Edward & Bella

Edward & Bella

samedi 15 juin 2013

New Order



De lourds dais de soie blanche reliés à des colonnes argentées parées d’orchidées blanches et de roses rouges entrelacées étaient tendus au-dessus de la piste, montée spécialement pour l'occasion, sur la vaste pelouse verdoyante en ce crépuscule d'été.
Les visages étaient souriants, les regards pétillants, les sourires joyeux. Les invités présents ressentaient exactement les mêmes émotions que moi. Exultation, plaisir, bonheur.
Les éclats de rire et de voix se muèrent bientôt en chuchotis et je me tournais vivement vers la baie-vitrée. Ce fut à cet instant que je l'aperçus, resplendissante dans sa magnifique robe blanche, au bras d'un Charlie contenant difficilement sa joie tant son sourire éclatant lui barrait le visage. Elle avançait lentement vers moi, calquant son pas au rythme du Canon de Pachelbel, un sourire triomphant aux lèvres et les yeux luisants de ravissement. Sublime, tout simplement.

Lorsqu'elle fut enfin près de moi, Charlie ne put s'empêcher de me tapoter doucement la main avant de prendre place aux côtés de Sue ex-Clearwater et désormais Swan.
Un raclement de gorge me sortit de mes pensées et je me tournais alors vers l'officiant, un Aro dont les yeux orangés brillaient d'une fierté sans pareille. Un sourire affectueux aux lèvres, il prit alors parole en la couvant d'un regard bienveillant.

-Mes chers amis, nous sommes aujourd'hui réunis pour célébrer l'union de deux êtres au cœur et à l'âme purs, deux compagnons qui se sont trouvés et qui se sont sauvés. Vous ne pouvez imaginer l'incroyable honneur que je ressens d'unir Carlie Lisbeth Swan-Cullen et Alexandre 'Alec' Louis Volturi en ce jour particulier, vingt-cinq ans après cette date qui aurait dû nous être fatidique…

Alors que Aro continuait son laïus, je plongeais mon regard dans celui de mon époux, mon Edward, qui tout comme moi hurlait intérieurement de joie face au bonheur de notre petite Carlie. Notre sauveuse. Celle sans qui nous ne serions plus là aujourd'hui, celle grâce à qui l'impossible s'était produit. Je me perdis alors dans mes pensées et me retrouvais inexorablement dans le passé...


Ma faute. Ma responsabilité. Ma culpabilité.
Carlie, mon père, Sue. Je suis l’unique responsable de leur sort.
Nous étions victorieux et désormais nous sommes défaits.
Tout ça uniquement à cause de moi.
Si je m’étais rendue, tous auraient un espoir de survie. Maintenant, ils vont tous être détruits…

Mon père… l’enfant… mes amis… Mon Edward.
Uniquement à cause de moi. Je suis coupable.
Je ne réagis plus, j’en suis incapable.
Jane et Chelsea tuent à petit feu ma dernière part d’humanité. A quoi cela sert-il d’avoir un talent exceptionnel si je suis incapable de protéger les miens ? A quoi ?
Je ne suis pas assez rapide et je ne peux qu’assister, impuissante, à leurs assassinats.
Tout espoir me quitte mais l’impossible se produit alors. Deux rugissements terrifiants, inhumains, me déchirent les tympans. J’ai à peine le temps d’apercevoir Sue Clearwater se jeter dans la bataille en hurlant sur Chelsea, qu’une immense louve au poil sombre parsemé de fils argentés arrache le tronc de la vampire et libère ainsi mon père dans l’entreprise.

Puis un voile sombre et miroitant déferle sur la plaine avec une violence inouïe, dévastatrice. Autour de moi, les corps se raidissent, se figent, tombent, qu’ils soient amis ou ennemis. J’en cherche l’origine et vois Alec, le regard noir de haine et de  douleur, se jeter sur son démon de sœur, toujours pendue au cou de Carlie. Il lui agrippe les cheveux et la décapite d’un geste brutal, arrachant littéralement sa tête de son cou, avant de réceptionner le petit corps de Carlie et de la bercer tendrement, le visage enfoui dans le torse de l'enfant et les épaules parcourues de spasmes déchirants alors que Carlie convulse de douleur sous la morsure du venin.
De son côté, Sue hurle de chagrin, dorlotant comme elle le peut mon père alors que la brûlure du venin commence déjà son œuvre, ravageant son corps. Et lorsque je m'aperçois qu'Alec reproduit les gestes de la Quileute avec un mimétisme méticuleux, je comprends enfin ; Carlie est sa compagne d'éternité.
En moins d'un dixième de seconde, je sais ce qu'il faut faire. Cela a déjà été fait. Sur moi-même.

Sans même me préoccuper des autres, toujours figés par l'effroyable talent d'Alec, je me rue vers Carlie et lui. Il grogne en me sentant approcher mais je l'apaise en avançant doucement, la tête baissée, les mains en avant en signe de reddition et le corps courbé, ma nuque offerte en soumission.
-Elle va mourir... Aro n'acceptera jamais qu'on en fasse un enfant immortel !
-Il y a une solution, Alec. Je sais ce qu'il faut faire mais je vais avoir besoin de ton aide, je n'y arriverai pas sans toi. Mais il faut agir, et vite!

Je prends l'enfant délicatement entre mes bras et, la peur au ventre à l'idée de commettre l'irréparable, je pose délicatement ma bouche sur son cou, à l'endroit même où elle a été mordue, et aspire. Le goût du venin de Jane est écœurant alors que j'essaye de nettoyer le sang de l'enfant, de le purifier de cette monstruosité ! Puis arrive alors l'hémoglobine...
Oh. Oh ! Mon Dieu que c'est bon ! Son sang... savoureux... tentateur... délicat... puissant... délicieux... apaise ma soif comme jamais un sang n'a pu le faire auparavant. J'en veux, j'en veux encore ! Que cette source ne se tarisse jamais tant c'est bon ! Jouissif ! Mais des cris et une pression sur mes épaules me ramènent à la réalité. Carlie... c'est de Carlie dont il s'agit.
Assurée que son sang est désormais pur de toute trace de venin, je m'arrache de son cou délicat en inspirant bruyamment, telle une noyée reprenant son souffle après être tombée en inanition.


-Qu'est-ce que tu as fait? Qu'est-ce que tu lui as fait?
Alec hurle, comme possédé, et me secoue comme un prunier, persuadé que j'ai fini de vider la petite de son sang, mais lorsqu'il entend son cœur battre vigoureusement dans sa poitrine et voit ses paupières délicates frémir, il me regarde avec effarement.

-J'ai aspiré le venin. Elle ne risque plus rien mais elle a besoin de Carlisle. Libère-les, s'il te plait.


A côté, Sue me supplie de faire la même chose pour mon père, mais je ne peux pas, c'est impossible. Contrairement à Jane qui voulait savourer le sang de Carlie et n'en avait bu qu'une minuscule gorgée, Charlie a quasiment été exsangue. Sa seule chance de survie, la transformation.
Sue pleure, geint, hurle, mais finalement comprend qu'il n'y a rien d'autre à faire que de laisser le temps faire son œuvre.
Pauvre femme... elle est encore sous le coup de sa première transformation, mais aussi de son imprégnation. Une fois de plus, une imprégnation impossible, loup / vampire.
Je sens des mouvements autour de moi, Carlisle est à mes côtés, ainsi qu'Edward.
Chelsea détruite, de nombreux nouveau-nés ont quitté les lieux, apeurés, terrorisés par les évènements.

Un hurlement de rage me parvient aux oreilles et dans un geste instinctif, j'enroule mon bouclier autour de nos ennemis, attendant que les nôtres se remettent de l'épouvante provoquée par l'effroyable talent d'Alec.
Les nouveau-nés des Roumains et Caïus sont détruits par nos alliés Modificateurs ; ils s'en donnent à cœur joie à déchiqueter des sangsues !

Ceux de Netty et Lucy - enfin ceux qui n'ont pas fui, sont annihilés par Benjamin dans un brasier destructeur. Un magnifique feu de joie, d'ailleurs.
Je me fais un plaisir d'offrir Siegfried sur un plateau d'argent à ce pauvre Sam. Il a enfin repris ses esprits et se morfond de honte tout en se jetant sur le vampire à l'origine de sa folie passagère. Je n'aurais jamais pu imaginer que Sam puisse être si vicieux, si cruel ! Il prend un plaisir malsain à détruire le Viking, allant jusqu'à le scalper avant de l'achever, puis de brandir fièrement son trophée aux yeux de tous, le regard envahi par une rage sans bornes.

Caïus hurle avec véhémence à l'encontre d'Alec, mais ce dernier le regarde d'un air impassible tandis que Demetri, lui aussi libéré de l'emprise de Siegfried, se jette aux pieds d'Aro et Marcus, les implorant à genoux de lui pardonner sa trahison. Magnanimes, ils redressent le pauvre traqueur, également victime du Viking, et l'accueillent à bras ouverts, tel l'enfant prodigue de retour au bercail après tant d'années passées à découvrir le monde.
Athénadora n'affiche plus du tout son air victorieux. Au contraire, elle s'accroche désespérément à Caïus, le visage horriblement déformé par la terreur et le corps tremblant. Elle est tellement pressée, compressée contre son compagnon qu'on croirait la voir se fondre en lui !
Puis je sens une vague de peur, une peur effroyable, m'envahir et m'aperçois que nous frémissons tous. J'en claque même des dents tant cette peur s'insinue par tous les pores de ma peau. J'en cherche l'origine. Jasper ! Un sourire cruel et sadique déforme ses lèvres. Mon beau-frère n'a jamais été plus beau à mes yeux qu'en cet instant. Il s'avance lentement d'une démarche prédatrice vers les deux anciennes comparses de Maria, une aura de puissance émane de son corps. Vague de terreur lancée après vague de terreur, il arrive finalement vers elles, le visage rayonnant d'une expression carnassière. Il leur caresse le visage avec une extrême tendresse, le regard doux, puis se penche d'abord vers Netty, effleurant délicatement ses lèvres des siennes, pour faire de même avec Lucy. Et je comprends ; le Baiser de la Mort.
En moins de cinq secondes, l'une et l'autre sont décapitées.
Nicholaï tend alors une énorme patte velue à Aro et après l'avoir effleurée du bout des doigts, ce dernier lui fait un signe de tête. Les Enfants de la Lune s'avancent alors vers moi, alors que mon bouclier enserre toujours les têtes pensantes de nos ennemis, puis pointent Caïus du doigt. Je le libère de mon emprise et c'est le visage déformé par une terreur pure qu'il fuit les Lycans et se jette aux pieds de ses frères,  les suppliant de l'épargner, mettant leur fraternité, leur règne, leurs nombreux siècles d'existence commune en avant. Aro éclate d'un rire sans joie, écœuré, puis se détourne, lançant un "il est tout à vous !" aux Enfants de la Lune.

Les Lycans prennent un indicible plaisir à le torturer lentement, sous les yeux horrifiés d'Athénadora, arrachant morceau de son corps après morceau de son corps, avant d'achever sa misérable existence. Ils font preuve de plus de clémence envers Athénadora, se contentant de lui arracher la tête avant de balancer  sa dépouille dans le feu de joie crée par Benjamin.
Aro et Marcus achèvent les deux Roumains, promettant que leur "Nouvel Ordre Mondial" verra bien le jour, mais d'une façon totalement différente. Légende nous sommes, légende nous devons rester pour le bien-être des Humains.
Renata supplie ses anciens Maîtres, se jette à leurs pieds, leur intime de lui laisser la vie, prétextant avoir été également une victime de Siegfried, quelle idiote ! Un effleurement d’Aro suffit pour voir qu’elle a menti, qu’elle était bien plus dévouée à Caïus qu’aux autres rois. Marcus l’avait vu. Et Marcus l’achève.
Hormis les nouveau-nés se demandant ce qu’ils peuvent bien faire ici, il ne reste plus que Felix. Demetri va pour se jeter dessus, le tuer pour avoir osé l’obliger à trahir ses rois mais je l’en empêche ; Felix est à moi.

Libéré de mon emprise, il frappe quiconque se trouve sur son chemin. Sa démence l’empêche de voir qu’il a perdu, qu’il n’arrivera pas à ses fins. Il cherche toujours à me « posséder » pour créer son foutu Nouvel Ordre Mondial. Felix a complètement basculé dans la folie, il n’en reviendra jamais.
Nous nous battons comme des chiens, les coups se succèdent, tous plus violents les uns que les autres. Edward est maintenu de force par ses frères, il se débat comme un beau diable afin de me rejoindre, mais je n’ai pas besoin de son aide. Je sais que mon époux a peur pour moi, mon combat avec Felix est un combat à mort.
Il est fort… puissant… vicieux… expérimenté… sadique… Mais il oublie une chose, j’ai la rage.
Une rage meurtrière. Rage vengeresse.
Pour ma mère, pour Phil, pour Lisbeth la maman de Carlie, pour Marcus qui a vécu des siècles de souffrances sans sa Dydime.
Je vois son poing arriver sur mon visage mais me courbe au dernier moment avant de balayer ses jambes. Une fois Felix au sol, je lui explose la trachée d’un violent coup de coude.

A ma merci. Il est à ma merci. Enfin !
Je me penche lentement à son oreille pour y susurrer d’une voix douce.

-Je t’avais promis que je me vengerai, Felix, et je n’oublie jamais, ô grand jamais, de tenir mes promesses…

J’embrasse délicatement son cou avant d’ouvrir ma bouche. Cet idiot incroyablement stupide, mais surtout complètement dément, est persuadé que je veux lui faire un suçon ! Je lui arrache la gorge d’un grand coup de mâchoires avant de l’étêter intégralement.
Il pense son supplice terminé, mais non. Loin de là.
Il m’a trop fait souffrir, il m’a pris trop de personnes chères pour que je fasse preuve de clémence.

Je pose sa tête à mes pieds et démembre son corps vivement avant de jeter ses restes au feu, sous ses yeux horrifiés. Il ne reste plus que sa tête… mais je vais la garder quelques années !
Je lui ai fait une promesse, non ? Je n’oublie jamais de les tenir…
Il pourra assister en première loge à de nombreux peep-shows !
Edward secoue la tête par dépit en entendant cette pensée que je lui ai transmis mais le petit sourire en coin qui étire ses lèvres et son regard malicieux  me confirment son côté légèrement, mais alors vraiment très, très légèrement, exhibitionniste !
Il se rue sur moi et m’enlace étroitement avant de se délecter de mes lèvres goulûment.

Des cris de joie s’élèvent de part et d’autre de la prairie. Nous avons réussi. Nous sommes victorieux.
Puis des hurlements épouvantablement douloureux déchirent notre triomphe ; l’aube se lève, les Enfants de la Lune reprennent douloureusement leurs formes humaines. Puis une profonde honte s’empare de moi, avec tout ce qu’il vient de se passer, j’en ai oublié Charlie qui se tord de douleur entre les bras de Sue.
A leurs côtés, la petite Carlie dort profondément, tendrement bercée par un Alec rayonnant de bonheur. Je reconnaîtrai ce sourire niais et cette expression stupide entre mille ! Edward a exactement la même lorsqu’il me regarde…

-Eh ! C’est même pas vrai d’abord ! Râle mon compagnon.

Pour me faire pardonner, je me jette sur lui, enroule mes jambes autour de sa taille et l’embrasse fiévreusement, sous les sifflets appréciateurs d’Emmett, Laurent, Garrett et tant d’autres et les hurlements déments, insultes et menaces lancés par la tête de Felix…

Je fus brutalement tirée de mes pensées par la voix vibrante d’émotion d’Aro.

-Je suis heureux de vous présenter Monsieur et Madame Alec Volturi ! Alec, tu peux embrasser ton épouse !

Il ne se fit pas prier deux fois et se jeta sur la bouche de sa femme qui répondit voracement à sa demande en enroulant ses bras, énorme bouquet compris, autour du cou d’Alec, sous nos sifflets, cris de joie et applaudissements.
Mes yeux me démangeaient et je n’étais pas la seule. Sue, qui n’avait pas pris une ride en 25 ans, pleurait sans retenue, aux côtés d’Emily, Angela et Leah qui, par amour pour son Ben, avait cessé de se métamorphoser afin de vieillir tranquillement auprès de lui, tout comme Embry et Sam avaient fait pour leurs imprégnées. La quarantaine leur allait à merveille, elles étaient resplendissantes !
Sulpicia sanglotait de joie et, en y regardant de plus près, pas une seule femme dans l’assistance ne restait insensible à leur bonheur. Pourquoi faut-il toujours que nous nous transformions en fontaine lors des noces ?
J’aperçus brièvement le sourire moqueur de mon Edward alors que je clignais rapidement des paupières. Il peut bien rire celui-là, il est aussi ému que moi !
Alice frappa dans ses mains puis tapota son poignet, signifiant à Carlie qu’il ne fallait pas perdre de temps sur le programme du jour. Quel tyran ! Puis elle m’agrippa fermement la main et me tira jusqu’à la foule de femmes serrées les unes contre les autres, prêtes à recevoir le bouquet de la mariée.

-Aliiice ! Je suis déjà mariée, pas la peine de m’envoyer dans la fosse aux lions !
-Rhooo ! Mais arrête un peu de faire ta rabat-joie et fais comme Rose et Tanya, regarde, elles y sont déjà !

Pas la peine de contrarier le lutin psychédélique… Je me laissais donc traîner de force au milieu de ces dames en soufflant, mais lorsque je vis le visage rayonnant de Carlie, fière de me voir participer au lancer de bouquet, je ne pus que sourire.
La petite puce – enfin plus si petite que ça puisqu’elle était figée dans ses dix-neuf ans désormais – se mit dos à nous et jeta son bouquet d’un mouvement vif. Bouquet qui atterrit comme par hasard entre mes mains…

-YEAH !   Et que je ne t’entende pas me refuser de préparer votre second mariage cette fois-ci ! Hurla Alice, complètement hystérique. Je vois… je vois… Je vois…
-Tu ne vois rien du tout, Alice ! Pour l’instant tu te concentres sur les heureux mariés du jour et tu me laisses retrouver mon époux !

Epoux qui apparut mystérieusement à mes côtés pour me libérer des griffes acérées de sa sœur avant de m’entraîner vers le buffet où les Modificateurs de toutes les Nations et les Lycans, venus spécialement pour l’occasion,  bavardaient joyeusement.
Aujourd’hui était un jour particulier pour nous tous et quoi de plus beau qu’un mariage pour commémorer vingt-cinq années d’une nouvelle ère.

POV Edward :

Je regardais ma Bella danser avec son père. Ils évoluaient gracieusement sur la piste en riant, le vampirisme ayant apporté souplesse, équilibre et un sacré don à mon beau-père. Je le sais pour en avoir malheureusement fait les frais.

En effet, Charlie était doué d’un talent de persuasion. Il était incapable d’effacer nos souvenirs ou d’en implanter d’autres, mais il pouvait nous forcer à agir comme il le souhaite. Je me rappellerai toujours la fois où, peu après son éveil et la découverte de son don, il m’avait convaincu que je n’avais pas besoin de toucher à sa fille et que je pouvais me passer de sexe pendant facilement une décennie. Au bout de 24 heures, Bella avait compris que son père était à l’origine de mon comportement monastique et après de nombreuses menaces, Charlie avait, bon gré mal gré, cessé de faire agir son talent sur ma pauvre personne. Je m’étais vengé en revendant sa collection de cannes à pêche sur eBay et en offrant toutes ses revues pornographiques à Sue. Lorsqu’elle les avait vues, Charlie s’était fait caresser le crâne… Bien fait !
Malgré quelques hauts et bas, Charlie s’était parfaitement adapté à son changement. Il n’avait, à ce jour, jamais goûté au sang humain, bien que parfois, l’idée de déguster pédophiles ou autre tortionnaires, l’alléchait plus que de raison.
Grâce à une nouvelle identité et un changement de location, mon beau-père avait pu reprendre sa fonction de shérif et parfois, il usait de son talent sur des petites frappes ou des jeunes faisant tout et n’importe quoi en mal d’attention. Depuis que la famille vivait à Prince Albert, le taux de criminalité n’avait jamais été aussi bas, voire inexistant. Merci Charlie !
Le monde avait bien changé en vingt-cinq ans… Enfin le monde surnaturel !
Je me souviendrai éternellement de ce jour qui aurait dû signer notre défaite lorsque, complètement inerte par le terrifiant pouvoir d’Alec, j’avais vu, avant de perdre tous mes sens, ma Bella s’effondrer au sol…
Puis sans rien y comprendre, j’avais recouvré mes sens pour voir mon ange, aux côtés d’un Alec sanglotant de chagrin, Carlie entre les bras, et nos ennemis soit hurlant, soif fuyant. Les choses s’étaient ensuite passées très vite, une fois nos adversaires détruits.
Un Nouvel Ordre Mondial avait bien vu le jour. Une nouvelle ère fondée sur la paix entre les espèces.
Le nouveau règne formé par les Volturi était composé de vampires, Modificateurs et Enfants de la Lune.
Les humains innocents ne pouvaient plus être chassés, sous peine de mort. Et les Modificateurs prenaient leur tâche très sérieusement.
Les vampires avaient désormais le choix entre un régime végétarien, comme le nôtre, ou humain, mais uniquement du sang provenant soit de banques de sang gérées par les Volturi, soit des raclures humaines, des monstres  ne cherchant qu’une proie innocente parmi leurs congénères. Les humains qui n’avaient également aucun espoir de survie, des suites de maladie incurable ou d’une mort naturelle qui mettait trop de temps à venir dans des souffrances sans nom, pouvaient être une alternative, mais nous ne pouvions souvent nous y résoudre, par respect pour ceux qui les pleureraient.
Aujourd’hui, à moins de rencontrer un nouveau-né, il était rare d’avoir à faire à un vampire aux yeux rouges. En général ils étaient ambrés ou oranges, signe d’une alimentation diversifiée.
Et malgré quelques débuts difficiles, la communauté vampirique s’était parfaitement adaptée à cette nouvelle alimentation.
Nos amis Lycans étaient désormais au nombre de cinq.
Au départ, les Enfants de la Lune ne voulaient pas créer de nouveaux loups garous, mais Marcus leur avait expliqué que l’éternité n’était pas faite pour être seul. Lorsque Nicholaï avait mis en avant leur monstruosité exacerbée, son argument avait été balayé par notre vaccin miracle.
Deux ans plus tard, Brendouska rejoignait Youri dans son immortalité, bientôt suivie par Yolanda, en couple avec Sergueï. L’une comme l’autre avaient eu un grave accident de voiture et n’auraient jamais pu survivre si elles n’avaient pas été mordues par les Lycans. Heureusement pour elles, leurs accidents étaient arrivés un soir de pleine lune.
Nicholaï, lui, n’avait pu se résoudre à changer une humaine. Il pleurait toujours sa femme, morte des mains de Caïus bien des siècles auparavant, et était persuadé que se mettre en couple avec une autre femme serait un immense manque de respect envers les sentiments qu’il éprouvait pour feue son épouse. Enfin… ça c’était avant que Sofia, une Modificatrice de Sibérie, ne s’imprègne de lui !
La communauté des Modificateurs étaient bien plus vaste que ce que nous pensions au départ. Lorsque notre Nouvel Ordre Mondial à nous avait vu le jour et que la communauté surnaturelle avait eu vent de la défaite de Caïus et de Felix, des hispaniques et des Roumains, plusieurs Modificateurs venant des quatre coins du globe s’étaient rendus à Volterra. Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir de gigantesques tigres blancs et loups gris de Sibérie, lions et guépards Africains, pandas Chinois…
Il avait fallu plusieurs années pour que ces Modificateurs qui ne s’étaient pas battus à nos côtés acceptent de voir au-delà des apparences et des différences ; le nouveau régime alimentaire imposé par les Volturi leur a permis d’ouvrir les yeux, nous n’étions pas les monstres qu’ils croyaient.

Et aujourd’hui, alors que tout ce joyeux petit monde ne pouvait pas être présent pour les noces de Carlie et Alec, des messages et cadeaux divers affluaient du monde entier !

Carlie… Si Alec ne l’avait pas reconnue comme sa compagne lorsque Félix l’avait enlevée afin qu’elle serve de repas, jamais nous n’aurions pu nous en sortir. Elle nous avait, bien malgré elle, sauvés d’un avenir des plus sombres…
Carlie… tellement têtue et butée qu’elle avait exigée d’être transformée le jour de ses 19 ans afin de ne pas passer pour une pédophile lorsqu’elle se promènerait main dans la main avec Alec. Enfin… Ça, c’était la raison officielle. La raison officieuse est que Carlie ne voulait pas passer son éternité avec un corps ressemblant plus à une planche à pain qu’à autre chose, mademoiselle, enfin Madame désormais, souhaitait avoir un corps de femme à offrir à son compagnon… Erk ! Je préfère ne pas y penser…

Un parfum envoûtant me sortit de mes pensées et des mains se faufilèrent sous la veste de mon costume.

-Tu as l’air perdu dans tes pensées, mon cœur. Tout va bien ?

Je fis vivement tourner ma Bella entre mes bras, attrapai sa main et agrippai sa taille avant de l’entraîner sur la piste, bougeant au rythme de la musique.

-Humm… Je me remémorais tout ce qu’il s’est passé ces 25 dernières années… Que du bonheur !
-Comme tu le dis, que du bonheur ! Rit-elle alors que je l’embrassais tendrement au coin des lèvres.

L’humeur était à la fête et à la célébration, je ne voyais pas le temps passer. Alors, lorsque Carlie et Alec s’échappèrent dans ma voiture, que je leur avais prêtée et qu’Emmett avait décoré pour l’occasion, pour prendre l’avion privé, mis à disposition par Aro, qui les emmènerait dans les Cyclades pour leur lune de miel, je fis signe à mon ange qu’il était temps pour nous de disparaître.

Nous nous rendîmes jusqu’à notre chez-nous, un petit chalet douillet en rondins, au beau milieu de la forêt canadienne et construit au bord d’un lac.
C’était un endroit paisible et simple, à notre image. Bella et moi nous voyions parfaitement passer notre éternité ici depuis que nous avions découvert cette ruine, douze ans plus tôt.
Des gémissements étouffés nous parvinrent aux oreilles et ma douce souffla de mécontentement.

-Il serait peut-être temps de s’en débarrasser, tu ne crois pas ? Lui dis-je d’une voix douce.

La moue chagrine qui déforma ses lèvres me fit rire.

-Pfff… Bon… d’accord… tu as raison ! Mais j’exige un dernier peep-show avant ! S’exclama-t-elle en secouant la tête, faussement exaspérée.

J’éclatais d’un rire franc avant de la suivre jusqu’à notre « salle des tortures » où je savais par avance ce qu’il allait se passer.
Elle ouvrirait le placard contenant la tête de Felix située sur une espèce de petit autel dédié à son attention, se déshabillerait devant ses yeux et allumerait la cheminée à genoux, la croupe relevée avant de me demander de la rejoindre sur un ton suppliant.
En 25 ans, nous avions eu le temps de le rendre encore plus fou qu’il ne l’était !
Et malgré tout ce qu’il avait pu voir, il s’imaginait toujours que ma Bella lui appartenait…
Six mois à peine après notre victoire, Bella avait dû lui arracher la langue : ni elle, ni moi ne supportions les menaces et autres insultes balancées à répétition, et dans le genre « je te fais débander plus vite qu’un éjaculateur précoce impuissant », Felix faisait très fort.
Quelques mois plus tard, Bella lui fit également sauter toutes les dents ; ce pourri m’avait mordu le cul alors que je baisais sauvagement ma Bella contre le placard et ma douce épouse craignait que je sois victime d’un pénectomie malgré moi, sous-entendu que ce tordu de Felix ne m’arrache la bite…
Malgré cela, Bella avait son petit rituel et elle appréciait énormément de montrer à Felix qu’elle m’appartenait, corps et âme.
Je me déshabillais dans notre chambre en attendant qu’elle m’appelle pour la rejoindre dans notre « salle des tortures », et lorsque j’entendis sa voix s’élever dans la pièce à côté, je m’empressai de la trouver, le corps tendu dans l’expectative et le chibre au garde à vous.

Sans même jeter un regard au placard grand ouvert où je savais trouver la tête de Felix placée sur un socle retenu par de lourdes chaînes pour éviter qu’il ne tombe sous les gesticulations effrénées du Fléau, et ses yeux maintenus écarquillés par des écarteurs oculaires, je me dirigeais vers ma Bella, splendide dans sa totale nudité, allongée sur les peaux de bêtes devant la cheminée, déjà prête et tremblante d’excitation.

-Profite bien du spectacle, mon pote, tu n’en auras plus d’autre ! Ricanais-je avant de me jeter sur ma proie.

Je léchais doucement ses lèvres avant que sa bouche ne s’entrouvre sous la pression de la mienne. Sa langue s’enroula goulûment à la mienne alors que mes mains curieuses voyageaient sur son corps, effleurant légèrement ses seins tendus de désir avant de pincer fermement ses tétons. Bella gémit de plaisir avant de se mettre à geindre lorsque je m’écartais de ses lèvres, pour finalement grogner lorsque je me mis à suçoter ses seins, l’un après l’autre. Ses mains enfouies dans mes cheveux me collaient à sa poitrine demandeuse d’attention et je me délectais de la saveur de sa peau….

A MOI ! ELLE EST A MOI !

Je soufflais d’exaspération et secouais la tête avant de reprendre possession des lèvres de ma Bella, caressant ses cuisses du bout des doigts et effleurais sa fente déjà humide, titillant son clitoris de mon pouce. Ses gémissements étaient une pure merveille tout comme son corps qui épousait harmonieusement le mien…

A MOI ! A MOI ! A MOI ! TU M’ENTENDS ESPÈCE DE SALE PETIT CON ?

Je grognais de colère cette fois-ci et mon ange me jeta un regard inquiet.

-Il m’énerve !
-Oublie-le mon cœur, ce n’est pas avec lui que je fais l’amour, mais avec toi…

Bella s’empara violemment de mes lèvres avant d’enrouler sa main autour de mon chibre et de commencer un lent mouvement de va-et-vient tout en caressant mon gland du pouce. Gémissant de plaisir, j’enfonçais deux doigts en elle et…

MIENNE ! ELLE EST A MOI, SALE AVORTON ! TU NE LA FERAS JAMAIS CRIER DE PLAISIR COMME JE LE FAIS ! ELLE NE FAIT QUE SIMULER !


Je me relevais brusquement et me dirigeais vers le placard d’un pas vif avant de le secouer violemment.

-OH TA GUEULE ! Tu peux pas la fermer télépathiquement cinq minutes ? Tu vois pas que tu déranges ?

MIENNE ! MIENNE ! ESPÈCE DE VAMPIRE IMPUISSANT ET DÉGÉNÉRÉ !
DYDIMABELLA EST MIENNE !



Dans sa folie, il faisait un amalgame entre ma douce et feue la compagne de Marcus. Et bien que je prenne un malin plaisir à le rendre fou, aujourd’hui je n’étais pas à prendre avec des pincettes…
Je posais les mains de chaque côté de sa tête, me penchais jusqu’à coller mon nez au sien et grognais doucement. Je pouvais presque sentir son venin couler à flot sur mes doigts tant il bavait.

-Tienne ? Vampire dégénéré et impuissant ? Incapable de la faire jouir ou de voir qu’elle simule ? On va voir ça…

Je me mis à faire les cents pas en m’arrachant les cheveux afin de me calmer, en vain.

-Edward ? Edward ? Mais qu’est-ce que…

Je grognais comme un fauve enragé, incapable de reprendre contenance. Ce crétin m’avait énervé avec ses insinuations débiles et j’étais incapable de retrouver la raison.

-Edward mais…

Je la fis taire en posant brusquement ma bouche sur la sienne et malaxais ses seins sous un flot continuel d’injures mentales.

-Je suis désolé Bella mais je ne peux pas…
-Tu ne peux pas quoi, Edward ? Dis-moi, tu m’inquiètes !
- Il… Il.. Il m’énerve… Je ne voulais pas en arriver là, je voulais être tendre, doux, mais je ne le peux pas…

J’agrippais sa chevelure et plaquais mes lèvres sur les siennes, dévorant sa bouche, mordillant ses lèvres…

NE LA SOUILLE PAS, INCAPABLE ! ELLE EST A MOI ! A MOI ! MIIIEEEENNE !


-TA GUEULE ! ! !

Lorsqu’elle s’aperçut de la colère noire qui m’habitait, Bella eut un petit sourire diabolique, le regard luisant de concupiscence. Il m’arrivait très rarement de perdre ainsi le contrôle à ce point où je n’étais plus un animal en rut, mais où je devenais un vrai monstre assoiffé de sexe, de contrôle et de pouvoir.
Je m’arrachais brutalement de ses lèvres en grognant, le regard noir de rage et d’envie, une envie bestiale de posséder charnellement mon bien, ma Bella.

-ELLE EST A MOI ! A MOI, TU COMPRENDS ? T’EN VEUX LA PREUVE ?  BEN TIENS ! REGARDE ! ET REGARDE BIEN !

NE LA TOUCHE PAS ! ELLE EST A MOI ! A MOI !
PAS A UN MISÉRABLE MICROBE COMME TOI !




Un grognement féroce s'échappa de ma gorge alors que, le regard noir de rage, je traînais ma Bella jusqu’à l’armoire et nous positionnais face à Felix. Il fallait qu’il comprenne, une bonne fois pour toute, que Bella était ma moitié.
Je l’obligeais à s’agenouiller, bien que son regard luisant d’envie m’indique que c’était tout sauf une obligation.
Ses lèvres formèrent un large O qui s’empressèrent d’engloutir mon chibre avec gourmandise alors que je gémissais de plaisir en sentant les vibrations provoquées par ses gémissements appréciateurs.
Lorsque je baissai le regard et que j’aperçus ses yeux rivés sur mon visage, guettant ma réaction, je ne pus m’empêcher d’enrouler mes doigts dans son épaisse chevelure avant de baiser ardemment sa bouche en en roucoulant de bonheur.
Si chaude… et humide… talentueuse... et tellement…

-MIENNE !

Les hurlements mentaux déments n’étaient plus qu’un faible chuchotis, incapables d’entraver mon besoin primaire et bestial de montrer qu’elle était à moi, aux yeux de tous… tout du moins des siens.

-Une bouche pareille… une langue si prodigieuse… je devrais te payer une somme colossale pour me sucer comme tu le fais !

Et je grognais une fois de plus alors que ses gémissements s’étouffaient sur ma queue qu’elle engouffrait avec une indécente avidité. Puis quelques va-et-vient plus tard, elle signa ma fin lorsque la vis se caresser lascivement. Il n’y avait pas plus belle chose au monde que de la voir à genoux devant moi, les cuisses écartées et les yeux roulant dans leurs orbites suite au plaisir qu’elle se donnait… sauf peut-être lorsqu’elle avait en plus ma queue en bouche.

-Huuung…  Si seulement tu pouvais voir à quel point tu es magnifique ainsi… tes doigts dégoulinant de ton foutre… tes lèvres enroulées autour de ma bite… Hmmm… Quel dommage que je n’aie pas d’appareil photo sous la main, ça mérite mille fois d’être immortalisé en images…

Bella gémit bruyamment autour de mon membre et alors que je m’abandonnais violemment au plaisir qu’elle me procurait, les élucubrations démentes de Felix reprirent de plus belle, virulentes, meurtrières, obscènes.

-Oh mais tu peux pas la fermer de temps en temps ? T’as toujours pas compris on dirait, hein ?

ELLE EST A MOI ! MIENNE ! DYDIMABELLA EST A MOI ! ELLE M’APPARTIENT ! JE VAIS LA BAISER PAR TOUS LES TROUS DEVANT TOI ! TU VERRAS ELLE EST A MOI !


-ARF ! Et tu vas faire comment pour la toucher, Felix ? N’oublie pas, pas de bras, pas de Bella !

Tu fais le paon parce que je n’ai plus de corps ! Si j’en avais un, cela fait bien longtemps que tu ne serais plus là et qu’elle ME supplierait de la baiser !
Pourquoi crois-tu qu’elle m’ait gardé près d’elle toutes ces années, hein ? Parce qu’elle m’aime, MOI ! Et UNIQUEMENT moi !



Mes lèvres se retroussèrent, dévoilant mes dents tranchantes et luisantes de venin. Bien que consciemment, je sache que ses pensées ne sont que mensonges et fantasmes destinés à me torturer psychologiquement, une toute petite part de mon esprit ne peut s’empêcher de se demander s’il n’y a pas un fond de vérité. Est-ce donc pour cela qu’elle a conservé son crâne, lui a dédié un autel et le nourrit à la paille deux fois par semaine ?
Je me secouais la tête afin de chasser ces sombres pensées et me concentrais de plus belle sur la délicieuse fellation dont je faisais l’objet. Malheureusement, le grondement rauque qui roulait perpétuellement dans ma gorge dut traduire mon tourment car le doux fourreau, chaud et humide qui enserrait étroitement ma queue me libéra avec un « pop » sonore et, effaré, je baissais les yeux pour croiser le regard inquiet de ma délicieuse Bella.

-Edward, ça ne va pas ?
-Si. Si ! C’est… c’est… il m’éneeeeerve !
-Hmpf. Ça ne peut pas être plus différent qu’à l’ordinaire, non ?
-Pire. C’est pire encore ! J’en ai marre !

Hmmm… Laisse-moi imaginer… Il t’insulte… Met en cause ta virilité… Je te rassure mon cœur, tu bats tous les records de plaisir…

Bella embrassa tendrement mon torse, ses mains glissaient sur mes épaules, mon dos, mes cuisses, tandis que les miennes agrippaient, pressaient, malaxaient ses chairs à ma portée.

-J’aime quand tu me laisses accès à tes pensées, mon ange. Mais non, c’est pire que ça !

Hmmm… Alors… Il te harcèle parce que je suis soi-disant à lui, non ? Que si je garde sa foutue tête de gland c’est parce que j’ai toujours des sentiments pour ce misérable détritus ? Pourtant, tu devrais le savoir mon cœur… Lorsqu’il s’agit de me venger, je tape là où ça fait mal… Emmett en a fait les frais… Alice aussi… Et aucun châtiment ne pourrait être à la hauteur du crime qu’il a commis à mon encontre… à celle de ma famille… D’après toi, quoi de pire pour lui que de TE voir ME baiser ? Et si tu lui montrais pour la dernière fois à qui j’appartiens, mon amour ? Baise-moi. BAISE-MOI EDWARD !



Son regard noirci par le désir, luisant de vice s’ancra au mien et un petit sourire à la fois narquois et sadique étira ses lèvres pleines. Il ne m’en fallut pas beaucoup plus pour que je me jette rapidement sur elle. Et puisqu’il voulait voir, et bien… il allait voir !
Je plaquais brutalement mes lèvres sur les siennes et d’un même mouvement, son corps contre le placard. Bella gémit dans ma bouche alors que je forçais l’une de ses cuisses à s’enrouler autour de ma taille ; la seconde la rejoignit bien vite.
J’adorais la sentir frissonner entre mes bras, le corps tremblant de désir, ses mains qui répondaient aux miennes dans cette bataille charnelle  dont nous ressortirions tous deux victorieux.
Les gémissements de ma Bella et ses suppliques lascives  parvenaient à couvrir les hurlements mentaux déments qui s’infiltraient dans mes pensées. Il voulait voir ? Réellement voir ? Il allait voir…
Je retournais brusquement mon ange, pressant son petit corps souple contre le placard, fis glisser langoureusement mes mains le long de ses bras jusqu’au bout de ses doigts, l’incitant à se cramponner à l’étagère qui servait d’autel puis leur fis suivre le chemin inverse, de ses mains à ses bras, effleurant la courbure parfaite de son dos jusqu’à sa chute de reins, pétrissant ses cuisses fuselées et remontant jusqu’à sa croupe, l’obligeant à se cambrer d’une main posée au creux de son dos tandis que l’autre fouillait entre ses cuisses, taquinant ses plis humides et tourmentant son clitoris. Bella se mit à gémir puis me supplier d’une voix rauque et tendue lorsque mon membre turgescent remplaça ma main. J’adorais la taquiner jusqu’à ce qu’elle m’implore de la prendre mais étrangement, à ce moment je n’avais pas envie de jouer…
Un glapissement aigu s’échappa de ses lèvres alors que je m’enfonçais en elle d’un brusque coup de reins tout en tirant sur son épaisse chevelure enroulée autour de mon poignet, l’incitant à redresser son buste et à se cambrer dangereusement. Il voulait voir ? Réellement voir ? Il allait voir…
La haine et la colère que Felix avait à mon encontre me rendaient frénétique, je martelais ma douce comme un acharné, sa folie me rendait moi-même dingue alors que je me repaissais du corps de ma femme encore et encore, je n’en voyais pas la fin ; il n’y aurait pas de fin.
Bella se cramponnait tellement fort à l’étagère  pour résister à la puissance de mon assaut que celle-ci finit par casser sous la pression. Un « clonk » sonore retentit lorsque le socle contenant la tête de Felix se fracassa au sol. Il lui restait des yeux pour voir. Il voulait voir ? Réellement voir ? Il allait voir…
Comme par enchantement, sa tête roula de façon à le positionner aux premières loges. Il ne pouvait qu’assister, impuissant, au spectacle de ma bite ruisselante de foutre allant et venant frénétiquement dans l’étroit fourreau de ma Bella…
Je libérais subitement ses cheveux pour agripper ses fesses, les pétrissant, les malaxant, les écartant suffisamment pour me voir la pilonner sans relâche. Je croisais le regard fou de Felix et ne pus m’empêcher de lui faire un clin d’œil. Orgueil de mâle, que voulez-vous !

-Oh ! Oh oui ! Encore ! Comme ça ! Hmm… Plus fort !

Bella se retenait tant bien que mal aux restes du placard lorsque ses jambes se mirent à trembler, incapables de résister à mes coups de butoirs acharnés. Lorsqu’elle commença à montrer des signes de faiblesse, je me laissais glisser au sol avec elle sans pour autant cesser de la ravager de l’intérieur.
Assis sur mes talons, je l’aidais à positionner ses cuisses grandes écartées sur les miennes. Bella se laissa allait, la tête rejetée sur mon épaule, les yeux mi-clos et voilés par le plaisir, la bouche ouverte en un O plaintif, tout simplement sublime.
Je fermais les yeux et me laissais guider par mes sens ; ses parois palpitaient furieusement autour de mon chibre, mes cuisses étaient trempées du fruit de son plaisir, ses seins fermes épousaient parfaitement mes mains, c’était jouissif… mais lorsque je sentis quelque chose d’humide sur mon genou droit, j’ouvris les yeux pour voir la tronche de Felix à proximité de mes genoux, déformée par une grimace hystérique, ses yeux globuleux entravés par les écarteurs oculaires lui conféraient une apparence comique dans sa morbidité, des flots de bave s’échappaient continuellement de sa bouche, son regard était rivé, à la fois malgré-lui mais aussi par curiosité malsaine, sur ma queue empalant continuellement l’étroite petite chatte de ma Bella, et le voir ainsi me procurait un plaisir certain. Étais-je donc pervers ? Dépravé ? Obscène de prendre mon pied à le voir ainsi incapacité pendant que je troussais ma belle aussi sauvagement ?
Oui. Peut-être. Mais lorsque je pensais à toutes les exactions qu’il avait commises, toutes les horreurs qu’il avait pu faire subir à de trop nombreuses personnes, humaines ou vampires, je trouvais que c’était un bien faible prix à payer…

-Oh ! Oh ! Ouiii ! Comme ça ouiii ! Plus fort ! Encore !

Les cris de Bella me ramenèrent subitement à la réalité – et quelle réalité ! –
Mes reins commençaient à brûler… Mes burnes se contractaient… Et je me fis violence pour ne pas me laisser aller. Sentir sa chatte se resserrer aussi délicieusement autour de mon chibre était une merveilleuse sensation  dont je ne me lassais pas. Et je ne m’en lasserai jamais !
Bella ne fut bientôt plus qu’une silhouette tremblante entre mes bras, ses cris étranglés et grognements bestiaux me poussaient à y aller plus fort… toujours… encore.
Soutenant un sein en coupe dont je triturais le téton douloureusement tendu, je caressais son mont de Vénus ruisselant de son plaisir. Bella bondissait frénétiquement sur ma queue, complètement incohérente tant dans ses mouvements que dans ses paroles, le plaisir qui la submergeait la rendait complètement délirante, menaçant de l’engloutir à tout instant.  Je pinçais une dernière fois son clito entre mon pouce et mon index et signais nos fins respectives… Bella se cambra violemment en hurlant de bonheur, ses parois comprimèrent presque douloureusement ma queue qui pulsait furieusement au plus profond de son corps et je vins dans un dernier coup de reins libérateur, ivre de plaisir, extatique.
Un sentiment de plénitude m’envahit alors que, allongé à même le sol, ma Bella entre les bras, je me laissais bercer par le crépitement des flammes dans l’âtre et nos souffles encore saccadés de nos ébats, tout en jouant avec une mèche de ses cheveux.
Il n’y avait pas un bruit à proximité hormis peut-être les pépiements des oiseaux et le clapotis de l’eau sur les galets.
Quelques murmures mentaux incohérents émanaient des pensées de l’autre, mais je m’en foutais complètement, bien trop apaisé par cette vague de béatitude post-orgasmique.
Au bout d’un long moment, ou peut-être un court, puisque j’avais perdu toute notion du temps, Bella soupira langoureusement avant de m’embrasser. Et comme toute bonne chose, ce baiser eut une fin. Je gémis contre ses lèvres et elle s’écarta de moi en riant.

-Rabat-joie !
-Insatiable !
-Et fier de l’être !

Je tirai la langue et elle secoua la tête avant de se relever souplement et de s’éloigner de quelques pas.

-Bah. Tu fais quoi mon ange ?
-Je dis « au-revoir », c’est tout !

Bella me fit un clin d’œil avant d’attraper la tête de Felix, qui roulait sur elle-même, lubrifiée par sa propre bave, par les cheveux. Elle revint s’asseoir à côté de moi, à proximité de la cheminée, puis posa sa tête sur mon épaule et embrassa mon torse avant de se tourner vers son trophée.

-Alors Felix, heureux ? Ça t’a plu ce dernier show ? As-tu enfin compris à qui j’appartiens ? C’est bien ! Il t’en aura fallu du temps, je te pensais plus rapide… Quoiqu’il en soit, c’est l’heure de la séparation… J’aurais vraiment apprécié de te garder ainsi jusqu’à la fin des temps, mais tes délires mentaux menacent le bien-être moral de mon époux. Et puis… ce n’est pas comme si tu étais d’une quelconque utilité, hum ? Quoique… tu réveilles parfois sa bête et j’adore ça ! Enfin bref, il est temps pour toi de partir !

Bella lui ôta sans douceur les écarteurs oculaires puis lui caressa tendrement la joue, telle une mère le ferait avec son enfant.

-Je te souhaite bien du plaisir à brûler dans les flammes de l’Enfer !

Elle approcha alors le reste de Felix des flammes. Des hurlements terrifiants jaillirent de sa gorge en même temps qu’une effroyable terreur s’insinuait dans mes pensées. Mais, au dernier moment, Bella écarta la tête des flammes pour la tourner face à elle, une dernière fois.

-Oups ! J’oubliais… Malgré tout le mal que tu as pu me faire, je tenais à te dire merci. Sans toi, je n’aurais jamais pu connaître mon compagnon. Alors merci, car grâce à toi, je vais pouvoir passer l’éternité auprès de celui que j’aime ! Sur ce, je te souhaite beaucoup de plaisir pour le futur ! Oups ! C’est vrai. Tu n’en as plus…

Puis sur ces dernières paroles, ma douce épouse jeta sans un dernier regard le crâne de Felix dans les flammes qui crépitaient dans l’âtre. Elles léchèrent rapidement la relique du vampire dont les hurlements s’éteignirent rapidement, trop rapidement, au fur et à mesure qu’une épaisse fumée violette à l’odeur âcre envahissait la pièce.

-Pouah ! Quelle horreur !

Ma douce épouse s’empressa d’attraper ma main avant de m’entraîner à l’extérieur de notre chalet et un sourire paisible étira ses lèvres lorsqu’elle s’aperçut qu’une nouvelle journée venait de prendre fin.
Un nouveau crépuscule qui sera bientôt suivi d’une nouvelle nuit.
Nous avancions jusqu’au lac d’un pas lent, nous enfonçant dans les eaux sombres jusqu’à la taille.
Bella se tourna vers moi, le regard pétillant de joie, puis m’enserra de ses bras.

-Je t’aime.

Gémissant de plaisir suite à ces simples mots annonciateurs d’un futur des plus spectaculaires, je l’embrassai tendrement avant de lui murmurer mon amour et de l’entraîner vers les profondeurs…

Amour. Paix.
Une nouvelle ère…
Un monde nouveau.
Et une éternité à ses côtés.
Que demander de plus ?

FIN


7 commentaires:

  1. Aaaaahhhhh!!!!! Quelle belle fin, enfin! :)
    c'est un soulagement que de voir tout bien se terminer! et j'adore Bella qui a gardé la tête de Felix pour qu'ils voient ses ébats avec Edward!
    mais 25 ans c'est peut-être pas assez, dommage qu'il harcelait Edward en pensées , sa torture aurait peut-être pu durer un peu plus longtemps! :P Merci pour cette fantastique fic qui aura durer 4 ans! <3 ça va me manquer! :( mais y a plein d'autres fics à lire! ^^

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  2. wow, je ne sais que trop dire, ce mot "fin" m'a complètement retiré les mot du cerveau ,lol.... j'ai vraiment beaucoup aimé ta fic, ça fait tellement longtemps maintenant que je te suis que j'ai du mal à me faire à l'idée que c'est fini, et ça va vraiment me manquer.... bravo à toi pour cette belle fic bien écrite et surtout MERCI de l'avoir partagé, la larme à l'œil, je te dis à bientôt j'espère, bisosu

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  3. Hello!
    J'ai adorée lire ton histoire. C'est Fini plus de chapitre, mais comme on dit les histoire on toujours une FIN!!

    Prend soin de toi!!
    Ilonka

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  4. merci pour cette merveilleuse fic, je l'adore. c une aventure rocambolesque merci encore. Le chapitre de fin parfait, on n'aurait pu imaginer une meilleure fin. Tu as su nous faire rire rever pleurer fantasmer merci nous avons eu peur, du plaisir, du bonheur merci.Tu pourrais même en faire un livre j'acheterai de suite;merci. Je suis preneuse pour la version en PDF quand elle sera dispo, merci.
    Alors bonne inspiration pour les fics a venir et encore merci pour tout ce travail fourni pour nous emmener en aventures avec toi.Je voyage avec toi sans probleme;merci

    Bonne inspiration
    a plus
    Samystere

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  5. merci pour cette fiction franchement je l'aime j'ai du la relire plus de 20 fois mais je suis trop triste que ces finis mais comme on dit chaque bonne chose a une fin je suis preneur également pour la version pdf quand elle seras prête c'est vraiment trop génial que tu le fasse en pdf perso j'ai adoré qu'elle et garder la tête de Félix bien que je me demande comment ais fait edward pour tenir le coup avec cette empêcheur de b***** en rond lol moi j'aurais mit ça tête sur une broche et placer au dessus du feu histoire qu'il cuisent bien avant d'arriver a point chez Satan MDR
    je sais que je me répète mais merci pour cette histoire vraiment géniale ces une de mes préféré et il n'y en a pas beaucoup que j'aime autant alors

    merci

    isabella swan cullen addict

    ps:en espérant ne pas t'avoir trop fait peur avec mon commentaire sur Félix :) voici mon adresse émail au cas ou:

    crystelguelfucci@gmail.com



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  6. Coucou,
    j'ai pas su m'arrêter. Trois chapitres en une journée et soirée.
    Merci énormément pour cette superbe fic qui nous a tenu en haleine durant de longs mois.
    J'ai aimé ton Edward et ta Bella.Et cette fin clôture admirablement cette histoire.
    Mais ce n'est qu'un au revoir puisque d'autres fics nous attendent. J'espère toujours les suite des autres.
    Gros bisous et encore merci
    Eliloulou

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  7. Salut,
    merci pour cette fic et surtout pour cette fin magnifique et pleine de rebondissements ^^
    à bientôt sans doute

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