors que d’appétissantes rougeurs envahissaient ses joues.

Mes yeux plongèrent dans les siens, et, comme les autres fois, la foudre me tomba dessus brusquement. Il n’y avait plus de terreur dans ses yeux, ni de haine. À la place, j’y lisais chaleur, tendresse, fascination, passion et désir. Je levais lentement une main vers son visage, et caressai ses lèvres du bout des doigts. Les paupières de Bella se fermèrent à ce contact, un sourire étira ses lèvres et un soupir s’en échappa. Ses doigts se saisirent fermement de ma main libre et elle m’attira vers elle.

- Entre. Elle ne dit que ça.

Je franchis le seuil de sa maison, elle referma la porte derrière moi et se jeta dans mes bras.
Mes lèvres se posèrent sur les siennes, avides, affamées. Elle m’embrassa avec une fougue incroyable, ses mains caressaient mon dos, mes fesses, ses doigts courraient sur mon corps et son contact m’électrifiait. J’eus toute la peine du monde à détacher mes lèvres des siennes.

- Ton père…
- Il est à la pêche, me coupa-t’elle. Il ne rentrera pas avant des heures…

Elle m’entraîna jusqu’au sofa, me poussa pour que je m’y laisse tomber, et me chevaucha. Au moment où ses lèvres m’attaquèrent, nous entendîmes un bruit infernal, ressemblant un peu au bruit d’une fusée pendant son décollage, qui nous fit sursauter.

- Foutue machine à laver à la con ! Rugit Bella.

Elle se leva en soupirant et se dirigea vers la cuisine où se trouvait le lave-linge. Elle regarda vite fait le tambour.

- Quelle connerie ! Charlie ne l’a pas assez remplie. Cette fichue machine va tressauter jusqu’à ce que le programme se termine… Bella se lamentait.

Elle n’avait pas terminé sa phrase qu’une idée germa dans ma tête… Avant qu’elle ne puisse avoir le temps de se retourner, je me ruai vers elle à vitesse vampirique, et posai mes mains sur ses hanches.

- AAAAAH ! Tu m’as fait peur ! hurla-t’elle

J’écrasai mes lèvres sur les siennes, la saisis par la taille, la levai et la posai délicatement sur le lave-linge. Bella haletait sous le coup de la surprise et de l’excitation. Mes mains se promenèrent le long de ses cuisses, remontant lentement sa robe. J’étais déjà dur, rien qu’à l’idée de la prendre sur la machine à laver. Bella frémissait d’anticipation, la concupiscence ruisselait de son regard, sa respiration se fit plus lourde, son rythme cardiaque s’envolait. Elle crocheta ses bras autour de mon cou et m’embrassa avec violence. Ses mains glissèrent sur mon torse, mon estomac ; je tressaillis à son contact et soupirai de désir. Cette fragile petite humaine me rendait dingue. Ses mains continuèrent leur cheminement, dessinant sensuellement le contour de mes abdos, descendant jusqu’à ma ceinture qu’elle défit à une vitesse hallucinante pour une humaine. Sa main glissa sous mon boxer et se referma sur mon érection déjà proéminente. Je gémis d’aise dans sa bouche tandis qu’elle me caressait, m’empoignant de toutes ses forces. Putain, comme c’était bon ! Mes doigts remontèrent avidement jusqu’à sa culotte – un petit boxer en dentelle blanche – et s’en saisirent. N’y tenant plus, j’arrachai le tissu humide avec empressement. Bella gémit et frissonna d’excitation. Ma main se posa sur sa chatte, et mes doigts taquinèrent ses lèvres ; elle était déjà trempée, prête pour moi… du bonheur à l’état pur !

- Merde Bella ! tu es si mouillée…hmmm j’adore te sentir comme ça pour moi…

Son cœur accéléra lorsque je pénétrais deux doigts en elle, les laissant aller et venir ; la convoitise éclaira son regard lorsqu’elle baissa mon sous-vêtement d’une main, l’autre étant toujours occupée à me caresser. Elle enroula ses jambes autour de ma taille, et à l’instant où sa main baladeuse me lâcha, elle me pressa contre elle à l’aide de ses talons pour me faire plonger profondément en elle.

- Putain Bella ! T’es une vraie tigresse ma parole.
- Tais-toi et baise-moi !

Elle agrippa mes cheveux d’une main pendant que l’autre me serrait contre elle le plus possible. Elle voulait du sexe brutal ? Elle allait être servie. Je saisis ses hanches, la faisant changer de position légèrement ; je pouvais la pénétrer encore plus profondément de cette façon. Je commençais à la travailler selon un tempo soutenu, rythmé par les claquements de plus en plus rapprochés de nos peaux l’une contre l’autre et nos gémissements.
Sa voix suave résonna dans le creux de mon oreille tandis qu’elle me pressait de toutes ses forces contre son petit corps brûlant.

- Je… Je t’en prie E-edward, plus fort !

Je la pénétrais sauvagement, profondément, rapidement, prenant garde toutefois à ne pas la blesser. Ses yeux brûlaient de plaisir et l’extase illuminait son beau visage, sublimant ses traits délicats. J’écoutais sa respiration devenir halètements, ses gémissements devenir suppliques et mon prénom s’échappant de ses lèvres, encore et encore. Il n’y avait pas plus beaux sons dans l’univers, j’étais au Nirvana ! La limite venait d’être franchie ; ses parois se resserrèrent violemment autour de mon chibre, provoquant intensément ma propre jouissance et libérant simultanément nos cris de plaisir.

Nos corps toujours pressés l’un contre l’autre, nous attendions que nos respirations se fassent moins laborieuses. Le lave-linge nous ramena à la réalité lorsque le programme « essorage » se mit en route. Bella éclata de rire et posa ses petites mains sur mon torse.

- Rappelle-moi de toujours mettre une lessive en route à chaque fois que tu viendras ! Sa voix sensuelle pétillait de malice et le vice éclaira son regard.
- Hmm… il y a tout un tas d’autres meubles qui pourraient largement faire l’affaire, tu ne crois pas ?
- Si, mais ils ne vibrent pas !

Son ton plein de sous-entendus me donnait des frissons.
Si elle était partante pour un deuxième round, elle n’aurait pas besoin de me supplier… Son estomac choisit ce moment pour se faire remarquer en grondant violemment.

- Ah ! C’est l’heure de reprendre des forces ! Tu as faim Edward ?
- Non merci, je me suis déjà gavé avant de venir, mentis-je.

Elle se laissa glisser de la lessiveuse en soufflant, tituba légèrement sur ses jambes maladroites, et se dirigea tant bien que mal vers le frigo. Elle en ouvrit la porte, une main posée dessus tandis que l’autre fouillait frénétiquement l’intérieur du réfrigérateur, tentant de dénicher de quoi rassasier son estomac capricieux.

C’est alors que j’aperçus son étrange bijou. Jusqu’à présent, j’avais été trop obnubilé par Bella pour le remarquer. Un large bracelet en cuir, possédant un fermoir ouvragé en cuivre, enserrait son poignet gauche. Deux kanji japonais – que je mémorisais dans un coin de mon cerveau pour en trouver la signification - et les mots « N’OUBLIE JAMAIS » y étaient gravés. Étant donnée la teinte du cuir, il était évident que les lettres avaient été rajoutées longtemps après les symboles.
Bella referma le frigo et s’approcha de moi avec ce qu’il lui fallait pour se confectionner un sandwich.

- Je n’ai jamais vu pareil bracelet Bella, il est étrange et magnifique.

Elle se figea, et mon cœur mort se brisa en mille morceaux en voyant son doux visage exhaler la souffrance et les larmes couler. Je la pris dans mes bras et commençais à la bercer tendrement.

- Chuuut Bella, je suis désolé, je ne voulais pas te peiner. Je…
- T…T…Tu n… n’y es p…p…pour riiiien, me dit-elle entre deux sanglots. C… Ce n’est pas ta-ta faute. I-I-Il me fait pen-penser à ma mère.
- Chuuut… Tout va bien, ma douce. Ça va aller, Beauté. Lui dis-je tout en embrassant son front.

Bella se figea d’un seul coup, et me regarda droit dans les yeux. Ses yeux emplis d’une profonde tristesse se firent instantanément durs, elle s’arracha violemment à mon étreinte et une haine violente et sans égales envahi son regard.

- Bon sang ! Qu’est-ce que j’ai f… Va-t’en ! VA-T’EEEN !









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