Avec un poil de retard, JOYEUX NOËL !
Et surtout... MEILLEURS VŒUX pour 2012 !
Je vous souhaite de passer un bon réveillon !
Bizzzz Mèl
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Et surtout... MEILLEURS VŒUX pour 2012 !
Je vous souhaite de passer un bon réveillon !
Bizzzz Mèl
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Action - Réaction. J'avais l'impression que chaque poil de mon corps s'était dressé instinctivement à cause de cette effroyable odeur.
En jetant un coup d'œil circulaire, je m'aperçus que je n'étais pas le seul à afficher une grimace de dégoût. Les vampires, comme les Quileute, étaient plus qu'incommodés par cette infâme puanteur.
La bête tapie au plus profond de mon être m'exhortait à attaquer... mordre... déchirer... détruire... et je devais me retenir de toutes mes forces pour ne pas me laisser submerger par mes plus bas instincts.
Bella s'était accroupie, les mains posées à même le sol, grondant doucement, les lèvres retroussées dévoilant ses dents luisantes de venin.
Les pensées des uns et des autres me parvenaient et je les trouvais des plus étranges...
Mais... C'est impossible pourtant !
Non !
Cela ne peut être vrai !
On nous avait téléporté au beau milieu de la Quatrième Dimension !
Ils ont été...
Je perçus de très loin des pensées totalement décousues dans une langue étrangère. Russe ? Bulgare ? Ukrainien ? Tchèque ? Une langue slave, ça j'en étais certain. Je ressentais par l'intermédiaire de Jasper une note d'impatience... un fort besoin de justice... de la terreur... de la folie suicidaire...
Puis les pensées se firent plus claires et je tournais immédiatement mon regard vers leur origine.
Quelques secondes plus tard, trois hautes silhouettes massives apparurent entre les arbres.
Leurs carrures impressionnantes n'avaient rien à envier aux anciens lutteurs d'ex-URSS tout comme leurs corps musculeux, à faire baver d'envie l'incroyable Hulk.
Leurs faciès burinés par la nature et le grand air montraient clairement qu'ils menaient une vie dure. Les traits de leurs visages semblaient avoir été taillés à la serpe. Droits. Durs. Tranchés.
Le plus jeune paraissait avoir 25 ans et le plus âgé moins de 40, mais leurs regards trahissaient leurs existences séculaires.
Alors qu'ils s'approchaient lentement de nous, les bras levés en signe de reddition et une attitude soumise montrant clairement qu'ils ne nous voulaient aucun mal, un effroyable rugissement explosa dans l'air et j'eus tout juste le temps de me jeter sur Marcus, aidé de Jasper, Emmett et Jacob, afin de l'empêcher de commettre une folie.
La haine suintait par tous les pores de sa peau et son besoin de vengeance n'en était que plus violent.
Du coin de l'œil, je m'aperçus qu'Eléazar, Garrett et Laurent retenaient également Aro de leur côté.
Marcus était comme fou et Jasper avait bien du mal à le maintenir sous un calme artificiel. La vue des nouveaux arrivants le rendait incroyablement féroce.
Carlisle, en bon hôte et toujours diplomate, s'avança légèrement vers nos visiteurs tandis que nous nous regroupions tous derrière lui, faisant masse au cas où.
- Bonjour, je suis Carlisle Cullen. Vous êtes sur mes terres. Puis-je connaître la raison de votre venue ici ainsi que vos intentions envers nous-mêmes ?
Les trois hommes adoptèrent une attitude servile puis l'un d'eux fit un pas en avant.
- Bonjourrr mossieurrr. Nous êtrrre ici après avoir entendu que vous avoirrr problèmes avec Fléau. Nous vouloirrr aider vous. Nous vouloirrr tuer ce chien galeux. Nous vouloirrr justice...
- MENSONGES ! Éructa Marcus, le venin aux lèvres.
- Je ne pas mentirrr ! S'indigna l'étranger, son visage peiné tourné vers Marcus.
Sentant que les choses risquaient de mal tourner, Carlisle s'adressa de nouveau aux intrus.
- Vous feriez mieux de poursuivre votre chemin, messieurs, peut-être revenir une autre...
- Tu ne vas quand même pas les laisser partir d'ici vivants, Carlisle ! S'offusqua Marcus. Pas après ce qu'ils ont fait à ma Dydime ! TUEZ-LES ! JE LES VEUX MORTS !
- Nous pas avoirrr tué Rrreine Dydime ! NOUS PAS AVOIRRR TUÉ !
- MENSONGES ! Hurlèrent Aro et Marcus d'une même voix.
- Nous pas mentirrr ! Nous êtrrre ici pour dirrre vérrrité !
- Ce n'était peut-être pas vous qui avez tué Dydime, mais ce sont les vôtres ! Et vous avez cruellement attaqué Caïus à plusieurs, comme les lâches que vous êtes ! Nous vous avions pourtant éradiqués ! Pourchassés ! Assassinés jusqu'au dernier ! Mais vous êtes pire que l'herpès, vous revenez toujours quand on ne vous attend pas ! La gangrène, voilà ce que vous êtes ! La gangrène du monde surnaturel ! Je vais vous tuer sales chiens ! Hurla Marcus en crachant aux pieds de l'étranger.
Le visage de l'étranger se contorsionna de douleur et de haine lorsque Marcus aborda l'attaque de Caïus, ses yeux injectés de sang roulaient dans leurs orbites et je vis clairement qu'il se retenait pour ne pas sauter à la gorge de Marcus, il se sentait offensé par les paroles du vénérable vampire. L'homme inspira à quelques reprises afin de se calmer puis plongea son regard dans celui de Marcus.
- Je ne pas mentirrr Seigneurrr Marrrcous. Je ne pas avoirrr tué votre compagne. Ni moi, ni autrrre des miens l'avoirrr tuée. Je avoirrr attaqué Caïus, ça êtrrre vrai. Mais moi pas lâche, Caïus l'avoirrr mérité ! Tiens Seigneurrr Arrro ! Tiens ! Et tu saurrras vérrrité ! S'exclama-t-il en tendant sa main vers le roi.
Ce que je vis dans son esprit à cet instant me plongea dans une infinie tristesse et une incroyable déception. Tant de douleur, tant de choses qui auraient pu être changées...
Aro, le visage envahi par la haine, se tourna vers moi lorsqu'il vit mon expression. Je lui fis un signe de tête, lui signifiant silencieusement qu'il devait accepter de prendre la main de l'étranger.
Malgré sa répulsion évidente à l'égard de l'homme, il s'approcha de lui et prit la main qui lui était tendue. Son visage fut marqué par une multitude de sentiments contradictoires, passant de la haine à la colère, puis de la souffrance à l'offense avant de se figer sur l'affliction et surtout la honte.
- Ô Seigneur... Mais qu'avons-nous fait ! Chuchota-t-il la voix vibrante de chagrin.
- QUOI ! Qu'est-ce qu'il y a, Aro ? S'exclama Marcus, le visage déformé par la colère et la haine qu'il ressentait à l'encontre des nouveaux-venus.
- Paix mon frère. Paix. Tu ferais mieux d'écouter ce qu'il a à te dire. Nous avons été bernés par les nôtres depuis bien trop longtemps...
Les trois étrangers, sentant que les choses se calmaient, se redressèrent légèrement, abandonnant leurs attitudes serviles, puis leur porte-parole se remit à parler.
- Je m’appelle Nicholaï. Mes compagnons êtrrre Sergueï et Youri. Les deux autres hommes hochèrent la tête à l'entente de leur prénom. Nous êtrrre les derniers lycans au monde.
- C'EST...
- Marcus tais-toi ! Écoute plutôt ce qu'il a à te dire... S'enflamma Aro.
Marcus se renfrogna mais cela ne l'empêcha pas de fusiller Aro du regard avant de lancer une œillade meurtrière à Nicholaï.
- Je t'écoute, chien ! Parle !
Nicholaï secoua la tête en soufflant afin de se calmer puis son regard croisa celui de l'ancien.
- Je avoirrr été bûcheron il y a bien longtemps maintenant. Je avoirrr petit garçon de deux ans et ma femme bientôt mettre au monde deuxième enfant lorsque je avoirrr été mordre par loup-garrrou. Je comprendrrre que je ne plus pouvoirrr êtrrre avec ma famille pour leurrr sécurité. Alors je reste dans ombrrre et les observe. Je vouloirrr que ma femme trrrouve nouveau mari. Bon pèrrre pour mes enfants. Je ne parrrtir que pendant pleine-lune. Je vouloirrr les prrrotéger... Ma femme accouche au moment nouvelle lune, je êtrrre dans la forrrêt et je l'obserrrve. Je vouloirrr êtrrre sûrrr que tout va bien pour elle et bébé. Et là, Caïus... Caïus arrive, attirrré par sang de la délivrrrance. Caïus tuer ma femme ! Mon bébé ! Mon fils ! Il les a tous tués ! Sous mes yeux ! Je...
- C'est impossible ! Caïus n'attaquerait jamais un enfant ! Ce sont des êtres purs ! S'indigna Marcus.
- Justement ! Vous savoirrr ce que sang enfant apporte à créaturrres surnaturrrelles ? Lui demanda Nicholaï d'une voix envahie par le chagrin.
- Mis à part être aussi goûteux que celui d'une jeune pucelle, rien je pense. Répondit Aro en se léchant les babines à l'idée de savourer le sang d'une vierge.
- Vous fairrre erreurrr ! Enfant, surrrtout bébé êtrrre des créaturrres purrres. Pourrr lycans, chairrr d'un enfant apporte immense puissance ! Et pour vampyr leurr sang apporrrte ivrrresse et immense puissance aussi. Quand je voirrr Caïus tuer mes enfants, je l'avoirrr attaqué. Mais je êtrrre faible car nouvelle lune. Caïus se moque. Alors je le traque et attendrrre pleine lune pourrr l'attaquer. J'aurrrai pu le tuer mais lui avoirrr attendu aube et lui avoirrr profité de ma transformation pour brrroyer mes os, lâchement. Moi toujours vivant grrrâce à humains qui passaient pas loin et Caïus vouloirrr protéger Secret ! Alorrrs je...
- Bon, c'est bien gentil tout ça ! Je comprends que vous ayez voulu vous venger de Caïus après ce qu'il vous a fait, je le comprends parfaitement. Mais ma Dydime, qu'a-t-elle à voir dans tout cela! S'énerva Marcus, haineux à l'encontre du lycan et déçu par les révélations au sujet de son frère.
- Tout ! Elle tout avoirrr affaire dans histoirrre ! Je avoirrr rencontré Dydime lorsque vous êtrrre en guerre. Je lui avoirrr raconté prrroblème avec Caïus, je vouloirrr réparation ! Je vouloirrr sa morrrt ! Rrreine Dydime très douce, gentille. Elle avoirrr prrromis de parrrler à Seigneurrr Marcous. Pleine lune bientôt arrive, je me sauve pour la prrrotéger... Mais je entendrrre Fléau et Dydime disputer...
Tandis que le lycan poursuivait son récit, je plongeais dans ses pensées d'une clarté si limpide que j'avais l'impression d'assister à l'échange virulent entre Félix et la défunte épouse de Marcus...
- Tu aurais dû être à moi, Dy ! A MOI ! MIENNE ! Tu m'étais promise dès ta naissance ! Je t'aime tellement... Je ne supporte plus de te voir dans ses bras ! Qu'a-t-il donc de plus que moi pour que lui soit dévouée à ce point ? Est-ce parce qu'il dirige la communauté vampirique ? T'es-tu donc rabaissée à ce point ?
- Félix ! Je t'interdis de dire ça. Je l'aime, tu comprends? JE L'AIME !
- Et moi alors ?
- Je t'aime aussi Félix, mais...
- ARG ! Et mes sentiments, tu en fais quoi ? Je ne suis rien pour toi, rien ! Tu m'aimes ? Mais lorsqu'il est là, tu ne me regardes même plus, c'est à croire que Marcus répand le soleil par tous ses orifices !
- Parce que je ne t'aime pas de la même manière !
- Je serais prêt à tout pour t'avoir, quitte à te partager avec lui ! Si seulement tu acceptais d'être ma maîtresse, je ne souffrirais pas à ce point !
- Félix ! Comment oses-tu proférer de telles horreurs ? Tu ne seras jamais rien d'autre qu'un frère pour moi ! Et tu ne m'aimes pas. Tu désires seulement me posséder, posséder ce qui t'était promis, ce qui te revenait soi-disant de droit ! Tu ne vois en moi qu'un jouet pour assouvir tes pulsions ! Mais je ne t'ai jamais aimé, Félix. Même lorsque nous n'étions que deux jeunes humains. Cela me répugnait de devoir t'épouser un jour et partager ta couche. Même l'idée de porter tes enfants me révulsait ! Je t'aime peut-être comme un frère, mais je connais tes travers, mon ami. Tu es déviant... pervers... vil... Tu crois que je ne sais pas ce que tu fais à ces pauvres femmes dans les cachots de Volterra ?
- Espèce de garce ! Tout ça, c'est de ta faute ! Tu n'es qu'une chienne ! Une traîtresse ! Une putain qui écarte les cuisses pour notre bon roi, tu n'es bonne qu'à ça ! ... Quoi, la vérité te dérange peut-être ? Vas-y espèce de sale putain, frappe-moi encore ! Ah ! Ah ! Je t'ai laissé plus d'une chance d'être avec moi et à chaque fois, tu m'as renié. Mais tu sais quoi, ma chère ? Si je ne peux pas t'avoir, lui non plus...
Je vis à travers les yeux du loup-garou comment Félix agrippa presque tendrement la nuque de Dydime avant de lui embrasser le cou, et alors que la pauvre femme refusait qu'il ne la touche, il lui arracha la tête en refermant puissamment ses mâchoires, broyant son cou avant de la démembrer en deux temps trois mouvements puis d'embraser ses restes. Tout cela avait été si rapide que le lycan n'avait rien pu faire, il était arrivé trop tard pour aider la reine. Il s'était alors jeté sur Félix sans aucune pitié, l'attaquant sauvagement. Félix avait osé assassiner la seule vampire pourvue d'une âme si douce et si gentille, Félix avait osé tuer l'unique personne qui avait accepté de tendre la main à un lycan, son ennemi séculaire, pour lui apporter sa vengeance sur un plateau. Tandis qu'il arrachait un bras au vampire, Sulpicia, Athénadora et Chelsea arrivèrent et le lycan s'enfuit, sachant qu'il ne s'en sortirait jamais contre quatre vampires, laissant son fumet embaumer l'air et donnant à Félix un alibi parfait pour le meurtre de Dydime... Et à Caïus une raison en or pour se débarrasser des lycans.
- NOOOOOOOOON ! Tu-tu mens ! TU MENS ! S'écria douloureusement Marcus, le corps parcouru de sanglots silencieux.
- Je ne pas mentirrr, Seigneurrr Marcous... Je êtrrre désolé... Je n'avoirrr rien pu faire... Compatit Nicholaï d'une voix douce.
Nous étions tous effarés par les révélations du lycan, vampires et Quileute confondus. Alors que ma mère sanglotait pour les tristes pertes de Nicholaï, mon père, lui souffrait pour Marcus. Aro quant à lui, était envahi par un fort sentiment de honte pour les exactions qu'il avait commis à l'encontre des Enfants de la Lune mais il se sentait surtout trahi. Trahi par son propre frère et trahi par Félix.
- Mais comment as-tu pu passer à côté de cela, Aro ? Avec ton don, une telle chose devrait être impossible ! Demanda Eléazar, ébahi par les propos du lycan.
- Je n'en sais rien, mon ami. Rien du tout. Je sais juste que depuis tous ces longs siècles passés ensemble, Caïus comme Marcus, ont appris à cacher une partie de leurs pensées, mais Félix n'aurait jamais pu y arriver ! Sans une aide extérieure tout du moins. Je n'en sais rien. Je... je ne comprends pas. Marmonna Aro en se confondant en excuses auprès de son frère.
Jasper s'était assis juste à côté de Marcus et maintenait un contact physique constant avec le vieux vampire afin d'apaiser son intense peine. Mon frère souffrait aussi bien physiquement que mentalement de la douleur de Marcus mais tentait de le soulager comme il le pouvait. Empathe, c'est la merde parfois.
Brusquement, Sam se leva et jeta un regard meurtrier à Aro avant de lui cracher aux pieds.
- Vous n'êtes qu'un misérable assassin. Vous avez exterminé toute une race à cause d'un odieux mensonge sans même prendre la peine de chercher plus loin que ce que l'on vous racontait ! Et après vous osez dire que les Enfants de la Lune sont bien trop instables et dangereux pour le Secret ?
- Sam, tais-toi ! S'exclama Carlisle d'une voix autoritaire.
- Non mon ami. Laisse-le dire ce qu'il a envie de dire, je le mérite...
- Quand je pense que je faisais confiance à une bande de sangsues, croyant qu'elles étaient intègres... Ah ! Vous n'êtes que des monstres ! Des assassins ! Des meurtriers !
Le corps de l'Indien tremblait de toute part, il se retenait tant bien que mal de ne pas se transformer sous nos yeux et je m'aperçus que tous les Quileute, hormis Jacob qui affichait une grimace de dégoût à l'encontre de Aro, étaient à un poil près de la métamorphose.
Brusquement, Paul explosa et un immense loup gris prit sa place, fonçant sur Aro. Jake s'interposa, protégeant le vampire de sa massive forme lupine, empêchant Paul de blesser un Aro qui ne cherchait même pas à se défendre. Jacob catapulta Paul à quelques mètres puis grogna dessus et l'obligea à reprendre sa forme humaine.
- Quoi ! Tu oses défendre les sangsues ? Cracha Paul, nu comme un ver.
- Non, je te protège toi, imbécile !
- Tu plaisantes, j'espère ! Mais bon, quand on voit que tu t'es imprégné d'une sale buveuse de sang...
- ASSEZ ! VOUS DEVOIRRR ARRÊTER ! S'exclama Nicholaï en s'interposant entre les deux Quileute.
Les Indiens levèrent la tête, observant le lycan avec un effarement non feint, puis Sam s'approcha d'eux et chercha le regard de Nicholaï.
- Comment pouvez-vous rester aussi calme ? C'est à cause des sangsues si vous êtes tous les trois les derniers représentants de votre peuple ! Ils vous ont exterminés et vous vous interposez alors que nous ne cherchons qu'à vous défendre ! Nous sommes presque de la même race et pourtant...
Les trois lycans rejetèrent la tête en arrière et s'esclaffèrent d'un rire tonitruant en entendant les propos de Sam, puis Nicholaï posa son énorme main sur l'épaule du Quileute, obligeant celui-ci à lever la tête pour voir l'expression de son visage.
- Vous n'avoirrr rien en commun avec Enfants de la Lune ! Vous n'êtrrre que gentils petits chiots domestiqués !
Les Quileute, offensés par les paroles du lycan, se mirent à grogner de concert.
- Nous ne sommes pas...
- Toi pas savoirrr... Toi pas connaître monstrrres que nous sommes. Toi me voirrr seulement sous corps d'humain, pas sous lumièrrre de lune. Je déteste la Lune, elle mon ennemie ! Elle me fait devenirr abomination.
- Mais...
- Vous devoirrr dirrre merci à vampyr pour nous avoirrr exterminés !
- Jamais !
- Tu n'êtrrre qu'un enfant, tu ne pas savoirrr. Toi être un changeurrr, toi êtrrre capable de penser quand tu te transformes, Sergueï, Youri et moi devenirrr monstrueux... Ne penser qu'à chairrr humaine... détruirrre... déchirer... tuer... Toi pas devoirrr obéir à la Lune... toi pas savoirrr douleur transformation... longue... pénible... torturrre... pour vouloirrr seulement tuer... uniquement penser à chairrr et sang... C'est ça êtrrre Enfant de la Lune. Nous êtrrre monstrrres.
Sam tout comme Jacob méditaient les paroles du lycan, mais Paul ne comprenait pas. Enfin... Il ne voulait pas comprendre, nuance.
- C'est ce que vous vous pensez ! On n'entend pas vos amis depuis tout à l'heure, peut-être qu'ils n'ont pas l'impression d'être des monstres, eux ! Cracha-t-il à l'encontre du lycan.
Nicholaï, secoué par un puissant rire silencieux, se tourna vers ses compagnons.
- щенок думаю, что мырады тому, что дети Луны ! (Le chiot pense que nous sommes heureux d'être des enfants de la lune)
- дурак ! (L'imbécile !)
Sergueï et Youri explosèrent de rire, mais un rire sinistre, dénué de joie.
- Mes compagnons pas parler votrrre langue petit chien. Mais crrrois-moi, nous pas êtrrre heureux du tout d'êtrrre des monstres ! Cracha Nicholaï d'une voix dure à l'encontre de Paul.
Brusquement, les trois lycans se tendirent et échangèrent un regard craintif, leurs cheveux se dressant sur la tête. Dans leurs trois esprits, je vis la même chose, une magnifique sphère argentée...
- и дерьмо ! Он никогда не пропускал больше, чем ... (et merde ! il ne manquait plus que ça...) S'exclama Youri, apeuré.
- Nous devoir partirrr maintenant mais nous revenirrr bientôt et...
- Mais pourquoi ? Demanda Sam, surpris.
- Notrrre voyage durrrer plus long que prévu. Nous avoirrr trois heurrres avant que lune se lève... pleine lune... nous devoirrr partirrr tout de suite.
- Vous n'avez qu'à venir à la Réserve ! S'exclama joyeusement Paul, avide de voir les lycans se transformer.
- Vous toujourrrs pas compris que nous êtrrre des monstres ! Toi vouloirrr morrrt des tiens à ce point ? S'énerva le Russe tandis que ses compagnons paniquaient à l'idée de se retrouver trop près des humains lors de leur métamorphose.
- Notre Meute est vaste avec tout cet afflux de buveurs de sang, nous sommes une quarantaine maintenant ! Bon, ok, il y en a une douzaine qui a moins de 15 ans mais...
- Alorrrs vous tous mourrirrr ! Seul vampyr avoirrr chance contrrre Enfant de la Lune car eux êtrrre très rapide et...
- Nous aussi ! S'énerva Paul.
- Vous pas savoirrr !
Les trois hommes tremblaient de plus belle lorsque Carlisle s'approcha d'eux.
- Les montagnes qui nous entourent sont vides de toute présence humaine pendant la nuit, il vous faudrait combien de temps pour y parvenir ?
Nicholaï se tourna en vers l'endroit que lui indiquait mon père et souffla de dépit.
- Nous n'êtrrre que de simples hommes le jourrr, nous jamais y êtrrre dans les temps... Impossible !
- Alice ? Demanda Carlisle d'une voix douce.
Ma sœur se concentra quelques instants puis finit par grimacer.
- J'ai beaucoup de mal à les voir, comme pour les Quileute, mais ils n'y arriveront jamais, ça s'est certain. D'après les journaux des prochains jours, il y aura cette nuit de violents meurtres...
Les trois lycans se mirent à paniquer de plus belle à l'idée d'être à l'origine d'un tel désastre, puis Emmett se redressa brusquement.
- Peut-être qu'eux, ils ne sont pas assez rapides, mais nous si ! Rien ne nous empêche de les éloigner de là et de les emmener dans les montagnes !
Puis il se tourna vers Nicholaï, un sourire éblouissant aux lèvres.
- Eh mon pote, t'accepterais de faire un voyage à dos de sangsue ?
- Vous... vous ferrriez ça pour nous ? S'exclama un Nicholaï des plus étonné.
- Bah quoi ! On va pas vous laisser assassiner la bonne populace de Forks tout de même ! Et puis vu vos tronches, l'idée vous effraie alors ...
- Что ? Что происходит ? (quoi ? qu'est-ce qu'il se passe ?) Demanda Youri en voyant le visage ébahi de Nicholaï
- Они предлагают взять нас в горы вместе с нами ! (Ils proposent de nous emmener dans les montagnes en nous portant !) Traduisit-il à l'attention de ses compagnons.
- это правда? (C'est vrai ?) S'exclamèrent les deux autres, effarés.
- да ! это удивительно ! (Oui ! c'est incroyable !)
Youri s'approcha d'Emmett et enferma ses deux mains dans les siennes.
- спасибо ! большое спасибо ! (Merci ! merci infiniment!) Lui dit-il d'une voix emplie de gratitude.
- Euh... oui d'accord, c'est gentil... J'en parlerai à mon cheval, il a le téléphone sous la queue et...
- Youri te dirrre merci beaucoup beaucoup pourrr ton geste... Répondit Nicholaï en observant Emmett avec émerveillement.
Apparemment, les trois lycans ne devaient pas du tout s'attendre à un tel geste de la part de vampires !
- Je ne veux pas vous presser mais il faut vous dépêcher ! S'exclama Alice, affolée. Et entre nous, il faudrait une petite délégation pour les accompagner... et les retenir.
Je vis dans son esprit des images floues, trop vagues, mais il allait falloir être nombreux pour les retenir en cas de besoin...
Emmett, Jasper et moi nous décidâmes de les porter. Emmett serait utile pour son immense force, Jasper pour les calmer en cas de besoin et moi afin de prévoir leurs réactions.
Peter et Charlotte, habitués aux batailles, décidèrent de nous accompagner également et lorsque Bella voulu se joindre à nous, je ne pus contenir ma colère.
- NON ! Tu restes ici, ça peut être dangereux !
- Non mais tu te prends pour qui ? Tu n'as pas à décider pour moi, Edward ! Je viens, un point c'est tout !
- Mais c'est dange...
- Je sais me battre, je pense te l'avoir prouvé, non ? Et en cas de problème, je suis plus à même que toi de les retenir !
- Ça, je ne crois pas !
- Ah oui ? S'énerva-t-elle en haussant un sourcil.
Alors que je voulais m'avancer vers elle, je fus retenu par une barrière invisible... Et merde ! Son bouclier...
- Je pense m'être fait comprendre, n'est-ce pas ? Alors maintenant, on y va ! S'exclama-t-elle joyeusement sans pour autant omettre de m'assassiner du regard.
Espèce de sale macho ! Tu te prends pour qui ? Mon père ? Je te promets que tu vas devoir ramper si tu as une envie soudaine de te soulager ! Et non, ce n'est pas une menace, juste une conséquence de ton machisme et
de ta saleté d'ego surdimensionné ! Tu m'énerves !
Je ne suis pas une petite chose fragile !
de ta saleté d'ego surdimensionné ! Tu m'énerves !
Je ne suis pas une petite chose fragile !
Je suis dans la merde...
Tu l'as dit bouffi !
Elle ne va certainement pas me pardonner mon excès de sur-protectionnisme aigu facilement cette fois-ci...
Je soufflais de dépit en faisant grimper Sergueï sur mon dos. Youri, qui n'avait pas lâché Emmett depuis tout à l'heure, s'installait tranquillement sur le dos de mon frère et Nicholaï, plutôt impressionné, montait sur celui de Jasper.
- Ah ! Ah ! Drôle ! Vous êtrrre plus petits que nous et pourtant pas avoirrr problème avec notrrre poids ! C'est...
- On vient aussi ! S'exclama joyeusement Sam à l'idée de rencontrer bientôt un congénère.
- NON ! Vous pas pouvoirrr venir ! Dangereux pourrr vous ! Vous pas venirrr ! Promettre pas venirrr ! Éructa Nicholaï, effrayé à l'idée que la Meute nous suive.
- Mais...
- Danger ! Nous monstrrres ! Vous mourir si venirrr avec nous ! Toi prrromettre !
- Je...
- PROMETS ! S'énerva le lycan.
- Pff... Bon, d'accord. Souffla difficilement Sam.
Après nous être assurés que les Quileute ne nous suivraient pas, nous prîmes la route. Nous avions déjà perdu bien trop de temps à parlementer avec les Indiens et les trois Russes paniquaient à l'idée de nous blesser pendant leur métamorphose si nous n'arrivions pas dans les montagnes à temps.
Ils avaient tous trois la chair de poule, réaction instinctive d'être portés par leurs ennemis de nature, mais je voyais aussi clairement qu'ils craignaient l'arrivée de la pleine lune.
Je n'avais jamais vu d'Enfants de la Lune, tout comme mes frères ainsi que Peter et Charlotte, et d'après le peu de pensées que j'avais perçues à leurs sujets, ils ressemblaient vaguement aux Quileute lors de leurs transformations. Peut-être un peu plus grands... Bah, on verra bien !
Tout à coup, j'entendis au loin les pensées de Paul et Jared, surexcitées.
- Et merde !
- Qu'est-ce qu'il se passe Ed ? Demanda Jasper, inquiet à propos de la soudaine mutation des lycans.
- Y'a Jared et Paul qui nous suivent… de loin...
- Eux prrromis ! Se lamenta Nicholaï, désespéré à l'idée de leur faire du mal.
- Bella ! Appelle Jake et explique-lui la situation, qu'il demande à Sam d'obliger Jared et Paul à rentrer !
Bella se plia tout de suite à ma demande et au bout de quelques secondes, elle se mit à râler.
- Mais quelle bande de truffes !
- Quoi, qu'est-ce qu'il se passe, Belli-Bella ? Demanda Emmett.
- Il se passe que ces crétins de Quileute vont débarquer eux aussi ! Sam, Jacob, Embry, Quil, Leah et Seth ! Ils veulent faire joujou avec leurs "frères loups" !
- NOOOON ! S'affola Nicholaï.
- Tanya arrive aussi, tout comme ses sœurs ainsi que Laurent et Garrett. Apparemment, les trois sœurs savent ce que sont les Enfants de la Lune et elles viennent pour protéger les Quileute !
On a pas besoin de protection ! Nous sommes frères de nature ! Pensa Paul en grondant doucement à l'encontre de Bella.
Les Quileute se sachant repérés, nous avaient rejoints et courraient à nos côtés.
- Идиоты! Вы глупы ! Вам так хочется умереть ? (Abrutis ! Vous êtes débiles ! Vous êtes si pressés de mourir ?) Cracha Youri à l'encontre des deux loups.
- Vous êtrrre petits chiots stupides ! Vous pas savoirrr obéirrr à ordrrre simple ! Imbéciles ! S'énerva Nicholaï en fusillant du regard les deux loups, nullement impressionné par leur imposante forme lupine.
Jared et Paul se contentèrent de japper joyeusement.
Je ne comprenais pas vraiment la réaction des russes à l'égard des Quileute. Ils avaient de quoi se défendre contre les vampires, pourquoi devraient-ils craindre des Enfants de la Lune ? Surtout qu'en plus, comme l'avait fait remarquer Sam, ils avaient quelques traits génétiques en commun, non ?
Nous courrions toujours en direction du Canada et de ses grands espaces, nous enfonçant dans la forêt, dans la montagne, toujours plus loin, toujours plus haut. Les animaux s'échappaient à notre approche, pressentant qu'ils avaient affaire à de redoutables prédateurs. Le ciel commençait à se voiler et à se parer de magnifiques couleurs sous le soleil couchant. Je scannais les environs afin d'être sûr et certain qu'aucun humain prit d'une subite envie de camping, ne soit dans le coin. Brusquement, je sentis Sergueï se tendre violemment sur mon dos et m'aperçus que Emmett et Jasper rencontraient le même souci avec Youri et Nicholaï.
- Nous devoirrr aller plus loin ! Elle bientôt là ! Vite ! VITE !
Nous accélérâmes au maximum, emportant les lycans avec nous. Le soleil s'était couché depuis plusieurs minutes maintenant et la nuit commençait à tomber. Les trois Russes se mirent à geindre, se lamenter, mais ils continuaient à tenir le coup ; la lune n'était toujours pas apparue.
Nous finîmes par déboucher sur une vaste clairière, un endroit perdu dans la nature, suffisamment éloigné de toute présence humaine. Mes frères et moi déposions les trois lycans en douceur sur le sol lorsqu'ils se mirent à se contorsionner de douleur.
- Parrrtez ! Parrrtez ! Je vous supplie ! Parrrtez ! Pleurnicha Nicholaï entre deux gémissements de douleur.
Nous nous éloignâmes suffisamment, encerclant la clairière afin de les contenir au cas où il y aurait des débordements.
Je jetais un coup d'œil en direction du ciel et aperçus l'astre lunaire dans toute sa splendeur, une magnifique bille argentée, pleine, répandant une lumière diffuse sur la clairière.
Quelques secondes plus tard, les Quileute arrivèrent, surexcités à l'idée de voir de vrais loups-garous. Ils étaient accompagnés des trois sœurs Dénali ainsi que de Garrett et Laurent qui n'avaient pas voulu abandonner leurs compagnes au danger.
- Espèce d'abruti ! J'espère que tu es bien content de toi ! Je te jure que s'il y a un seul blessé à cause de toi, tu t'en mordras les doigts ! Hurla une Tanya hystérique en frappant la truffe de Jacob, toujours sous sa forme de loup.
Il hulula doucement pour la calmer, mais elle était dans une fureur noire. D'ailleurs, je ne l'avais jamais vue aussi folle de colère.
Je reportais mon regard sur les trois hommes allongés au sol.
Leurs corps se contorsionnaient violemment sous la douleur, se courbant d'une étrange manière. Un moment, j'eus même peur pour Sergueï lorsque je vis son dos s'arquer comme une fine brindille ployant sous le vent et que j'entendis un violent craquement de ses vertèbres.
Des hurlements déchirants emplissaient l'atmosphère et je me retournais vivement en entendant celui de mon frère.
La jalousie me ravagea le cœur lorsque je vis Bella accroupie à côté de lui en le tenant dans ses bras, caressant doucement ses cheveux et lui chuchotant des paroles apaisantes tout en le berçant.
- Oh Edward, pas maintenant ! Tu ne vois pas qu'il souffre autant qu'eux ? Maintenant tu te calmes et tu ranges ta jalousie au placard ! Me dit-elle d'un ton dur en entendant mon grognement.
Les Quileute observaient avidement la transformation les lycans, je ressentais presque leur impatience. Et pourtant, je les trouvais à la fois morbides et sinistres. Ne voyaient-ils donc pas à quel point ces pauvres hommes souffraient de leur condition ?
Il n'y avait plus que hurlements désespérés... douloureux... bruits d'articulations qui travaillent sous une pression extérieure... craquements... claquements...
Brusquement, leurs corps s'étirèrent... s'allongèrent... gonflèrent... tout en se convulsant brutalement...
Leurs têtes rejetées en arrières prenaient du volume, leurs oreilles poussaient à vive allure, j'avais l'impression que leurs yeux allaient sortir de leurs orbites à force de douleur et de hurlements. Puis leurs mâchoires s'ouvrirent d'elles-mêmes, s'agrandissant... encore et encore... dévoilant leurs dents qui s'allongeaient elles-aussi. Puis leurs canines augmentèrent devenant crocs... Des crocs plus longs et tout aussi aiguisés qu'un katana.
Leurs bras et leurs jambes se raidirent, leurs mains et leurs pieds se ratatinaient et dans un violent craquement, leur peau disparut laissant place à des pattes à la toison drue.
Un dernier hurlement humain retentit lorsque leurs visages et leurs corps se transformèrent définitivement alors que courbés vers la lune, ils hululaient sauvagement.
Ce que j'avais sous les yeux dépassait l'entendement.
Si les Quileute étaient énormes sous leurs formes lupines, ce n'était rien comparé aux trois lycans. C'était comme vous vous essayez de comparer un chihuahua avec un rottweiler.
Ils étaient immenses, dans les trois mètres à peu près... ressemblant à de véritables loups hormis leurs yeux vermillon injectés de sang. Leurs gueules démesurées dégoulinantes de bave étaient létales, meurtrières. Leurs corps souples, massifs et musculeux n'avaient pas besoin de rester sur quatre membres pour tenir debout et leurs pattes pourvues de griffes acérées comme des lames de rasoir étaient aisément capables de trancher un corps humain en deux d'un seul coup de patte.
Ils étaient réellement des monstres terrifiants.
Et contrairement aux Quileute, ils ne pensaient plus de façon cohérente. Seule la faim les dirigeait...
Nous n'étions plus avec Sergueï, Youri et Nicholaï, mais face à trois bêtes mortelles, trois Enfants de la Lune dans toute leur terrifiante splendeur...