Edward & Bella

Edward & Bella

samedi 14 avril 2012

Quand vient l'ennui...

Leur terrible métamorphose achevée, les Lycans hululèrent à la gloire de la lune et tournèrent enfin leurs grosses gueules repoussantes vers nous.
Leurs yeux vermillon luisaient dans la nuit noire légèrement éclairée par la lune.
Brusquement, je me figeais, incapable de réagir, lorsque l’un d’eux se jeta sur moi…

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Je percutais violemment le sol, emporté par le poids du loup-garou et m’apprêtais à riposter en entendant les hurlements stridents de ma Bella, mais la bête m’enlaça étroitement avant de me lécher goulument le visage. Beurk ! Le Lycan s’arracha de mon corps et me tendit une énorme patte pour m’aider à me redresser sous le regard ébahi de mon ange. Je n’y comprenais plus rien…
Observant autour de moi, je vis qu’Emmett et Carlisle, qui nous avait accompagnés cette fois-ci, étaient également aux prises avec des loups garous un peu trop affectueux. Je sondais leurs pensées et fus étonné de voir qu’elles paraissaient claires. Celles de Nicholaï me parvenaient plus facilement puisqu’il s’arrangeait pour penser dans notre langue. J’étais sidéré… ça a marché.
Leurs mâchoires démesurées étaient bizarrement déformées et en voyant leurs yeux rieurs, je compris qu’ils souriaient à leur façon. Des petits bras fermes s’enroulèrent autour de ma taille et une voix mélodieuse me parvint aux oreilles.

- Je suis fière de toi mon amour, tu as réussi ! Murmura doucement Bella.

Je me retournais et la serrais contre moi avant de me pencher pour capturer ses lèvres tentantes. Au moment où mon nez effleura le sien, elle s’arracha de mon étreinte.

- Dans tes rêves, mon pote ! T’as la tronche remplie de bave et tu voudrais que je t’embrasse ? Mais t’es malade ma parole ! Je n’ai aucune envie de m’approcher de ton visage tant que tu ne te seras pas débarrassé de cette chose dégoulinante, puante et écœurante ! S’exclama-t-elle horrifiée, une mimique dégoutée sur le visage.

Je grognais, frustré, ce qui fit bien rire mes frères. Mais lorsque Rosalie repoussa Emmett alors qu’il souhaitait l’embrasser, et qu’il se mit à pleurnicher quémandant un baiser, je me foutais de lui à mon tour.
Je finis par m’éloigner et au bout de quelques kilomètres, j’entendis le ruissellement d’un cours d’eau. Fonçant en direction du bruit, je découvris un petit ruisseau. Bénis sois-tu joli ru !
Je mis mes mains en coupe et récupérais de l’eau, frottant vivement mon visage pour me débarrasser de la bave. Je grognais en me rendant compte que mes cheveux étaient également envahis par la salive du Lycan…

T’as changé de gel mon pote ?
Hein ?
Bah oui ! C’est très stylé ce mélange de mèches et de bave ! Crade à souhait ! Tu relances la mode grunge ? Pas sûr que ça plaise aux filles !
Oh ta gueule !

Je muselais l’autre imbécile et immergeais ma tête sous l’eau, frottant mon visage et mon cuir chevelu à deux mains. Eurk ! C’est pas possible, ce sont de vraies usines à morve ces Lycans ! Même la flotte se retrouvait envahie par l’infâme substance visqueuse.
Une fois que je me jugeais propre, je retournais dans l’immense clairière et tombais sur un spectacle des plus étranges.
Mes frangins étaient en plein combat de catch avec les Enfants de la Lune !
Carlisle et Marcus s’amusaient à décrypter le comportement des Enfants de la Lune et ils organisèrent des pseudos jeux inter-espèces afin d’étudier leur vitesse, leur force et leur puissance.
Il y eût donc une épreuve de lancer de troncs et de rochers, vampires d’un côté, Lycans de l’autre. Brusquement, l’un des loups garous attrapa la cheville d’Emmett, le fit tournoyer au-dessus de sa tête en se moquant éperdument des hurlements de mon frère, puis l’envoya de toutes ses forces contre un arbre et... Emmett en brisa une bonne dizaine sous la puissance du tir, avant d’atterrir les fesses enfoncées dans un tronc une soixantaine de mètres plus loin.
Il pleurnicha, vexé dans son amour propre et son égo de mâle « dominant », appela sa Rosie d’amour à la rescousse et se fit consoler tel un enfant se planquant dans les jupes de sa mère après un gros chagrin.
Il y eût également une épreuve de course où les Lycans se firent battre à plate couture ; ils étaient incapables de rivaliser avec notre saisissante vélocité.
Vint également l’épreuve de lutte, puis de gymnastique, de saut en hauteur et en longueur… Bref, les deux vieux s’en donnaient à cœur joie !
Je percevais clairement la douleur, la tristesse et la honte de Marcus. Le vénérable vampire s’en voulait atrocement d’avoir été floué par son frère et celui qu’il avait longtemps considéré comme un proche. Leurs mensonges, leur vilénie avaient été à l’origine de l’éradication des Enfants de la Lune et Marcus était horrifié d’avoir été l’instigateur de leur extermination maintenant qu’il connaissait la vérité ; il cherchait à tout prix un moyen de se racheter à leurs yeux.
Alors que nous étions en train de nous amuser comme des petits fous en jouant au football avec les loups garous, je captais des pensées familières et à la fois extrêmement affolées.

- Merde ! Mais qu’est-ce qu’il vient foutre ici ?
- Que se passe-t-il, Edward ? Qui vient ? Demanda Carlisle alors que les Lycans se figeaient, dans l’expectative.
- Seth.

J’eus à peine le temps de prononcer son prénom que son odeur nous parvint. Brusquement, un loup couleur sable épouvantablement imposant, immense, gigantesque, se dressa devant nous.
La taille de Seth, déjà énorme sous sa forme lupine, était dorénavant démesurée. Il mesurait au bas mot plus de 2 mètres au garrot.
Il hulula au clair de lune, terrorisé par ce qui lui arrivait.
Carlisle, les yeux ronds, s’approcha du Quileute et lui tapota doucement le flanc, seule partie du loup que mon père pouvait atteindre en levant le bras.

- Seth ! Est-ce bien toi ? Demanda-t-il d’une voix douce et apaisante.

Le loup beugla un son déchirant de tristesse et hocha sa grosse tête velue.

- Quoi ? C’est le p’tit Seth ce machin-là ? S’exclama Emmett, les yeux pétillants. Waaa ! Cool mon pote ! T’as une sacrée allure ! Ça va déchirer dans les chaumières de la Push !

Seth se remit à hululer son chagrin lorsque mon frère évoqua la réserve et je perçus quelques bribes de souvenirs récents dans ses pensées ; En voyant la réaction du jeune Indien face à la pleine lune, Sam l’avait chassé sans ménagement de la Push malgré le soutien des autres membres de la Meute envers Seth…
Carlisle et Marcus caressèrent doucement le Quileute jusqu’à ce qu’il s’apaise.

- Seth, peux-tu reprendre ta forme humaine s’il-te-plait ? Cela serait plus facile pour parler, tu ne crois pas ? Lui demanda mon père d’une voix calme et mesurée.

Le loup hulula sa peine une fois de plus avant de secouer sa tête en signe de dénégation.

- Tu ne peux vraiment pas ? S’étonna Carlisle, d’une voix douce aux accents de tristesse.

Edward, entends-tu toujours ses pensées ?

Je lui affirmais d’un hochement de tête.

Pourras-tu m’expliquer ce qui lui est arrivé une fois que je l’aurai interrogé ? Merci.

- Seth, je vais te poser quelques questions et j’aimerai que tu détailles tes pensées au maximum afin qu’Edward m’explique le pourquoi de ce… phénomène. As-tu déjà muté depuis ta… guérison, faute de meilleur terme ? As-tu ressenti quelque chose d’étrange, d’anormal par rapport à tes précédentes transformations ? Que s’est-il également passé ce soir pour que tu sois dans… cet état ?

Carlisle continua son flot intarissable de questions et je vis dans l’esprit du jeune Quileute tout ce qu’il s’était produit récemment. Je m’approchais de lui et tapotais doucement le flanc avant de lui mettre un coup de poing joueur au niveau de l’épaule.

- T’inquiète mon pote, t’es toujours le même… en un peu plus volumineux mais y’a pas de mal ! Carlisle, j’ai les réponses à tes questions… Seth t’a écouté et a préféré miser sur la sécurité après son rétablissement, il n’a donc recommencé à muter que depuis quelques jours. Tout se passait normalement, enfin normalement pour un membre de la Meute. Il se métamorphosait en loup et reprenait apparence humaine comme bon lui semblait, quand il en avait envie. Il a commencé à se sentir bizarre en fin d’après-midi, j’ai perçu dans ses pensées qu’il était stressé, sans raison apparente. Il avait comme une boule d’angoisse qui lui pesait sur l’estomac mais aussi la chair de poule. Il a donc préféré rentrer chez lui pour se coucher, mais au fur et à mesure que le soir arrivait, il se sentait de plus en plus mal. Il a brutalement ressenti un fort besoin de sortir, c’était une sensation pleine d’urgence, presque vitale, et une fois à l’extérieur, son regard s’est directement posé sur la lune, sans même la chercher. C’est comme s’il savait d’instinct où la trouver, comme si elle l’appelait. Contrairement aux Enfants de la Lune, il n’a pas souffert de sa transformation. Il a juste changé d’apparence comme le ferait Jacob, par exemple. Il a hululé en direction de la lune jusqu’à ce qu’il se fasse chasser de la Push – désolé mon pote – par Sam. Il ne comprenait pas pourquoi, jusqu’à ce qu’il s’aperçoive qu’il avait triplé de taille par rapport aux autres. Il s’’est donc enfuit et a été attiré, un peu comme par un aimant, ici. Il a peur de rester comme ça mais il est surtout terrorisé à l’idée de ne plus pouvoir rentrer chez lui.

Un Lycan, Nicholaï à en juger par ses pensées, s’approcha de Seth et lui tapota l’épaule en grondant doucement. Lorsque je vis ses interrogations dans son esprit, je posais directement la question à Seth.

- Eh mon pote ! Est-ce que… est-ce que tu ressens un besoin incontrôlable de manger ? Quelque chose de bien… sanguinolent si possible. Ou encore de te battre à mort ?

Le Quileute secoua la tête en reniflant de dédain.

- Cool ! C’est bon. Ça veut dire que tes instincts de « Protecteur » restent les mêmes…
- Qu’entends-tu par-là, Edward ? Demanda mon père, les sourcils froncés.
- Et bien… Nicholaï pense qu’une partie de leur gêne est resté en Seth malgré le venin. D’après lui, Seth risque de réagir à la pleine lune de cette façon, c’est-à-dire d’avoir une forme lupine gigantesque. J’ai vu dans ses pensées que les Lycans sentent l’appel de la lune plusieurs heures avant qu’elle ne se lève. Tout comme Seth, ils sont angoissés et ressentent l’arrivée de la pleine lune jusqu’au plus profond de leur être. C’est pour ça qu’ils s’éloignent vivement de toute présence humaine avant leur mutation… Mais vu que Seth ne réagit pas à l’appel du sang, il est fort possible que sa nature de Protecteur prenne le dessus malgré sa taille démesurée. Tout compte fait, on n’a pas vraiment réussi à inverser la mutation de Seth et… Bon sang ! Mais qu’est-ce qu’ils viennent faire ici, nom de Dieu !
- Qu’arrive-t-il Edward ?! Paniqua Marcus.
- Leah et Jacob débarquent !

Les Enfants de la Lune se figèrent, affolés à l’idée de leur faire du mal mais Carlisle les rassura. Vu leurs réactions jusqu’à présent, ils étaient à même de contrôler leurs pulsions sauvages et sanguinaires.
Deux loups arrivèrent et Leah se cacha derrière des buissons pour n’en ressortir qu’une fois vêtue d’un vieux short et d’un débardeur, les pieds nus.

- Seth ! Oh Seth, ne fais plus jamais ça ! J’ai eu si peur…

Elle fit un bond énorme pour se jeter sur son frère, crochetant difficilement ses bras autour de l’encolure démesurée du jeune Quileute. Jacob grondait doucement, les babines retroussées sur ses crocs découverts, en direction des Enfants de la Lune et il se posta défensivement entre Leah, Seth et les Lycans. Les trois loups garous levèrent les bras en signe de reddition, attendant que Jacob abandonne sa posture agressive.

- Tu peux te détendre Jacob, ils ne feront rien, le traitement a marché. Affirma Jasper en essayant de tempérer les sentiments belliqueux de l’Indien.

Voyant que les Enfants de la Lune n’attaquaient pas et qu’ils ne regardaient même pas Leah sous sa forme humaine, il fonça également dans les fourrés avant de revenir, un vieux bermuda défraîchi en guise de vêtements.

- Mais qu’est-ce qu’il se passe, Doc ? Il lui arrive quoi à Seth ? Je pensais qu’il était soigné ! S’énerva Jacob, le corps tremblant de fureur.
- Et bien… Il semblerait qu’une partie du gène Lycan n’ait pas été éradiquée par le venin. Il est fort possible que Seth se transforme ainsi à chaque pleine lune mais…
- Il va s’en prendre aux humains, alors ! Il deviendra incontrôlable !
- Non, tu te trompes… D’après nos trois amis, ici présents (Carlisle désigna les russes), Seth ne souffre aucunement de l’appel du sang. Sa nature de Protecteur est fortement ancrée en lui, tu comprends ? Il serait incapable de faire du mal à un humain, ce serait en totale contradiction avec ses instincts. Cependant, à chaque pleine lune, il aura cette apparence… D’ailleurs, Seth est actuellement incapable de reprendre sa forme humaine… Je me demande si cela a un lien avec sa métamorphose… Continua-t-il les yeux dans le vague en se frottant pensivement le menton.
- Étant donné que les Enfants de la Lune prennent cette apparence une nuit par cycle lunaire et qu’ils ont transmis, bien malgré eux, une partie de leurs caractéristiques à ce jeune Indien, il est fort possible que le jeune Seth ne parvienne pas à reprendre forme humaine avant le lever du soleil. Enfin, ce n’est qu’une supposition parmi tant d’autres. Statua Marcus en réponse aux propos de mon père.

Jake et Leah observaient attentivement les Enfants de la Lune puis finirent par se détendre complètement lorsqu’ils aperçurent les étranges grimaces déformant les babines des loups garous. Eux aussi, sous leurs formes lupines, souriaient de cette drôle de manière.

- Ça a marché alors ? Votre espèce de médicament miracle anti-monstre que vous avez mijoté a vraiment marché ? Dit Jacob d’une voix douce et émerveillée. C’est cool pour vous les ruskofs ! Vous nous aviez dit que vous ne supportiez plus vos instincts qui vous poussaient au meurtre, ça doit faire du bien de contrôler son corps et ses pensées.

Nicholaï – maintenant j’arrivais à les reconnaître tous les trois tant leurs pensées étaient claires – hocha vivement sa grosse tête velue, ses yeux vermillon brillant de joie alors que le mois dernier, ils ne luisaient que du besoin bestial de tuer. Jacob lui décocha un poing joueur dans l’épaule et le loup-garou le lui rendit ; malheureusement, il ne se rendit pas compte de sa force et envoya Jacob valser au sol, contre un tronc défoncé par nos précédents jeux. Il se redressa tant bien que mal en frottant son épaule, marmonnant un chapelet de jurons qui lui aurait valu de se faire tirer les oreilles par Esmée ou Sue mais qui excita Tanya qui se retenait difficilement de se jeter sur lui. Apparemment, elle adorait le langage de charretier de son « Jacobinou d’amour » !

- Il s’est passé quoi avec Sam tout à l’heure ? Seth n’a pas su nous l’expliquer.

Emmett avait parlé d’une voix sèche, ce qui était rarissime chez lui. Il était particulièrement en colère à l’encontre de l’Alpha de la Meute ; il adorait Seth qui était un vrai compagnon de jeux et paris en tout genre, et depuis les évènements du mois dernier, il se sentait très protecteur envers le jeune Quileute.
En entendant le prénom de leur Alpha, Jacob et Leah se renfrognèrent et les traits de leurs visages se durcirent. Leah tremblait d’une fureur mal contrôlée et faisait tout ce qu’elle pouvait pour ne pas se transformer sous nos yeux. Elle inspira lentement et profondément à plusieurs reprises puis ouvrit finalement les yeux après avoir reçu une bouffée de calme de la part de Jasper.

- Merci Jazz, j’en avais bien besoin. Pour faire court, il se passe que ce crétin de Sam est persuadé que Seth allait assassiner tout le monde. Je ne suis pas fière de moi, mais j’avais également peur des réactions de mon frère… Désolée frangin, je vois bien que ce n’est pas le cas. Mais l’autre abruti refuse que Seth revienne à la réserve, il l’a banni !
- Sam admettra forcément qu’il s’est trompé lorsqu’il verra vos souvenirs. Il a agi sous la peur et la colère et reviendra sur sa décision, j’en suis certain. Mon père parla d’une voix douce.
- C’est un peu plus compliqué que cela, Carlisle. Commença Jake. Sam a un comportement des plus étranges ces derniers temps. Nous nous en sommes finalement aperçus lors de la bataille contre les Lycans. Il était survolté et prenait des décisions totalement irréfléchies, faire venir les jeunes en renfort, par exemple. Mon père était dans une rage noire lorsqu’il est revenu à la Push pour lui parler. Il a retrouvé une Emily en pleurs ce jour-là, elle ne comprend pas ce qu’il se passe avec son époux, elle dit qu’elle ne le reconnaît plus, qu’il a changé. On a bien vu sa réaction injuste à votre encontre alors que vous faisiez tout en votre pouvoir pour aider Seth, vous nous avez soigné, quand même et on dirait qu’il l’a oublié. Le renvoi définitif de Seth a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et il y a eu pas mal de grabuge après que Seth se soit enfui.
- Comment cela, Jacob, qu’essayes-tu de nous dire ? Demanda mon père, les sourcils froncés.
- Les anciens se sont réunis. Le vieux Quil, Sue et mon père. Ils étaient d’accord pour éloigner Seth le temps qu’il soit sous cette… forme hallucinante, afin d’assurer la sécurité de la réserve, mais en aucun cas ils ne voulaient son ban définitif ! Sam a hurlé qu’en tant qu’Alpha de la Meute, c’était à lui de prendre les décisions qu’il estimait nécessaires et justes pour le bien-être de notre communauté. Mon père a donc dit qu’il était peut-être tant que la Meute se choisisse un nouveau chef, amène d’assurer la sauvegarde et la pérennité de notre clan. Sam est devenu comme fou, le pouvoir lui est monté à la tête, et il s’est mis à hurler qu’il était le seul et unique Alpha de la Push, que personne n’était capable d’assurer ce poste ! Leah s’est énervée, elle lui en voulait toujours d’avoir traité Seth aussi durement… Elle n’a pas su contenir sa fureur et s’est transformée avant de se jeter sur lui. Mais Sam a été plus rapide, il a muté à son tour et l’a méchamment mordue pour lui rappeler sa place. J’ai vu rouge. Je me suis jeté sur lui. Nous nous sommes battus. Violemment. J’ai choisi d’endosser mon rôle d’Alpha légitime et me suis désolidarisé de la Meute. Je suis donc le nouvel Alpha d’une Meute de trois loups, Leah et Seth compris.
- Mais… il ne peut y avoir deux Alphas à la Push, non ? Cela va créer des tensions. Commença Carlisle.
- Effectivement ! Et comme pour beaucoup de membres de la Meute je ne suis pas un « véritable » Alpha puisque je me suis imprégné d’une « sangsue » - désolé mon amour – personne n’a suivi et…
- C’est là que tu te trompes, mon pote ! Claironna une voix enjouée.

Nous étions tellement plongés dans le récit de Jacob que nous n’avions pas entendu les autres arriver. Embry, Quil, Jared, Paul et Cole sortaient des bois environnants, le sourire aux lèvres. Ils frémirent en apercevant les Enfants de la Lune puis lâchèrent le souffle qu’ils avaient retenu en voyant que les Lycans restaient maîtres d’eux-mêmes.

- Mais qu’est-ce que vous faites là ? S’exclama Jacob, sa voix augmentant de quelques octaves sous la surprise.
- On a simplement choisi notre Alpha, c’est tout ! Ricana Embry.
- Euh…
- Wow ! Il est mou du ciboulot notre nouveau chef ! Railla Paul en voyant l’expression ahurie de Jake.
- C’est peu d’le dire ! Ajouta Jared. On a juste décidé qu’on en avait marre de suivre les directives d’un mégalo incapable de voir ce qui est bien ou mal. Mais à part Cole, aucun des jeunes n’a suivi, ils sont terrorisés par Sam. Continua-t-il tristement.
- Et que se passe-t-il exactement avec Sam, je ne comprends rien à rien ! Se lamenta mon père.
- Pas plus que nous ! Je me rappelle de votre retour à Forks, nous ne vous supportions pas à ce moment-là. Vous n’étiez que des sangsues, des monstres avides de meurtres, mais nous avions maintenus le traité signé avec Ephraïm. C’est Sam qui nous avait demandé de rester cordiaux envers vous afin de respecter la parole de nos ancêtres, que c’était une question d’honneur. Au fil du temps, surtout lorsque la sangsue dégénérée a voulu s’en prendre à Forks, Maria, c’est ça ? Ouais, c’est comme ça qu’elle s’appelait, nous vous avons découvert sous un autre jour. Pour preuve, le traité a été aboli et nous vous avons accordé l’accès à la Push. C’est même Sam qui l’a voulu, nous expliquant que vous n’aviez rien à voir avec les vampires tueurs d’humains, que vous étiez de bonnes personnes. Et quand vos potes non végétariens ont commencé à débarquer à cause de la menace qui pèse sur vous, il ne disait rien non plus, je ne comprends pas ce qu’il se passe ! S’énerva Quil en décochant un coup de poing rageur sur une souche d’arbre.

Jared fronça les sourcils et se massa les tempes en cherchant dans ses souvenirs un élément qui aurait pu expliquer l’étrange attitude de Sam, puis subitement, il se raidit.

- Eh ! Vous vous souvenez de notre dernière patrouille à Seattle ? Dit-il aux autres.
- Quelle patrouille à Seattle ? Demanda Jasper.
- Et bien… Quand les disparitions et les meurtres ont commencé à Seattle - vous savez de quoi je parle Carlisle, vous nous avez même dit que c’était l’œuvre d’un vampire - Angela a paniqué, sa cousine ne répondait plus au téléphone depuis des jours, elle avait peur qu’il ne lui soit arrivé quelque chose alors… Alors on est allés là-bas de nuit, afin qu’aucun humain ne nous voit, et nous l’avons cherchée. Nous avons dû nous séparer un moment pour couvrir un territoire plus large, et pendant une dizaine de minutes, l’esprit de Sam ne communiait plus avec les nôtres…
- Il a tout simplement changé d’apparence, Jared ! Expliqua Leah.
- Oui, je pense mais… Il a changé depuis cette expédition. Pas de manière réellement visible, mais il a changé quand même.
- On voit le résultat ! S’énerva Paul. Merde ! Sam est mon meilleur pote et je ne le reconnais plus !

Je fronçais les sourcils, me demandant clairement ce qu’il avait pu se passer pour que Sam en vienne à avoir des idées de grandeur et m’aperçus du coin de l’œil que tous les miens présents avaient la même idée à l’esprit ; Sam avait certainement croisé l’un des nôtres. Mais qui ? Et pourquoi ?
Voyant la façon dont les Quileute réagissaient lorsqu’on évoquait Sam, Marcus décida de détendre l’atmosphère et leur proposa de participer à ces « jeux inter-espèces » qu’il avait conçus avec mon père. Nous nous retrouvâmes donc une fois de plus à nous mesurer à la lutte, au saut, gymnastique… et au bout d’un moment, allez savoir pourquoi, Emmett se jeta sur Seth, lui frappa doucement la truffe en criant « chat ! » avant de s’enfuir en ricanant sous nos yeux éberlués. Et voilà comment, nous pauvres créatures surnaturelles, en arrivâmes à jouer à « chat ». Franchement, à nos âges… J’essayais d’échapper à Leah, qui était le chat, et filais comme l’éclair à travers les bois, mais brusquement, elle me sauta dessus, m’aplatissant de tout son poids, et sa truffe me poussa les fesses alors que ses pensées amusées me parvinrent.

Touché Eddy ! C’est toi le chat !

Elle décampa à toute allure, tout comme les Quileute et vampires présents, et je me ruais à toute vitesse vers les Lycans. Leurs corps musculeux se mouvaient en souplesse dans les arbres, on aurait dit de grands singes – très volumineux – sautant de branches en branches avec une incroyable aisance. Je bondis et touchais la cuisse d’un loup-garou, criant « chat ! » avant de déguerpir à mon tour.
Les Lycans n’étaient peut-être pas aussi rapides que nous, vampires, ou les Quileute, mais ils étaient incroyablement rusés. De plus, maintenant qu’ils jouissaient de toute leur conscience, ils étaient devenus de fins stratèges. Jouer à « chat ! » avec les Enfants de la Lune était franchement amusant, ils pouvaient être vraiment diaboliques ! Bella hurla de rire lorsque, Sergueï, descendant en flèche d’un arbre, l’attrapa par la taille pour la jeter par-dessus son épaule, grognant un borborygme ridicule devant surement signifier « chat ! » en langage garou.
Ouais je sais, c’est pathétique.
Un groupe d’êtres surnaturels, vieux de quelques siècles à millénaires pour la plupart, jouant à « chat ! » comme des gosses de cinq ans, on a vu mieux ! Mais bon, ça pourrait être pire puisque mon ours de frère voulait jouer à «saute-garous», trouvant le jeu plus approprié à la situation. Sacré Emmett, un vrai gosse, il ne changera jamais !
Puis je les perçus, en même temps que Jasper et Alice…
Elle les « vit » avant leur arrivée, lui ressentait leurs émotions extrêmes et moi, leurs pensées décousues.
Sentant le danger, Bella déploya son bouclier, nous englobant tous dans sa bulle protectrice et nous attendîmes patiemment qu’ils viennent.
Quelques minutes plus tard, alors que les Lycans et les Quileute piaffaient d’impatience, cachés dans les fourrés, un petit groupe apparut entre les arbres.
Ils étaient une quinzaine, jeunes, trop jeunes même pour certains, allant de 13 à 20 ans environ.
Leurs yeux noirs comme une nuit sans lune trahissaient leur soif intense. Ils se figèrent lorsqu’ils virent que nous n’étions pas un groupe isolé et s’aperçurent que nous étions expérimentés par rapport à eux.

Oh Seigneur, quelle cruauté ! Ils sont bien trop jeunes ! Quel gâchis…

Marcus avait le visage déformé par le chagrin lorsqu’il vit les nouveau-nés devant nous. Sa peine s’intensifia lorsqu’il comprit que nous ne pouvions pas leur laisser une alternative ; ils étaient bien trop jeunes, émotionnellement instables et surtout assoiffés pour réagir normalement.
Trois d’entre eux étaient étroitement maintenus au niveau des poignets et du cou par les autres, leur empêchant toute fuite ; leur terreur était évidente, elle se lisait clairement sur leurs visages. Ils craignaient leurs… accompagnateurs, faute d’un meilleur terme, ils voulaient s’échapper, mais ils étaient effrayés à l’idée que nous ne leur en laissions pas l’opportunité.
Les autres, cependant, n’avaient pas peur de nous, pensant surement que leur incroyable puissance allait les sauver…

Ces trois-là fuient quelque chose – ou quelqu’un – je le sens. Les autres les poursuivaient, ils se connaissent… On va devoir les interroger, on doit savoir.

Je fis un bref signe de tête à Jasper montrant que je l’avais compris, mais sans jamais quitter les nouveau-nés des yeux ; ils étaient bien trop volatiles…
Brusquement, tout changea lorsqu’ils aperçurent ma Bella.
Alors qu’ils étaient à peu près calmes, mesurant leurs chances de pouvoir s’échapper sans difficulté, ils n’eurent plus qu’une idée à l’esprit une fois que leurs regards à tous se posèrent sur mon ange : l’attraper. Ils voulaient m’enlever celle qui est mienne.
Quelque chose se brisa en moi, un voile rouge de haine obscurcit ma vision et je rugis férocement, m’échappant de la bulle protectrice qui m’englobait.

- Edward NON !

Je ne sais pas qui parlait. Je m’en foutais complétement. Je n’avais plus qu’une idée fixe à l’esprit : protéger ma compagne, éradiquer la menace.
Déchirer… Frapper… Détruire… Cogner… Mordre… Tuer… Exterminer…
Alors que mes dents s’enfonçaient dans une gorge qui explosa sous la pression de mes mâchoires, je fus brutalement arraché à ma victime ; je ne pouvais plus bouger.
Je rugis, haineux, et me rendis compte que ma Bella avait étroitement resserré son bouclier autour de mon corps, m’empêchant tout mouvement. Ne comprenait-elle pas qu’elle était en danger ? Que je devais la protéger ?

- Edward. Calmes-toi, fils. C’est fini.

Ceinturé par Emmett, libéré du bouclier de mon ange, abruti par les ondes apaisantes de Jasper, les paroles de mon père se frayèrent lentement un chemin dans mon esprit. Je recouvrais lentement mon calme et grondais sauvagement en voyant les trois nouveau-nés terrorisés retenus par les Quileute et les Lycans. Je fermais brièvement les yeux et les rouvris pour apercevoir la clairière juchée de membres éparpillés de-ci, de-là alors que Marcus allumait un feu.

- Bordel Eddy ! C’était quoi, ça ? J’étais tellement envahi par ta… fureur ? Que je n’ai pas eu le choix, je devais les tuer avec toi ! C’est une chance que Bella ait pu nous arrêter. S’exclama Jasper, étonné par mon geste.
- Je… Ils voulaient Bella. Ils voulaient l’emmener. Elle est à moi ! MIENNE ! Hurlais-je, le corps tremblant de fureur.

Une petite main douce se glissa dans la mienne et je me calmai instantanément.

- Ssssh Edward. C’est fini mon cœur, je suis là, avec toi. Je ne vais nulle part.

J’enfouis mon visage dans son cou, inspirant son sublime parfum de freesia et de fraise, puis une fois rassuré par sa présence, je relevais les yeux. La culpabilité m’envahit lorsque je m’aperçus du carnage que j’avais commis…
Les membres éparpillés et détruits de douze vampires jonchaient le sol, des lambeaux de chair s’agrippaient aux arbres et du venin séché avait détruit la faune par endroits, tandis qu’une épaisse fumée pourpre à l’odeur plutôt âcre s’élevait du brasier alimenté par les restes de nouveau-nés que Marcus et Peter jetaient au feu.

- Chapeau frangin ! Trop fort, t’es une vraie bête, ma parole ! Tu t’rends compte que Jazz n’en a détruit que quatre ? S’exclama gaiement Emmett en me frappant l’épaule.

Je gémis d’autant plus et me lamentais d’avoir tué ces vampires dont je ne connaissais rien, j’avais été réellement monstrueux.

- Non Ed, t’as seulement protégé ta compagne, ni plus, ni moins. Pas la peine de t’en vouloir, Carlisle, Emmett et moi aurions réagi de la même façon. Expliqua Jasper d’une voix douce, une main posée sur mon épaule en guise de soutien. Bon j’avoue, j’ai pas trop eu le choix que de te donner un coup de main, ta rage meurtrière était vraiment trop puissante ! C’est pas la gloire d’être empathique, parfois…

Je ricanais doucement, un rire jaune, et secouais la tête avant de poser les yeux sur les trois nouveau-nés épargnés, bien que salement amochés. Mon regard noirci instantanément et mes envies de meurtres revinrent en force. Un grondement bas, menaçant, roula dans ma gorge et je m’avancer lentement vers les intrus ; je voulais des réponses…

- D’où venez-vous et comment connaissez-vous ma Bella ?

Les nouveau-nés tremblaient de peur mais leurs instincts reprenaient le dessus et ils sifflèrent de façon menaçante.

- J’ai dit d’où venez-vous et comment connaissez-vous ma Bella ? Répondez !

La femelle ouvrit la bouche pour parler mais l’un des mâles lui décocha un regard rageur et elle referma brutalement la bouche dans un bruit sec. Je ne percevais plus aucune pensée émanant de leurs esprits aussi en déduisis-je que mon ange les avait englobés sous son bouclier pour leur sécurité.

- Bella, tu peux ôter ton bouclier, s’il te plait ? Je n’entends rien, je veux savoir…
- Bella ? C’est qui Bella ? Demanda l’un des nouveau-nés.

Je vis dans ses pensées qu’il n’avait aucune idée de « qui » était Bella. Alors pourquoi l’avaient-ils tous reconnue ?
Mon ange avança vers moi et entremêla ses doigts aux miens, puis fit face aux jeunes vampires terrorisés.

- Je suis Bella. Mainten…
- Mais non ! Toi tu t’appelles Didyme, pas Bella ! S’exclama la femelle, les yeux écarquillés par la stupeur.

A l’entente du prénom de feue son épouse, Marcus gémit tel un animal à l’agonie. Après de lourds efforts, Jasper réussit enfin à le détendre suffisamment afin de poursuivre l’interrogatoire.

- Je vous le garantis, je m’appelle réellement Bella. Maintenant, il me semble que mon compagnon vous a posé des questions. Il serait dans votre intérêt d’y répondre et au plus vite. Dit-elle d’une voix sourde et menaçante.

La femelle courba l’échine et les deux mâles grognèrent en l’entendant parler sur ce ton. Finalement, la fille – elle était très jeune, pas plus de 14 ou 15 ans – souffla lourdement et releva la tête.

- On vient de l’Alaska et…
- Ferme ta gueule, Bree ! S’il l’apprend il va nous tuer !
- Tais-toi, Riley ! De toute façon, il nous tuera s’il nous met la main dessus ! On ne s’est pas enfui pour rien !

Le dénommé Riley feula méchamment, ce qui lui valut un coup de coude dans les côtes de la part de l’autre mâle. Celui-ci sourit doucement à la femelle, Bree, et d’un signe de tête, il l’encouragea à nous parler. Elle tremblait et souffla une fois de plus pour se donner du courage, mais ne put s’empêcher de froncer les narines à cause des épouvantables odeurs des Quileute et des Enfants de la Lune. Vu le temps qu’on passait avec eux, je m’étais largement habitué à leur puanteur…

- Je… Je m’appelle Bree. Et mes... amis sont Riley et Diego. Je suis comme ça (cracha-t-elle en désignant son corps d’une main, une mimique de dégoût gravée sur le visage) depuis mon anniversaire. J’ai fêté mes 15 ans il y a deux mois. Mes amis avaient organisé une soirée dans un club et lorsque j’en suis repartie, on m’a attaquée… Je ne sais pas qui. Je me rappelle du feu, j’ai cru qu’on me torturait, qu’on faisait je ne sais quelle expérience maléfique et… Une fois réveillée, je me suis retrouvée comme ça.

Sa voix se brisa à la fin lorsqu’elle évoqua sa condition et Carlisle ne put que s’en émouvoir. Il s’approcha lentement de la jeune fille pour ne pas l’effrayer plus qu’elle ne l’était, puis parla d’une voix douce.

- Est-ce que tu sais maintenant qui vous a fait ça ? Demanda-t-il calmement, bien que bouillant de l’intérieur.
- On ne sait pas qui il est, il ne nous a jamais dit son nom. Tout le monde l’appelle « Maître ». Il est juste fou à lier… Chuchota Riley, en proie à la panique.
- Il va nous tuer s’il nous retrouve, laissez-nous partir on ne vous embêtera pas et on ne parlera de vous à personne ! S’écria la petite Bree, le regard envahi par la terreur.
- Avant de faire une telle chose, j’ai besoin d’avoir des réponses. Tout d’abord, j’aimerai savoir à quoi ressemble votre créateur, bien que j’aie une certaine idée de son identité. De plus, j’aimerai savoir pourquoi vous avez réagi de la sorte en voyant Bella. Qui vous en a parlé ? Continua mon père d’une voix douce mais assurée.

Le mâle, Diego, commença alors son récit et lorsqu’il nous décrit le physique de leur créateur, plus aucun doute n’était possible : Felix les avait transformés.

-… Il est fou à lier, il nous torture à chaque fois que l’on fait un pas de travers ! Il y a une petite femelle sadique avec lui, Jane, elle a utilisé son don sur Bree pendant une journée entière simplement parce qu’elle avait soif ! Il n’arrête pas de nous dire qu’on a de la chance, qu’on a été élu pour représenter la race dominante, que le Nouvel Ordre Mondial est en passe d’être établi, il est… il est fou… Complètement fou. Bon à enfermer si vous voulez mon avis ! On a profité de son absence et de celle de Jane avant-hier pour nous échapper, mais on a dû assommer le frère de la folle pour qu’il n’ait pas de problèmes à cause de nous. C’est le seul qui a un semblant de raison dans cette baraque de timbrés mais il est logé à la même enseigne que nous, tortures et compagnie. On lui a bien proposé de s’enfuir avec nous mais il n’a pas voulu, il est encore plus terrorisé que nous…
- Vous avez bien fait Diego, vous avez bien fait… Mais pourquoi avez-vous réagi de la sorte en voyant Bella ? Pourquoi vouliez-vous l’emmener ?

Je ne pus m’empêcher de grogner en entendant les paroles de mon père et ce furent les doigts de ma douce, se resserrant autour des miens, qui me calmèrent instantanément.
Lorsqu’ils m’entendirent grogner, les trois nouveau-nés furent terrorisés à l’idée de rencontrer le même sort funeste que leurs acolytes, si bien que Jasper les bombarda d’une vague de sérénité et de confiance.

- Il… Il nous a dit qu’elle s’appelait Didyme, qu’elle était sa compagne. Il nous a dit qu’un groupe de vampires aux yeux jaunes l’avaient enlevée et qu’il devait la récupérer car elle était en danger. Alors quand on l’a vue, on s’est dit que si le Maître nous retrouvait, il ne nous tuerait pas si nous avions sauvé sa compagne, vous comprenez ? S’affola Bree en tremblant de tous ses membres.

Marcus se redressa péniblement et fit face aux nouveau-nés. Son visage était un masque de chagrin et de haine mélangés et lorsqu’il prit la parole, sa voix était dure, sans appel.

- Didyme est morte depuis bien longtemps maintenant. Elle était ma compagne, mon rayon de soleil, mon âme-sœur, et elle est morte, assassinée des mains mêmes de votre « Maître » qui n’est autre qu’un vampire nommé Felix. La jeune Bella est le sosie de ma Didyme, c’est pour cela qu’il souhaite la récupérer…
- Alors tu n’es pas en danger ? S’exclama Bree en se tournant vers ma Bella.
- Non, enfin si. Nous sommes tous en danger à cause de Felix, aussi bien les vampires que les humains…

Voyant l’incompréhension marquée sur les visages des trois nouveau-nés, Carlisle et Marcus leur expliquèrent la situation avec Felix, d’une part, mais également Caïus, de l’autre.

- Caïus, vous dites ? Demanda Riley, les sourcils froncés.
- Oui, enfant. Pourquoi ? En as-tu déjà entendu parler ? Se renfrogna Marcus.

Les trois nouveau-nés se concertèrent silencieusement du regard puis Riley releva brièvement le menton en direction de Bree. La petite femelle pinça les lèvres, essayant de retenir ses paroles puis finit par secouer la tête en soufflant.

- De toute façon, au point où on en est, ça peut pas être pire… Commença-t-elle en lâchant un petit rire sarcastique. Je ne sais pas qui est ce Caïus, mes compagnons d’infortune non plus, mais… J’ai déjà eu l’occasion d’écouter une conversation téléphonique entre le Maître… euh Felix… - Elle frissonna de dégoût et de terreur en prononçant son prénom - et ce Caïus. Je… Je n’étais pas à côté mais…
- Tu es une traqueuse ? M’étonnais-je en voyant dans son esprit l’endroit où elle était lorsqu’elle avait perçu la communication.
- Une traqueuse ? C’est comme ça qu’on dit quand on a des sens plus aiguisés qu’un autre ?
- Il y a plusieurs catégories de traqueurs, mais apparemment, tu en es bien une. Statua Jasper en captant l’intensité des sens de la jeune femelle.
- Effectivement, puisque la jeune Isabella a liquidé ce traqueur, James, lors de sa fuite, il est normal que Felix veuille s’assurer d’en avoir un autre à ses côtés. Expliqua Marcus, la voix suintant de dégoût et de haine. Dis-moi, jeune fille, étais-tu sensible aux bruits et aux odeurs étant humaine ?

Bree rentra la tête dans ses épaules, gênée d’être le centre d’attention.

- Et bien… euh… Je… j’avais l’oreille « absolue » et faisais partie de la chorale au conservatoire, mais bien qu’étant douée pour le chant et malgré mon ouïe parfaite, je souhaitais être « nez » chez un grand parfumeur, mon odorat était tout autant développé, si ce n’est plus, que mon audition. Enfin… C’était avant. Maintenant, c’est impossible... Chuchota-t-elle d’une voix à peine audible et cassée sur la fin.

Carlisle et Marcus échangèrent un regard et leurs pensées m’enragèrent… Merde ! Ils avaient voulu me prendre ma Bella !

- Tu n’y penses pas sérieusement, Carlisle ? Grondais-je d’un ton sourd.

Ils sont innocents dans cette histoire, tu le sais bien fils.

- Ils l’auraient enlevée s’ils avaient pu !

Ils n’en savaient rien, ils pensaient la sauver. Ils ont été bernés, Edward, ce n’est pas de leur faute. Eux aussi sont des victimes, fils.

Je m’arrachais les cheveux tant j’étais énervé ; la colère que je nourrissais à l’encontre des nouveau-nés se mêlait à la compréhension et à la compassion quant à leur situation. Ouvrant les yeux, je vis que les trois jeunes vampires avaient le regard rivé sur moi. Ils tremblaient de toute part, leurs yeux carmin étaient écarquillés de terreur et leurs pensées affolées à l’idée de connaître leur destruction prochaine. Gémissant de frustration, je hochais la tête brièvement, signifiant mon accord à mon père.

- Fais ce que tu veux. Ça te démange de toute façon, vas-y !

En voyant Carlisle avancer vers eux, les trois nouveau-nés se raidirent, prêts à bondir, persuadés que leur dernière heure avait sonné. Comprenant un peu tardivement leur réaction, Carlisle leva les bras en signe d’apaisement.

- Non, ne craignez-rien, nous ne vous ferons aucun mal. Leur dit-il d’une voix douce.
- P’t’être pas vous mais eux là, ils ont tué les autres ! S’affola Diego en nous pointant du doigt Jasper et moi.
- Mon fils s’est senti menacé lorsque vous avez voulu emmener de force sa compagne. Mon autre fils n’a pas eu d’autre choix que de lui venir en aide ! Expliqua Carlisle tout en taisant le don de Jasper.
- Mais on ne savait pas ! S’exclama Bree d’une voix faiblarde.
- Nous connaissons votre réaction maintenant. Ne vous inquiétez pas, vous êtes désormais en sécurité parmi nous. Enfin… Si vous voulez rester. Continua Carlisle d’une voix douce.

Les nouveau-nés, ébahis face à la proposition de mon père, se concertèrent du regard, puis la femelle haussa finalement les épaules. Riley, quant à lui, nous observait tour à tour, fronçant les sourcils lorsqu’il voyait un membre de ma famille. Finalement, il se décida à parler.

- Pourquoi vos yeux sont dorés ? Ils devraient être rouges, non ? Le Maî… Felix… nous a dit que c’était une caractéristique de folie, que c’était le signe d’un vampire dégénéré mais… vous n’en avez pas l’air !

Nous nous esclaffâmes de concert en entendant ça. Felix est complètement cintré, mais nous, nous sommes dégénérés !
Marcus s’approcha alors des nouveau-nés, un sourire indulgent aux lèvres.

- Non mon jeune ami. Felix a tort. Le fait que ces vampires aient les yeux dorés découle de leur mode d’alimentation…
- Ils ne boivent pas de sang ?! S’exclama Bree d’une voix stridente.
- Bien sûr que si. Un vampire doit son existence au sang qu’il ingère. Non, ces vampires-ci sont, comme qui dirais-je, végétariens. Ils ne se nourrissent que de sang animal.

Les nouveau-nés, les yeux ronds et la bouche-bée, nous observaient, interloqués par ce que Marcus venait de leur apprendre.

- On… On n’est pas obligé de tuer des humains pour vivre ? Demanda finalement Riley d’une petite voix.
- Non, ce n’est pas une obligation. Le sang animal nous apporte la force nécessaire, même si la soif n’est jamais réellement apaisée. Il faut quelques temps pour parvenir à se contrôler suffisamment et vivre parmi les humains. Expliqua Jasper, une grimace aux lèvres. Il éprouvait encore parfois des difficultés à évoluer au milieu d’hommes, femmes et enfants.
- On… On peut vivre avec les humains ? S’exclama Bree, émerveillée à l’idée de pouvoir revoir sa famille ou ses amis.
- Oui Bree. Cependant, il faut que tu saches que pour les tiens, tu es morte. Ils ne doivent pas découvrir notre existence, les humains doivent rester dans l’ignorance, c’est la Loi. Lui dis-je, ne pouvant retenir un faible sourire compatissant lorsque la tristesse de ne jamais revoir sa famille l’envahit.

Carlisle, le sourire aux lèvres à l’idée d’avoir sauvé trois jeunes vampires d’une mort certaine et espérant les convaincre de suivre notre mode d’alimentation, fit un pas en avant vers les nouveau-nés et continua.

- Une fois que nous pouvons contrôler notre soif, nous pouvons vivre parmi les humains. Ce n’est pas toujours évident puisque la brûlure est toujours présente dans la gorge mais… ça vaut le coup, nous pouvons mener une vie presque normale et rester dans un endroit pendant quelques années de suite. Mes enfants vont au lycée ou à la faculté. Parfois ils travaillent mais leurs traits sont un peu trop juvéniles pour cela. Moi-même je suis médecin et…
- Médecin ? Comme soigner des humains ? Comment est-ce possible ? Le sang ? S’affola Diego.
- Il m’a fallu de nombreuses décennies pour avoir un contrôle total sur ma soif. A force, j’ai réussi à me désensibiliser totalement à l’odeur du sang humain et ça en vaut la peine. Je peux ainsi pratiquer un métier que j’aime. Vous aussi, si vous vous en donnez la peine…

Les nouveau-nés le regardaient émerveillés, tel le Messie répandant la parole Divine. Ils haïssaient leur condition et ne supportaient plus de tuer pour se nourrir. Savoir qu’un mode d’alimentation alternatif existait leur donnait de l’espoir.

- On… on peut… Vous voulez bien nous... nous apprendre ? Bafouilla Riley, la voix tendue par l’émotion.

Carlisle se contenta de sourire en réponse. Marcus s’approcha alors, impatient.

- Les Cullen vous apprendront, ne vous inquiétez pas. Mais avant toute chose, j’ai besoin que tu me parles de Caïus, jeune Bree. Qu’as-tu entendu ?
- Vous… vous ne nous tuerez pas ? C’est vrai ?
- Pas de meurtres et encore moins de tortures, c’est promis. Les Cullen n’accepteraient jamais ça !

La première fois qu’elle avait entendu notre nom de famille, Bree avait légèrement frémi. Mais la seconde fois, elle en avait sursauté.

- Tu as déjà entendu parler de nous, Bree ? Demandais-je en voyant sa réaction.

Elle hocha fébrilement la tête, tout comme les deux mâles.

- Il… enfin le Maître… euh Felix… Il disait que… que vous étiez une menace pour… pour la sécurité du monde vampirique… Qu’il fallait vous… vous détruire… Bafouilla Diego, tremblant à l’idée que nous nous en prenions à lui après ses propos.
- Il voulait vous détruire après avoir récupéré Didy… Euh… Bella… Il disait qu’elle était la clef de leur réussite. Continua Bree. Caïus n’arrêtait pas de lui dire que Bella devait rejoindre leurs rangs, de gré ou de force. Il parlait d’une révolution, je n’ai pas vraiment compris quoi mais… il disait que l’heure avait sonné, qu’il devait reprendre ses droits, que ses frères étaient bien trop laxistes et indulgents. Il a demandé au Maî… à Felix d’arrêter immédiatement ses carnages à Seattle, qu’il devait être plus prudent pour ne pas éveiller les soupçons d’un certain Aro…
- Seigneur… Nous avions raison… Souffla Marcus d’une voix faiblarde.

Le vénérable vampire était abattu par ce qu’il venait d’apprendre, ses craintes étaient désormais fondées et la guerre arriverait bientôt.
Je ne pus m’empêcher d’enlacer étroitement ma Bella afin de me rassurer et je la maintenais tout contre moi le temps que Carlisle et Marcus expliquent aux nouveau-nés les grands traits de toute l’histoire.

- Felix. Il a combien de nouveau-nés à ses côtés ? Demanda Jasper, son esprit stratégique se mettant immédiatement en route.
- Nous étions une quarantaine en plus des dix vampires de son clan. Entre ceux qui se sont entretués au départ et ceux que vous avez éliminés, il ne lui en reste plus qu’une quinzaine, je pense. Expliqua Riley d’une voix sombre.
- Humm… C’est bon. Nous sommes suffisamment entraînés et nombreux pour faire face à une quinzaine de nouveau-nés. Il pourrait y en avoir le triple qu’on l’emporterait quand même mais…
- Mais quoi, Jasper ? Demanda Carlisle, inquiet.
- Et bien… Felix sait que nous sommes nombreux. Il connaît également l’existence des Quileute et sait qu’ils se battront à nos côtés…
- Mais comment ?
- James. Lorsque Charlie était porté disparu et qu’il nous aidait, soit disant, à le retrouver, il a vu comment fonctionnaient les techniques de chasse des bêtes et il a également vu une partie de nos amis présents pour nous aider.
- Et alors ? Où veux-tu en venir jeune Jasper ? Continua Marcus, les sourcils froncés.
- Et bien… Si j’étais à sa place, je ne me lancerai pas les mains vides. A mon avis, il va attendre d’avoir une armée suffisamment vaste pour nous écraser. Je pense également que Caïus, de son côté, doit l’entraîner à créer plus de nouveau-nés.
- Pou-pourquoi craignez-vous tant notre statut ? Nous sommes trop jeunes, trop inexpérimentés ! Demanda Diego.
- En effet, vous n’avez aucune expérience. Par contre, votre force, votre vitesse et votre puissance sont bien plus importante que les nôtres car votre sang humain coule encore dans votre corps. Ce n’est pas vraiment un problème car nous sommes entraînés au combat. Le souci, c’est que vous êtes bien trop volatiles et ça, c’est dangereux. Expliqua patiemment Jasper.

Bree cracha et siffla, on aurait dit un petit chaton furieux, puis elle se mit à faire les cent pas d’une démarche vive.

- On s’est sauvé parce qu’on ne supportait plus les tortures… On a fui parce qu’on ne voulait pas faire partie d’une armée… N’avons-nous pas d’autre choix que celui de joindre vos rangs pour nous battre contre lui ? S’exclama-t-elle rageusement.
- Bien sûr que si, jeune fille, vous pouvez toujours fuir. Crois-moi lorsque je te dis que je n’ai aucune envie de guerroyer, encore moins contre mon propre frère, mais… Nous n’avons pas d’autre choix que celui de nous battre si nous voulons que ce monde et cette sérénité actuelle perdurent. Expliqua Marcus, le visage soudainement frappé par le poids des ans.
- Mais pourquoi ?
- Pourquoi ? Parce que si nous ne nous battons pas pour ce monde, cela sera la fin de l’Homme.

Les trois nouveau-nés levèrent les yeux vers l’ancien, l’observant avec effarement, tout comme nous tous.

- Si Caïus et Felix veulent nous éradiquer, c’est uniquement parce qu’ils veulent dominer le monde. Les humains n’auront pas d’autre choix que de vivre en esclavage, pour les plus chanceux. Ils seront asservis et ne deviendront que du bétail. Dites-moi, jeunes gens, trouvez-vous que ce monde mérite d’être détruit par des fanatiques ? Les humains se détruisent déjà l’un l’autre par leurs incessantes guerres de religions, ils épuisent les ressources de la planète inutilement, mais ils ne méritent pas le sort que mon frère leur réserve. Personne ne le mérite ! Maintenant, je vous le demande, croyez-vous honnêtement que le monde tel qu’il est aujourd’hui doit connaître sa fin ? Demanda Marcus d’une voix lasse.

Les trois nouveau-nés nous observaient tour à tour, essayant de percer un quelconque mensonge que ce soit dans les propos de l’ancien, ou alors dans nos yeux. Lorsqu’ils s’aperçurent que nous leur disions la vérité, ils se concertèrent du regard pour finalement se redresser fièrement.

- Nous vous aiderons. Nous ne sommes peut-être que des enfants pour vous, mais nous serons à vos côtés. Nous avons encore des familles, des amis… qui pensent peut-être toujours à nous et nous refusons qu’ils subissent la folie démesurée de vampires mégalomanes. Vous avez raison, les humains sont bien mieux de rester dans l’ignorance, ils ne doivent pas savoir ce que nous sommes, ce monde est à eux. Nous nous battrons à vos côtés. Trancha Riley d’une voix décidée tandis que Bree et Diego hochaient vivement la tête.

Nous fûmes brutalement arrachés à cette discussion lorsque de puissants hurlements résonnèrent dans l’atmosphère ; un nouveau jour venait de se lever et la douloureuse métamorphose des Enfants de la Lune ne faisait que commencer…



5 commentaires:

  1. super ce chapitre, j'adore leur petit jeu, j'e les imagine bien jouer à chat ^^ notre petit Eddy devient plus qu'une lionne enragée voulant protéger ses petits quand on veut toucher à sa Bella... on en apprend un peu plus grace aux nouveaux nés... j'ai hate de lire la suite, j'adore comme toujours, bisosu

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  2. PUNAISE! il est vraiment pire que cinglé ce Félix! un dégénéré! faut le déchiqueter en mille morceaux pour les jeter au feu! =P
    dommage qu'Edward se soit ruer sur les nouveaux-nés si vite sans réfléchir, malgré que je comprends sa rage ^^ ça aurait fait quelques vampires de plus avec le clan Cullen! =P c'est aussi malheureux pour le pauvre Seth et j'espère qu'ils trouveront ce qui se passe avec ce fou de Sam qui devientaussi taré que l'autre vampire cinglé! ^^ Vivement la suite!

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  3. Hello!
    Marcus avait raison, Félix voit Didyme en Bella! Et on c'est aussi que Caïus et avec Félix! Il faut trouver la causse qui rend Sam "méchant". Prend soin de toi!!

    Ilonka

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  4. bonjour acherionastyx merci pour ce chapitre franchement il et super
    ce dernier chapitre et géniale pauvre Seth non c'est nul ce que Sam lui as fait je suis sur que c'est un vampire amie de felix qui l'as aider a lui retourner le ciboulot comme sa il deviennent amie et felix a une armer de loup avec lui par contre j'ai adorer que emmett servent de javelot en quelque sorte c trop drôle

    merci et passe une bonne journée

    isabella swan cullen addict

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  5. Huuummm Sam bizarre?? Il ne serai pas de mèche avec ce cingler de Félix par hazarre?
    Waouh Edward pire qu'une louve quand il s'agit de Bella mdrrrr!!! J'ai hâte d'en prendre un peu plus sur les nouveaux née... Merci pour ce super chapitre, vivement la suite....
    Bisous.

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